Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Je relisais mardi soir les articles que j’ai écrits pour La Presse en 1995 lors de la première Coupe Stanley des Devils du New Jersey mettant en vedette Claude Lemieux, gagnant du trophée Conn Smythe grâce à une performance de 13 buts et trois passes en 20 matchs. J’ai pu confirmer que je n’avais jamais couvert de hockeyeur donnant de la meilleure copie que lui (Guy Lafleur a pris sa retraite l’année où je me suis retrouvé, le nombril pas encore sec, sur le beat du Canadien pour La Presse).

En 1986, le Conn Smythe était allé à Patrick Roy, mais Claude Lemieux avait fourni aux journalistes des histoires extraordinaires. Après avoir passé la majeure partie de la saison à Sherbrooke, il avait marqué des buts cruciaux pour le Canadien, dont un en prolongation qui avait éliminé les Whalers de Hartford lors d’un septième match et un autre à New York à l’issue duquel il avait quasiment fait pleurer les journalistes en parlant de son frère paraplégique.

En 1995, Lemieux avait connu une saison régulière épouvantable à plusieurs égards. Il avait été à couteaux tirés avec l’entraîneur Jacques Lemaire et le directeur général Lou Lamoriello en raison de son contrat. Il en était quasiment venu aux coups avec le capitaine des Devils Scott Stevens à cause de sa grande gueule. Et il avait vécu un divorce douloureux.

«C’est incroyable», avait-t-il déclaré après avoir été choisi le joueur le plus utile des séries chemin faisant vers sa deuxième de quatre coupes Stanley. «Je regarde tous les grands noms qui sont sur ce trophée. Je ne peux pas croire que le mien s’ajoutera aux leurs.» Puis, en riant, il avait ajouté : «C’est drôle de penser que le gars le plus haï du hockey aura son nom sur le trophée Conn Smythe.»

Moi, je l’ai toujours bien aimé ce Claude Lemieux, un gars brillant et complexe qui s’exprimait souvent de manière pénétrante ou amusante. Il m’a certainement procuré quelques-uns de mes plus beaux souvenirs de journalistes sportifs…

Et nous voici arrivés à la mi-temps de l’avant-dernière campagne de financement de ce blogue en 2021 qui se déroule sous le thème de nos souvenirs de la Coupe Stanley. En espérant continuer à lire les vôtres dans la section des commentaires – et en attendant le deuxième match Canadien-Golden Knights -, j’encourage de nouveau ceux et celles qui fréquentent ce site de contribuer, à la mesure de leurs moyens, à son maintien. Et merci à ceux et celles qui l’ont déjà fait!

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(Photo Getty Images)

19 réflexions sur “Contribuez à ce blogue, jour 3

  1. gl000001 dit :

    Claude Lemieux. L’homme des grandes occasions !!
    Question : les joueurs de foot italiens se sont-ils réellement inspirés de lui lorsqu’ils « fakent » une blessure.

    1. Richard Hétu dit :

      Je pense que c’est l’inverse!

    2. jcvirgil dit :

      @gl 5×0

      Je peux me tromper mais il me semble qu’à l’époque où jouait Lemieux ,il n’y avait pas encore de punition de 2 minutes pour avoir plongé sans raison en cherchant à flouer les arbitres et à leur faire perdre la face avec une mauvaise punition.

      Je crois qu’il est de ceux qui ont incité à introduire le règlement.

      1. gl000001 dit :

        Fort probable. Et ils se sont plantés royalement avec ce règlement.

  2. monsieur8 dit :

    Claude Lemieux, le gars le plus haï de la ligue…

    Moi je l’adorais!

    https://m.youtube.com/watch?v=P66fiwPUUj0

    1. Moi aussi!

  3. quinlope dit :

    Je vous fais ma contribution, mais n’ai pas de commentaires car la fan du hockey chez-nous c’est ma fiancée. C’est elle, par ailleurs, qui m’avait dirigé vers votre blogue il y a quelques années et je lui en suis grandement reconnaissant.

