Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

« Il n’y a pas de consensus unifié. L’impression qui a parfois été créée qu’il existe une coalition unie et que l’Allemagne fait obstacle est fausse. »

Boris Pistorius, nouveau ministre de la Défense allemand, s’exprimant à l’issue d’une réunion à Berlin des alliés de Kyiv qui n’a pas abouti à un feu de l’Allemagne pour l’envoi en Ukraine de ses chars Leopard 2. L’Allemagne ne voudrait pas prendre une telle décision sans que les États-Unis n’acceptent d’envoyer en même temps un certain nombre de ses chars M1 Abrams en Ukraine. D’autres pays européens, dont la Finlande et la Pologne, se disent prêts à envoyer leurs chars Leopard 2, mais ils ne peuvent le faire sans l’accord de l’Allemagne.

P.S. : « Des centaines de thank-yous ne sont pas des centaines de tanks », a déclaré aux participants de la région de Berlin le président ukrainien Volodymy Zelensky via une vidéo en direct. « Nous pouvons tous utiliser des milliers de mots dans les discussions, mais je ne peux pas utiliser des mots à la place des armes. »

(Photo AP)

55 réflexions sur “La citation (allemande) du jour

  1. Layla dit :

    Tant mieux si ma perception est fausse.

    Mais dès le début de la guerre en Ukraine j’ai compris que l’Allemagne s’est fait tirer le lobe de l’oreille pour suivre le mouvement.

    « L’impression qui a parfois été créée… »

    De mémoire entre «  » cette impression créée dans ma petite tête est venue du remplaçant d’Angela Merkel.

    1. simonolivier dit :

      Du point de vue économie, l’Allemagne avait plus à gagner d’une invasion rapide de l’Ukraine par la Russie que de supporter les Ukrainiens. Alors oui ils trainent la patte. Faudrait pas qu’ils aient besoin de leurs alliés de l’OTAN un jour. Pourraient être déçus.

  2. Loufaf dit :

    Quoi ! Tout le monde à peur? Les pays qui peuvent aider l’ Ukraine au niveau armements attendent qui sera le premier à fournir l’ Ukraine et à subir le courroux du star psychopathe?
    Il me semble que jusqu’ à maintenant, Biden n’ a pas eu l’ air de trembler devant les Russes et il n’ a pas mâcher ses mots non plus.
    Alors qu’ attend t’ on pour fournir les tanks demandés ?Que les Russes finissent par prendre le dessus?
    Grouillez- vous que diable!!!

  3. Charlot dit :

    Concernant les tergiversations actuelles:

    « Vous vouliez la paix, vous vouliez sauver l’honneur: vous aurez la guerre et le déshonneur ! ». Churchill.

    Mutatis mutandis, toujours d’actualité……..

  4. jeani dit :

    Hey les alliés, grouillez vous le c …l.

    Pendant ce temps le petit dictateur se bidonne.

  5. Pierre Lesage dit :

    Ce Zelensky est un maître de la formule, (même si ici traduite en français), je sais cela a déjà été énoncé ici mais c’est une perle ici,

    « Des centaines de thank-yous ne sont pas des centaines de tanks »

    1. Haiku dit :

      @Pierre Lesage
      Exactement !
      Vous m’avez devancé.

  6. monsieur8 dit :

    « Il n’y a pas de consensus unifié. »

    Les pays d’Europe sont… en Europe.

    C’est moins évident de faire le fanfaron quand tu es directement à portée des ogives Russes. Personne ne veut prendre l’initiative d’une escalade par là bas. Je les comprends un peu…

    Que les yankees envoient leurs M1, les autres pays suivront.

