
Joe Biden n’a laissé aucun doute sur sa position concernant l’impasse qui a mené l’United Auto Workers à déclencher une grève « limitée et ciblée » contre les trois grands constructeurs automobiles américains. Il est dans le camp du syndicat, lequel s’est gardé jusqu’à présent de lui offrir son soutien dans sa campagne de réélection.
Tout en reconnaissant que les constructeurs ont présenté des « offres importantes » depuis le début des négociations, le président démocrate a déclaré ce vendredi que les syndiqués étaient en droit à s’attendre d’obtenir une plus grande part des profits importants réalisés par leurs employeurs. « Au fil des générations, les ouvriers de l’automobile ont fait de grands sacrifices pour que l’industrie reste vivante et forte, en particulier lors de la crise économique et de la pandémie », a déclaré Biden lors d’une brève intervention depuis la Maison-Blanche. « Les travailleurs méritent une part équitable des avantages qu’ils ont contribué à créer. »
Selon lui, les constructeurs « devraient aller plus loin pour s’assurer que les bénéfices records des entreprises se traduisent par des contrats records pour l’UAW. »
L’intervention de Biden intervient au début d’un conflit ouvrier où ses politiques en faveur de la transition vers les véhicules électriques font partie des frustrations des syndiqués de l’UAW. Le président a dépêché deux de ses conseillers au Michigan, État clé de l’élection présidentielle de 2024, dans l’espoir de relancer les négociations entre les parties.
« Soyons clairs, a-t-il encore dit, personne ne souhaite une grève. Répétons-le. Personne ne veut de grève. Mais je respecte le droit des travailleurs à utiliser leurs options dans le cadre du système de négociation collective, et je comprends la frustration des travailleurs. »
(Photo Getty Images)
la base du gros bon sens….
les multinationales de l’automobile empochent de fabuleux profits et se graissent la patte entre eux et leurs investisseurs boursiers… un moment donné faut bien démontrer que le ruissellement vers le bas fonctionne!!
Autant je déteste lorsque des contributeurs font automatiquement le parallèle avec la politique canadienne, ou pire québécoise, que je vais le faire moi-même ce coup-ci : Calvince que ce n’est pas Legault qu’on entendrait ou verrait faire ça! Maudit prime fister issu du privé qui a même osé prendre partie, publiquement oui oui, post Facebook à l’appui, pour l’employeur en ce qui concernait le conflit des abattoirs y’a de ça pas si longtemps!
Pour en revenir à Biden, je me souviens qu’il ait dit, pendant un autre conflit et à d’autres patrons : You wanna know how to end the conflict? Avant de chuchoter fort :
Pay. Them. More!!
Peut-être est-ce parce que je suis syndicaliste et syndiquée mais, au risque de me répéter, je l’aime le bonhomme!
Est – ce une bonne idée que Biden se prononce en faveur des grévistes? Ce n’ est pas certain. Si la grève se prolonge, les reps vont pousser des cris d’ orfraie et accuser Biden d’ en être responsable .
Biden pense qu’ en prenant parti pour les syndiqués, ils voteront pour lui? Peut-être que oui, peut – être que non.
En tout cas, on ne peut pas lui reprocher son côté » socialiste » pour améliorer le sort du peuple.
Pour répondre à votre question, dans le cas qui nous occupe précisément, eh ben y’a plus de grévistes que de patrons.
En syndicalisme, c’est toujours la force du nombre qui compte.
Et que je vois le bonhomme agir en fonction de ce que les répus pensent?!
Vous résonnez comme certains de mes collègues, disons moins dégourdis syndicalement parlant, qui craignent la la réactions des clients à certains moyens de pression quand _nous_ sommes en conflit de travail.
‘Sont là à dire Mais mais mais qu’est-ce que les clients vont penser?! Et moi de répondre On s’en caliss! C’est pas eux qui décident de nos augmentations, ni de nos conditions de travail!!