  4. Claude Papineau dit :

    Ma première Coupe Stanley,

    C’était en 1953, j’avais neuf ans, le Canadien l’avait emporté en cinq parties contre Boston par le compte de 1-0 en prolongation grâce à un but d’Elmer Lach sur une passe de Maurice Richard. Gerry McNeil avait réalisé le blanchissage. C’était Michel Normandin qui décrivait le match à la radio.

    Mais l’événement le plus marquant, c’est la Coupe Stanley de1956, la première de la série inégalée et peut-être inégalable des cinq années consécutives.
    (Jean-Guy Talbot, à droite de la première rangée est sans doute le dernier survivant du groupe légendaire).

  5. jcvirgil dit :

    On aimait évidemment Claude Lemieux , sa grande gueule et sa façon de jouer au hockey. Un plombier de luxe quoi…

    Ce n’était pas un grand talent mais on peut dire qu’il se servait de tous ses outils pour gagner.

    On l’aurait moins aimé si comme Dale Hunter un autre joueur haissable et salaud, il avait joué pouŕ les Nordiques, mais il portait le bon uniforme 😎

  6. Apocalypse dit :

    Twitter – Richard Hétu

    Richard Hétu@richardhetu
    Poutine a comparé l’emprisonnement d’opposants russes à l’arrestation de ceux qui ont pris d’assaut le Capitole des États-Unis le 6 janvier dernier. #whataboutism

    Ouais, une comparaison qui fait froncer les sourcils 🤔.

    ‘whataboutism’ … ça va effectivement directement dans cette catégorie!

    On regrette de ne pas avoir le ‘leverage’ pour mettre ce criminel – Vladimir Poutine – à genoux! Les Russes lorsque vient le temps de se choisir des dirigeants, comme on dit, ils ne l’ont vraiment pas l’affaire 🤦‍♂️.

    1. C’est parce que tous ceux qui ont été arrêtés pour l’insurrection au Capitole voulaient se présenter à l’élection présidentielle. Tout comme Navalny avait envahi le Kremlin. C’est un parfait parallèle.

    2. ProMap dit :

      Apocalypse – En fait, je crois que ce sont les dirigeants qui choisissent les Russes et ils l’ont vraiment l’affaire.😉

  7. Apocalypse dit :

    Twitter – Richard Hétu

    Richard Hétu@richardhetu
    Pas un rêveur

    Quote Tweet

    Alexander Panetta@Alex_Panetta
    What a Putin quote. Asked whether relations with the 🇺🇸 might enter a new era, Putin says:

    “There is no happiness in life. There is only the mirage of it on the horizon. So we’ll cherish that.”

    On le savait déjà, mais on ne pourra jamais accuser Vladimir Poutine d’être un grand penseur 😒.

    1. gl000001 dit :

      Encore Zhivago : dans le livre, le bon docteur dit que tous les russes sont des poètes dans l’âme ! Putin n’est qu’un rustre !!

  8. arizonarc dit :

