Ce titre est inspiré des deux premiers courriels que j’ai reçus à la suite de la publication de l’article que je signe ce lundi dans La Presse sur l’assassinat par Tyre Nichols, cet Afro-Américain de 29 ans battu à mort par cinq policiers noirs de Memphis. « Donc, dans le cas du meurtre sordide de Tyre Nichols, on ne peut invoquer le racisme systémique », écrit l’auteur du premier courriel, qui préfère parler de « violence systémique ». Le deuxième courriel est plus succinct à propos d’un texte où n’apparaissent ni les mots « raciste », « racisme » ou « racisme systémique » : « Merci Mr le WOKE. »
Les deux courriels touchent à une question qui suscite un vif débat depuis qu’on a appris la couleur des policiers inculpés pour le meurtre de Tyre Nichols. Le fait que ces policiers soient noirs n’est-il pas la preuve irréfutable que le problème des services de police n’est pas le « racisme systémique » mais bien la présence en son sein de « pommes pourries », comme le veut l’expression consacrée ? Les animateurs de Fox News ont tous répondu par l’affirmative depuis la diffusion des vidéos montrant l’arrestation de Tyre Nichols. Et leurs invités noirs, choisis de façon judicieuse, en ont remis.
« Ça ressemblait à de la violence de gang. Ça ressemblait à ce que font les jeunes hommes noirs quand ils sont supervisés par une femme noire célibataire », a dit à l’émission Tucker Carlson Tonight le blogueur sportif et culturel Jason Whitlock, en parlant de la cheffe de police de Memphis, Cerelyn Davis, qui est mariée.
Le Washington Post cite cette déclaration dans un article coiffé d’un titre faisant état du « dialogue sur le racisme systémique aux États-Unis » provoqué par l’assassinat de Tyre Nichols. Un spécialiste de la violence policière interrogée par le journal exprime l’opinion opposée de celle entendue sur Fox News. Il pointe notamment du doigt les nombreux facteurs dans le système de maintien de l’ordre qui conduisent trop souvent selon lui à une réponse disproportionnée contre les personnes de couleur.
La création en octobre 2021 de l’unité Scorpion par le service de police de Memphis est peut-être un exemple de cette réponse disproportionnée, qui ouvre la voie à des abus dont les victimes sont des Noirs, pris entre deux maux – les criminels et les policiers.
Sur CNN, l’avocat des droits civiques Bakari Sellers a rappelé de son côté le rôle du policier noir Alexander Kueng dans la mort de George Floyd. Pendant que Derek Chauvin, le policier blanc, suffoquait Floyd, Kueng l’immobilisait avec un genou dans le dos. « Il a dit qu’il pensait pouvoir changer les choses dans la façon de faire la police », a déclaré Sellers à propos de Kueng. « Et puis, trois jours après son embauche, il est là à regarder George Floyd se faire brutaliser et ne fait rien. »
Sellers a ajouté cette phrase qui ne se traduit pas vraiment : « For many Black folks, the race of a cop is cop. »
À débattre…
(Photo AP)
Tout d’abord, les pommes pourries et le racisme systémique ne sont pas mutuellement exclusifs. Ni non plus le fait que les pommes pourries sont de plus en plus souvent la règle et non l’exception.
On aurait pur dire : « Ça ressemblait à de la violence de gang. Ça ressemblait à ce que font des Blancs quand ils sont supervisés par un loser enragé. »
C’est ma contribution au whataboutisme.
C’est parce qu’il semble avoir plus de pommes pourries que d’autre chose.
Les corps policiers ont besoin d’être reformés de A à Z. Une meilleure formation et des critères de sélection plus sévères seraient un bon départ.
Un loser enragé, engagé et orangé.
