Le blogue de Richard Hétu

Les électeurs de Chicago et du Wisconsin vont aux urnes ce mardi pour participer à deux scrutins dont l’importance dépasse largement leurs frontières respectives. À Chicago, l’affrontement met en jeu la mairie. Il oppose deux démocrates qui ont des approches fort différentes sur la façon de lutter contre la criminalité, le sujet qui a dominé la campagne et contribué à la défaite de la mairesse sortante Lori Lightfoot lors du premier tour de l’élection.

Paul Vallas, ancien chef des écoles publiques de Chicago, se pose en champion de l’ordre public, alors que son opposant, Brandon Johnson, ex-enseignant et syndicaliste, veut s’attaquer aux problèmes qui alimentent la criminalité en misant sur l’emploi, l’éducation et le logement, entre autres. Vallas, qui est Blanc, jouit d’une légère avance sur son rival afro-américain selon les sondages.

L’autre scrutin, celui du Wisconsin, vise à combler un siège vacant de la Cour suprême de l’État qui était occupé par un juge conservateur. Il oppose la juge progressiste du comté de Milwaukee Janet Protasiewicz à l’ancien juge conservateur de la Cour suprême du Wisconsin Daniel Kelly, qui a perdu son siège lors d’une élection précédente.

Une victoire de Protasiewicz permettrait aux juges progressistes d’occuper quatre des sept sièges de la Cour suprême du Wisconsin et de renverser des lois controversées sur l’avortement et le découpage électoral, entre autres. Le Wisconsin est l’un des États américains où la pratique du gerrymandering donne à un parti, celui des républicains en l’occurence, un avantage électoral que ne justifient pas les résultats des élections.

(Photos Getty Images et The New York Times)