Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

L’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole des États-Unis par des partisans de Donald Trump n’a pas seulement un coût politique. Il a aussi un coût financier. En justifiant la décision controversée de Fitch Ratings d’abaisser la note de crédit des États-Unis, un des responsables de l’agence de notation a pointé du doigt non seulement l’endettement élevé et croissant du pays mais également les divisions politiques découlant de cette attaque contre le siège de la démocratie américaine. Divisions qui pourraient nuire à la capacité des élus de Washington de répondre aux crises financières à venir.

Dans une interview accordée à l’agence Reuters, Richard Francis, un des directeurs de Fitch, a également mis en cause les bras de fer provoqués par les républicains de la Chambre des représentants autour du relèvement du plafond de la dette.

« C’est un point que nous avons souligné parce qu’il reflète la détérioration de la gouvernance, et c’est un exemple parmi tant d’autres », a déclaré Francis. « Il y a le plafond de la dette, le 6 janvier. Il est clair que si vous regardez la polarisation des deux partis […] les démocrates sont allés plus loin à gauche et les républicains plus loin à droite, de sorte que le milieu est en train de s’effondrer », a déclaré Francis, ajoutant que « nous ne blâmons pas l’un ou l’autre parti pour la situation fiscale ».

Pour des raisons qui lui appartiennent, Francis s’est livré à ce qu’on pourrait appeler une fausse équivalence. Car l’extrémisme républicain reflété par l’assaut contre le Capitole et les menaces fréquentes d’un défaut de paiement n’a pas vraiment d’égal chez les démocrates en matière de gouvernance. Ceux-ci ont sans doute leur part de responsabilité dans l’accroissement de la dette, mais le refus systématique des républicains d’accepter la moindre hausse d’impôts est un autre exemple d’intransigeance, voire d’extrémisme, qui contribue au problème.

Cela dit, la décision de Fitch d’abaisser la note des États-Unis de AAA à AA+ mardi a pris les investisseurs par surprise, de même que les responsables de l’administration Biden. La secrétaire au Trésor Janet Yellen a estimé qu’elle était « complètement injustifiée » au regard de la situation de l’économie américaine, alors que le PDG de la banque JP Morgan Chase Jamie Dimon l’a qualifiée de « ridicule ».

« Il est clair que l’extrémisme des responsables républicains – qui va de l’apologie du défaut de paiement à la remise en cause de la gouvernance et de la démocratie, en passant par la recherche d’une prolongation des cadeaux fiscaux aux riches et aux entreprises pour gonfler le déficit – constitue une menace permanente pour notre économie », a déclaré de son côté la porte-parole de la Maison-Blanche Karine Jean-Pierre.

La réaction du Comité national du Parti républicain : « Les scandales, les promesses non tenues et l’inflation galopante ont mis à mal la crédibilité des démocrates extrémistes auprès du peuple américain. Lorsque les familles entendent “Bidenomics”, elles roulent des yeux parce qu’elles savent que leurs factures d’essence et d’épicerie sont toujours aussi élevées. »

(Photo Reuters)



48 réflexions sur “Le coût financier de l’extrémisme politique

  1. ducalme dit :

    @Boozadvisor sur l’avant-dernier post à 03:36

    Vous nous dites :

     » De mémoire, Barack s’est manifesté beaucoup plus tard dans la campagne, la première fois.
    Je peux me tromper.  »

    En effet.

    Il a annoncé sa candidature le 11 février 2007 à Springfield, Illinois, soit 21 mois avant l’élection de novembre 2018.

    Je l’avais remarqué lorsqu’il avait prononcé le keynote speech à la convention démocrate de Boston en 2004.

    Je m’étais dit :  » Il va aller loin « , mais jamais je ne croyais qu’il allait aller si loin si vite.

    Il en fallait du courage et et même une bonne dose de témérité pour annoncer sa candidature moins de trois ans plus tard alors que les élites démocrates voyaient Hillary Clinton comme candidate naturelle pour 2008.