Le problème des pommes pourries, c’est qu’elles font pourrir les autres.j’ai déjà soulevé dans un précédent billet que les policiers concernés ici (dont seuls ceux qui sont Noirs ont eu leur photo publiée; il y en a trois autres, blancs, qui seraient impliqués) ont pu être incités par leurs confrères à brutaliser quelqu’un pour « prouver qu’ils font partie de la gang », et comme les hommes noirs sont considérés comme des victimes de premier choix (racisme systémique) qui ne mènent presque jamais à des accusations, encore moins à des condamnations, ils s’en sont pris à un homme Noir.
Au risque d’en choquer certain, le fait d’être Noir ne veut pas dire qu’on ne peut pas être raciste contre les Noirs. De la même façon qu’une femme peut avoir adopté des raisonnements sexistes, des Noirs peuvent adopter des idées racistes. En fait, c’est courant, car quand quelqu’un est en bas de l’échelle sociale, et qu’il a l’occasion de monter en s’attirant les faveurs de ceux qui sont au-dessus d’eux, ça se fait en adoptant les idéologies de ceux-ci, pas en se battant contre. Et quelqu’un qui a été victime de brimades ressent souvent le besoin de se « venger » en brimant ceux qui sont en dessous d’eux. Appelons ça le « principe Tante Lydia ».
C’est du RACISME SYSTÉMIQUE. Oubliez un instant que les 5 agresseurs étaient noirs, ce qui fausse le débat. Maintenant, posez-vous cette question. Si Tyre Nichols avait été un BLANC, est-ce que les 5 policiers noirs se seraient défoulés sur lui et l’auraient battu à mort ?
Suite au couriel reçu par M. Hétu, « la preuve irréfutable que le problème des services de police n’est pas le « racisme systémique »
Bon, un autre qui ne fait pas la différence entre systémique et systématique. Que des policiers noirs agissent de la même manière que des policiers blancs envers les suspects noirs peut être vu comme une preuve que le système est problématique, non pas les individus.
Et embaucher des minorités pour faire disparaître ce racisme systémique fait probablement partie de la solution, mais à la lumière de ce qui s’est passé à Memphis, et même dans le cas de G. Floyd, ce n’est pas seulement ça qui règlera le problème.
Comme je l’ai mentionné hier, « train the police »…
« … « train the police »… » Put them on a tight leash !
Un peu comme au Québec, quand survient une mort causée par une action policière, l’enquête est prise en charge par un autre corps policier. Ça évite le copinage entre les policiers impliqués et les enquêteurs.
@MarcB: «Ça évite le copinage entre les policiers impliqués et les enquêteurs.»
Je dirais plutôt que cela n’évite que les «apparences» de copinage. Personnellement, je pense que tous les corps organisés hiérarchiquement avec uniformes, insignes de grade et autres bricoles, comme la police, l’armée, les pompiers, les ambulanciers et même des groupes religieux ou sectaires, etc. ont tendance à développer ce que j’appelle une sorte de sous-culture de groupe commune à tous les membres du groupe en question.
C’est sans doute pour cela que cinq policiers noirs ont tabassé à mort un autre noir sans égard à la communauté de race. C’est la sous-culture du flic tout puissant et invulnérable qui a joué sans égard pour la communauté de race et de couleur.
Je n’ai jamais oublié l’invraisemblable engueulade entre deux afro-américains, l’un à vélo et l’autre au volant d’un gigantesque VUS. Deux sous cultures, l’une du vélo partout et l’autre, celle du roi de la route dans son VUS. À ma grande surprise, ils se sont copieusement et réciproquement traités de N****r et ils n’en sont pas venus aux coup simplement parce qu’un concert de klaxons a débuté quand le feu de circulation est passé au vert et qu’ils bloquaient l’intersection en se criant des injures. Ils ont alors repris chacun leur monture et leur chemin.
C’est par cette notion de «sous-culture» que j’explique l’incroyable ressemblance entre les comptes-rendus mensongers qui suivent des interventions malheureuses, que lesdits comptes-rendus soient le fait d’individus ou de services de villes différentes, d’autres pays voire de continents différents et peu importe la race ou l’origine ethnique des individus concernés. Les exemples de Minneapolis, Memphis et Trois-Rivières sont éloquents à cet égard.
