
Julian Assange n’est plus seulement accusé de piratage informatique. Cet après-midi, le département de la Justice américain a également inculpé le fondateur de WikiLeaks pour espionnage en lien avec son rôle dans la publication en 2010 de documents confidentiels du Pentagone et du département d’État. Cette nouvelle inculpation soulève de sérieuses questions liées au premier amendement de la Constitution des États-Unis qui protège la liberté de la presse. Aucun journaliste n’a jamais été inculpé en application de la loi sur l’espionnage. Or, Assange est-il un journaliste?
La question se pose à la suite de la campagne présidentielle de 2016 au cours de laquelle Assange et WikiLeaks ont contribué, sciemment ou non, à une campagne menée par la Russie pour exacerber les divisions sociales et politiques aux États-Unis et aider Donald Trump à se faire élire à la Maison-Blanche.
On sait déjà quelle réponse offrira à cette question un puriste du premier amendement comme Glenn Greenwald. Ce dernier fera valoir, non sans raison, que le rôle de WikiLeaks dans la publication des documents fournis par l’ancienne analyste militaire Chelsea Manning n’est pas différent de celui des grands médias internationaux. Des médias auxquels le site s’était associé à l’époque pour divulguer les crimes de guerre de militaires américains en Irak et en Afghanistan et les manoeuvres diplomatiques plus ou moins acceptables des États-Unis.
Il faut noter que l’administration Obama avait refusé d’inculper Assange en vertu de la loi sur l’espionnage au prétexte qu’une telle poursuite pourrait avoir un effet néfaste sur la pratique traditionnelle du journalisme.
P.S. : Il faut aussi rappeler qu’Assange a perdu plusieurs supporteurs parmi les journalistes quand WikiLeaks a publié des informations en vrac, sans vérifier si celles-ci pourraient mettre en danger la vie de journalistes, interprètes, militants religieux ou politiques dans certains pays déchirés par des conflits. La nouvelle inculpation du département de la justice fait état de ces agissements qu’aucun journaliste responsable ne sauraient défendre :
Agree, Sam. Those who believe in free speech might want to read paragraph 44, where the Taliban told the NYT that it would investigate the “spies” (inc journalists and dissidents) working with the U.S. and knew “how to punish them.” He gave an “enemies list” to our adversaries. https://t.co/dESFeIxeQD
— Asha Rangappa (@AshaRangappa_) 23 mai 2019
(Photo Getty Images)
évidemment que trump et sa bande tenteront le coup de l’espionnage….. ça va dans le sens de leur philosophie…..
il suffit d’avoir 2 options dont une controversée ou carrément abject pour que trump et sa bande la considèrent comme valable,,,,
trump, on le constate, démontre avec clarté que le manque de lecture limite les capacités intellectuelles et mine la perception des événements….
Chelsea Manning accepte de retourner en prison plutôt que de collaborer à l’accusation contre Assange. Ça c’est du guts, bravo!
Si les rôles étaient inversés, croyez-vous qu’Assange ferait de même? Je suis loin d’être certaine.
Manning fait entrave à la juste conduite de la justice.
Manning fait fi de l’immunité qui lui est fourni pour défendre Assange qui a manigancé avec les russes pour faire élire Trump, tout en publiant des fake nrews et perpétuant des conspirations (Seth Rich)
Bravo oui…. On comprends pourquoi vous tenez Putin en si haute estime alors….
Beau dilemme en effet.
Cependant, je me rangerais volontiers du côté de ceux qui n’iraient pas défendre Assange au nom de la liberté d’expression car ce n’est pas ce qui est en jeu dans ce dossier
On parle ici d’un salopard qui a coulé des informations qui ont mis en danger la vie et la sécurité de personnes. La liberté d’expression a des limites à ne pas franchir et cet enfoiré va l’apprendre à ses dépends, du moins c’est ce que j »espère.
Laissons la Justice faire son boulot.
@ Gilles Morissette
J’ai eu l’honneur d’être journaliste pendant une partie de ma vie. Assange, pour moi, n’en est pas un. C’est un investigateur, mais surtout quelqu’un qui ne cherche que ce qui peut servir ses fins politiques. Si un journaliste est financé et aidé par l’ennemi d’un pays qu’il « investigue » dans un but de déstabilisation, ce n’est sûrement pas un journaliste, c’est à peine un investigateur, mais c’est pleinement un agent qui épie, hacke et espionne pour l’étranger.
M. Assange s’est fait de très gros ennemis et il risque fort d’être coincé. Il manque sans doute de discernement mais on doit dire que Wikileaks est un service essentiel dans un monde où les États et le grand capital manipulent tout.
http://www.leparisien.fr/informations/wikileaks-snowden-panama-papers-trois-deflagrations-mondiales-05-04-2016-5689063.php
Sauf que les «Panama Papers» ne viennent pas de WikiLeaks. L’article donne l’impression que WikiLeaks a contribué aux Panama Papers.