    Nous avons été plusieurs sur ce blogue à vivre tout un lot d’émotions au jour le jour en suivant sa montée.

    C’était de véritables montagnes russes (ou ukrainiennes).

    Le 3 janvier 2008, il remportait les caucus de l’Iowa, obtenant plus de délégués que John Edwards et Hillary Clinton.

    C’était une courte victoire, mais toute une.

    Je le voyais déjà à la Maison Blache.

    Minute papillon !

    J’étais jeune et je croyais au ciel.

    Cinq jours plus tard, le 8 janvier, les primaires du New Hampshire allaient me ramener sur terre.

    Même si Clinton et Obama ont finalement remporté le même nombre de délégués, Clinton a remporté les suffrages et est ressortie comme la gagnante.

    Monsieur Hétu avait fait un billet mémorable à l’époque, intitulé  » La défaite nécessaire ».

    Il nous avait souligné qu’Obama n’avait pas vraiment fait campagne, étant poussivement sur son erre d’aller de l’Iowa.

    C’était le métier qui entrait et le 26 janvier 2008, il remportait la Caroline du Sud décisivement : tous les comtés sauf deux.

    Pour moi encore, tout était réglé et ne restait qu’à attendre la convention de Denver.

    J’étais naïf, mais Obama avait appris du New Hampshire; il savait que ce serait un marathon et il ne ménagea désormais aucun effort.

    Le 5 février, c’était le Super Tuesday; 52 % des délégués en jeu.

    847 à 834 pour Obama.

    Le tableau parle par lui-même :

    https://en.wikipedia.org/wiki/Super_Tuesday,_2008

    Pas de KO, loin de là.

    Prochain grand rendez-vous, le Texas, avec un mélange de primaire et de caucus.

    Au final : 99 délégués pour Obama et 94 pour Clinton.

    Clinton s’est lancée dans la publicité négative avec son SHAME ON YOU BARACK OBAMA !

    ***https://www.youtube.com/watch?v=Iw3Fe0jKw8A

    Finalement, il faudra attendre les primaires du Montana et du South Dakota, les dernières tenues, le 3 juin, pour que Barack Obama ne s’assure de la nomination.

    Et puis cette trop longue période de flottement où Hillary Clinton refusait de concéder et prétendait pouvoir l’emporter sur le parquet de la convention en faisant du horse trading et du smoke-filled room bargaining, comme à l’époque du maire Richard J. Daley de Chicago, 60 ou 70 ans plus tôt.

    Ce fut la plus belle époque de ma vie.

    1. gl000001 dit :

      Vous écrivez pas souvent mais c’est un vrai cours d’histoire. 👍

      1. Haiku dit :

        Je seconde ! 👍

    2. Surlaclôture dit :

      @ Ducalme

      Je reprends ici le commentaire égaré plus bas…

      « J’étais jeune et je croyais au ciel. »

      Vous m’avez remis un vieil air dans la tête pour la journée, merci!

      1. Rick dit :

        « C’était le temps des fleurs, on ignorait la peur, les lendemains avaient un goût de miel »…
        …au temps de ma belle jeunesse!

    3. Lucien dit :

      Merci de me rapeller cet épisode fascinant de nos voisins du sud. J’en avais oublié un bon bout.

    4. Boozadvisor dit :

      Quelle magnifique époque en effet! ✨️

      Quand je parle de ma curieuse passion pour la politique américaine, à un interlocuteur déjà généralement surpris, c’est devenu comme un automatisée de spécifier que celle-ci remonte avant Barack Obama.
      Je pourrais pourtant nommer l’autre prez d’avant, mais non, dans ma tête et mes oreilles, ça sonne mieux de même.

    5. voixducentre dit :

      @ducalme

      Merci de ces rappels qui ont été une fontaine de Jouvence pour moi.

      C’était l’époque où j’avais convaincu plusieurs de mes amis du groupe de l’âge d’or du Tim Hortons de s’acheter un ordinateur pour suivre Richard Hétu.

      De ces amis, il en reste un qui ne me reconnaît plus.