Les conflits de travail sont régis par des lois. Si les répus sont pas contents, ils s’attaqueront aux lois. That’s it.
En tant que dividu, il en incombe à tous et chacun de se renseigner sur les lois de son état ou pays, pour se dégourdir syndicalement parlant.
D’ailleurs, pour certains ici dans la grande region de Montréal, ça presse… Parce que le week-end prochain, ça va barder sur un estifi de temps avec Le Front Commun qui débarque en ville.
Vous en doutez?
Essayez de louer un autobus nolisé _n’importe où au Québec_ pour samedi le 23, juste pour le fun.
Mon accréditation syndicale ne fait pas partie du Front Commun, mais puisque c’est eux qui négocient tout de même notre fond de pension, nous y serons. J’y serai!
C’est bien !! Très bien !
Les dems, même s’ils ne s’en rappellent pas toujours, sont du côté des cols bleus, des travailleurs. Ils doivent le souligner par des paroles et des gestes concrets.
L’environnement et l’anti-discrimination (sexuelle et raciale) sont les nouveaux chevaux de bataille de dems. C’est très bien, mais ils ne doivent en aucun cas laisser tomber leur «base» historique: la classe moyenne travaillante. Si on oublie de soutenir ces gens, ils risquent de devenir des déplorables. On a vu en 2016 ce qui arrive quand l’élite démocrate vire à droite et/ou fricotte avec le monde de la finance . Erreur à ne plus commettre !!
Bravo au vieux Joe.
HS
Jack Smith a soumis une requête auprès de Cannon qui s’apparente à l’imposition d’un gag order, et qui ratisse très large sur tous les propos oraux et écrits de DT, sinon de ses avocats. Je n’ai pas tous les détails, mais il semble avoir fait un inventaire de ses propos incendiaires, fallacieux ou nuisibles à la justice et aux communautés qui remonte loin dans le temps.
C’est toujours déstabilisant de voir et constater le faible taux de syndicalisation des travailleurs américains…
Les gens crèvent littéralement de faim là-bas…
16 dollars l’heure pour un travail dans l’industrie automobile, en 2023, c’est fabuleusement honteux….
Les citoyens américains manquent cruellement de vision et de connaissances de base à propos de l’importance ces syndicats et des gains sociaux qui sont directement reliés à la syndicalisation…
les travailleurs US ne font fourr… allègrement depuis 40 ans sans jamais s’indigner et s’agenouillant avec facilité devant les patrons en rêvant du ruissellement vers le bas…
Comment peuvent-ils être aussi cancres????
Sans les syndicats, TOUS les travailleurs occidentaux seraient du cheap labour à rabais….
Suffit de voir les profits de plusieurs secteurs économiques pour comprendre que les employés sont toujours les dindons de la farce.. pétrolier, construction, automobile, pharmaceutique, alimentation, armement ….
les grands patrons se payent de faramineux bonus allègrement… mais saignent du nez pour accorder 7% d’augmentation annuelle à ceux qui leur permettent de se graisser la patte….
Fou pareil que des travailleurs refusent la syndicalisation….
On en revient toujours au même motto des UAW : MORE.
Ils devraient également se soucier des inévitables pertes d’emploi qui vont inexorablement résulter de :
a) Les délocalisations vers des pays tiers.
b) La robotisation.
c) L’électrification des transports qui amène un recyclage très important de la main-d’oeuvre et le perfectionnement qui s’ensuit.
Beaucoup de travailleurs qui n’ont fait que travailler sur les moteurs à explosion, à essence et diesel, vont être démunis et plusieurs n’auront pas l’énergie de se recycler en raison de leur âge.
Joe Biden joue son va-tout en appuyant l’UAW car ce sont des personnes susceptibles de voter.
Il ne faudrait pas oublier ceux qui votent avec leurs pieds, tous ces associés de chez Walmart non syndiqués, ceux qui doivent cumuler trois emplois à temps partiels pour survivre, ceux qui vivent avec des food stamps.