Et on pourrait sans doute pousser un peu plus loin cette affaire de solidarité de groupe en nous penchant sur la solidarité des personnes issues d’une même région géographique. Qui n’a jamais entendu parler des Beaucerons, Gaspésiens, Saguenéens, Abitibiens, etc. et des «qualités» qui leur sont spontanément prêtées ou qu’ils -ou elles- se prêtent spontanément dans les discussions à propos de leur coin de pays?
Bref, rien n’est jamais simple quand il est question des comportements humains.
« Je dirais plutôt que cela n’évite que les «apparences» de copinage. »
Oui, il restera une affinité entre les gens du même corps de métier, ou de la même région. Mais au moins, au Québec, les enquêteurs et les enquêtés ne vont pas au même party de Noël, ils ne sont pas membres du même syndicat, ils ne partagent pas le même chef de police. C’est pas parfait, mais c’est quand même un premier mur d’indépendance.
L’appartenance au groupe des conquérants par tous moyens n’est elle pas une déviation américaine mais aussi de tous régimes qui se sont construit sur la différence, l’exclusion, le privilège … et toute la rationalisation (inhumaine) qui va avec.
Pour mémoire, au 20eme siècle, des juifs ont dénoncé des juifs, des juifs étaient pro nazi, protégés par les nazis, installés dans la légitimité d’un autre groupe d’intérêt que leur appartenance de race au nom d’une race dite supérieure à laquelle ils se sentaient le privilège (et l’intérêt) de s’identifier.
C’est ce qu’on a vu souvent dans les société colonisées : des colonisés veulent s’identifier au groupe au pouvoir, et prêts à oppresser ceux de leur groupe d’origine pour montrer qu’ils sont du « bon bord ».
@Richard Desrochers 👌 j’adhère !
@ Richard Desrochers
Ah ! Que ce propos m’éClairasse !
Un peu comme un certain juge à la cour dite suprême…
“Il est douteux que les oppressés se battent un jour pour la liberté.
Ils combattent pour la fierté et le pouvoir – pouvoir d’en oppresser d’autres.
Les oppressés veulent avant tout imiter leurs oppresseurs; Ils veulent se venger.”
(Eric Hoffer)
« Un groupe humain se transforme en foule lorsqu’il répond subitement à une suggestion plutôt qu’à un raisonnement, à une image plutôt qu’à une idée, à une affirmation plutôt qu’à une preuve, à la répétition d’une phrase plutôt qu’à des arguments, au prestige plutôt qu’à la compétence. »
(Jean-François Revel)
@Bob Inette 👌 merci !
@Bob Inette
Je seconde @Mona. 👌
« Ce n’est pas seulement l’intérêt qui fait s’entre-tuer les hommes. C’est aussi le dogmatisme.
Rien n’est aussi dangereux que la certitude d’avoir raison.
Rien ne cause autant de destruction que l’obsession d’une vérité considérée comme absolue.
Tous les crimes de l’histoire sont des conséquences de quelque fanatisme.
Tous les massacres ont été accomplis par vertu, au nom de la religion vraie, du nationalisme légitime, de la politique idoine, de l’idéologie juste ; bref au nom du combat contre la vérité de l’autre, du combat contre Satan. »
( François Jacob – Le jeu des possibles )
Des noirs et des femmes votent pour Trump…
Beaucoup de femmes blanches sont parfaitement heureuses avec un patriarcat blanc
aussi longtemps que leurs propres moyens de subsistance sont assurés.
Peu leur importe que les femmes pauvres ne puissent pas se faire avorter, contrôler les naissances ou se faire soigner tant qu’elles ont elles-mêmes les moyens (et un homme!) d’obtenir ces choses pour elles-mêmes.
Ce qu’elles veulent garder avant tout, ce sont les privilèges associés à leur race et le pouvoir de la richesse.
