Le blogue de Richard Hétu

Bill Clinton l’a promis, de même que Barack Obama et Donald Trump. Mais il reviendra ce mardi à Joe Biden de pouvoir se vanter d’avoir réussi là où trois de ses prédécesseurs ont échoué. Il soulignera à la Maison-Blanche la sélection par son administration des dix premiers médicaments dont le prix fera l’objet de négociations sans précédent entre les compagnies pharmaceutiques qui les produisent et le programme d’assurance santé public Medicare destiné aux personnes âgées.

De telles négociations permettront au programme Medicare d’économiser des dizaines de milliards de dollars et au gouvernement fédéral de réduire son déficit de 237 milliards de dollars sur dix ans. Elles contribueront également à réduire les primes d’assurance et les frais à la charge de nombreux Américains âgés. Des dizaines d’autres médicaments s’ajouteront à cette liste d’ici 2029. Il s’agit d’un des volets les plus importants de la loi sur la réduction de l’inflation (IRA), qui contient également le plus important investissement de l’histoire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Il s’agit aussi d’une mesure sur laquelle Biden et les démocrates entendent faire campagne en 2024 contre les élus et candidats républicains, qui y sont opposés. La mesure est cependant populaire autant chez les électeurs démocrates que républicains, même si seulement une minorité d’entre eux sont au courant qu’elle sera mise en vigueur par l’administration Biden.

Il faut préciser que Big Pharma conteste devant les tribunaux ce volet de l’IRA en affirmant qu’il enfreint le 5e amendement de la Constitution qui interdit de prendre une propriété privée pour l’utiliser à des fins publiques sans juste compensation.

(Photo Reuters)