Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Vous avez sans doute remarqué que je ne publie pas beaucoup de billets sur les tractations autour du relèvement du plafond de la dette américaine. J’ai peur de vous ennuyez mortellement avec ce sujet, et ce, même si la santé de la planète économique en dépend. Mais je dois avouer que j’ai écarquillé les yeux ce mercredi matin en lisant un commentaire du représentant républicain Floride Matt Gaetz sur la position des membres les plus conservateurs de son groupe à la Chambre des représentants dans ce dossier.

« Je pense que mes collègues conservateurs sont pour la plupart favorables à l’idée d’appuyer [le projet de loi], et qu’ils ne pensent pas qu’il faille négocier avec notre otage », a-t-il déclaré en parlant du texte adopté par la Chambre et destiné à relever le plafond de la dette pour un an en échange de coupes draconiennes dans les dépenses gouvernementales sur dix ans.

Cette déclaration m’a étonné, car je me suis demandé qui était l’otage dans la déclaration de Gaetz. Joe Biden, le gouvernement américain, l’économie américaine, le peuple américain ? Quelle que soit la réponse, l’image associe les conservateurs de la Chambre à un comportement de gangster irresponsable.

La plupart des médias américains parlent d’une « négociation » en bonne et due forme pour décrire ce qui se passe entre Joe Biden, Kevin McCarthy et leurs représentants respectifs. Dan Pfeiffer, ancien conseiller de Barack Obama, propose un autre mot : « extorsion ».

« Tout bien considéré, la position républicaine est la suivante : donnez-nous ce que nous voulons ou nous ferons exploser l’économie mondiale. M. McCarthy admet que si ses demandes ne sont pas satisfaites, il laissera les États-Unis manquer à leurs obligations. Ce n’est pas une négociation. Et les médias devraient cesser de l’appeler ainsi », a-t-il écrit dans son bulletin d’information.

Je n’irai pas plus loin sur cette lancée sémantique, car j’aurai peut-être l’occasion de revenir sur l’essence du sujet plus tard ce mercredi. Les parties doivent à nouveau se rencontrer à 13 h.

(Photo AFP/Getty Images)

33 réflexions sur “Plafond de la dette : otage, négociation et extorsion

  1. Toile dit :

    Extorsion, définition:
    « L’extorsion est l’action d’obtenir quelque chose de force d’une personne. On utilise couramment le terme de racket qui renvoie à la même infraction. La pratique consiste surtout à obtenir un avantage par la coercition. Dans la plupart des juridictions, l’extorsion est susceptible de constituer une infraction pénale ». Wikipédia

    Alors le « donnez-nous ce que nous voulons ou nous ferons exploser l’économie mondiale » me semble bel et bien de l’extorsion.

  2. Le ridicule est que les état qui ont le plus a perdre avec les coupures demandé par les ripous sont leur propres états.

    Les dems devrait demandé que l’on coupe la mesure communiste anti-américaine qu’est le transfère d’argent au états fait par le fédérale qui n’Est rien d’autre qu’un transfère de richesse des états plus riche au états plus pauvres.
    COMMUNISTE!
    Qu’ils aillent travaillé dans les mines de charbon propre! ou au salaire minimum de 6$/h,
    Si il sont pauvre c’est de leur propre faute, c’était a eux de naitre dans la bonne famille!

  3. gl000001 dit :

    L’instinct de mort est fort aux USA.
    – Plutôt voir ma fille se suicider que de devenir trans.
    – Les tueries de masse est le prix à payer pour vivre libre.
    – Live free or die.
    – Pas de vaccin. Je fais confiance à mon système immunitaire.
    – « Le Clorox tue les virus sur les surfaces plates. » Le lendemain, 50 morts à cause du Clorox.
    – Texas Lt. Governor: Old People Should Volunteer to Die to Save the Economy (COVID).

    Et le dernier :
    – On coupe pour que les gens meurent plus vite dans l’ignorance. Sinon, c’est l’économie mondiale qui meurt.

  4. Youno dit :

    Non les otages: le gouvernement américain, l’économie américaine, le peuple américain mais surtout Kevin McCarthy

    1. Je pensait la meme chose, l’otage de gaetz, c’est le pantin mccarthy

  5. Maximeboldeau dit :

    Tout et n’importe quoi pour ne pas parler des « vrais affaires » (lutte des classes, fascisme rampant, dépenses militaires démesurées, tiers-mondisation galopante des USA, constitution arriérée etc., etc. ).

