Le blogue de Richard Hétu

Steve Scalise, numéro deux du groupe républicain de la Chambre des représentants, aura survécu à peine plus de 24 heures en tant que candidat de son parti à la succession de Kevin McCarthy, destitué la semaine dernière de son poste de président de la Chambre. Le représentant de Louisiane, qui avait remporté une mince majorité des votes républicains lors d’un scrutin interne mercredi, a retiré sa candidature après avoir conclu qu’il serait incapable de réunir les 217 votes républicains requis pour succéder à McCarthy. Son retrait redonne à son unique rival, Jim Jordan, l’un des représentants les plus trumpistes de la Chambre, l’occasion de relancer sa propre candidature.

Tout au long de la journée, Scalise a pu constater que la politique est vraiment un sport de contact. Certains de ses opposants, dont Marjorie Taylor Greene, ont évoqué la chimiothérapie à laquelle il doit se soumettre pour traiter le myélome multiple qu’on lui a diagnostiqué en août dernier.

« Ces traitements vous vident de vos forces, paraît-il », a déclaré Donald Trump, qui appuie Jordan. « C’est comme un drainage des forces. Et nous avons besoin d’une force énorme à l’intérieur comme à l’extérieur, parce que nous avons une gauche radicale, des fous comme Nancy Pelosi et [Adam] Schiff, un autre représentant démocrate de Californie, et tous ces fous qui sont si mauvais pour notre pays. »

Tout est évidemment une question de perspective. Aux yeux de certains républicains traditionnels, Jordan est lui-même fou ou, pour employer l’expression de l’ancien président de la Chambre, John Boehner, un « terroriste législatif ».

Mais il n’est pas certain que Jordan ait plus de succès que Scalise dans sa quête du chiffre magique de 217. Il est donc possible qu’un candidat plus consensuel se manifeste au cours des prochains jours.

En attendant, le chaos continue à régner à la Chambre.

(Photo Getty Images)