Cynthia Nixon, Miranda de la série Sex and the City et candidate au poste de gouverneur de New York, a adopté un nouveau slogan électoral hier : «Votez pour l’homo, pas pour Cuomo» (à 7:39 de la vidéo qui coiffe ce billet).
Les New-Yorkais d’un certain âge ou de bonne culture politique ont compris la blague mordante de l’actrice. En 1977, le regretté Mario Cuomo, père d’Andrew, actuel gouverneur de New York, a brigué la mairie de New York. Il avait pour principal adversaire, chez les démocrates, Ed Koch, qui était soupçonné d’être homosexuel. Or, à quelques jours du scrutin, des affiches ont commencé à faire leur apparition dans les rues de New York exhortant les électeurs à «Votez pour Cuomo, pas pour l’homo».
Quarante-et-un ans plus tard, Nixon renverse le slogan en assume fièrement son homosexualité et en exhortant Cuomo à sortir du placard en tant que… républicain. «Andrew, c’est correct de sortir et de vivre ouvertement comme tu es. Tes donateurs ne t’aimeront pas moins», a ironisé la néophyte politique lors du dîner annuel de l’Association des journalistes parlementaires de New York.
Nixon a réduit à 22 points de pourcentage l’écart considérable qu’elle accusait sur Cuomo dans la course à l’investiture démocrate, selon un sondage récent. Même si ses chances de l’emporter sont minces, elle a forcé le gouverneur sortant à adopter des positions plus progressistes au cours des dernières semaines, comme elle l’a souligné dans son numéro d’humour hier soir.
Bien trouvé!
Elle a réduit l’écart à 22 points… hummm, comment dire…
Le slogan de Cynthia Nixon est allumé lorsqu’on connait l’histoire :-).
Par contre, ‘ «Votez pour Cuomo, pas pour l’homo»’, mon Dieu que c’était CHEAP et de mauvais goût.
Je ne comprendrai jamais pourquoi des gens sont obsédés par l’orientation sexuelle des autres, mais qu’est-ce que ça change?
On aimerait que Cynthia Nixon gagne pour montrer aux dinosaures que l’humanité progresse.
Je suis d’accord avec vous à 100%
Comme vous je suis ahuri par cette obsession malsaine. Comme le dit l’expression québécoise on aurait envie de leur dire Arrive en ville, calvinse!
C’est malheureusement ainsi que l’on fait de la politique aujourd’hui aux USA.
Pas besoin de plate-forme concrète.
Que des slogans, des phrases courtes, et bien sur des attaques personnelles contre l’adversaire.
Il ne faut pas montrer que l’on est meilleur, il faut simplement démoniser l’autre et gagner par défaut.
Les grandes gueules brouillon auront l’avantage sur les tacticiens moins bon orateurs.
Comme Couillard fait ici avec les partis d’oppositions.
Un pédant et imbu de lui-même.
En 1977, cela fait un bail…
Mais allons-y avec cette bio par Ed Koch en 1992 :
https://www.nytimes.com/1992/09/13/books/paying-off-debts-with-relish.html
« Whether I am straight, or gay, or bisexual is nobody’s business but mine. »
» Donald Trump, « a supreme, egotistical lightweight » »
Autre article de 1984 :
https://www.nytimes.com/1984/04/18/nyregion/cuomo-and-koch-face-off-in-a-war-of-printed-word.html
Est-ce que Républicains et Démocrates n’ont pas autant changé qu’on pensait ? Sauf qu’on croyait à l’amélioration.
»CUOMO: March 5. Koch is always painting himself as a victim. In every campaign he’s in, at some point his opponent is accused of dirty tricks. He never misses the opportunity even if he has to create the opportunity. Now he’s dragging out his old charges about the attacks on him in 1977. (Much was said in 1977 about rumors, allegedly started by the »Cuomo » camp, that Koch was a homosexual. I believed the Koch camp encouraged the rumor). »