    1. simonolivier dit :

      Les Abrams sont beaucoup plus complexes à manoeuvrer, àa maintenir et à réparer que les Leopards. Ils fonctionnent à l’essence tandis que les Leopards sont au diesel. Les Abrams brûlent deux fois plus de fuel que les Leopards. Donc, ca prend une chaine de ravitaillement beaucoup plus complexes avec deux fois plus de camions sur les routes ce qui fait deux fois plus de cibles potentiels. Il y a environ 2,000 Leopards en Europe dont plusieurs centaines dans des pays limitrophes à l’Ukraine.. Il n’y a que quelques Abrams en Europe. Donc, approvisionner les Ukrainiens serait beaucoup plus rapide et Time is the essence. Du point de vue technologie, les Leopards sont moins complexes que les Abrams M1A1.

      1. NStrider dit :

        Bravo. « Quod erat demonstrandum »

  7. gl000001 dit :

    Je ne comprends pas ce que le chars peuvent faire de plus que des missiles. On a vu les chars russes être mis en déroute facilement. Peut-être qu’ils étaient désuets. Mais un char ultra-moderne peut-il résister à des missiles aussi modernes ? Qu’est-ce que j’y connais ? Crisse de guerre !!

    1. simonolivier dit :

      Les missiles, comme l’artillerie, servent à affaiblir les lignes de défense. Les chars servent à des contre-offensives afin de prendre ou reprendre du territoire. Ils sont essentiels aux troupes d’infanterie pour détruire des positions ennemis proches et pour servir de bouclier aux fantassins.

  8. brady4u dit :

    APRÈS LES ALLEMANDS, LES FRANÇAIS

    J’ai toujours pensé que les Allemands étaient les seuls empêcheurs de tourner en rond et se faisaient tirer l’oreille pour l’aide à l’Ukraine.

    Après la comparution du ministre des Armées français, Sébastien Lecornu, devant le Sénat, la France est tout aussi frileuse.

    Évidemment, depuis que Macron s’est écrasé devant Angela Merkel (il n’en avait probablement pas le choix), le couple franco-allemand est devenu d’abord un couple germano-français puis une dynastie germano-germanique.

    Je reproduis ci-après des extraits du journaliste Mayeul Aldebert qui commente la comparution du ministre devant le Sénat.

    On comprend qu’un OUI aux chars est lié à tellement de conditions qu’il équivaut à un NON.
    ————————————————
    LE FIGARO

    Guerre en Ukraine : les trois conditions françaises pour livrer des chars Leclerc à Kiev
    Par Mayeul Aldebert

    Répondant à la question d’un sénateur sur l’envoi éventuel de chars Leclerc, le ministre en a énoncé trois critères pour la livraison d’armes. Thomas SAMSON / AFP

    DÉCRYPTAGE – Le ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui a détaillé devant les sénateurs les critères de livraison d’armes à l’Ukraine, ne s’est guère montré encourageant concernant les chars de combat.

    Pour faire face à l’invasion russe, l’Ukraine demande toujours plus d’armes à ses alliés occidentaux. Kiev insiste sur son besoin crucial en armes lourdes, et espère surtout recevoir un jour des chars modernes de fabrication occidentale.

    Trois semaines après l’annonce de la livraison de «chars légers» français AMX 10-RC, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a rappelé au palais du Luxembourg les critères fixés par la France pour chaque livraison d’armes. Répondant à la question d’un sénateur sur l’envoi éventuel de chars Leclerc, le ministre en a énoncé trois.