      Je suis rendu comme Tom Hanks dans « The Green Mile » que John Coffey avait presque rendu immortel.

      Au fait, de celles et ceux qui étaient là lorsque Richard Hétu a débuté son blogue, combien restons-nous ?

      Un beau bonjour à toutes et toutes.

      voixducentre
      (Pauline Dugré, dactylo)

      1. constella1 dit :

        voixducentre
        Bonjour également à vous cher monsieur
        Vous vous faites trop rare
        😌

  2. chrstianb dit :

    Le parti démocrate vers la gauche? Ah, ben…
    Après avoir poussé le discours républicain vers l’extrême droite et de le rendre acceptable, tout ce qui est de centre ou de centre gauche passe pour de la gauche pure.
    Aujourd’hui, dans le GOP, Reagan passerait pour un centriste.
    Connaissez-vous la fenêtre d’Overton?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fen%C3%AAtre_d%27Overton

    1. Jean Létourneau dit :

      Merci, c’est très intéressant.

      [À la blague] On pourrait croire que le les républicains qAnonistes ont utilisé l’exemple de l’étape 3 (De l’acceptable au raisonnable). Il n’y a pas loin entre ses deux affirmations :

      1. Les anthropophages sont pro-choix, et
      2. Les démocrates pro-choix sont cannibales, ils aiment la donc chair tendre des bébés.

    2. NStrider dit :

      Je ne connaissais pas ce concept sous ce nom. Cependant je fais un parallèle avec l’approche mise de l’avant par Claude Morin avec « l’étapisme » adopté par le parti québécois et qui a contribué à son élection en 1976.
      C’est la théorie des petits pas qui ressemble drôlement à ce que décrit Overton.

    3. Jehan Lambert dit :

      @chrstianb
      Très très intéressant comme concept! L’avortement et les droits LGBT, entre autres, ont suivi ce schéma.

  3. gl000001 dit :

    Après la religion, le finance se même (s’enmêle) de politique. Et évidemment, les répus sont capables de spinner ça contre Biden même s’il a indéniablement remis sur pied l’économie.
    « Fausse équivalence » écrit Mr Hétu. Oui, et tout est faux chez les républicains. Faux, fourbes, foutaises !

  4. Oeufoupoussin dit :

    À vrai dire, cette baisse de cote de Fitch n’aura que peu d’impact sur l’économie américaine.
    S&P Global credit avait déjà abaissé la cote à AA+ en 2011 et Moodys donne toujours un AAA.
    Disons que c’est un avertissement pour un futur qui s’annonce trouble.

    Fitch avait abaissé la cote du Canada à AA+ en 2020, malgré une belle performance de notre économie et la stabilité de notre système politique.

  5. POLITICON dit :

    Même si ce n’était pas le paradis avant l’arrivée de Donald dans le paysage politique, il semble qu’il a contribué à la polarisation et comme le naturel revient au galop, pourquoi pas mettre le pays en faillite comme à son habitude. Joe qui a réussi à remettre l’économie en ordre, pas parfaitement évidemment, et se faire critiquer par la droite américaine est d’une démagogie remplie de mensonges de mauvaises foi.

    Mais il y aura un 2e chapitre aux inculpations provenant de Jack Smith. Les congressistes qui étaient prêts à aider Donald pour renverser les résultats de l’élection devront faire face à la loi eux aussi. Se rappeler ce que Donald avait dit à William Barr: ‘Fais seulement dire que les élections étaient corrompus et moi et le congrès on va s’occuper du reste.

    1. Boozadvisor dit :

      El toupette l’a dit dans son town hall controversé chez CNN : he’s ok avec le fait que le pays fasse faillite. Pourquoi? Parce que ce n’est pas lui qui est président.
      C’est pas moi le dit, c’est lui! Textuellement.
      C’est des phrases hallucinantes de même qui font que je n’arrive pas à croire qu’il n’y en a pas plus qui décrochent.