  6. Gilles Gougeon dit :

    Depuis son élection fragile McCarthy me semble être « l’otage »: otage de tous ceux qui ont tout fait pour ne pas l’élire à son poste de leader des Républicains. Biden, lui,semble tout faire pour le convaincre de renforcer sa position de leader, entre autre, en l’invitant à négocier « one on one ». Biden est lui même otage » de sa faible majorité au Congrès. Deux otages qui négocient! Pendant ce temps Trump est otage des procureurs qui accumulent les poursuites.
    Quant à la Bourse, elle est otage de cette insécurité. Quel noeud de vipères!

  7. marie4poches4 dit :

    Je dirais que Gaetz parle du parti démocrate qu’il tient en otage ainsi que du mec écarté, trop convaincu que Biden va plier. Je me demande tout de même si les répus seraient prêts à refuser de relever le plafond de la dette….

  8. treblig dit :

    La stratégie des républicains est relativement claire ; espérer foutre le bordel dans les dépenses publiques pour créer un chaos du diable.

    Comme les attaques personnelles contre Biden ne lèvent pas (laptop, âge…) , un déraillement de l’économie est envisageable comme ultime recours. Les américains sont très sensibles aux données économiques difficiles. On l’a vu avec les chiffres sur l’inflation et le prix de l’essence qui se sont calmés, au grand désespoir des républicains.

    Sauf que sa peut se retourner contre eux. Saboter l’économie est une arme à 2 tranchants.

  9. Note: Vous avez bien raison M. Hétu, personnellement j’ai très peux d’intérêt a se sujet, c’est le même jeu ridicule a chaque fois, et il relèvent la dette in extremis a caque fois.
    Ca devient lassant.

    Et je ne croient pas que l’effondrement des US vont emporter la planète.
    On est plus en 1970 ou toutes les transactions se faisait en $$US et que toutes les banque n’avait que de l’argent US en réservent.

    Ou

    Tant qu’a jouer au bluffe, que les dems proposent et mettent au vote de coupé l’ACA.
    Et que les dems vote tous  »présent » pour annuler leur vote.
    Qu’ils laissent les ripous porter le blâme, ca vas être bon pour 2024!

  10. marie4poches4 dit :

    Misère….

    Question: Why not offer a single concession beyond saying we’re not going to default?
    McCarthy: We’ve offered a lot of concessions… I can’t help it if the Democrats have become so extreme…

    https://twitter.com/Acyn/status/1661400674213539841?s=20

  11. Ce n’est pas une négociation, et c’est clairement une prise d’otage : ce n’est pas comme si chaque partie avait une nouvelle proposition qui s’opposait à l’autre.
    Biden n’est pas arrivé en proposant de relever le plafond de la dette, puisque c’est la procédure normale. C’est la norme.
    Les Républicains « proposent » de couper, ce qui n’est pas la norme. Ils veulent qu’on sacrifie la norme à leurs caprices. Ils veulent imposer un choix entre deux maux.
    Il n’y a pas échange, il y a chantage.
    Au lieu du Cid, « À moi, comte, deux mots », c’est « À moi, compte, deux maux »

  12. gl000001 dit :

    Fondamentalement, ce sont les USA qui ont otage de leur Constitution et de leur réputation surfaite. Comme un drogué est l’otage de sa drogue.

    Ouroboros, le serpent qui se mange la queue.
    Koyaanisqatsi : « life out of balance »
    Powaqqatsi : « parasitic way of life »
    Naqoyqatsi : « life as war »

  13. Layla dit :

    ❓❓❓« …qui était l’otage dans la déclaration de Gaetz. Joe Biden, le gouvernement américain, l’économie américaine, le peuple américain ?… »

    Toutes ces suppositions ne sont que des synonymes de USA.

    Pour ce qui est du comportement du gangster irresponsable, il n’a qu’un nom « comportement républicain » et deux gangsters vont se battre pour la présidence de ce parti.

    DT ne poursuit jamais quelqu’un qui le traite de mafieux, de gansters, pour diffamation. Pourquoi?

    La seule réponse plausible à mes yeux, parce que ça entretient le climat de peur , qui lui servait au cube, mais le vent semble tourner et pas pour le mieux pour lui.