    Depuis le début de l’offensive, les gouvernements occidentaux sont très attentifs à ne pas alimenter d’escalade. C’est pourquoi les États-Unis se sont refusés pour le moment à livrer des missiles à longue portée comme les ATACMS ou les Storm Shadow, pouvant directement frapper le territoire russe en profondeur, ou des avions de chasse.
    Légitime défense
    Les chars d’assaut, eux aussi, peuvent davantage faire penser au registre offensif que défensif. Mais l’Ukraine défend son territoire illégitimement envahi par la Russie. L’utilisation de chars dans le cadre d’une contre-offensive s’inscrit donc bien dans une logique défensive. «Il faut distinguer les ‘actions offensives’ au sens militaire, de ‘l’exercice de la légitime défense’ sur le plan juridique», analyse ainsi le consultant en risques internationaux Stéphane Audrand.
    Le deuxième critère énoncé par le ministre des Armées est celui de ne pas «détériorer notre modèle de sécurité ou de défense». Dans l’éventualité d’une livraison d’armes, les délais de «recomplètement» pourraient en effet être trop lents, a précisé Sébastien Lecornu. Il faut également, sur ce critère, être attentif à la nature des armes cédées qui pourrait «abîmer notre système de défense».
    Dans ce domaine, «nous sommes déjà dans l’univers de l’insuffisance», analyse l’ingénieur militaire et spécialiste des blindés Marc Chassillan. «Les 200 chars Leclerc dont dispose la France sont déjà en dessous du minimum dont il faudrait disposer pour avoir un corps de bataille suffisant dans le cadre d’un conflit de haute intensité». Néanmoins, ajoute le spécialiste, le plus important est de garder un seuil de conservation des compétences avec un savoir-faire, une logistique, des équipages, des maintenanciers, et des capacités d’entraînement pour avoir la possibilité de remonter en puissance. «Sur ce point particulier, la livraison d’une trentaine de chars Leclerc ne remettrait pas en cause ce noyau compétence».
    Maintien en conditions opérationnelles
    Enfin, le troisième critère souligné par le ministre des Armées est celui du maintien en condition opérationnelle (MCO). «Un enjeu de taille pour les canons CAESAR ; sur les 18, un est malheureusement complètement désormais hors d’usage», a expliqué Sébastien Lecornu, qui a ajouté qu’au regard de ce critère, «la question des chars Leclerc était une question particulièrement sensible et centrale».
    Déjà, «l’armée a dimensionné au plus juste les stocks de pièces de rechange car le char Leclerc n’est plus produit», rappelle Marc Chassillan, contrairement aux canons CAESAR qui bénéficient d’une organisation industrielle vivante. Ensuite, le maintien en condition opérationnelle nécessiterait de «déployer des ateliers de maintenance près de la frontière ukrainienne comme l’ont déjà fait certains industriels occidentaux», lesquels nécessiteront une infrastructure logistique qui sera la même pour 10, 20 ou 50 chars. À cette difficulté s’ajoute le coût du MCO qui s’élève pour le Leclerc à 20.000 euros par mois et par chars. Pour 14 chars pendant un an, «cela reviendrait à 3.360.000 euros, hors carburant et munitions dont le coût alourdirait encore cette facture», note le blog spécialisé blablachars .

    Est-ce que la France est prête à fournir cet effort ? Le critère de maintien opérationnel apparaît comme une vraie difficulté que le gouvernement devrait surmonter s’il décidait malgré tout de livrer des Leclerc. «Il y a un aspect comptable, mais surtout un aspect politique», rappelle Marc Chassillan. Toujours devant les sénateurs, Sébastien Lecornu a précisé que le président de la République a demandé d’instruire cette demande ukrainienne de chars Leclerc «moyennant tout de même l’analyse de [ces] trois critères». Une formulation peu encourageante pour Kiev.
    ———————————————————–
    Pour le texte intégral, voir :

    https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-les-trois-conditions-francaises-pour-livrer-des-chars-leclerc-a-kiev-20230120

  9. MarcB dit :

    Pour faire plaisir aux Allemands, les Américains pourraient envoyer une douzaine de tanks Abrams et les laisser dans un garage en Ukraine.
    Je suis d’accord avec le point de vue des militaires américains, le Abrams n’est pas idéal pour les Ukrainiens. Du point de vue maintenance et opération, c’est très différent des autres tanks. Les Abrams ont besoin de kérosène aéronautique (« jet fuel ») pour faire fonctionner leur turbine. Les léopards sont plus classique avec un diésel turbo.
    Former des techniciens Ukrainiens et avoir deux système de logistique pour le carburant est assez problématique.