Mais ceux-là ne votent pas beaucoup.
Vous parlez de a b pis c comme si vous étiez au courant de leurs demandes! Pffff laissez-moi en douter. Et ce dès votre première phrase. More??? You misspelled Better.
Et y’a absolument rien à vouloir mieux quand on est un maillon conducteur à des bonis de patrons qui se chiffrent en millions ou milliards!
De plus, vos connaissances en demandes syndicales tout azimut remontent à quand?!
Saviez-pas que la majorité des conventions actuelles en jeu concernent grandement l’automatisation de certains emplois, des garanties contre des déracinements et des demandes en formations continues du personnel?
C’est limite condescendant sur le syndicalisme votre affaire. Comme si on était tous des caves pas capables de voir comme le monde du patronat ce qui nous pend _tous_ au bout du nez.
@duclame: à un moment donné, il faut regarder les choses directement en face, et arrêter de se perdre en circonvolutions a), b) ou c)…
https://www.bfmtv.com/economie/pourquoi-les-remunerations-des-grands-patrons-ont-explose-ces-dernieres-annees_AN-202210190350.html
« La rémunération réelle des PDG a augmenté de 1460% de 1978 à 2021 […]. Pendant ce temps, le revenu du travailleur type n’a augmenté que de 18,1%. »
Dans les années 60, les grands patrons gagnaient en moyenne 20 fois plus que leurs employés. C’est devenu 60 fois dans les années 80. C’est aujourd’hui plus de 250 fois. On continue comme ça? Jusqu’où on va?
Les usines d’autos électriques sont des usines d’autos. La différence de motorisation ne touche qu’une infime partie des travailleurs. La robotisation est déjà en place et s’accentuera, mais elle ne remplacera jamais la totalité des travailleurs. Il y a des avantages économiques à produire localement, même si la main-d’œuvre est moins chère outre frontière. Des accords économiques gèrent déjà le secteur automobile.
« Mais ceux-là ne votent pas beaucoup. » –> Je ne suis pas sûr de comprendre.
L’engagement du président envers la cause des travailleurs comporte certains risques comme par exemple, se faire reprocher d’avoir envenimé le conflit si les négociations traînent en longueur, ce qui risque d’arriver.
Et il se pourrait que les critiques les plus virulentes viennent justement de ceux pour qui il a pris fait et cause: Les travailleurs.
On pourra alors dire, si cela se produit, que ce n’aura pas été la gratitude et la reconnaissance qui les aura étouffé.
Ceci dit, personne ne pourra reprocher au président d’être fidèle à ses principes en matière de justice sociale, d’équité.
Il est quand même étonnant d’entendre certains médias de « Droite » affirmer que le syndicalisme aux USA a permis à certains travailleurs de se doter de grosses conditions de travail, et ce, au détriment de l’ensemble des autres travailleurs non-syndiqués
Pourtant, on sait bien que tous les gains arrachés parfois après de dures luttes par les organisations syndicales, ont bénéficié à toute la communauté surtout aux autres catégories de travailleurs.
Essayez de faire comprendre ça à des gens qui vouent un culte au capitalisme sauvage et qui sont trop préoccupés à regarder leur petit nombril pour songer au bien-être commun.
C’est un peu l’Histoire de ce pays qui semble avoir oublié beaucoup de choses dont la notion de solidarité sociale.
La cause des travailleurs de l’automobile est peut-être juste mais je suis loin d’être certain que ce soit partagé par la majorité de Amerloques.
Les augmentations demandées seront en bout de ligne accordé et le syndicat criera victoire à court terme. Mais la première crise économique venue ces augmentations seront la cause des mise à pied de masses et fermeture d’usines.
Il serait peut-être temps de revoir le modèle en place et plutôt aller vers un partage de profits en fonction des résultats. Cela existe déjà et sert bien les entreprises qui performent bien .