Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Depuis le début de sa campagne, Bernie Sanders se félicite d’avoir créé un mouvement qui contribuera selon lui à révolutionner la politique américaine. Après les primaires du «super mardi», il faut convenir que ce mouvement n’a pas l’ampleur que le sénateur du Vermont veut lui donner. Vrai que le candidat de 78 ans est populaire auprès des jeunes et des Hispaniques, mais dans les nombreux États où la participation électorale a augmenté par rapport aux primaires de 2016 – New Hampshire, Caroline du Sud, Virginie et Texas, entre autres -, ce sont ses adversaires qui en ont le plus profité, et notamment Joe Biden.

Sans compter que Bernie Sanders a perdu des appuis dans plusieurs États où il avait largement battu Hillary Clinton en 2016. Il est entendu que le nombre de ses adversaires en 2020 a contribué à ces pertes, mais celles-ci montrent également les limites de son discours.

Depuis le début de sa campagne, Bernie Sanders mène également une guerre incessante contre l’establishment du Parti démocrate. Il emploie le terme à toutes les sauces, et notamment pour attaquer ceux qui s’opposent ou doutent de son programme ambitieux dont personne ne sait vraiment comment il pourrait devenir réalité. Et il inclut dans ce groupe ses anciens rivaux ou autres élus et dirigeants démocrates qui ont appuyé Joe Biden dans les derniers jours.

Mais les limites de ce discours n’ont jamais paru plus évidents que mardi. Bernie Sanders a perdu au moins neuf des 14 États qui tenaient des primaires parce que des millions d’électeurs ordinaires, des Afro-Américains, des banlieusards et des gens issus des régions rurales, entre autres, ont conclu, pour la plupart, qu’ils n’étaient pas celui qui avaient les meilleures chances de battre Donald Trump.

Ces électeurs ont peut-être tort. Mais ils auraient sans doute été plus sympathiques à la cause du candidat socialiste démocrate si celui-ci ne passait pas son temps à conspuer ce parti dont il n’est pas membre et dont il veut pourtant prendre les rennes.

C’est peut-être en reconnaissant ce problème que l’équipe de campagne de Bernie Sanders a entrepris ce mercredi la diffusion d’une pub en Floride dans laquelle Barack Obama, représentant par excellence de l’establishment démocrate, vante l’authenticité et la passion du sénateur du Vermont. Certains démocrates douteront sans doute de la sincérité de cette pub. Mais elle illustre peut-être un désir non seulement de séduire l’électorat afro-américain mais également de changer un discours devenu contre-productif.

Parallèlement à cet pub, le camp Sanders diffuse deux autres pubs attaquant Joe Biden sur ses positions passées sur les programmes sociaux et les accords de libre-échange. C’est de bonne guerre. Mais il faut se demander si Bernie Sanders n’a pas aliéné pour de bon tous les démocrates qui voient leur parti, malgré tous ses défauts, comme le meilleur véhicule pour faire progresser des politiques progressistes.

(Photo Getty Images)

55 réflexions sur “Les limites d’un discours

  1. gl000001 dit :

     » se félicite d’avoir créé un mouvement »
    Les vraies félicitations sincères, il les aura lorsqu’il transformera son « mouvement » en parti pour lui tout seul !!

  2. Gilles Morissette dit :

    Excellente analyse auquel je souscrits.

    BS a été son pire ennemi en s’aliénant une bonne partie des gens, (des modérés) qui auraient pu lui donner leur appui.

    Hier, ces gens se sont exprimés haut et fort et lui ont dit qu’il n’était pas celui le plus susceptible de sortir Tiny Brain de la la MB en novembre prochain.

    Dur constat d’échec pour un homme à l’égo surdimensionné qui, en plus, est incapable de jouer en équipe.

    Ses idées progressistes ont du sens. Elles valent la peine d’être débattues. Cependant, il y a la manière de le faire.

    BS n’utilise pas les bons moyens. En se braquant contre ceux qui osent poser trop de questions et même remettent en doute ses idées, il n’aide pas sa cause. Ce n’est certainement pas de cette façon qu’il les convaincra.

    Il doit réajuster le tir s’il veut rester dans la course. JB jouit présentement d’un certain momentum et le départ de Bloomberg va renforcir davantage l’alliance anti-Sanders.