    1. MarcB dit :

      Oups, les Abrams peuvent aussi rouler avec du diésel, mais ça reste quand même un engin à turbine, versus un bon vieux turbo-diesel utilisé un peu partout y compris dans les autobus…

      1. simonolivier dit :

        Les premiers Abrams pouvait rouler au diesel. Les M1A2 actuels roulent au fuel.

  10. Gilles Morissette dit :

    Un peu démoralisant de constater l’attitude de l’Allemagne qui refuse de se joindre à ses Alliés afin d’apporter du support à l’Ukraine, pendant que le Despote à Moscou continue à faire massacrer des populations civiles par son armée.

    Depuis quand un pays comme l’Allemagne attend après les Américains avant de prendre des décisions d’une telle importance?

    Il y a sûrement anguille sous roche.

    Le temps n’est pas aux palabres et aux discussions de couloirs.

    Le temps est à L’ACTION.

    Qu’est que certains pays alliés ne comprennent pas ?

    1. chatderuelle dit :

      Gilles Morissette

      L’Allemagne n’a-t-elle pas, dans sa Constitution ou autre, une interdiction de vendre des armes dans un conflit???
      ou un truc semblable depuis la fin de la 2 ème Grand guerre???

  11. Amazonia dit :

    Les politiciens. Ces pantins qui sont placés au pouvoir pour prendre les coups à la place de ceux qui dirigent réellement le monde au cas ou les combines tournent mal.

    Mais ça passe toujours tant que les peuples seront d´une belle naïveté face à la presse et à la culture.

    1. chatderuelle dit :

      Amazonia
      eh misère… pas encore cette théorie??
      On a déjà donné, vous savez…

      Elle ne tient pas la route… Y’a pas d’île secrète avec du « monde qui dirige réellement » vous savez….

      1. Samati dit :

        Il a vu trop de films de James Bond

      2. gl000001 dit :

        Ou lu trop de Bob Morane 😉

      3. gl000001 dit :

        Ils ne sont pas sur un île mais plutôt au milieu de l’Amazonie. C’est pour ça qu’il est au courant.

    2. Gilles Morissette dit :

      @Amazonia (20/01/2023 à 14:22)

      Ça faisait longtemps qu’on ne vous avais pas lu sur ce blogue.

      Vous allez pouvoir nous divertir avec vos théories loufoques dont vous seul avez le secret.

    1. Igreck dit :

      L’élève tente de dépasser le maître 🤡 … ce ne sera pas facile⁉️

  12. Aube 2005 dit :

    On entend parler que de l’Ukraine depuis que la Russie l’a envahie.
    Par contre, on laisse crever les palestiniens qui se sont fait voler leurs terres par les Israéliens et qui sont enfermés dans des ghettos. Les juifs sont les amigos des amerloques et on ne touche pas à leurs amis. C’est vrai, ce sont des musulmans.
    ll faut détruire les pays communisssses et socialisssses car ils nuisent au capitalisssses.

    1. Samati dit :

      « Whataboutism » et comme on dit au Québec : « pas rapport »

  13. jeanfrancoiscouture dit :

    Ras-le-bol moi de la pusillanimité occidentale et cela ne date pas d’hier.
    Dès avant l’entrée des chars du Putin en Ukraine je disais qu’il fallait «caller le bluff» du nabot du Kremlin. Comme François Hollande le disait il y a quelques semaines, lui qui connait assez bien le personnage, Putin bluffait et bluffe toujours.
    Combien d’occasions a-t-il eu de les utiliser ses cr***es de bombes A,H, ou XYZ? Le coulage du roi de sa flotte? ничто. Le pont de Crimée? ничто. Les contre attaques -et victoires- ukrainiennes récentes? ничто. Les explosions diverses sur le territoire même de la Russie? все еще ничего, à part lancer toujours plus de missiles sur des cibles civiles exclusivement et demander à ca foutu groupe Wagner de faire mieux que lui et ses troupes. Comme on dit en globish vernaculaire: F**k All !!!