Si à la base Wikileaks n’est qu’un médium transmettant des info non vérifiées, alors Assange n’est pas un journaliste comme il est définie à mon humble avis. Donc le défendre en tant que journaliste est non légitime mais par rapport au premier amendement en tant qu’individu? C’est une défense qui a ses chances.
Étant donné qu’il n’est pas citoyen ou résident américain, est-ce qu’il peut bénéficier de la protection de 1er amendement?
« He knowingly endangered (…) » Je crois que c’est pire. Il ne s’en est même pas préoccupé. Il a probablement tout mis en ligne sans lire plus que quelques phrases par-ci par-là. Ce qui fait de lui plus un fauteur de troubles qu’un journaliste, à mon avis.
Assange est un libertarien assez de droite et plus ou moins anarchiste qui veut tout et son contraire. Un peu comme Steve Bannon mais en plus radical sur le dénonciations ( si ça se peut) de l’establishment mais aussi de la gauche. Un canon lousse (loose cannon) qui tire un peu partout même à l’aveuglette, même dans son camp, sans regarder les dégats qu’il fait. D’ailleurs il s’en fout comme un bon nihiliste qu’il est.
Assange n’est pas un journaliste et il ne devrait pas être défendu en tant que tel……il a lancé toutes sortes d’information sans au prealabre en vérifier la véracité…et en plus les informations qu’il a lancé ont eu beaucoup de poids lors de l’election présidentielle de 2016…
Glenn Greenwald:
« le rôle de WikiLeaks dans la publication des documents fournis par l’ancienne analyste militaire Chelsea Manning n’est pas différent de celui des grands médias internationaux. Des médias auxquels le site s’était associé à l’époque pour divulguer les crimes de guerre de militaires américains en Irak et en Afghanistan et les manœuvres diplomatiques plus ou moins acceptables des États-Unis. »
A première vue, cela me semble une cause juste …
Un gros bémol quand:
« WikiLeaks a publié des informations en vrac, sans vérifier si celles-ci pourraient mettre en danger la vie de journalistes, interprètes, militants religieux ou politiques dans certains pays déchirés par des conflits … »
J’avoue que j’ai de la difficulté à me faire une tête entre ces faits contradictoire. Et je me sens pas compétant pour pouvoir juger et faire la balance …
Je demeure à l’écoute.
c est surtout que wikileak publiait sans analyste ou filtre. Les deux sont donc possible. Pour ce qui est d’Assange je crains, au vu de ce qui est arrivé en 2016 , qu’il ait abandonne un peu sa campagne originale et qu’il tentait par tout les moyens de ne pas se faire oublier.
Vous tombez dans le panneau. Vous n’aimez pas le personnage, alors, vous coulez sa démarche. J’aimerais que l’on parle de la liberté d’expression ici, du droit a la dissidence, du devoir de l’objecteur de conscience. La démocratie s’en porterait mieux.
Le droit de dire n’importe quoi au détriment de personnes qui risquent d’y laisser leur peau? Moi je n’achète pas. Assange un objecteur de conscience? Ben voyons donc! Un objecteur de conscience est un citoyen qui refuse de s’enrôler et de se battre pour son pays à cause de ses convictions religieuses ou morales…On est très loin de Assange, là!
C’est l’inverse: plusieurs n’aiment pas le personnage à cause de sa démarche. Il était encore défendable dans le cas des informations de Mme Manning, mais après ça, il ne s’est plus préoccupé des vies qu’il pourrait mettre en danger et à tout mis en ligne sans vérification préalable. C’est là qu’il a perdu l’estime de beaucoup.
Le droit de disséminer de la fausse information pour faire élire Trump….
Le droit d’exposer les méthode de la CIA.
Le droit de compromettre des agents secrets américains et mettre leur vie en danger.
J’aimerai que l’on parle de justice, du droit à la sécurité, du droit à l’information.
La démocratie avec Trump se porte aussi mal justement en grande partie à cause d’Assange.
On parle bien d’un violeur avéré aussi, il ne faut pas l’oublier quand même…
#metoo
Il y a une différence entre publier des informations qui dénoncent des crimes de guerres commis par une armée d’occupation et des informations qui mettent en danger la vie d’innocents ou qui avantagent un candidat à une élection…
Quand wikileaks a publié les courriels du dnc (qui ne disaient pas grands choses en soi mais ont permis toutes sortes d’insinuations et de théories du complot, comme les « magouilles » imaginées par les bernie-bros contre leur messie), Assange savait très bien qu’il avantageait un côté; il a pris position… Assange n’est pas davantage un journaliste que n’importe qui chez Faux Noise…
Vous dites « Faux Noise ».Je vais la retenir celle-là.👌
Pour ceux et celles qui n’ont pas lu le rapport Mueller, Assange a bel et bien sciemment aidé la campagne Trump. En tout cas, il a clairement agi par antipathie pour Clinton.
Maintenant, la moindre des choses serait que Trump lui renvoie l’ascenseur, mais il ne le fera pas car « tout le monde sait » qu’il a gagné sans aide extérieure et par ses propres talents.
Exact 😎