    JB a ses défauts. Il a su faire preuve de résilience face aux attaques vicieuses et aux insinuations calomnieuses de Tiny Brain et de sa horde de chiens enragés.

    Il faut croire que les électeurs démocrates les trouvent plus gérables que ceux de BS.

  3. Gilles Morissette dit :

    HS

    Voici une preuve que « l’Accord de Paix » signé avec les Talibans n’est que de la frime, de la poudre aux yeux, de la « Grosse Boulechite »

    il semble bien que « l’Élu » se soit fait, encore une fois, rouler dans la farine.

    Quelqu’un en est-il surpris?

    https://www.msn.com/fr-ca/actualites/monde/afghanistan-frappe-am%c3%a9ricaine-et-attaques-des-talibans-la-paix-s%c3%a9loigne/ar-BB10JtuU?li=AAgh0dy

    1. gl000001 dit :

      Les afghans n’ont pas arrêté parce que les ordres doivent se transmettre à cheval.
      Similairement, le processus électoral américain se fait comme à l’époque ou les gens se promenaient à cheval.
      Afghanistan et USA, très éloignés l’un de l’autre mais tellement près sous certains aspects 😉

  4. Alexander dit :

    L’establishment.

    Les gros méchants qui décident tout.

    Ceux sur qui il est payant de casser du sucre.

    Ça me rappelle l’autre et son « Drain the swamp ». Il a fait passer Mme Clinton comme la représentante de «l’establishment » et lui le héros qui allait faire le ménage.

    Méchant ménage. Destruction des institutions vous voulez dire.

    Sanders tient son discours dans l’autre sens. Il diabolise les modérés qui ne veulent pas tout changer d’un coup de crayon rageur.

    Même AOC a ses réserves sur sa refonte des soins de santé.

    Etre plus réaliste, c’est moins sexy que des révolutions, mais ça a plus de chances de mener à des avancées concrètes et pas juste du vent et de la frustration.

  5. titejasette dit :

    Sanders a fait quelques millions sur le tard (la vente de ses livres). Il me semble qu’il faut maintenant en profiter avant qu’il ne soit trop tard. Je ne donne pas de bons conseils car je les garde pour moi. Je vais faire une exception juste pour Sanders.

    Un ami à mon père a pété au frette juste quelques mois après que son cardiologue lui a confirmé que son coeur est en top shape ! Comme quoi, il ne faut pas croire à personne, même pas à son meilleur cardiologue.

  6. Dégénération Nation dit :

    Le plus ironique dans tout ça est qu’à l’inverse, Biden n’a pas discours… pas de vision, pas de programme, rien…du vide…le « programme » de Biden est qu’il va ramener de la « décence » et de la « normalité » à la Maison-Blanche…il semblerait que c’est ça qui rejoint les démocrates des banlieues…

    1. lechatderuelle dit :

      Dégénération Nation c’est une caractéristique dans les pays industrialisés…..

      l’image passe avant les idées…. surtout si le candidat se tient bien au centre en cherchant à plaire à tous…

    2. treblig dit :

      @Dégénération Nation

      Vous interprétez mal je crois le vote pro-Biden.

      Les électeurs démocrates ( et pas juste de la banlieue) veulent un retour à la normalité qu’ ils ont vécus sous Obama. Que leur président soit une personne décente qui ne leur fait pas honte et qui soit respecté à travers le monde entier.

      Après le passage de Trump à la présidence, c’ est le moins que l’on puisse demander

    3. gl000001 dit :

      Pas de plan …. hihihihi !!

      Latest Plans
      Joe’s Plan for Investing in our Communities Through Housing >>
      Joe’s Plan to Secure Our Values as a Nation of Immigrants >>
      Joe’s Plan to Build Security and Prosperity in Partnership with the People of Central America >>
      Joe’s Plan to End Violence Against Women >>
      Joe’s Plan to Invest in Middle Class Competitiveness >>
      Joe’s Plan to Keep Our Sacred Obligation to Our Veterans >>
      Joe’s Plan to Fulfill Our Commitment to Military Families >>
      Joe’s Plan for Strengthening Worker Organizing, Collective Bargaining, and Unions >>
      Joe’s Plan for a Government That Works For The People>>
      Joe’s Plan for Education Beyond High School >>
      Joe’s Plan to End Gun Violence >>
      Joe’s Plan to Lead the Democratic World >>
      Joe’s Plan for Strengthening America’s Commitment to Justice >>
      Joe’s Plan to Protect & Build on the Affordable Care Act >>
      Joe’s Plan for Older Americans >>
      Joe’s Plan for Rural America >>
      Joe’s Plan for a Clean Energy Revolution and Environmental Justice >>
      Joe’s Plan for Educators, Students, and our Future >>

