Le blogue de Richard Hétu

George Santos a réussi à décrocher une siège à la Chambre des représentants en mentant aux électeurs de sa circonscription sur presque tous les aspects de sa vie, de son parcours académique à sa carrière professionnelle en passant par la religion de sa mère. Or, aucun de ces mensonges n’aurait suffi à lui faire perdre son siège, chose que l’on ne peut pas dire concernant les 13 chefs d’accusation retenus contre lui par un grand jury de New York.

Le représentant républicain de New York a été inculpé ce mercredi matin pour fraude électronique, blanchiment d’argent, détournement de fonds publics et fausses déclarations à la Chambre des représentants. Selon l’acte d’accusation, il a notamment détourné l’argent de donateurs dans un compte bancaire personnel, fait de fausses déclarations au Congrès sur sa situation financière et perçu des allocations de chômage auxquelles il n’était pas éligible avant son élection.

Santos, qui s’est rendu à la justice ce mercredi matin, comparaîtra devant un juge fédéral de Brooklyn cet après-midi. Il est passible d’une peine d’emprisonnement de 20 ans s’il est reconnu coupable. À en croire le président de la Chambre Kevin McCarthy, il pourra cependant continuer à siéger et à voter, au moins jusqu’à la fin de son procès. Seul un verdict de culpabilité pourrait changer cette situation, a laissé entendre le représentant de Californie, dont le parti jouit d’une mince majorité à la Chambre.

(Photo Getty Images)