
Tu parles d’une chance ! Mon bon ami Benoit, répondant à mon appel aux lecteurs et lectrices de partager leurs souvenirs de spectacle au fil de la troisième et dernière campagne de financement de ce blogue en 2021, m’apprend qu’il a vu à Broadway la première production de la pièce de théâtre Fences d’August Wilson. Je le laisse raconter…
« Mon premier voyage à New York a eu lieu au printemps 1987. J’étais étudiant au doctorat à Boston et ma petite amie et moi avons pris le train pour New York pour un long week-end. En arrivant à Penn Station, le conducteur nous a souhaité bon séjour et a ajouté « watch out there folks », ce qui n’était pas super rassurant. On n’était pas très riches alors on avait réservé une chambre au West Side YMCA (63e Rue) proche du Lincoln Center. C’était une chambre privée, mais avec salle de bain à l’étage. Tout près du YMCA, on était allé au MET voir Parsifal de Wagner (billets « nose bleed »). Le premier opéra de ma vie; musique fantastique, mise en scène époustouflante.
On voulait aussi voir une pièce de théâtre, mais on ne savait pas trop quoi. Par hasard on a choisi Fences d’August Wilson à Broadway parce qu’il restait des billets. Il y avait un bon acteur, James Earl Jones dans le rôle principal (sa voix semblait familière; bien sûr car il avait été Darth Vader dans Star Wars). C’était vraiment très bon. La pièce a gagné tous les Tony Awards de l’année (Best Play, Best Performance by a Leading Actor, Best Performance by a Featured Actress in a Play, Best Direction of a Play). Comme on n’avait pas d’argent pour un taxi, on est revenus de Time Square au YMCA en marchant. Le retour à 23 h avait été plutôt inquiétant; les rues étaient presque sans lumières, les lampadaires ne fonctionnaient pas, avec des gens cachés partout dans les cabines de téléphone, les entrées des magasins.
La semaine avait été très occupée. On avait aussi visité la statue de la Liberté (je suis monté à l’intérieur jusqu’à la couronne), le belvédère du World Trade Center, ainsi que les Nations unies. Le soir avant de repartir, on a été voir un film de Woody Allen. Je pense que c’était peut être Radio Days, mais je n’en suis pas certain. À notre retour, Boston semblait une ville très calme et un peu ennuyeuse. Mais j’étais tombé en amour avec New York et je suis revenu y vivre en 1999. »
Merci Benoit! Et merci à tous ceux et celles qui ont déjà contribué à cette campagne de financement, de même qu’aux autres qui le feront d’ici la fin de la soirée!
(Photo Ron Scherl)
Oui, oui, M. Hétu, je l’ai entendue,
la grosse voix de Darth Vader, et j’ai tout de suite obtempéré : j’ai contribué, et la journée n’était même pas encore finie ! J’en tremble encore…
Est-ce que je peux aller dormir maintenant ?
Pareil pour moi, mais il est passé minuit. Vais-je me réveiller changé en citrouille?
@ christal : tout à fait, 🔥⚡️🌚
ou en courgette peut-être, ce qui serait un moindre mal. Tout dépend de la gravité de la faute, qui se mesure, comme vous le savez, au nombre de secondes passé minuit…
@christal et
@Guy LB
Bien dit ! 👌
Ajout amical:
« Permettre aux enfants de se faire peur, la nuit d’Halloween, est une thérapie douce pour combattre toutes leurs phobies,
par des rires et des friandises, dans ce monde de brutes. »(S. Zeller)
@Benoit
Votre récit est excellent ! 👌
Ajout amical:
La version cinématographique de ‘Fences’ réalisé par Denzel Washington est un tour de force !
Oups. J’oubliais…
De mon avis, ça vaut le détour.
Très bon récit qui me donne le goût de revisiter New York.
Merci à Benoit pour son récit
qui donne envie de redevenir jeune.
Ce que moi je retiens de New-York, c’est l’air narquois d’un portier d’immeuble à qui je demandais de m’orienter et qui m’avait répondu : « Don’t you have big cities in Canada ? » C’était en 1973. Le Québec tout entier ne comptait pas autant d’habitants que la seule ville de New-York…