
Ce lundi matin, je vous ai invités à partager vos discours politiques préférés, pour faire écho au thème de la première campagne de financement de ce blogue en 2023. En lisant vos commentaires, je suis vite tombé sur celui de « Toile », que je me contenterai de citer sans rien ajouter de plus, sauf pour dire que je partage ses frissons en revoyant René Lévesque le soir de cette défaite référendaire et ces deux femmes stoïques – Corinne Côté-Lévesque et Lise Payette – en toile de fond :
« Aussi indélébile que le spectacle des 5 grands sur le mont Royal, c’est le discours de René Levesque que je conserve dans mon cœur, ce discours suite à la défaite crève-coeur du « oui » en 1980. Un discours qui encore aujourd’hui me fait frissonner, ses propos ayant transcendé de loin sa déception et la nôtre. Toute une leçon du respect démocratique. Papa, profondément souverainiste, faisait de son mieux pour cacher sa colère mais ses larmes trahissaient bien sa plus que grande tristesse.
« À l’époque, nous habitions No Damn Good, NDG, un quartier libéral à l’os. Le Suburban, journal du patelin qui ne s’est jamais gêné pour inspirer la peur chez ses électeurs, a fourni tous les efforts paranoïaques à cette fin. Le lendemain matin, les autobus 48 et 17 avaient des passagers aux mines déconfites, incrédules. Pas un mot. Pas un son. Aïe ! ils avaient presque perdu, une réalité inconcevable. Mais il y avait aussi au moins deux passagers avec un beau sourire en coin. On étaient fiers. »
P.S. : La première journée de cette campagne de financement tire à sa fin. Un grand merci à tous ceux et celles qui y ont déjà contribué, ainsi qu’aux autres qui le feront au cours des prochaines heures. Et continuez à partager vos discours préférés dans la section des commentaires !
(Photo Presse Canadienne)
Pour moi, René Lévesque demeurera toujours irremplaçable.
La personnalité politique la plus marquante du siècle dernier pour le Québec.
Ma contribution est faite! Merci pour vos excellents billets Monsieur Hétu.
Tous les Peuples ont leurs piliers…
René Lévesque était l’un d’eux… il représentait très bien son Peuple.. sans prétention…
J’ajoute avec lui Félix Leclerc et Michel Chartrand, différemment mais tout aussi majeurs comme piliers…
J’ai déjà côtoyé une fois Michel Chartrand, tout un personnage….René Lévesque plusieurs fois et lui aussi, tout un personnage….même si je n’étais pas d’accord avec leur vision à ce moment-là, je leur rends hommage, rien de moins !
“L’indépendance, c’est comme un pont :
avant, personne n’en veut,
après, tout le monde le prend.”
(Félix Leclerc).
…et Jean-pierre Coallier qui faisait passer « Le tour de l’île » de Félix Leclerc en boucle à sa radio FM juste avant ce référendum…que de souvenirs…
Ce discours a certes été marquant dans l’Histoire politique du Québec.
Cependant, je n’oublierai jamais le discours que René Lévesque a prononcé le soir du 15 novembre 1976 dans un Centre Paul-Sauvé survolté.
« On a besoin d’un vrai gouvernemet » était le slogan de campagne du PQ.
Le PQ passait de six (6) députés (1973) à soixante-douze (72), tout ça en à peine huit (8) ans d’existence.
Les Québécois avaient osé. Ils avaient mis à la porte le gouvernement libéral de Robert Bourassa.
Ce dernier avait même été battu dans son propre comté (Mercier) par le regretté Gérald Godin, le « chum » de la regrettée Pauline Julien.
J’étais présent avec mon frère et les rues de Montréal (où j’habitais à l’époque) étaient bondés de gens en liesse.
Tous les espoirs étaient permis et jamais l’indépendance du Québec ne nous avait apparu si proche.
« Je ne pensais jamais que je pouvais être aussi fier d’être québécois comme ce soir ».
Ces mots résonnent encore dans ma tête, même si l’idée d’indépendance est plus éloigné que jamais.
On ne reverra plus jamais, du moins de mon vivant, un telle moment d’euphorie colllective.
HS,
L’ambassadeur de la Russie à Ottawa a pondu un commentaire très stupide:
https://lp.ca/pgbQ2V
Cher Oleg Stepanov,
J’ajouterais que le Canada est aujourd’hui un pays très dangereux pour des cons comme vous.
(Fait cocasse:
Je crois que j’ai croisé ce type dans un commerce à Ottawa. 🤪)
Lorsqu’une de ses deux raison pour éviter le Canada est un « climat plutôt rude », on voit que ce russe a eu bien de la difficulté à en trouver!!
Fait!