      *https://joebiden.com/joes-vision/

    4. el_kabong dit :

      @Dégénération Nation

      Les bernie-bros de 2016 disaient la même chose de Clinton p.q.il s n’ont évidemment jamais lu sont programme et vous répéter les même foutaises 4 ans plus tard… pas beaucoup d’évolution du côté des bros…

      Bonne lecture : https://joebiden.com/joes-vision/

    5. titejasette dit :

      « …il va ramener de la « décence » et de la « normalité » à la Maison-Blanche…il semblerait que c’est ça qui rejoint les démocrates des banlieues… » – Dégénération Nation 13h48

      La décence et la normalité. C’est pas beaucoup par rapport à un pays ou la décence et la normalité existent déjà et ou nous les prenons pour acquis (exemple le Canada).

      C’est loin d’être acquis pour un pays de shithole que sont les States. « Biden n’a pas discours… pas de vision, pas de programme, rien…du vide… » D’accord, cependant qu’il ramème l’unité, l’union, la démocratie, l’harmonie parmi les citoyens c’est déjà un exploit.

      Tout est relatif.

      Si vous n’aimez pas Biden, quel autre choix que vous avez ? Trompeur pour un autre 4 ans ?

    6. Benton Fraser dit :

      Dénégation…. il suffit que vous ouvrez vos yeux!

  7. P-o Tremblay dit :

    Si Warren s’allie Bernie… watch out (non sérieux je sais pas, je veux juste battre Trump)

  8. Maïs1988 dit :

    Les chiffres de Jason Johnson et ses conclusions sont trompeurs. Malhonnêtement trompeurs.

    Au super-mardi du 1er mars 2016, seuls deux candidats démocrates s’affrontaient : Hillary Clinton, Bernie Sanders. Les votes allaient à l’un OU à l’autre!

    4 ans plus tard, Sanders fait face à un tir groupé de la droite du parti, et les votes des progressistes sont divisés entre lui et Elisabeth Warren

    1. Simonolivier dit :

      @popcorn Même si on ajoute tous les votes progressistes Bernie est em arriére par rapport à 2016

  9. Louise dit :

    Excellent billet M.Hétu. Ça résume très bien le caractère de Bernie Sanders et sa position face à l’establishement du parti démocrate.
    S’il n’est pas d’accord avec les orientations et le programme des démocrates, pourquoi s’est-il préseté pour ce parti alors ?
    C’est de la fausse représentation.
    Un autre qui pense qu’il faut tout détruire avant de reconstruire. Une bonne rénovation ferait bien l’affaire et c’est ce que propose Biden.

  10. Henriette Latour dit :

    Mais1988

    😢😢😢

  11. Apocalypse dit :

    @gl000001 – 14:02

    ‘Latest Plans’

    Ca et pas de plan, c’est à peu près la même chose!

    Lorsqu’on veut faire trop de choses, on fini par ne rien faire. Que M. Biden se concentre sur quelques éléments et qu’il répète ce message. Medicare devrait, bien entendu, faire parti de ces quelques…

    1. Alexander dit :

      @ Apocalypse

      Gérer un pays, ça demande de prendre position sur une multitude de dossiers. Faut aussi montrer une profondeur de pensée.

      Par contre, question marketing, oui il faut prioriser pour ne pas noyer le poisson. Quelques phrases clé qu’on répète à outrance.

      Message simple. Mur, MAGA, No Collusion, sont de bons exemples de l’ami Trump.

    2. gl000001 dit :

      L’étapisme est un immobilisme.
      Alexander a raison. Son équipe peut travailler sur tout ça une fois élu.