      Dire que jadis, y’a de la perle qui s’est faite clutcher sur un estifi de temps quand Hilary les a traités de Deplorables.
      Hélas, elle avait donc raison.

  6. MarcB dit :

    « La réaction du Comité national du Parti républicain : « Les scandales (…) ont mis à mal la crédibilité des démocrates extrémistes »

    yeah…. Pas certain que les « scandales » démocrates (Laptop de Hunter, email de Hilary, Benghazi, certificat de naissance de Obama,…?) aient joué un grand rôle dans la décision de Fitch. Même s’ils étaient véridiques, tous ces « scandales » n’auraient aucun impact sur la cotation des USA.
    Certains républicains sont rendu des experts dans l’art de la boulechite!

  7. Charlot dit :

    La politique américaine actuelle: une chicane d’enfants incapables de s’entendre pour partager un jouet. Et quelqu’un est surpris qu’un adulte intervienne et les renvoie dos à dos en pénitence chacun dans sa chambre. Non, pas de dessert pour personne aujourd’hui. Et le grand dadais de frère qui a provoqué tout ça continue à rire dans son coin, en suçant son pouce.

  8. Surlaclôture dit :

    « J’étais jeune et je croyais au ciel. »

    Vous m’avez remis un vieil air dans la tête pour la journée, merci!

  9. Madalton dit :

    Si le GOP n’avait pas réduit le taux d’imposition des plus riches, le déficit serait pas mal moins grand.

  10. nefer111 dit :

    … »Lorsque les familles entendent “Bidenomics”, elles roulent des yeux parce qu’elles savent … que chaque merde qui est expulsé par vos pitoyable bouches n’est que mensonge et endoctrinement ! »

  11. treblig dit :

    Il y a les divisions politiques bien sûr mais le plus gros est la dette. Les USA flirteront avec 120% du PIB en dette publique dès cette année. Avec aucun plan solide et crédible pour abaisser cette dette dans un avenir prévisible.

    Le danger vient du fait que les États-Unis ont financé largement cette dette en pigeant dans les fonds pour la retraite en plus de vendre aux Chinois des bonds en dollars américains. Or ces fonds pour la retraite vont être déficitaires en 2032 et la Chine, en récession, n’achèterais vraisemblablement plus des bonds américains.

    Le signal est sérieux.

    1. Oeufoupoussin dit :

      treblig dit :
      03/08/2023 à 10:47

       » la Chine, en récession, n’achèterais vraisemblablement plus des bonds américains.  »

      Il y a des discussions sérieuses entre certains pays dont ceux du BRICS, de se doter d’une monnaie commune afin de transiger entre eux sans passer par le dollar. Ce mouvement n’est qu’à ses débuts, mais cela demeure une menace sérieuse pour le dollar américain. Quant à la Chine qui est en froid avec les américains, je ne crois pas qu’elle continuera à acquérir de la dette américaine, qu’elle soit en récession ou pas.

      https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2023-06-24/demystifier-l-economie/qui-finance-la-dette-des-etats-unis.php

  12. Gilles Morissette dit :

    Je ne m’attarderais pas trop sur l’analyse faite par Fitch car je suis loin d’être un expert financier. Mon opinion là-dessus est celle d’un simple citoyen qui essaie de comprendre les tenants et aboutissants de ce dossier.

    Ceci dit, il est assez évident que la période d’instabilité provoqué par tout ce qui s’est passé après l’élection de 2020 a eu des impacts sur l’économie américaine, déja mise à mal par la pandémie.

    Le président Biden a dû faire face à des élus Républicains déterminés à prendre tous les moyens qu’il faut afin de saboter ses politiques..

    Les crises succesives sur le relèvement du Plafond de la Dette, causé par l’intransigeance des Républicains, ont contribué à créér un climat de méfiance envers la classe politique.

    Pourtant, malgré tout, les indicateurs économiques indiquent que l’économie semble avoir retrouvé son élan.

    Le chômage diminue, il se crée davantage d’emploi, l’inflation, bien qu’encore.élevé, semble assez bien contrôlé, le plan économique du président Biden semble fonctionner, etc.