    Et là, on continue à chiquer de la guenille et focailler.**

    **Focailler: Jouer avec le foc de la voilure au lieu de mettre toute la voile tout en espérant gagner la course. Imaginez le Kusenstern tenter d’avancer en ne faisant que «focailler».
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Foc#R%C3%A9glages

    1. gl000001 dit :

      Et je pensais que focailler venait d’un certain mot de quatre lettres. Merci. On en apprend des choses avec vous.

      1. gl000001 dit :

        Chez nous, on dit les deux. 😉

      2. jeanfrancoiscouture dit :

        Quoi qu’en dise le dico, je n’ai jamais, jamais entendu «focailler» le chien. Par contre, j’ai entendu la traduction en «Québécois» du «screw the pooch» et de «screw the dog» traduits par «fourrer le chien» qui n’est que la traduction littérale d’une vulgarité d’abord sortie en anglais.

        Quant à «focailler» qui s’utilise seul comme dans «aie, toi, arrête de focailler» je préfère de beaucoup le rattacher à des mots ayant en commun le suffixe «ailler» comme pinailler, encanailler, mangeailler, papotailler, plaidailler qui ont en commun un sens dénotant un manque de sérieux, de constance, de résultat. Quand on ne fait que «focailler» au lieu d’y aller à pleines voiles, c’est comme quand on «mangeaille» au lieu de se nourrir comme du monde, qu’on «plaidaille» au lieu de fournir un plaidoyer de qualité, etc. etc.
        https://www.dictionary.com/e/slang/screw-the-pooch/

        P.S. Et pour quiconque s’intéresserait au côté se rapprochant pas mal du «screw the pooch», il y a, en français: «mouscailler».

        **https://www.bing.com/search?q=mouscailler&qs=n&form=QBRE&sp=-1&ghc=1&pq=mouscailler&sc=5-11&sk=&cvid=04E9B365C85F4FF09455EE852129056E&ghsh=0&ghacc=0&ghpl=

      3. gl000001 dit :

        Absolument ! Focailler s’utilise sans parler de chiens.

      4. Haïku dit :

        @jeanfrancoiscouture
        Je seconde @gl000001 — 15:12
        « Merci. On en apprend des choses avec vous. »
        👍👍

  14. Samati dit :

    Les américains ont accepté d’envoyer des véhicules semblable à des tanks de type Bradley et des véhicules de transport de troupe Stryker. Ces véhicules, faciles à manipuler, seraient presque aussi dévastateur que les tanks Abrams.

    Les projectiles utilisés dans les Bradley peuvent transpercer un tank soviétique de bord en bord. Ils seraient efficace dans des combats offensifs.

    https://twitter.com/Teoyaomiquu/status/1612939207919517697

  15. Samati dit :

    Ce à quoi ressemble la libération des territoires russophones d’Ukraine. Les russes sont de grands libérateurs.

    https://twitter.com/wartranslated/status/1616225974051377153

  16. treblig dit :

    Les tanks ont dominés la 2e guerre mondiale et la guerre froide. Les russes en construisaient des milliers et les américains itou. Sauf qu’avec l’arrivée des missiles frappant à la verticale ( plutôt qu’à l’horizontale) et des drones téléguidés, la partie faible des tanks , le dessus de la tourelle auparavant inaccessible, est désormais à la portée.

    Parce que un tank est toujours un compromis entre blindage, vitesse et puissance de feu. Un tank lourdement blindé sera lent, un tank faiblement blindé sera une cible de choix pour la puissance de feu ennemie. Une puissance de feu trop faible ne percera pas les blindages.

    Mais dans tout les cas, malgré les apparences, le tank est un joujou fragile demandant de l’entretien et une mise à niveau informatique constante. L’Allemagne a dans ses ateliers de réparations au moins la moitié de ses tanks léopards en tout temps. Est-ce que l’Ukraine peut les entretenir?