Les femmes blanches RetrumpliQAnes vont s’allier avec leur classe et leur race.
Elles l’ont fait maintes et maintes fois.
Ils l’ont fait en 2016 et 2020 face à une opportunité évidente de s’élever au-dessus du marais.
Elles recommenceront dans les années à venir à cause de la peur…
peur de perdre le pouvoir et les privilèges liés à la couleur de leur peau,
leur classe sociale et leur marque de religion fondamentaliste !
Je trouve que les Noirs policiers ou douaniers sont plus sévères envers les hommes noirs que les officiels blancs. Une femme noire portoricaine et douanière a déjà pris son arme contre moi à l’aéroport international de Fort Lauderdale. Elle ne voulait pas que je lise mon journal en attendant un appel qu’elle faisait à ma famille pour savoir si j’étais vraiment attendu… Après, elle m’a dit que ce n’était pas parce je suis un homme noir. Et la douanière blanche qui était à côté m’a parlé comme si c’était normal.
Le 15 janvier dernier, je venais de passer la sécurité à Atlanta. Je ne voulais pas être en retard pour mon prochain vol. J’étais très pressé. J’ai osé poser une question à une douairière noire. Elle m’a demandé de rentrer dans une salle pour fouiller mes 2 sacs même je venais de passer aux rayons x. Après, elle m’a dit qu’elle ne sait pas si j’allais réussir à prendre mon prochain vol.
Je vous fais grâce de la conversation que j’ai eue avec un douanier noir à Dorval qui m’a traité de menteur parce je partais en Colombie le 26 décembre dernier sans ma femme colombienne. Nous avons décidé de ne pas voyager ensemble parce nous avons quelques édifices à appartements. Un doit rester si l’autre part. Ces Noirs officiels sont très arrogants envers les…Noirs.
« Ces Noirs officiels sont très arrogants envers les…Noirs. »
Comportement que j’expliquerais comme étant peut-être une tentative très maladroite pour prouver qu’ils ne font aucun passe-droit…envers leur communauté noire.
Ou, sachant qu’ils ne peuvent assouvir leur besoin d’autorité sur les Blancs, ils en remettent quand ils font face à des Noirs (qui sont « en dessous d’eux » car ils ne disposent pas de la même autorité). Je serais curieuse si il y a des exemples de comportement semblables envers les autres groupes minoritaires (hispaniques, musulmans, asiatiques, femmes, LGBT [lorsque visible], etc.)
Racisme systémique vs pommes pourries.
Ca se conçoit très facilement que ça puisse être les deux. Voir les choses en noir et blanc (!) ou essayer de trouver une cause unique est le propre des esprits faibles. Fox News le démontre bel et bien en se mettant au niveau de leur auditoire.
« Le fait que ces policiers soient noirs n’est-il pas la preuve irréfutable que le problème des services de police n’est pas le « racisme systémique » mais bien la présence en son sein de « pommes pourries » ».
Quand il y a autant de pommes pourries, on devrait commencer à se demander si ce n’est pas le système qui crée ces pommes, ou tout au moins les laisse agir, voire les encourage. Je suis persuadé que c’est le cas.
Le débat sémantiques autour du mot systémique ne sert qu’à détourner l’attention par ceux qui refusent de voir la réalité. La discrimination existe et il faut la combattre… systématiquement!
Une chose c’est sure: Jusqu’a maintenant, les manifs pour la justice pour Tyre Nichols sont beaucoup plus petites que celles qui ont eu lieu après l’assassinat de George Floyd.
Probabablement parce que dans le cas de Nichols, les policiers sont déjà congédiés, et accusés. Des manifestations trop flamboyantes pourraient être utilisées par la défense pour demander un acquittement car les accusés n’auraient pas droits à un procès équitable.
Dans le cas de Floyd, il a fallu des manifestations assez musclées pour que justice s’enclenche.
Les parents de Nichols ont demandé aux manifestants d’être pacifiques. Ç’a peut-être aidé.