    Malgré ces bonnes nouvelles, les Américains sont convaincus que le pays va dans la « mauvaise direction ».

    Ignorance ? Désinformation? Absence de réflexion? Tout ça?

    Soyez assuré d’une chose. Les Républicains vont faire porter le blâme sur l’administration Biden, oubliant de dire qu’ils ont eux aussi, une large même une très large part de responsablités.

    Ce serait probablement trop leurs demander que de faire preuve d’honnêteté. D’ailleurs, c’est un concept dont ils ignorent ou font semblant d’ignorer la signification.

    Qu’attendre d’autre de leur part.

  13. Oeufoupoussin dit :

    Gilles Morissette dit :
    03/08/2023 à 10:54

    Voici un article datant de 2018, deux ans après l’élection de Trump. Démontrer des chiffres de croissances économiques intéressants, ce n’est pas si difficile à réaliser quand elles se font sur le dos de la dette.

    Les États-Unis suffoquent sous la dette. (2018)
    https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse/2736

    En 2023, la dette américaine se situe à 31 400 milliards, soit près de 93 988$ par habitant.
    https://www.journaldemontreal.com/2023/05/24/la-dette-americaine-president-par-president

    1. NStrider dit :

      Il ne faut pas oublier que le 25% de la dette totale a été contracté sous la présidence du 45. Presque autant que Obama en huit ans, qui lui avait dû relancer l’économie après la récession de 2008.
      Faut le faire !

      1. Oeufoupoussin dit :

        NStrider dit :
        03/08/2023 à 12:37

        Je ne lançais pas de fleurs à Trump, au contraire. Il a appauvri les américains en creusant la dette afin de stimuler l’économie américaine. Quand l’argent pousse dans les arbres, il est facile d’éviter les soubresauts d’une économie en difficulté.

      2. NStrider dit :

        J’avais bien compris votre « angle »👏🏼👏🏼👏🏼. Mais, je croyais important de remettre les chiffres de la dette dans une perspective historique récente.

  14. el_kabong dit :

    Comme d’habitude, aux faits démocrate : apologie du défaut de paiement, remise en cause de la gouvernance et de la démocratie, prolongation des cadeaux fiscaux aux riches et aux entreprises, les ripoux-libans n’ont pour toute réponse que leur narratif mensonger : les scandales (inventés par eux-mêmes), les promesses non tenues (si lieu, à cause des blocages ripoux-libans) et l’inflation galopante (dans leurs têtes p.q. sous contrôle); et le prix de l’essence est revenu à la « normale » il y a longtemps…

  15. Fitch ne veut pas blâmer un parti, parce que s’il devait le faire, MTG parlerait de l’impeacher !

    Mais, dans le fond, c’est quel parti qui « détruit le pays » ?

  16. Disons les choses comme elles sont. Tout ça, c’est la faute de Hunter.

  17. ducalme dit :

    @Surlaclôture – juste entre nous –
    (peut-être aussi Jean-François Couture et Gilles Morissette)

    https://www.youtube.com/watch?v=yGm8Dgd_3cU

    Vous savez quelles sont les deux plus belles leçons que monsieur Hétu m’a données ?

    a) Le doute.

    b) L’humilité (pas totalement atteinte, mais j’y travaille).

    Ces deux qualités vont de pair.

    Tout un homme que monsieur Hétu.

    Un de ceux, et ils ne sont pas pas nombreux, qui ont changé ma vie.

    1. Jean Létourneau dit :

      Ma version préférée est celle de Vicky (Leandros).

  18. simonolivier dit :

    HS mais pas tant que ça. Comer vient de publier la transcription du témoignage de Archer. Diversion en cette journée de mise en accusation?

  19. Jean Létourneau dit :

    Mon commentaire à deux cennes noires

    Je ne suis pas du tout versé dans l’économie. Ce qu’en je comprends des notes attribuées par Fitch, Moodys et autres agences reflètent trois points principaux. Le taux d’inflation, la productivité (PIB) et l’endettement public (dette nationale). Les démocrates ont démontré qu’ils étaient capables d’agir positivement sur l’économie, l’inflation est contenue et le PIB est à la hausse. La dette reste un problème majeur.