  17. J’ai travaillé à la base militaire de Longue Pointe ou est situé l’atelier d’entretien majeur des tank de l’armée canadienne.

    Les tank arrivaient par train de partout au Canada. Ils avaient l’air d’avoir été soumis à un usage abusif.

    Après réparation, ils étaient testé. Les routes de la base étaient fermés pour que les tank s’y promènent. Ils accéléraient, freinaient, etc. Un des test était d’être à vitesse maximum et de freiner au maximum. Le canon touchait presqu’à terre.

    Je ne dirais pas que les tank sont des joujoux fragiles mais que les militaires les utilisent au maximum, ce qui implique un entretien régulier.

  18. M.Rustik dit :

    Ce qui démontre une fois de plus que ce conflit n’est pas aussi simple que certains le prétendent.
    Je me répète, l’Ukraine n’est pas refusé dans l’OTAN depuis sa demande de 2008 juste comme ça!

    Régler un conflit politique d’un autre pays, en y envoyant son armée n’a jamais été une solution et ne le sera jamais: l’invasion Russe est indéfendable et parsemé de crimes de guerre. De plus l’action d’attaquer Kyiv était un acte de guerre démesuré en rapport aux problèmes dans les provinces.

    Mais cela ne rend pas les actions et décisions ukrainiennes meilleures. Quand ces derniers disent toujours et encore qu’ils n’accepteraient aucun référendum de séparation de ces provinces, et ce même pour un référendum supervisé par eux. Quand dans certaines de leurs lois il est stipulé que TOUT doit être fait pour assurer l’intégrité du territoire ukrainien… ça en fait une belle démocratie.

    Ceux qui souffrent sont les ukrainiens, entre un mégalomanes qui rêve du retour à une grande Russie et un gouvernement pour qui le territoire est plus important que ses citoyens.

    Que l’ONU y envoie une force de paix. Que les armées des Russes et des Ukrainiens sortent de ces territoires. Restaurons la paix pour 2 à 4 ans, et que l’ONU tienne un référendum chez ces peuples pour leur avenir: rester seul, retourner en Ukraine ou joindre la Russie. Que la Russie et l’Ukraine acceptent ces futures référendum et que dès le résultat de ceux-ci, que l’OTAN s’engage à faire respecter les résultats de ces référendums.

    Mais cela ne se fera pas. Jamais les ukrainiens accepteront l’indépendance de certaines provinces. Jamais les russes ne voudront se retirer pacifiquement de ces provinces. Guerres de fous, par des fous… et le peuple qui paye.

    À la fin, sur ces territoires, les vivants seront morts et la haine sera bien vivante.

    1. Samati dit :

      J’aimerais connaître vos sources concernant les référendums. Il est évident que les Ukrainiens ont refusé les résultats des référendums menés par les ruSSes (FSB) dans les territoires occupés du Donbass. Ces référendums allaient à l’encontre de Minsk II.

      Toujours selon Minsk II, l’Ukraine a voté une loi donnant plus d’autonomie à ces territoires. Les russes devaient quitter totalement le territoire en apportant leurs armements et leurs troupes. L’Ukraine devait retrouver le contrôle de toutes ses frontières et toutes élections sur ces territoires devaient se faire sous les lois ukrainiennes, y inclus en Crimée.

      Sur ces territoires habitent des ukrainiens russophones et des russes qui s’y sont établis sous l’URSS. Ce sont ces derniers qui alimentaient les mouvements séparatistes.