  12. Toile dit :

    Que les etats unis se dote d’un système de santé, d’éducation et de mesures sociales dignes de ce nom, ultra logique et pertinent. Cela devrait se poursuivre comme cheminement parce que comme état dit riche et évolué, mettons que le fond de cave est pas trop loin. Ce qui a battu Sanders est très certainement Sanders en personne en se buttant sévèrement au parti dont il ne fait pas partie. Son entêtement à être en vase clos, en marge de tous mais surtout en dénigrant allègrement les « siens », voila ce qui la tué. Mais pas sur qu’il fasse ces liens car l’histoire est comme en écho.

  13. ghislain1957 dit :

    « Depuis le début de sa campagne, Bernie Sanders mène également une guerre incessante contre l’establishment du Parti démocrate. »

    Il mène une guerre incessante contre l’establishment, mais il s’en sert allègrement pour ses velléités électorales. Tout comme tRump s’est servi du GOP pour être élu en dénonçant la swamp à être drainée.

    1. Igreck dit :

      @ghislain
      Dans le cas du Moron, lorsqu’il parlait de la swamp il désignait davantage les Repus que les Dems. Je ne comprends pas que le GOP ne se soit pas reconnus dans son discours.

  14. ddescarreaux dit :

    Les jeux sont faits.

    La question intéressante maintenant est : qui sera la ou le colistier?
    Imaginez Barack Obama. Rien ne l’empêche d’être vice-président.
    Si Joe Biden en venait à trépasser pendant sa présidence, l’intérim irait directement à le président ou la présidente de la chambre des représentants.

    Il n’est pas interdit de rêver.

    J’imagine en revanche que l’égo de Joe Biden ferait obstacle. Il ne voudrait pas qu’Obama fasse de l’ombre à sa présidence. Mais en même temps, ce serait un ticket gagnant devant l’ultra drabe Mike Pence.

  15. MarcoUBCQ dit :

    Le succès de monsieur Sanders, selon moi, est d’avoir fait campagne avec des idées anormales aux États-Unis, et donc aux prochaines élections le peuple sera plus réceptif à ce genre de discours, comme monsieur Buttigieg aura normalisé la possibilité d’un président homosexuel. Monsieur Biden est peut-être le meilleur candidat dans la mesure où le pays a peut-être d’abord et avant tout besoin d’un retour à la normalité, après la pseudo-présidence donaldienne, véritable catastrophe qui a causé, cause et causera beaucoup de souffrances pour ses citoyens.

  16. FlorentNaldeau dit :

    On peut se demander si BS sera capable de changer ce discours. Il le répète inlassablement depuis si longtemps que celui-ci définit son image et qu’il l’a intégré comme un réflexe dialectique; de plus, ce discours a été élevé au rang de Dogme. Même à la lumière de vérifications factuelles qui le contredisent, BS aura beaucoup de peine à trouver autre chose à dire.

    Les premières analyses de la répartition du vote ne confirment pas les explications tordues et les accusations gratuites qu’il lance contre ceux qui ont l’audace d’être en désaccord avec ses propositions ou, pire encore, d’oser voter pour un autre candidat. On peut dire qu’il est victime de l’équivalent politique de ce que le biologiste Thomas Huxley appelait la « grande tragédie de la science moderne: le naufrage d’une superbe hypothèse sur le récif d’un horrible fait ». Évidemment, BS a toujours le loisir d’ignorer les faits et de persister dans de grandioses interprétations que la réalité politique vérifiée et quantifiée contredit sans appel.

    BS n’a pas été long à répondre à la question que je pose au début du premier paragraphe: lors d’un court discours il y a 15 minutes environ il a repris ses procédés habtiuels, se posant en victime d’un méchant establishment réactionnaire. Il a aussi dépeint JB comme un Impur, dont la candidature est dénaturée par l’argent de la haute finance et son appui à des accords commerciaux défavorables (selon lui) aux travailleurs des ÉU. Ils persiste donc dans les grandiloquentes divisions démagogiques; c’est tout juste s’il n’a pas dit « us against them », mais il est clair que dans son esprit les gens qui ne le soutiennent pas sont des agents du Mal. Il faut dire que ses disciples et autres BernieBros ne seraient pas réceptifs à un discours différent et que BS ne peut se permettre de contredire l’orthodoxie qu’il a lui-même établie.

