Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Les États-Unis ont annoncé jeudi qu’ils commenceront à expulser les migrants vénézuéliens entrés illégalement sur leur territoire. Il s’agit de la plus récente décision de l’administration Biden pour freiner le flux de migrants à la frontière sud. Cette décision suit le feu vert donné par le président démocrate à la construction d’un mur de 32 kilomètres dans le sud du Texas.

Elle ne concerne pas les quelque 500 000 migrants vénézuéliens qui sont arrivés aux États-Unis entre mars 2021 et le 31 juillet 2023 et qui jouissent depuis le mois dernier d’un statut de protection temporaire leur permettant de vivre et de travailler légalement aux États-Unis pendant 18 mois. Auparavant, l’administration Biden affirmait ne pas pouvoir expulser les Vénézuéliens en raison de l’absence de relations diplomatiques avec Caracas. Dans un communiqué expliquant sa décision, elle a indiqué que les autorités vénézuéliennes ont décidé d’accepter le retour de leurs ressortissants.

Environ 50 000 migrants vénézuéliens ont été interceptés à la frontière sud au cours du mois de septembre seulement, un record. Un certain nombre d’entre eux ont pris le chemin de New York ou Chicago, deux villes dont les dirigeants démocrates ont exhorté récemment Joe Biden de stopper l’afflux de migrants à la frontière sud.

Le président démocrate a par ailleurs affirmé qu’il n’avait pas eu le choix de donner le feu vert à la construction du mur au Texas. « L’argent était prévu pour le mur frontalier. J’ai essayé de convaincre (les républicains au Congrès) d’allouer les fonds à autre chose, de les rediriger. Ils n’ont pas voulu », a-t-il déclaré.

(Photo Reuters)

15 réflexions sur “Les États-Unis expulseront les Vénézuéliens entrés illégalement

  1. _cameleon_ dit :

    P.madre !

    Après avoir tout fait pour engendrer la débâcle du Venezuela, qui avait osé revendiquer le droit de profiter de leurs ressources, voilà qu’ils refusent d’assumer les conséquences inéluctables de leurs politiques impérialistes.

  2. Oeufoupoussin dit :

    La Bestia, le train de la mort des migrants.

    Un excellent reportage de 25 minutes sur ce thème. Plusieurs migrants en sont rendus à 3 ou 4 tentatives et plus pour traverser la frontière américaine. Il y a un jeune homme qui a passé plusieurs années de sa vie aux États-Unis avant d’être expulsé.

    Les expulsés tenteront de retourner aux États-Unis encore et encore puisqu’il c’est le seul espoir qu’il leur reste d’avoir une vie convenable.

  3. _cameleon_ dit :

    Tôt ou tard, les plus mal pris n’auront d’autre choix que de s’exiler ou de périr.
    Je ne compte pas trop sur nos dirigeants (at large) pour mettre sur la table ce qu’il faudrait pour atténuer la misère.
    Pourtant il suffirait en partie de laisser les ressources bénéficier aux populations qui les produisent, plutôt que de les siphonner vers les pay$ favorisé$.

    Calle 13 – Pa’l Norte

    1. _cameleon_ dit :

      Essayons:

      1. Samati dit :

        @ _cameleon_

        Les ressources naturelles du Venezuela avaient été pour la plupart nationalisées dans les années 70s et 80s. Le pays exportaient à profit son pétrole et ses minerais et métaux (fer, aluminium et un peu d’or). Des sociétés pétrolières et minières étrangères, en partenariat avec les sociétés étatiques exploraient et exploitaient de nouveaux gisements. Le pays était le plus riche de l’Amérique du sud jusqu’à l’écroulement du prix du pétrole et du prix de certains métaux.

        Les politiques de Chavez/Maduro ont fait fuir les investissements étrangers et surtout les sociétés de services pétroliers (le gouvernement leur devait près de $1 milliard), sociétés nécessaires pour maintenir la production d’un pétrole de mauvaise qualité et difficile à extraire. Ces politiques populistes ont vu la production pétrolière passer de 3 millions de barils par jour à moins de 1 million aujourd’hui.

        Le régime mafieux et dictatorial de Maduro est caractérisé par une corruption endémique (un ancien ministre de l’Énergie aurait détouré près de $1 milliard), et par une mauvaise gestion économique qui a amené près de 5 millions de personnes à fuir dans les pays voisins. Beaucoup de ceux qui ont quitté, étaient parmi les personnes les mieux éduquées du pays. Cette fuite des cerveaux a eu des conséquences dramatiques pour l’économie du pays, qui est passé du pays le plus riche d’Amérique latine au plus pauvre.

        La population a toujours bénéficié de la présence d’importantes ressources pétrolières en payant les plus bas prix pour son essence (quelques sous le litre), et pour son énergie grâce à l’hydroélectricité. La corruption a bien sur enrichi une certaine élite mais la population vénézuélienne a bénéficié des ressources naturelles sur son territoire, et cela plus que n’importe quel autre pays riche en ressources.

        Divulgation : J’ai personnellement voyagé dans le pays, y avait investi pendant une période, et je connais des ingénieurs, architectes, gestionnaires qui ont quitté le pays n’acceptant pas de vivre sous un régime dictatorial.

  4. lechatderuelle dit :

    ah bon… et ça règle quoi au final???
    rien… je vois… mais bon,…. les Vénézueliens… ouais ouais… ça s’explique…

    en fait pas une seconde….

    mais les USA aiment les raccourcis… mettre des noms sur des événements… ça aide à oublier…

    Donc les USA ciblent le Vénézuela comme raison de cette affluence…
    Pratique… surtout que ce pays est un pays de Méchants…

    Bravo…

    ça va rassurer John et Marge dans leur chaumière….