    Les républicains en sont la principale cause. Cela ne veut pas dire que les démocrates doivent l’ignorer. Dans le projet initial ambitieux de «Build Back Better » il y avait un volet nommé « Clean Energy Performance Program », un programme destiné à encourager les énergies vertes. C’était peu, mais au moins un début de transition vers une économie moins polluante.

    La Norvège a compris qu’il fallait engranger sur le pétrole pour transitionner à l’éolien et au solaire à l’échelle nationale. Nos voisins du sud, tout comme l’Alberta, sont ancrés dans le passé. Le libertarisme économique promu par la droite ne fera rien pour améliorer cette situation alarmante.

    1. MarcB dit :

      Au moins l’économie des USA ne reposent pas sur la vente du pétrole pour payer l’epicerie. Pour les Albertain, le réveil sera brutal!
      Le gouvernement récolte aux alentours de 20 milliards par année en redevance. Sans compter les gens qui travaillent dans l’industrie.
      Devinez pourquoi l’Alberta préfèrerait qu’on sacrifie la planète plutôt que réduire l’usage du pétrole. (Mais voyons, c’est du pétrole propre car nous aommes une démocratie! – un Make Alberta Great Again)

  20. Gilles Morissette dit :

    HS

    Voici une étude qui confirme ce que plusieurs d’entre nous savaient ou du moins se doutaient.

    À chacun de tirer ses conclusions mais il est clair que DeSantis (Floride) ainsi que DeWine (Ohio) ont boulechité leurs concitoyens.

    On peut affirmer, sans se tromper, que ces deux enfoirés ont des morts sur la conscience dans la mesure où ils en ont une

    https://www.msn.com/fr-ca/actualites/other/covid-19-la-surmortalit%C3%A9-plus-%C3%A9lev%C3%A9e-chez-les-r%C3%A9publicains-en-floride-et-en-ohio/ar-AA1eIZFb?ocid=hpmsn&cvid=b01c39aad4fa4e4091c5938a86e30020&ei=27

    1. gl000001 dit :

      La Floride a aussi 80% des cas de lèpre aux USA !!
      https://www.cnn.com/2023/08/01/health/leprosy-central-florida/index.html

    2. Jean Létourneau dit :

      Merci Gilles!

    3. Madalton dit :

      Ça fait moins d’électeurs républicains.

      La raison qu’il y avait moins de décès dans les États républicains au début de la pandémie s’explique par le fait qu’il y a moins de villes populeuses dans ces États, entre autres.

  21. galgator dit :

    À quand un 3e parti plus au centre ? (Même si je trouve que les démocrates plus au centre qu’à la gauche ! )
    C’Est toujours blanc ou noir au États-Unis … pourquoi pas une couleur marbré pou ajouter une représentation de l’électorat ?? Ça crève les yeux depuis que ces 2 parties de chicanent!

  22. Marc-André dit :

    « les démocrates sont allés plus loin à gauche et les républicains plus loin à droite, de sorte que le milieu est en train de s’effondrer », a déclaré Francis, ajoutant que « nous ne blâmons pas l’un ou l’autre parti pour la situation fiscale ». »

    Good people on both sides. Je commence à être franchement écoeuré du sophisme de la double équivalence.

    Lâchez-nous avec la gauche aux États-Unis (comme dirait un ministre de la CAQ). YEN A PAS DE GAUCHE AUX É-U !!!!

    Biden et la presque-totalité du parti Démocrate seraient des Conservateurs s’il étaient au Canada. Je ne sais même pas si AOC serait NPD; elle serait probablement avec Justin.