      Vous trouverez ci-joint un court document illustrant les accords de Minsk II, et vous comprendrez facilement que si les russes avaient respecté l’accord, il n’y aurait plus eu de conflit dans le Donbass. Mais on sait maintenant selon les dernières déclarations de Poutine qu’il n’avait pas l’intention de quitter le Donbass et qu’il considère le territoire ukrainien comme étant un territoire russe (comme du temps de l’URSS).

      https://twitter.com/az0zone/status/1614978215096762369

      1. M.Rustik dit :

        Prenons l’exemple de la Crimée. L’Ukraine avait déjà avisé que jamais le territoire ne sera séparé. En février 2014 (e 23 je pense), juste avant l’invasion russe et le référendum russe, lors de la chute de lanoutchkovyth (plutôt pro-russe) un des premiers geste du nouveau gouvernement pro-européen, a été d’annuler le fait que la langue régionale de la Crimée soit le russe… alors que ce doit à la langue russe devait être inviolable (alors, côté démocratie pour les ukrainiens…)

        J’avoue que sur internet il est difficile de trouver aujourd’hui des articles sur des lois passés entre 2008-2016… mais prenons 2014, Donetsk and Luhansk, il y a avait déjà localement des gouvernements séparatistes. Le parlement ukrainien a alors fait passer une loi qui devait leur donner une sorte de « souveraineté » (mais la loi était très ambiguë) et ce qui était certain c’est que la partition était hors de question. Cette loi se nommait: “Law on the special procedure of local self-administration in individual districts in Ukraine’s Donetsk and Luhansk provinces” (Russian version’s terminology: poryadok, samo-upravlenie, raiony) ». À noter qu’à partir de ce moment, l’OSCE a opéré des missions de surveillance dans ces régions pour l’Ukraine… pour surveiller les séparatistes. Il qy’il y a eu tout près de 14K morts entre 2014-2021.
        NB: Donestsk et Luhansk sont des provinces du Donbass qui ont tenu des référendums en 2014…

        Entre 2008 et 2018, il était assez facile de trouver cette information sur le net… mais disons qu’en 2023 que je rame présentement pour les trouver!

        Concernant les ententes que vous citez et mêmes sans ces ententes, je vous rejoints: rien n’est suffisant pour endosser l’invasion russe. Mais je suis incapable de trouver que cette guerre c’est un bon contre un méchant.

        Toujours sur cette situation, je me souviens d’un certain Jacob Richard Coakwell (université d’Ohio) qui a fait une bonne thèse de maîtrise sur ce sujet (2018 ou 2019).

      2. M.Rustik dit :

        @Samati, je ne vois pas encore mon précédent commentaire, ou je cite le référendum du Donetsk et Luhansk. Mais de pensez que sans l’invasion russe il n’y aurait plus de problème actuellement dans le Donbass c’est de rêver en couleur.

        Sans même l’invasion russe, entre le gouvernement central de Kyiv et les séparatiste des deux régions que je nomme plus haut, il y a quad même eu 14000 morts en 7 ans dans ces régions!

      3. Samati dit :

        Sur les « supposés » bombardements dans le Donesk

        https://twitter.com/jpeter1son/status/1614401066371788801

      4. Samati dit :

        Sur les 14 400 morts de 2014-21, environ 3 400 étaient des civils, incluant les passagers du vol de la Malaysian Airlines. La majorité des morts civils le furent du coté du territoire occupé par les ukrainiens auxquels il faut ajouter les passagers de l’avion détruit par les russes. Les autres morts sont des soldats appartenant aux deux camps.

        Voici un court résumé des morts causés par le conflit dans le Donbass.

        https://twitter.com/ZPravdi/status/1595355745553469441

      5. Samati dit :

        D’autres données sur les morts pendant le conflit de 2014-2021. Les morts sont survenus surtout au début du conflit en raison de l’invasion du Donbass par des mercenaires russes qui ont apporté avec eux des équipements lourds de combat.

        https://twitter.com/johrohr/status/1577994242433196032

      6. M.Rustik dit :

        @Samati, sur votre réponse concernant les « bombardements du Donesk », je ne peux malheureusement pas légalement bloguer plus en détail sur le sujet.
        Mais il est facile de trouver que la guerre civile en Ukraine de 2014 à 2021 a fait 14,000 morts, et que oui, il y a eu des bombardements. En passant, les 14K victimes ne sont pas tous des pro-russes, les attaques, étaient des deux côtés.