Et quelle en est votre conclusion?
@gigido66: Aucune idée. Mais je suppose que c’est possible qu’il y a une certaine répugnance entre les activistes *blancs* de manifester contre la brutalité policière quand les policiers impliqués sont tous des Noirs.
@MarcB: Je me rappelle que les avocats de Derek Chauvin ont utilisés le même genre d’argument (procès inéquitable à cause des manifs et des émeutes) pour défendre leur client. Sans beaucoup de succès, bien sur.
Et s’il avait été un jeune homme blanc, est-ce que les policiers, qu’ils soient noir ou blancs, auraient agi de la même manière ? Le commentaire de Bidulen ci-dessus est éloquent…
Dans les années Trudeau Père et Chrétien, les élus du gouvernement fédéral au Québec se faisaient souvent appelé des «Québécois de service», parce que c’était des individus qui se battaient contre leurs origines pour s’attirer à la classe dirigeante oppressante étrangère qui était au pouvoir. Certains ont même eux des postes de sénateur., comme certains éditorialistes. C’est se genre de comportement qui font les pires connards.
Il y a plusieurs années, au début de l’industrialisation du Québec, les postes de direction étaient majoritairement occupés par des anglophones. Quand les francophones ont peu à peu accédé à ces postes, j’ai souvent entendu dans ma famille, qu’ils étaient mieux traités par les anglophones que par les petits arrivistes québécois.
Si on ne peut plus être raciste aux ÉU on a encore, et de plus en plus, le droit d’être misogyne.
Opinion de Glenn Kirschner, intéressant comme approche.
@gigido66
Merci de l’envoi. 👌
Effectivement Glenn Kirschner a une tête sur les épaules !!
Je suis a court de temps pour développer une réponse.
– Il se passe quoi avec les autres pommes quand on laisse une pomme pourrit dans le panier?
– Raciste systémique: C’est tout le systeme qui est raciste. C’est toutes une société qui est laxiste envers le raciste. C’est intégré dans leurs culture comment ont doit agir avec un noir. Ils savent que le systeme fermeras les yeux sur un acte de violence contre un noir, contrairement contre un blanc, ce qui reviens a »the race of a cop is cop ».
Pour ma part, c’est certain que ce genre de barbarie commis par des policiers noirs envers un homme noir permet de détourner l’attention sur l’existence du racisme systémique aux USA.
De Santis va surement légiférer là-dessus.
DS: « Comme il a été prouvé que le racisme systémique n’existe pas, un blanc qui tue un noir ne sera pas du racisme ».
Journaliste: « Et si un noir tue un blanc ? »
DS: « Prochaine question ».
Encore une fois nous analysons ce qui se passe aux USA avec notre regard d’ici et c’est normale. Mais pour beaucoup d’americains qui ne le dise pas toujours haut et fort le racisme systemique est avant tout une question de culture. Si vous vivez d’une facon differente de l’americain typique ( country-god-money) vous courez apres le trouble surtout si vous etre pauvre .
La base de la culture americaines est que vous etes l’ultime responsable de ce qui vous arrive , une societe individualiste que seule la domination de l’autre rassemble.
Les pires des crapules l’ont bien compris ils portent souvent costards et vont a l’eglise….
Je vous réfère à mon commentaire de 8:43.
Glenn Kirschner est un citoyen américain qui a une vue beaucoup plus « grand angle » que la nôtre ayant fait sa carrière en justice.
Je ne peux pas avancer les termes « racisme » et ou » racisme systémique ».
Tyre Nichols a été massacré par des policiers de la même couleur de peau. Peut-on parler de racisme, de racisme systémique ?Je ne peux le dire en ce moment. Quand l’enquête sera terminée, on saura vraiment la motivation initiale de l’intervention. Pour l’instant, on ne peut pas mettre de côté l’hypothèse que les policiers connaissaient la victime, donc une possibilité d’un règlement de compte pour l’un deux ou par procuration.