    Il tout de même amusant de le voir récupérer les paroles de BO et des images les montrant ensemble; il faut croire que l’ex-président a soudain fait profession de foi anti-establishment de manière à représenter une valeur suffisamment moralement acceptable pour être récupéré aux fins du message de BS. Celui-ci est bien sûr trop pur et irréprochable pour qu’il s’agisse d’un grossier opportunisme, n’est-ce pas?

    @Maïs1988, 14h10 « 4 ans plus tard, Sanders fait face à un tir groupé de la droite du parti, et les votes des progressistes sont divisés entre lui et Elisabeth Warren »

    Sauf que même si on additionne les voix accordées à EW à celles de BS, il ne réussit pas nécessaiement à égaler ses résultats de 2016. Quant à ce soi-disant « tir groupé », il proviendrait du centre et des modérés, qui n’est pas le terrain le plus fertile pour BS de toute manière. Et ces candidats ont passé le plus clair de leur temps à se disputer entre eux ce bout de terrain politique et n’ont tourné leurs attaques vers BS que tardivement. Il faut croire que les électeurs versatiles, cette portion de l’électorat qui peut décider de voter d’un côté comme de l’autre selon les élections, s’est lassé du petit numéro de BS.

    1. RICK42 dit :

      Excellente analyse! 👏👏👏

      1. xnicden dit :

        Je seconde!

  17. Gilles Morissette dit :

    HS mais vraiment HS

    Un article intéressant que j’ai trouvé sur le site du quotidien « Le Devoir » concernant la Loi 21.

    À lire pour ceux et celles qui pensent que cette loi n’est pas nécessaire et qu’elle est discriminatoire.

    https://www.ledevoir.com/politique/quebec/574072/loi-sur-la-laicite-de-l-etat-des-educatrices-voilees-ont-fait-du-proselytisme

    1. leonard1625 dit :

      Votre article parle de deux éducatrices (pas des profs). Supposons que cela soit vrai, il suffirait de les avertir sévèrement, puis de les congédier en cas de récidive. Pas besoin d’une loi qui limite les droits des personnes n’ayant rien fait de mal.

  18. treblig dit :

    HS ( rions un peu)

    Georges Papadopoulos, le  » coffee boy » de l’ équipe Trump en 2016 et celui qui a fait 12 jours de prison pour avoir menti à Mueller, s’ est présenté à une élection en Californie. Pour être honnête, ce district vote démocrate depuis 26 ans et les chances de gagner de Papadopoulos , qui se présentait sous l’étiquette républicaine, étaient nulles.

    Mais il aurait pu au moins faire bonne figure. Même pas. Il a fini 9e ( sur 13 candidats) avec 2% du vote.

    Faut croire que les électeurs n’ont pas la mémoire aussi courte qu’on le dit

    1. spritzer dit :

      C’est à partir d’une conversation avec le coffee boy de Trump que l’opération Crossfire Hurricane a été lancée.

  19. Gilles Morissette dit :

    Hs, un autre mais plus rigolo.

    Les diverses théories du complot foisonnent partout. On peut également les retrouver chez nous.

    En voici la preuve.

    Comme quoi, la stupidité, l’ignorance voire l’insignifiance n’ont pas de frontière.

    https://www.ledroit.com/actualites/gatineau/la-conseillere-nathalie-lemieux-refuse-dadmettre-que-la-terre-est-ronde-3313b5ff2197f25d2613e4fff2c964a8?utm_campaign=ledroit&utm_medium=article_share&utm_source=twitter

    1. M.Rustik dit :

      @Gilles Morissette, ce genre de positionnement me lève le coeur. 300 ans avant JC, juste avec des méthodes géométriques Aristarque démontraient que la Terre était une sphère et qu’elle tournait autour du Soleil. Mais bon, son modèle n’a pas eu le succès escompté, les mesures étaient imprécises et la population de cette époque comptait beaucoup de Nathalie Lemieux! (on est pas resté 1000 ans dans la noirceur pour rien… espérons juste qu’on n’y retourne pas de sitôt).