    Ma contribution est faite! J’en profite pour saluer la qualité de votre blogue blogue, monsieur Hétu, Si c’était un club de hockey ce blogue remporterait la coupe grâce à la compétence de l’animateur et à la virtuosité des joueurs.
    Ma relation avec le Hockey est mi-figue mi-raisin. A l’époque où il n’y avait que 6 clubs dans la ligue, je connaissais tous les joueurs et leurs statistiques. Ça remonte loin dans le temps. Je me souviens avoir été tellement exalté de savoir que Maurice Richard était rendu à marquer son 400e but de carrière, un exploit jamais encore accompli, que mes parents me permettaient d’écouter les matchs à la radio, les soirs où ils n’étaient pas télévisés même si c’était trop tard pour un étudiant du primaire, Toutefois, le 400e but a pris plus de temps que prévu à se concrétiser. Le Canadien devait jouer à Chicago ce soir là mais pour une raison que j’ai oubliée, l’aréna de Chicago n’était pas disponible et la partie s’est déroulée à Omaha, Nebraska. Le décalage horaire a fait en sorte que le 400e but de Maurice est devenu réalité tard dans la nuit.
    Je me souviens encore combien j’étais heureux d’avoir été à l’écoute en direct lorsque cet exploit du Rocket a été accompli. Le lendemain matin, j’avais probablement la mine d’un enfant qui a manqué de sommeil mais j’étais le seul de ma classe à avoir eu connaissance de l’exploit en temps réel. Je fut une vedette l’espace d’une matinée.
    Par la suite, l’ajout de nouveaux clubs dans la ligue a émoussé graduellement mon intérêt. L’arrivée des Nordiques m’a causé beaucoup de soucis. Jusque là, à mes yeux, le Canadien représentait tous les québécois et il était supporté par une grande majorité d’entre nous. L’arrivée des Nordiques a comme créé un schisme québécois et les nouveaux supporters des Nordiques, la plupart des anciens fans du Canadien, en sont souvent devenus de féroces adversaires. Ils prenaient pour n’importe quel club qui affrontait le Canadien. Je ne comprenais pas cette hargne. J’avais l’impression que le hockey était devenu politique et que pour être un bon vrai péquiste il fallait haïr le Canadien.
    Mon détachement du hockey s’est encore accentué lorsque le Canadien a cessé d’être un domicile avec un préjugé favorable pour les joueurs de chez-nous. C’est tellement vrai cette année, que leur succès, jusqu’à maintenant en série, me laisse sans grandes émotions.

    1. ProMap dit :

      arizonarc – Que de souvenirs vous me rappelez : le match à la radio avec mon père et mon oncle, la radio étant transportée dans ma chambre pour ne pas trop déranger ma mère qui, vous le devinez, n’était une fan du garrochage de puck. Et les matches télévisés. Nous avions droit à la troisième période et, si le match s’était légèrement éternisé en première et deuxième, nous pouvions voir quelques minutes de la fin de la deuxième. Après, la ligue du vieux poêle. Je n’avais pas toujours le droit de me rendre jusque là.

      Aujourd’hui, le match est intégralement diffusé évidemment, avec en prime, un pré-match, un avant pré-match, pré-avant pré-match ainsi qu’un post match et une révision de tout cela aux nouvelles. Je ne suis plus le hockey, donc ne connais plus les joueurs. J’ai quand même aimé cette période de six clubs et aussi la première expansion de la ligue.

    2. leonard1625 dit :

      Il y a en pourcentage beaucoup moins de Québécois dans la LNH que du temps de Lafleur. Il faut aussi considérer ce fait. J’aimerais connaître les chiffres exacts,

  9. Gilles Morissette dit :

    Claude Lemieux était un vrai guerrier. Plus le niveau de compétition s’élevait, plus son intensité augmentait.

    Sa Coupe Stanley de 1995 ainsi que son Trophée Connie Smythe ont été le couronnement d’une véritable année d’enfer comme nous l’explique M. Hétu.

    4 Coupes Stanley (deux au New Jersy, une au Colorado, une à Montréal). Ce n’est pas rien.

    Son coup salaud contre Khris Draper (Détroit) lors de la Finale de la Conférence de l’Ouest (Détroit-Colorado) en 1996, a donné un avant-goût de ce qui allait se passer la saison suivante entre les deux équipes. (Bagarre générale, combat épique entre les deux gardiens de buts Roy et Vernon).

    Oui, il parlait fort, livrait le fond de sa pensée, donnait de bonnes copies aux journalistes mais était capable de livrer la marchandise lorsque c’était le temps.

    Son fils, Brendan, évolue avec les Rangers de New York. Il est aussi intense que son père.

  10. Luc Simard dit :

    Un lancer du revers contre les Whalers si je me souviens bien.

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