Un autre noir a été tué tragiquement et les statistiques s’empirent. Je constate comme plusieurs l’usage de force excessive, la violence et le manque d’empathie. Ce manque d’empathie du protecteur du citoyen qui devrait être l’agent de la paix me semble de plus en plus systémique.
manque d’empathie: Je suis abasourdi par le fait que les policiers refuse l’aide medicale a leur victime et que personne n’en parle.
le policier a garder son genou sur le cou du Floyd plusieurs minute APRES qu’ils aient constaté qu’il ne respirait plus. Et ce meme si il y avait des ambulancier sur place
Et la meme chose pour Nichol, les ambulancier n’ont pus aller le voir que 15 minute après qu’il ait été »maitrisé ».
C’est n’est pas juste de la violence.
C’est carément refusé de l’assistance a quelqu’un dont la vie est en danger.
C’est s’assuré que la victime ne s’en sortent pas
C’est un meutre.
Et ca ne semble pas scandalisé personne outre mesure au US.
Les media focusent sur le fait que la victime soit morte, je n’ai rien vue de particulier sur le fait que les premier soin au victime soit retarder.
Dans un cours de secouriste on nous dit que les premiere minute sont les plus important. Particulièrement si la victime a arreter de respirer. Ces premiere minutes sont souvent celle qui font la différence entre la mort ou la survie.
« Peut-on parler de racisme, de racisme systémique ? »
Oui. Ce n’est pas parce qu’on fait parti du groupe opprimé qu’on n’a pas adopté la mentalité qui fait de nous des opprimés. Le système judiciaire états-unien est largement raciste, de la création des lois jusqu’à leur punition, en passant par leur application et la répression qu’elles engendre.
Un homme Noir est mort parce que des policiers ont eu un « power-trip »; et ça ne serait pas arrivé si la personne interpelée avait été blanche. Racisme.
« Quand l’enquête sera terminée, on saura vraiment la motivation initiale de l’intervention. »
Non. L’enquête démontrera ce que les gens qui ont fait enquête voudront nous démontrer. Comme d’habitude, les policiers vont se cacher derrière des excuses toutes faites, les corps policiers vont les protéger, et ceux qui sont racistes vont insister que ce n’est pas raciste parce que tant les agresseurs (publiquement identifiés) que l’agressé sont Noirs, alors que ça ne veut rien dire. On ne peut identifier la vérité quand les différents acteurs sont des aveugles volontaires.
On connaîtra la réelle motivation de l’intervention que si l’un des policiers a une épiphanie morale, et décide de se vider le coeur… En écrivant un livre, avec un beau chèque au bout. (Et encore là, il cherchera peut-être à se dépeindre en victime, tordant ses souvenirs pour qu’ils correspondent à cette nouvelle version de l’histoire.)
@Achalante
On ne peut avancer ni réfuter racisme, ou racisme systémique dans ce cas-ci avec les informations dévoilées. Il y a du racisme dans les forces policières. Ce racisme est-il érigé en système ? Je ne saurais y répondre. Mais je reviens à la tragédie de Tyre Nichols, je ne peux rien conclure pour l’instant.
Vous présumez qu’il n’y aura pas de post-mortem dans cette histoire, vous avez peut-être raison. La promptitude de la municipalité à réagir (vidéo publiée, escouade Scorpion démantelée, policiers mis-à-pieds) me laisse croire qu’ils veulent creuser le dossier comme il se doit. On pourra alors émettre une opinion plus sage avec le recul nécessaire.
Ce sont deux concepts différents, qui ne sont pas mutuellement exclusif.
Les policiers peuvent être zélé et faire un power trip sans que la question raciale soit en cause.
Ça démontre surtout l’influence de nos biais personnels, à quel point on projète ses convictions sur une situation pour tenter de l’expliquer. Lorsqu’aucune information concrète n’est disponible, on rempli les vides avec notre perception de la situation.