  20. danielm dit :

    Même en tenant des électeurs démocrates qui ont appuyé madame Warren, force est de constater que Bernie Sanders donne une impression (important sinon déterminante) de plafonner et surtout qu’il se refuse toujours en ce moment d’être un candidat de la réconciliation de tous les démocrates à priori et certainement de tous les américains par extension.
    Que reste-t-il sinon croire qu’une nomination de Joe Biden saura rallier les forces vives démocrates avec l’exception prévisible et notable des supporters de Sanders (cause tout à fait perdu)? Cependant Joe Biden aura besoin d’un colistier (vice-présidence) crédible et capable pour vraiment convaincre l’électorat américain de faire le saut définitif et d’enterrer pour de bon l’ère Trump.

    1. danielm dit :

      Même en tenant compte des… (Désolé pour l’omission cérébrale)

  21. danielm dit :

    D’autre part il y a une question sous-jacente à la persistence de candidats comme Bernie Sanders ou Joe Biden à demeurer favori pour une course électorale si importante pour l’avenir des États-Unis. Pourquoi ce réflexe (malsain) à prévenir toutes possibilités pour la nouvelle génération de succéder à celle qui, somme toute, nous a conduit à l’état actuel des choses? Car, pire que tout, nous ne voyons aucune évolution de leur discours si ce n’est que de petites fioritures.

    Bernie Sanders est peut-être un politicien authentique, persistant et combatif mais son discours, lui, ne s’adapte pas aux réalités changeantes de la société américaine. Croit-il réellement gouverner sans compromis ou propose-t-il à l’image de l’organisation Trump de réaliser un programme occulte dont personne ne connait vraiment les aboutissants?

    Les républicains ont savamment torpillé l’administration du président Obama pendant des années malgré un certain nombre de tentatives de rapprochement avec ces premiers. Alors comment le radicalisme de Bernie Sanders, un indépendant autoproclamé, pourra-t-il faire mieux ou prétendre à?

    Les démocrates sont coincés parce qu’une partie de leur base la plus militante est, elle-même, coincée. C’est un verrou qui demandera peut-être une autre élection (2024) pour sauter!

  22. InfoPhile dit :

    À noter que M. Biden a amassé le plupart de ses gros gains dans des états rouges. Malgré le triomphalisme de certains, tout n’est pas joué.

    1. Richard Hétu dit :

      1) Les partisans de Clinton disaient la même chose quand elle gagnait la Californie, la Pennsylvanie, New York, etc, et qu’Obama gagnait des États rouges, en plus des États bleus comme le Maryland, le Wisconsin, l’Illinois, etc.

      2) Les victoires de Biden dans des États rouges/mauves comme la Caroline du Nord et le Texas, des États en pleine transformation démographique et politique, sont de bonne augure, ce que les partisans de Bernie auraient dit s’il les avait enlevés;

      3) Biden a remporté plus d’États bleus que le total des États gagnés par Sanders mardi : Minnesota, Massachusetts, Maine et Virginie.

      4) Vous nous avez habitués à des arguments plus consistants!

      1. InfoPhile dit :

        En tout cas, mon intervention aura eu le mérite de faire émerger des précisions pertinentes comme pratiquement seules vos lumières peuvent le faire en si peu de temps. Merci.

      2. spritzer dit :

        J’ai apprécié le commentaire de Richard moi aussi.

  23. FlorentNaldeau dit :

    Trop gentil @Gilles Morissette de nous faire rougir à Gatineau en affichant à 15h36 cette nouvelle à propos d’une autre déclaration idiote de cette conseillère municipale sur la rotondité non prouvée de la Terre.

    Je me console par le fait qu’elle ne représente pas mon quartier mais un district de l’autre côté de la rivière Gatineau. 😉

    Entre-temps, je viens de voir trois publicités télévisées de MB en moins de 20 minutes, sans mention de son désistement. De toute évidence ce temps d’antenne avait été acheté il y a un certain temps et ils ne peuvent pas annuler rapidement le contrat et rediriger ce budget vers JB et les Démocrates aux autres niveaux de la prochaine élection. Elles ont été diffusées sur une station de Détroit; la primaire au Michigan aura lieu mardi prochain.

