Détrompez-moi si vous le pouvez, mais je crois que les journalistes américains sont beaucoup moins nombreux, relativement parlant, que leurs collègues québécois à faire le saut en politique. Nicholas Kristof se veut donc en quelque sorte l’exception à la règle. Après avoir travaillé pendant 37 ans au New York Times, remporté deux prix Pulitzer et dénoncé nombre d’injustices à titre de columnist, aux États-Unis comme dans plusieurs autres pays du monde, il a annoncé ce mercredi sa candidature au poste de gouverneur d’Oregon, son État natal.
Lors d’une interview à une chaîne de télévision locale, Kristof a expliqué que la tribune et le prestige dont il a joui en tant que columnist ne lui semblaient plus si importants face aux difficultés du milieu rural où il a grandi et où l’addiction aux opiacés et à l’alcool fait des ravages.
« Lorsque vos amis et les personnes auxquelles vous tenez profondément souffrent et que vous assistez à des funérailles après d’autres funérailles, ce perchoir et l’écriture d’articles qui sont lus à la Maison-Blanche ne signifient pas autant que de savoir que vous allez assister à un autre enterrement », a-t-il déclaré.
Kristof fera campagne sous la bannière démocrate. Il tentera de remplacer la gouverneure Kate Brown, une démocrate, qui ne peut solliciter un troisième mandat. Voici la vidéo par laquelle il annonce sa candidature pour cette élection qui aura lieu en novembre 2022 :
A quarter of the kids on my old No. 6 school bus in rural Oregon are dead from drugs, alcohol, suicide, and there are No. 6 buses all over the state and country. So I've made the leap. I'm running for governor and here's why. More at https://t.co/MkRcl5s9fY. Please share! Thanks! pic.twitter.com/R4iEYHDYZM
— Nicholas Kristof (@NickKristof) October 27, 2021
P.S. : Comment? Vous n’avez pas encore contribué à la troisième et dernière campagne de financement de ce blogue en 2021? Pourquoi ne pas le faire dès maintenant. Et merci d’avance pour votre précieux soutien!
(Photo Nicholas Kristof)
@R.H.
Pourquoi faire une campagne de financement, quand une ville, voire une métropole, ok allons-y pour une mégalopole de financement serait beaucoup plus profitable.
Pensez-y !
Signé: Mitoyen de ville et parfois citoyen de la campagne.
Il a comme choix d’être un citoyen dans une grande ville ou un mitoyen dans un moyen état. 😉
Il s’agit de son coin de pays natal.
Parcours étincelant. Je voterais pour lui sans hésiter.
En effet, il n’ y a pas beaucoup de jounalistes qui se lancent en politique chez- nous.
Par contre, il y en eu un célèbre et qui a accompli de grandes choses. Son nom: René Lévesque.
Alors, bonne chance M. Kristof.
Récemment il y a quand même eu Vincent Marissal de La Presse qui s’est magasiné un comté au fédéral avant de faire des yeux doux à QS. Et André Pratte nommé sénateur.
J’ai écrit le contraire : il y a beaucoup de journalistes québécois qui se lancent en politique…
Exact. Une bonne quinzaine.
https://www.journaldequebec.com/2018/04/03/15-journalistes-qui-ont-fait-le-saut-en-politique-a-quebec
Dans sa biographie sur Twitter il se décrit comme un agriculteur (Oregon farmer), auteur et ex columnist du NYT.
Bonne chance pour expliquer l’agriculteur….Il va être bombardé de questions à ce sujet mais s’il y répond de façon plausibles sans dire que c’est une expérience de seulement quelques mois, il pourra marquer des points. Je me trompe peut être, mais il me semble que partout en Amérique, incluant au Québec, les agriculteurs portent une attention particulière aux autres agriculteurs qui se portent candidat à une élection.
S’il est fils d’agriculteurs, il pourrait donner les bonnes réponses.
Ce site nous permet de conclure qu’il peut revendiquer le titre d’agriculteur : https://www.kristoffarms.com/
Go Nick Go ! 👍
15 journalistes qui ont fait le saut en politique à Québec
https://www.journaldequebec.com/2018/04/03/15-journalistes-qui-ont-fait-le-saut-en-politique-a-quebec
Oups. Mr Google vous a parlé avant moi 😉
Beau parcours et beau message…
Il y en a des dizaines de types comme lui qui se lancent en politique avec de nobles et sincères intentions pour améliorer le sort des leurs. Et puis ils doivent affronter les répourricains… et composer avec les Manchin et Sinema de ce monde.
Bonne chance M. Kristof.
Intéressante vidéo pour, encore une fois, illustrer les écarts criants qui existent aux USA où on trouve à la fois des situations confinant presque au tiers-monde et à l’autre bout de la lorgnette, une richesse insolente, insouciante et insensible. On n’imagine pas un état de la Côte du Pacifique aux prises avec tant de problèmes sociaux mais les États-Unis nous réservent si souvent des mauvaises surprises qu’il ne faut maintenant s’étonner de rien.
Après 37 années prospères, on peut spontanément penser que M. Kristof a l’indépendance financière et intellectuelle pour tenter de mener à bien la mission qu’il tente de se donner. Il n’avait certainement pas besoin de faire de la politique pour gagner sa vie.
Il faut maintenant lui souhaiter bon succès, bonne chance et surtout, bon courage car il arrive à un moment où le «Trumpisme» ajoute sa touche délétère au climat général. .