Tenter d’utiliser une situation pour nier l’existence de l’autre est stupide et révèle bien le biais de FOX et de ses commentateurs noirs. Le cas des pommes pourrites est indéniable, celui du racisme aussi. Il faut seulement faire la distinction entre les actions personnels et les actions dicté par l’organisation/système. On se replie trop souvent sur le racisme systémique pour expliquer les situation pour lequel on manque d’information.
Suite a Floyd, la ville a décidé de faire des changements pour amélioré son image et évité que des évènement comme Floyd se répète
Alors il ont créer une l’unité spécial qu’il ont appellé scorpion (Street Crimes Operation to Restore Peace in Our Neighborhoods).
Unité rempli de »gros muscle » qui sont envoyé dans des »zone chaude » pour faire des arrestation musclé.
J’espère qu’à ce point vous avez remarqué le total non sense de la création de cette unité.
On a des probleme avec de policier du genre qui ont tué Floyd… alors ont vas en créer une unité complete!
Donc pour régler le probleme du type »Floyd » la ville a créer une unité de répression qui s’attaquais principalement aux quartier »chaud » a population noir.
cette unité a arreter 566 personne dans ces 3 premier mois – une moyenne de 6 par jours pendant les 3 mois qui entourent le temps de fete.
Merveilleux!
*https://www.usatoday.com/story/news/nation/2023/01/28/tyre-nichols-specialized-police-units-memphis-police-department-scorpion/11140889002/
»But Stinson said these specialized units are « troubling in many ways » because they may « have a lot of aspects of street justice, a lot of aspects of uncontrolled policing. »
…
« These are suppression units, » he said. « These are saturation units. And what they really turn out to be are oppression units. And what they do is they wind up oppressing the people that we care about the most — our children, our young sons and daughters who are Black and brown — because they are the most vulnerable. »
…
Two months after the launch, Memphis Mayor Jim Strickland applauded the unit in his state of the city address, claiming the team was responsible for 566 arrests between October 2021 and Jan. 23, 2022.
…
Philip Stinson, criminal justice professor at Bowling Green State University in Ohio, said the purpose of saturation units is often to make police presence known and intimidate residents by « swarming into an area, being visible and taking quick action to make many arrests. »
…
Taylor, a former New York Police Department assistant commissioner, said specialized units are needed in some cases, but need to be supervised carefully. « When you don’t have the supervision, you can have deadly consequences. »
Hans Menos of the California-based Center for Policing Equity also said the SCORPION team may have been acting with little oversight and targeting communities of color.
…
Sauf que l’unité special SCORPION a été créer spécifiquement pour faire de la répression dans les quartier noir »chaud ».
Il ont arreter tout en douceur 566 personnes dans les 3 premier mois de leur création.
Et je répete, il ont arreter 566 noirs dans les 3 premier mois de leur création dans des auto non identifié avec de l’équipement militaire. Le tout avec très peux de supervision.
Les policiers n’ont pas attaqué Nichol par ce qu’il était raciste.
Il l’ont tabassé par ce que faire de la répression dans des quartier noir fait partie de leur description d’emploi.
Ont-ils arrêté 566 personnes noires? Je ne trouve pas la source, nul part on mentionne que c’est uniquement des noirs.
Street Crimes Operation to Restore Peace in Our Neighborhoods = SCORPION
Le programme Scorpion a été immédiatement aboli, on peut aisément comprendre pourquoi. 5 policiers noirs en viennent à tuer par diverses bastonnades et coups à la tête et aux corps un citoyen noir pourtant sans défense. Mais pourquoi?
Je pense que les autorités de Memphis se sont rendu compte d’une évidence. Le nom même du « programme » de Peace in our Neighborghoods, à qui on a donné le nom de Scorpion, pour créer l’image d’une police décidé, forte et efficace, capable d’imposer enfin et une fois pour toutes la PAIX dans tout le voisinage de Memphis, a, en un sens, parfaitement atteint soit but, soit que les policiers spéciaux affectés à cette unité S’IDENTIFIENT d’un seul bloc au sigle de leur raison d’être.