  24. ProMap dit :

    Il y a plusieurs billets de cela, j’avais parlé du phénomène des oursiders grignotant à coup de pelle mécanique la tendance historique moderne des deux partis, et ce en 3-4 ans d’intervalle. Bernie Sanders reprend et son discours de 2015, et le discours de trump en 2015. Discours agressif versant dans la malhonnêteté. Sanders était alors en pleine montée et commençait à miner la forteresse de Biden.

    Je croyais que les Démocrates répéteraient la comédie des primaires républicaine de 2015. Ça pas l’air, pour l’instant du moins. Sanders contre trump et même succédant à trump, ni plus ni moins que les factions extrémistes du pays qui se déclarent la guerre. De quoi faire écrouler les murs de Jéricho.

    J’étais dans l’erreur. Peut-être parce que le parti Démocrate n’est pas le parti républicain, je parle surtout des électeurs et moins des establishments. Peut-être aussi que les électeurs démocrates ont pris note de la démolition du parti républicain par un outsider adepte du bullying narcissique. On peut difficilement être contre la vertu prêchée par Sanders, la question pour un politicien n’est pas de la prêcher mais de bien d’en montrer la réalisation à court et moyen terme, et de s’y attaquer une fois au pouvoir. Sanders, au-delà de son comportement trumpien, peine à franchir la première étape.

  25. papitibi dit :

    Si ça continue, je vais en faire mon leitmotiv: Sanders a raison de penser ce qu’il pense d’un Fidel Castro bien plusse moins pire que ne l’était le dictateur mafieux qu,il a renversé en ’59.

    Et il a raison au sujet de son Medicare for All, universel et étatisé.

    Sauf que… It’s the US, Stupid!
    Ceux qu’il cherche à convaincre sont SOURDS à ce discours. Pas sourds. RÉ-FRAC-TAI-RES…. C’est des z’Amaricains. Z-A za, M-A ma, R-I ri, C-A-i-N-S, quins. Et les Z’Amaricains, ça pense en Amaricain: le dividu individuel passe avant la somme des dividus.

    Y a aussi aut’chose.

    Un Démocrate de Burlington, Vermont, ça ressemble à un Démocrate de Boston. Mais ça ressemble pas vraiment à un Démocrate de Boca Raton ou de Baton Ruuuge, en Louisiane. Les élus démocrates du Sud appartiennent le plus souvent à la mouvance conservatrice. Ils seraient Répus qu’on verrait pas vraiment la différence!

    Et le Bernie, c’est pas nécessairement leur tasse de thé.

    Autre chose, encore: il y a sûrement quelques millions d’électeurs Déms qui n’ont jamais pardonné à Bernie la défaite de Clinton aux mains de Trump. Alors quand lui, il régurgite ses vieux arguments contre l’establishment du Parti, ces Dems-là, ils se tournent vers AbC: anybody but Bernie.

    Et ça donne un Biden triomphant à la sortie du Super Mardi. Triomphant, mais un peu mou entre les deux z’oreilles…

    1. spritzer dit :

      @papitibi

      Excellente analyse.. 🙂

      Dans les dernières semaines on lisait que des démocrates modérés quittaient le parti devant la montée de Sanders. Peut-être que les médias beurraient épais mais on dirait qu’il y a une réalité. J’ai commencé à douter quand j’ai lu des commentaires d’électeurs démocrates qui étaient un peu scandalisé de la proposition de Sanders de payer les dettes étudiantes, eux qui avaient payé les leurs. Il y a des éléments qui semblent aller trop loin pour emporter l’adhésion des Amaricains.

      1. InfoPhile dit :

        En effet, sur la question des dettes étudiantes il y a un clientélisme franchement trop racoleur à mon goût. J’imagine qu’il se justifie par celui que s’est permis Trump pour accéder au pouvoir.

    2. Haïku dit :

      @papitibi
      Vous avez le don de faire une juste analyse accompagnée de votre sens de l’humour très incisif.
      Merci, j’apprécie beaucoup ! 😉👌

  26. Alexander dit :

    Les modérés auront finalement fait front commun derrière Biden. Ils étaient huit mille candidats, il reste Biden. Finalement.

    Chez les progressistes, Warren est sur le bord de tirer sa révérence et laisser la place à Sanders.

    On ramène enfin le débat à choisir entre centrisme et progressisme chez les démocrates.