  23. Igreck dit :

    Au bord de la Seconde Guerre … civile 🇺🇸
    Pour Richard Hasen, professeur de droit à l’Université de Californie, « ce n’est pas une hyperbole de dire que la manière dont ces poursuites sont menées » aura des répercussions sur la direction que prendra la démocratie américaine après 2024.
    « Il s’agit peut-être de l’acte d’accusation le plus important jamais dressé pour protéger la démocratie américaine et l’État de droit devant un tribunal américain contre qui que ce soit »

    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/795582/etats-unis-d-une-gravite-sans-precedent-l-inculpation-de-trump-teste-la-democratie-americaine

  24. Boozadvisor dit :

    Tant qu’à moi Francis aurait aussi pu mentionner que les USA ont un candidat présidentiel, fort populaire, qui une fois réélu, livrerait l’Ukraine à la Russie.
    Sans oublier que le même individu souhaitait un retard de paiement, que l’économie américaine s’effondre, parce que ce n’est pas lui qui était le président.

  25. Oeufoupoussin dit :

    Igreck dit :
    03/08/2023 à 13:18
    Au bord de la Seconde Guerre … civile 🇺🇸

    Trump gagne en puissance avec toute les procédures judiciaires qui lui tombent dessus présentement, et qui vient alimenter son narratif,  » On veut empêcher le représentant des républicains élu démocratiquement de faire campagne à la présidence. »
    Si Trump gagne les primaires républicaines, (ce qui est d’une évidence) il faudra le laisser se battre contre Biden si on veut éviter le pire scénario qui soit.
    Et Biden se fera manger tout rond lorsqu’il sera le temps de débattre contre Trump.

     » Contrairement à Donald Trump, l’actuel locataire de la Maison Blanche ne conspue pas les médias mais il les fuit. Une stratégie d’évitement bâtie par ses conseillers pour protéger l’octogénaire, connu pour ses fréquentes gaffes.  »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/16/joe-biden-le-president-qui-aime-les-journalistes-de-loin_6173498_3210.html

  26. Blais dit :

    Quand la personne qui refuse de voir pointe l’adversaire qui refuse de voir, et que le centre attend de voir. C’est la recette pour la débandade.

  27. jeanfrancoiscouture dit :

    @ducalme, 03/08/2023 à 12:03: «@Surlaclôture – juste entre nous –(peut-être aussi Jean-François Couture et Gilles Morissette) **https://www.youtube.com/watch?v=yGm8Dgd_3cU»

    Merci pour le lien mais, et ne m’en veuillez pas, comme Jean Létourneau, je préfère la version de Vicky Leandros. Et comme vous le savez sans doute, il y a toute une histoire derrière cette chanson.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Those_Were_the_Days

    Mais plus sérieusement, j’aurais une petite hypothèse tirée de mon rétro spectroscope historique et que je voudrais soumettre à votre analyse.
    Cela fait quelques années, en fait depuis le passage calamiteux de la trop grosse météorite DJT dans le portrait que je me pose cette question:
    Supposons que Barack Obama, encore suffisamment jeune pour attendre un peu, ait alors laissé le passage à Hillary Clinton pour lui succéder après ses deux mandats, c’est lui qui aurait affronté Trump et je pense qu’il l’aurait expédié dans les bas-fonds de l’histoire avec une défaite doublement historique et les USA auraient évité quatre années de plomb, pour ne pas dire de m***e, et tout ce qui s’ensuit depuis.

    Bien sûr, cela n’est qu’une hypothèse postapocalyptique pour me consoler de ce qui continue de se passer mais je pense qu’un Barack Obama, trop pressé de faire l’histoire, l’a un peu trop détournée ou accélérée ce qui a amené la venue trop tardive d’une Hillary Clinton aux prises avec une image désormais un peu ternie par l’usure du pouvoir donnant ainsi à un adversaire sans foi ni loi, trop de prises pour ternir sa candidature, la vaincre et littéralement aller saccager la fonction de président des USA.

    Je sais que, contrairement à la série Outlander, ces pierres à remonter le temps n’existent pas mais si jamais je les trouve, je verrai ce que je peux faire pour convaincre Barack Obama d’attendre un peu pour accélérer l’Histoire.👻 .

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