  5. Gilles Morissette dit :

    Le président Biden pousse le bouchon un peu plus loin.

    Il fait un pas de plus vers le virage que son administration vient de prendre.

    Faut-il s’en désoler? OUI.

    A-t-il le choix d’agir comme il le fait? NON.

    Est-ce que cela stoppera le flux d’immigrants qui tenteront de traverser illégalement la frontière? PEUT ÊTRE.

    Cependant,ça fera un temps car ces gens trouveront d’autres moyens pour traverser.

    Lorsque tu es désespéré, tu es prêt à essayer tous les moyens pour arriver à tes fins.

  6. lechatderuelle dit :

    Gilles Morissette
    Biden a le choix… désolé…

    il fait dans le facile pour remonter les sondages… bêtement….

    viser le Vénézuela ne changera rien ;a la frontière….

    Biden comme les 12 autres Présidents avant lui ne sait pas quoi faire et subitement, 2024 se pointe à l’horizon… fait que…

  7. Oeufoupoussin dit :

    Samati dit :
    05/10/2023 à 19:33
    @ _cameleon_

    L’art de se faire des ennemis –
    – coup d’état manqué de 2002 orchestré contre Chavez *
    – coup d’état manqué de 2019 contre Maduro. *
    – application de sanctions contre l’exportation du pétrole du Vénézuela en 2019 **
    – allègement des sanctions contre les exportations de pétrole en 2022 ***

    * avec l’aide des américains
    ** les sanctions américaines risquent de porter atteinte aux droits des plus vulnérables
    (ONU)
    *** Les États-Unis cherchent à diversifier leur approvisionnement en hydrocarbures pour compenser la perte du brut russe à la suite des sanctions prises en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le Venezuela disposerait des plus grandes réserves au monde, d’après certains experts.

    La politique étrangère des américains a contribué en grande partie à la pauvreté des Vénézuéliens.

    1. Samati dit :

      @ oeufoupoussin

      Beaucoup de faussetés ou de raccourcis dans votre message. La pauvreté au Venezuela est le résultat de mauvaises politiques économiques mises en place par des dirigeants populistes et profondément corrompus. Les sanctions économiques n’ont débuté que sous Trump, au moment où l’économie était déjà effrondée. Prenez connaissance de la liste des sanctions visant le Venezuela, vous y découvrerai que la majorité a trait à des individus impliqués dans des activités de corruption ou de teafic de drogue.

      Pour ce qui est du pétrole, vous n’y connaissez rien et vous devriez éviter de tirer des conclusions simplistes. Le monde et l’économie sont des domaines beaucoup trop complexes pour en tirer des conclusions simplistes basées sur votre idéologie anti américaine.

      1. Oeufoupoussin dit :

        Samati dit :
        06/10/2023 à 07:34
        @ oeufoupoussin

         » Pour ce qui est du pétrole, vous n’y connaissez rien et vous devriez éviter de tirer des conclusions simplistes. Le monde et l’économie sont des domaines beaucoup trop complexes pour en tirer des conclusions simplistes basées sur votre idéologie anti américaine.  »

        Vous avez totalement raison, les sanctions économiques n’ont aucun effet sur la population, et les coups d’états perpétrés ne visait qu’à améliorer le sort des pauvres vénézuéliens, et aucunement relié au fait qu’elle a d’énormes réserves de pétrole en son sol.

        10 mai 2023
        Washington a délivré en novembre un permis de renouvellement automatique de six mois à la compagnie pétrolière américaine Chevron pour relancer des opérations largement dormantes au Venezuela et reprendre les exportations de brut vers les États-Unis. en vertu d’une exemption de sanctions contre le pays d’Amérique du Sud.  »

  8. simonolivier dit :

    L’élève dépasse le maitre. Le cabinet d’avocats représentant Lindell The Pillow Guy, vient d’aviser les juges dans les différents procès contre ce mec qu’il ne représente plus Lindell. La raison: Lindell leur doit des millions en frais d’avocats non payés.

  9. Layla dit :

    « Le président démocrate a par ailleurs affirmé qu’il n’avait pas eu le choix de donner le feu vert à la construction du mur au Texas. « L’argent était prévu pour le mur frontalier. J’ai essayé de convaincre (les républicains au Congrès) d’allouer les fonds à autre chose, de les rediriger. Ils n’ont pas voulu », a-t-il déclaré. »

    En lisant le billet une colère montait en moi, mais ce n’était pas tout à fait une sainte colère.

    Mais ce dernier paragraphe m’a quelque peu calmé le pompon.

    Mon idée Joe Biden aurait pu laisser les républicains annoncer eux mêmes que Joe Biden avait donné le feu vert.

    1. M.Rustik dit :

      @Layla, cependant, je suis ambigu sur la position démocrate ici ou sur le manque de « résistance » pour reprendre cette construction.

      C’est que, par exemple selon ABC, il aurait lever sans discussion 26 régulations fédérales (tel que: Clean Air Act, Safe Drinking Water Act and Endangered Species Act) qui auraient pu retarder la construction. Cependant, même en retardant, il est vrai que l’argent ne peut pas être alloué pour autre chose (il n’avait pas le choix pour réallouer ces sommes, il avait le choix pour retarder la reprise des travaux).

      Alors soit il s’est dit, « les gens auront oublié à la prochaine élection », soit « je vais tenter de séduire quelques indécis qui rêve à endiguer l’immigration, sans déranger les autres ».

  10. _cameleon_ dit :

    @samati
    Bis

    Pourtant il suffirait en partie de laisser les ressources profiter aux populations qui les produisent plutôt que de les siphonner vers les pay`$ favorisé$

    Parlant de corruption …

    Il y a les corrompus, soit.
    Et il y a les corrupteurs.

    Qui profite (le plus) de la corruption ?

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