    1. gl000001 dit :

      « DT ne poursuit jamais quelqu’un qui le traite de mafieux, … »
      Parce qu’il est content d’être enfin reconnu à sa juste valeur 😉

  14. Christian Reny dit :

    j ai vu des textes ou le président pouvait en utilisant la constitution outrepasser cette négociation ou en est on ?

    1. ces le piège a con des ripous.
      Si Biden utilise se moyen pour surpasser les négo, les ripous vont le blamer de TOUT.

      Ca tourne en rond et en ridicule.
      Qu’ils donnent au ripous plus que ce qu’il demandent, coupé dans tout allègrement.
      Leurs propres troupes vont les trucidé!

  15. Pierre.s. dit :

    —————–

    les otages …. le peuple américain, rien de moins.

    Sinon, cette imbroglio n’a pas raison d’être, tu règles, point final.
    Calvaire, par définition ce idiots sont au service du peuple, rien d’autre.

  16. marie4poches4 dit :

    Les conséquences selon les options

    DEFAULT CRISIS OPTIONS

    Clean debt ceiling increase to avoid default

    ZERO jobs lost

    MAGA « Default on America » Act

    570,000 jobs lost

    MAGA short-term default

    (less than a week)

    1.5 million jobs lost

    MAGA long-term default

    (weeks into the summer)

    7.8 million jobs lost

    Which would you choose?

    https://twitter.com/CAPAction/status/1661420896655900674?s=20

  17. Gilles Morissette dit :

    « Donnez-nous ce que nous voulons ou nous ferons exploser l’économie mondiale »

    Ce n’est pas sans rappeler ce que disait les terroristes qui détournait des avions et qui menaçaient de tout faire sauter si on ne se pliait pas à leurs revendications.

    Même stratagème, même menace, aucune différence entre les deux situations.

    Oui, c’est bel et bien de l’extorsion pure et simple.

    Les Républicains n’ont AUCUNE considération pour les conséquences que cela peut entraîner.

    Ils se fichent de la plus grande vulnérabilité des gens face à une situation de crise.

    Ce sont des enfoirés et Matt Gaetz en est la parfaite illustration !!i

  18. gl000001 dit :

    RIP Tina Turner 🙁

    1. Haïku dit :

      🙏🙏 !!!

    2. loup2 dit :
      1. gl000001 dit :

        Excellent choix de chanson. Acide, un peu abrasive, provocatrice. On l’aimait bien comme ça.

  19. el_kabong dit :

    Toujours aussi pertinent…
    https://www.gocomics.com/mattdavies/2019/08/23

  20. Ziggy9361 dit :

    Tina💖https://youtu.be/oGpFcHTxjZs

    1. Haïku dit :

      Que de souvenirs ! 🎵

    2. constella1 dit :

      Je l’ai vu en spectacle et c’était une véritable bête de scène et c’est peu dire
      Je suis très triste que cette battante nous aie quitté 😢
      🌹❤️

      1. Haïku dit :

        Idem pour moi ! 🙏

  21. capt michel dit :

    et c est la plus grande économie mondiale mais il vive a crédit méchant système

  22. nefer111 dit :

    Les américains ont toujours dit qu’ils ne négociaient pas avec les terroristes, hé bien … c’est l’temps de le prouver !!!!
    Y as tu ENFIN des journalistes « mainstream » qui vont nommer les sales terroristes de traîtres fascistes et séditieux pour ce qu’il sont vraiment …

  23. jeanfrancoiscouture dit :

    Toute cette sémantique me fait penser, mutatis mutandis, aux «négociations» municipalités vs Gouvernement du Québec sur ce qu’on appelle faussement «le pacte fiscal». Dans ce cas, et sur une bien plus petite échelle, on assiste aux efforts des eunuques fiscaux que sont les municipalités face au Gouvernement qui détient à la fois les cordons de la bourse ainsi que les pouvoirs de légiférer de la manière qui lui convient, un peu comme le fait un parti majoritaire à la Chambre des Représentants et de manière particulièrement vicieuse quand il s’agit des Républicains à la sauce trumpiste..

  24. Caisse dit :

    Les républicains veulent en partie récupérer ce que Trump à créer comme déficit, ne serait-ce que la baisse d’impôt aux entreprises, c’est fou, quand même.

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