      7. M.Rustik dit :

        @Samati, et 3500 civiles, parfait. Les 11000 autres… quand un citoyen ukrainien se faisait armer par la Russie, il n’est plus compté comme civil mort… mais comme un rebelle ennemi.
        Ça fait tout de même un mort de plus.

      8. Samati dit :

        La population du Donbass n’a jamais pu s’exprimer démocratiquement sur leur position. Les référendums qui y avaient été tenus avaient un caractère très soviétique.

        La réaction initial du gouvernement ukrainien visait les résidents russes habitant plusieurs régions de l’Ukraine et qui n’ont pas accepté la révolution Maidan. Le conflit n’a jamais été un conflit entre ukrainiens russophones et ukrainophones mais un conflit entre les ukrainiens et les immigrés russes.

        Si les russes, par leurs mercenaires n’avaient pas envahi l’Ukraine dans le Donbass, il n’y aurait jamais eu de conflit permanent, comme démontré dans plusieurs autres régions russophones de l’Ukraine.

        La Crimée a toujours vécu en étroite relation avec l’Ukraine, la région n’ayant aucun lien terrestre avec la Russie. Les russes qui y habitent sont le résultat des mouvements de population forcés mis en place par les soviets. La région a voté majoritairement pour l’indépendance de l’URSS en 1991.

        Selon les accords de Minsk II, l’Ukraine devait regagner le contrôle de toutes ses frontières et les consultations auprès des populations locales devaient se faire sous les lois ukrainiennes. Les russes n’ont jamais respecté Minsk II, en évacuant leurs troupes et équipements du Donbass. Les russes n’ont jamais permis à l’OSCE de pénétrer dans le Donbass et dans la Crimée à fin d’y faire enquête.

        Des résidents du Donbass et de la Crimée passés en territoire ukrainien ont fait état de meurtres, tortures, viols contre les populations locales. Ces morts civils n’ont pas été inclus dans le total des morts dans le Donbass. Toute opposition est punissable de la peine de mort.

  19. Caisse dit :

    La question du jour? Que cherche l’Allemagne, quel est ce jeux de coulisses, que veut le chancelier Allemand. Pas claire, cette résistance.

  20. Igreck dit :

    Je me dis, batinsse (pour être poli) un seul missile sur le Kremlin … ⁉️ On jase là❗️Il y a là des assassins d’enfants, de femmes, d’hommes qui jouent pour la première fois à la roulette russe (excusez-là) avec la sécurité du monde. Ils ont osé franchir la ligne rouge qui permettait de voir le nucléaire uniquement comme une arme de dissuasion créant l’équilibre de la terreur. Le Putin de président et sa gang ne doivent pas gagner cette guerre d’agression car rien, absolument rien ne pourra contenir la folie de Xi🇨🇳, de Zoune🇰🇵, de Modi🇮🇳, de Ariv Alvi Pakistan🇵🇰, de Bibi 🇮🇱…

  21. fylouz29 dit :

    Pour une fois que des gens veulent voir des blindés Allemands passer devant leur maison (voire dedans), l’Allemagne refuse de bouger. Et si on les motive avec du Wagner, ils vont les envoyer en Pologne, leurs chars.

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      @fylouz29: Faut pas leur en vouloir. Ils ont sans doute en mémoire la dégelée que la bande à Staline leur a infligée il n’y a pas si longtemps. Et comme le sieur Putin bluffe en se donnant des petits airs staliniens…..
      Et rappelez-vous le slogan «Better Red than Dead» qui fit fureur en Allemagne durant un épisode particulièrement «chaud» de la guerre «froide».
      https://wordhistories.net/2018/01/26/better-red-than-dead/#:~:text=The%20phrase%20better%20red%20than%20dead%20was%20used%2C,and%20the%20Western%20powers%20from%201945%20to%201990%29.

      1. fylouz29 dit :

        Ce à quoi, je me permet de répondre : https://youtu.be/gCszt0jYdVo

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