Si les 5 membres du corps de police sont, probablement à divers niveaux chacun, coupables du meurtre du photographe en herbe Nichols, les véritables responsables sont les personnes dans le système qui ont créé ce sigle mortifère insensé et ceux plus haut, aussi dans le système, qui croient encore dur comme fer qu’on peut imposer aux autres la paix par la force des bras et par les armes au besoin.
Le Président Biden pourrait assurer la pérennité du « pont bleu de Nichols » comme symbole de son programme d’infrastructure destiné à rapprocher les citoyens et les États. Je pense en particulier au pont de remplacement entre le Kentucky et l’Ohio, à Cincinnati, le futur Brent Spence Companion Bridge… qui deviendrait le Nichols Bridge, le pont entre les races et les couleurs.
Ce qui est triste voire déprimant c’est le manque total de culture lorsqu’on parle de racisme systémique. Faut-il être blanc? Ridicule parce que le racisme systémique est un résultat de la culture occidentale colonialiste enseignée dans toutes les écoles des pays occidentaux. Autrement dit, on peut être noir et raciste systémique sans le savoir comme on peut être l’héritier de la culture et valeurs « chrétiennes » comme le disent les néo-conservateurs sans être croyant ou athée. Sacré monde! Courage.
C’est l’arbre qui est pourri, le système policier est responsable de près de 20% des morts violentes des USA.
Refuser de voir le racisme systémique dans la police et dans la population américaine en général ,constitue rien de moins que de l’aveuglement volontaire ou de la mauvaise foi ou les deux.
Venant de Faux News et des médias de la Drette », cela n’a absolument rien de surprenant.
D’ailleurs, vous remarquerez que ces enfoirés saupoudrent leurs commentaires d’un soupçon de sexisme envers la cheffe de police de Memphis, ce qui en dit long sur la crédibilité qu’il faut apporter à leurs propos.
La vérité est que les cinq (5) flics investis des pouvoirs qu’on leurs a confié, ont voulu faire une démonstration de force brutale et Tyre Nichols s’est tout simplement trouvé « au mauvais endroit au mauvais moment ».
On ne crée pas une unité spéciale comme « SCORPION » sans s’assurer que celle-ci sera supervisé par des officiers d’expérience, compétents capables de fixer des balises, ce qui n’a manifestemnt pas été le cas.
En raison de ce manque d’encadrement et du laxisme des autorités face à SCORPION, un jeune homme a payé de sa vie.
UIn beau gâchis !!
Ce qui s’est passé à Memphis n’est pas seulement un problème de « pommes pourries ». C’est un problème sociétal .
L’Histoire nous montre que dans certaines sociétés, des personnes faisant du groupe des dominés, des opprimés, des laissez-pour-compte, comme les Afro-Américains par exemple, vont s’identifier davantage à la caste dominante plutôt qu’à son propre groupe.
Donc, ils vont faire en sorte d’opprimer davantage ceux de leur propre race pour montrer qu’ils sont dignes de faire partie de la « gang ». On les qualifie parfois « d’Uncle Tom ».
Rappelez-vous le personnage de « Stephen le majordome » interprété par l’acteur Samuel L. Jackson dans le film « Django Unchained » (2012) de Quentin Tarantino
Plus près de chez nous, qui n’a pas déjà entendu parler du « Canadien-Français colonisé », du « French-Canadian de service » qui s’identifiait à son maître plutôt qu’à sa race.
Il se rangeait systématiquement et pour toutes sortes de raisons, à son dominateur. Ce dernier s’en servait pour assoir son pouvoir et opprimmer davantage les êtres qu’ils considéraient comme « inférieurs ».
« SPEAK WHITE ». Qui ne se souvient pas de cette expression qui était le symbole de notre soumission et de notre asservissement collectif.