    Il était grand temps. One on one.

  27. Fred V dit :

    J’aime beaucoup ce blog mais pour une fois, sans doute la première, je me demande si c’est la mode des analyse à deux sous ou un papier simplement orienté ?. Il ne vous est pas apparu une seconde que les scores plus bas de Sanders en 2020 versus 2016 ont pour origine le phénomène bien connu de dilution des voix ? combien y avait il de candidats lors des primaires 2016 (trois, et encore pas longtemps) et combien en 2020 ?. Et parmi l’avalanche inattendue et subite de candidats en 2020 combien de faux candidats juste pour élargir l’audience du camp modéré et rabattre des voix vers Biden ? La question restera posée. On se souviendra longtemps qu’en France la même tactique à produit les mêmes effets la maintien étrange du candidat Benoit Hamon a privé le très à gauche Mélenchon d’être au second tour de la présidentielle face à Marine le Pen qu’il aurait battu. Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Primaires_présidentielles_du_Parti_démocrate_américain_de_2016
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Primaires_présidentielles_du_Parti_démocrate_américain_de_2020
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Élection_présidentielle_française_de_2017

    1. Richard Hétu dit :

      Cette phrase de mon billet vous a peut-être échappé : «Il est entendu que le nombre de ses adversaires en 2020 a contribué à ces pertes.» Toujours utile de bien lire ou relire avant d’accuser les autres de signer «des analyse (sic) à deux sous».

      1. Fred V dit :

        Autant pour moi, cette phrase m’avait en effet échappée à la lecture (sans doute trop rapide) de ce billet d’ou mon étonnement. Cependant, et cela ne reste qu’un avis personnel bien entendu, je n’ai pas la sensation qu’elle occupe la place qu’elle mérite dans cette analyse. Par ailleurs si il est évident que certains aspects du programme Sanders peuvent effrayer les plus à droite des démocrates il semble difficile à croire qu’ils le sont bien plus en 2020 qu’en 2016. Mon petit doigt me dit que dans le choix in extremis du vote Biden par bon nombre des soutiens de Klobuchar et Buttigieg voir des votes Warren le réflexe du « vote utile » face a Trump à joué…la presse et vox populi ne clament t’il pas que Biden est le meilleur pour battre Trump ce qui reste à prouver au delà de la simple théorie. Sanders n’est il pas un adversaire autrement plus coriace pour Trump de part son positionnement populaire, sa personnalité hors système et sa rhétorique ?. Pour le reste merci d’accepter mes excuses pour le un peu trop agressif sans doute motivé par le poids de l’enjeu…et ce n’est pas une raison suffisante.

  28. InfoPhile dit :

    @Fred V

    « Il ne vous est pas apparu une seconde que les scores plus bas de Sanders en 2020 versus 2016 ont pour origine le phénomène bien connu de dilution des voix ? »

    Peut-être sur le mode de « les grands esprits se rencontrent », toujours est-il que Maïs1988 à 14:10 dit quelque chose de très semblable.

    Sauf qu’on ne peut ignorer que Bernie a dégringolé de 30 % dans sa propre maison. Et Mme Warren avec 12.6 % n’a certainement pas récolté la différence.

    De ma plus profonde subjectivité de partisan, je ne peux m’empêcher de croire que les récents et nombreux articles du WaPo, très défavorables à Bernie, repris ou reflétés à peu près partout, ont lesté en si-vous-plaît son bel envol. Jusqu’à quel point ? Bien malin celui qui pourrait étayer des chiffres le moindrement précis.

  29. Igreck dit :

    « Ces électeurs ont peut-être tort. Mais ils auraient sans doute été plus sympathiques à la cause du candidat socialiste démocrate si celui-ci ne passait pas son temps à conspuer ce parti dont il n’est pas membre et dont il veut pourtant prendre les rennes.« 
    Voilà! Il s’agit essentiellement de ça. Si j’étais Démocrate, je n’accepterais pas que mon parti politique soit pris en otage par qui que ce soit, même si ce dernier a des idées géniales. Que BS forme son propre parti ou qu’il se présente comme candidat indépendant à la présidence. C’est quoi ça, il grimpe pour la 2 e fois dans le train démocrate et vilipende la locomotive. Hey le smatte… out !

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