
L’exercice de haute voltige diplomatique auquel Joe Biden a décidé de se livrer en se rendant au Proche-Orient est devenu encore plus périlleux qu’il l’était à l’origine après la frappe sur un hôpital de Gaza qui a fait plus de 500 morts. Conséquence première : Biden a dû reporter sa visite en Jordanie, où il devait rencontrer non seulement le roi Abdullah II mais également le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi.
Biden devra donc se contenter de rencontrer le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a accusé les « terroristes barbares de Gaza » d’être responsables de la plus récente catastrophe de Gaza, qui s’ajoute à la crise humanitaire causée par les bombardements que l’armée israélienne inflige au territoire contrôlé par le Hamas depuis dix jours.
La Maison-Blanche a diffusé un premier message concernant la frappe sur l’hôpital, attribuée par le Hamas à l’armée israélienne. « Le président a présenté ses plus sincères condoléances pour les victimes innocentes de l’explosion de l’hôpital de Gaza et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. »
Mais Biden devra aller mercredi au-delà des mots de sympathie aux Palestiniens et de solidarité avec les Israéliens. Et la question est de savoir s’il lui sera possible de dire ou de faire quoi que ce soit pour empêcher l’embrasement de la région et débloquer l’aide humanitaire à Gaza. Dans le climat de surchauffe actuel, les sceptiques ne manquent pas.
De confier au New York Times Charles Lister, directeur de la lutte contre le terrorisme à l’Institut du Moyen-Orient : « Le moment et l’optique d’une visite aussi importante ne pourraient pas être plus mal choisis. Quelles que soient les circonstances à l’origine de cette attaque contre l’hôpital de Gaza, cela n’a pas vraiment d’importance à ce stade. Les tensions se sont enflammées au-delà de tout ce que nous avons vu au cours de la semaine dernière. »
Et l’on en vient à se demander si Israël attendra qu’Air Force One ait atterri sur la base militaire d’Andrews au Maryland pour déclencher l’invasion de la bande de Gaza. Parlant d’optique…
P.S. : La deuxième journée de la troisième et dernière campagne de financement de ce blogue en 2023 tire à sa fin. Un grand merci à tous ceux et celles qui y ont contribué, ainsi qu’aux autres qui le feront dans les prochaines heures !
(Photo Reuters)
Hier j’écrivais sur ce blogue que Biden ne devrait pas aller en Israel car Israel ferait une action et où Biden devrait “patiner” sa réponse. Qui croire? Hamas palestinien ou Israel? Le modus operandi d’Israel est de frapper et d’accuser l’autre? Israel a maintes et maintes fois utilisé cette stratégie tout en se plaçant du coté des victimes. Les ÉU voudront certainement faire une analyse de la bombe et Israel ne voudra pas que ça arrive et utilisera leur machine à propagande pour accuser l’autre camp. Du déjà vu. Israel est expert dans la propagande et “a toujours raison dans ses actions”. Un peu de cynisme malgré la dangerosités dans laquelle se trouve la région.
Très bien dit ! 👍👍👍👍👍👍👍
C’est comme l’histoire des bébés décapités. Bizarre ! Quand l’histoire est sortie, les réseaux sociaux se sont enflammés et les valets d’Israël ont tout de suite embarqué dans le jeu et ont déchiré leur chemise sur la place publique. Puis, quelques heures plus tard, on n’en a plus entendu parler. Saleté de sionistes ! Ils ont perdu toute crédibilité depuis longtemps, mais Jos (vieille) Baderne et ses suiveux continuent de leur faire confiance les yeux fermés.
L’image de Biden serrant la main de Bibi… ouf!
Lorsqu’une ne relation amoureuse se termine, il est recommandé de le dire de vive voix à notre future ex-partenaire plutôt que de téléphoner ou pire, le faire par texto. On peut toujours rêver que c’est ce que Biden s’apprête à faire, larguer Bibi.
@Capitaine B 21:10
💯Excellent💯
Les États-Unis se sont encore une fois trop compromis avec leur soutien inconditionnel à Israël. Ce manque de nuance indispose les pays voisins.
Misère pourquoi s’exposer à ce point, je veux bien croire que c’est son sens du devoir qui le pousse à prendre autant de risque, aucun doute qu’il ne prendrait pas autant de risque sans un but très précis, je pense qu’il n’est pas d’accord en toute justice et avec son humanité avec la façon que Benyamin Netanyahou gère cette guerre, Joe Biden lui a fait certaines mises en garde.
Benyamin Netanyahou aura intérêt à comprendre que Joe Biden ne joue pas un jeu. Il montre clairement aux parties qu’il affronte la réalité afin de trouver des solutions.
Mais j’ai peur pour lui et les personnes qui l’accompagnent.
Ce qu’il fait ça dépasse l’entendement, il pourra leur dire ce que je fais va vous paraître insensé mais ce que vous faites est aussi insensé. Le courage ce n’est pas de tuer des hommes, des femmes et des petits enfants innocents. Le courage et la vengeance ne vont pas ensemble.
Le courage d’un commandant en chef ce n’est pas de menacer et d’intimider assis confortablement dans un fauteuil du Bureau Oval. C’est d’être sur le champs de bataille avec ses troupes, peut-être mais on ne lui en demande pas autant.
Peu importe les résultats je salue son sens du devoir, son humanité.
@Layla
Excellent texte comme toujours ! 👍
@Haïku
Merci 🙂
Son humanite, vous dites ? Mon Dieu! Il est le bras financier, le pourvoyeur d’armes et le parrain d’un nettoyage ethnique. Je ne vois aucune humanite la-dedans. Et surtout quelle hypocrisie. D’un cote, on traite Poutine de criminel de guerre, de l’autre, on finance des criminels de guerre. Heureusement que tout ceci a ses limites car les Etats-unis ne peuvent pas combattre la Russie en Ukraine, la Chine a Taiwant et s’engager dans un conflit moyen-oriental. Surtout pour un pays qui a fui l’Afghanistan, la queue entre les jamabes, pourchasse par des talibans en tongues. L’arrogance trouvera forcement sa fin logique a un moment donne.
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Biden démontre que malgré son âge, sa fatigue et l’extrême complexité
de la situation, il est un grand président, courageux et responsable.
Oui, la situation est délicate
Oui ,la visite du président Biden tombe à un bien mauvais moment.
Ce sont des variables sur lesquelles celui-ci n’a aucun contrôle.
Toutefois, cette rencontre, si périlleuse soit -elle, se doit d’avoir lieu.
Le président considère qu’il est de son devoir, en tant que Commandant-En-Chef, d’aller sur la ligne de feu et de faire ce qu’il faut pour faire entendre raison à Netanyahou.
Ce dernier est animé par la haine, le fanatisme, l’intolérance, la violence.
Or, il faudra beaucoup d’humilité, de sagesse, de patience pour trouver une solution pacifique à cette crise.
Oui, il faut traquer sans relâche le Hamas et lui faire payer ses atrocités.
Cependant, ce n’est pas au prix du massacre de toute une population civile.
C’est le message que le président essaiera de faire passer à Netanyahou.
Le Conseil de sécurité (dont la France) a rejeté la résolution de la Russie qui proposait un #Cessezlefeu humanitaire à Gaza.
Bravo à Biden et ses suiveux.
5 pays ont voté pour :
Chine
Gabon
Mozambique
Russie
Emirats arabes Unis
4 pays ont voté contre :
France
US
Royaume-Uni
Japon
6 pays se sont abstenus :
Albanie, Brésil, Équateur, Malte, Ghana, Suisse
https://twitter.com/Carene1984/status/1714254100647280863