Désolé. Ce n’était pas une défaite crève-cœur, ce n’était même pas proche. René Lévesque a fait très mal au Québec en ne renonçant pas à tenir ce référendum qu’il savait d’avance perdant. Tous les sondages internes qu’il avait le lui disaient, mais ne pas tenir le référendum lui aurait coûté son poste à cause de sa promesse d’en tenir un à tout prix. Cela a mené au rapatriement unilatérale de PET, et sa charte des droits.
Lévesque est vanté pour son respect de la démocratie, mais pas assez décrié pour ses grandes faiblesses stratégiques. Ceci dit, je ne le blâme pas pour tout. Il n’était pas seul dans ce mouvement très idéaliste qui manquait vraiment de pragmatisme. Lévesque a toujours voulu jouer à 100% selon les règles démocratiques, et cela a permis au perfide PET de gagner en mentant sans vergogne. Lévesque manquait de chien, de méchant. Les bons gars finissent toujours derniers et il en est le meilleur exemple. Trudeau père et fils, Bourassa, Charest, Couillard. Ils ont tous menti et joué sur ce qu’il y a de moins noble et ils ont tous gagné. Mais bon, Parizeau, lui, avait du chien, et les Québécois en ont fait un chien galeux pour avoir dit la vérité après la vraie défaite crève-cœur, celle de 1995. Lévesque est si vénéré car il était le reflet du peuple québécois. Un peuple tellement tellement gentil qu’il va disparaître sans vraiment résister dans le siècle qui vient.
Dans mon coeur et celui de beaucoup d’autres, ce fut une défaite crève-cœur. Certes, il y en d’autres mais celle-ci fut marquante dans ma mémoire, presque décisive pour le mouvement dont on sait qu’il fut combattu par des moyens, disons, croches.
Je ne sais ce qui, chez l’être humain, lui fait préférer le méchant du bon, le mensonge de la vérité❗️Peut-être est-ce parce que nous sommes trop sensibles au discours des maître-chanteurs… ces renards qui nous font perdre nos moyens (🧀). ☹️
Suggestion à M. Hétu dans le cadre de la campagne de financement du blogue:
Si vous nous produisez un appel du genre de celui que je vous laisse ici, je double ma contribution.🤑
Doublement drôle ! 😂
Question de discours, mon intérêt remonte aux concours d’art oratoire du temps de mon «Cours classique. Cela fait donc un sacré bout. Au fil des ans et de la carrière, je fus même, un temps, rédacteur de discours et d’articles pour autrui. Et j’en ai forcément entendus de remarquables dont ceux de René Lévesque et Pierre Bougault à diverses occasions. Il y a aussi eu celui de Lucien Bouchard à la Chambre de commerce de Montréal où il a annoncé sa rupture avec son ami Brian Mulroney. J’étais présent et j’ai senti la salle tressaillir. Et je n’ajouterai rien aux commentaires des collègues qui ont souligné Martin Luther King, Barack Obama et quelques autres orateurs célèbres.
Le discours que je souhaite porter à votre attention aujourd’hui est celui prononcé par the 9th Earl Spencer, frère de Diana, une oraison funèbre tout à fait particulière dans ce contexte que tous connaissent pour l’avoir vu ou en avoir entendu abondamment parler. Un discours que j’ai entendu alors et dont je n’ai jamais oublié le ton, le contenu et l’audace.
Voyez par vous-mêmes, si vous ne l’avez jamais entendu ou lu. Il en vaut la peine.
https://www.townandcountrymag.com/society/tradition/a10350548/princess-diana-brother-eulogy/
Merci pour le lien.
Ah! Contribution «ordinaire» faite. Merci pour ce blogue et amitiés à la communauté. 🐳
Le discours qui m’a touché est celui de Robert Kennedy en 1968, le soir de l’assassinat de m-L King. Un discours improvisé, debout dans la boite d’un camion.
René Lévesque était un homme honnête, peut être trop.
Rien ne le forçait à attendre à la fin normale de son mandat pour tenir le référendum.
Il est élu le 15 novembre 1976 et le lendemain, on aurait dit que 75% des francophones avaient voté pour lui.
Le PLQ était décapité au soir du 15 novembre.
Robert Bourassa battu dans Mercier, le printemps 1977 était un créneau en or pour tenir le référendum.
Mais non, il a fallu adopter une loi référendaire qui mettait le camp du OUI et celui du NON sur un pied d’égalité : même temps de parole, même budget.
C’était de l’angélisme; Québec devait savoir qu’aucune loi provinciale ne pouvait empêcher ni le fédéral ni les autres provinces ou entités corporatives hors Québec à investir massivement pour le NON.
René Lévesque refusa net de mettre tout le poids de l’état québécois derrière l’option du OUI.
Pourtant, 28 ans plus tôt, on ne s’était pas gêné pour le faire.
Des 21 circonscriptions terre-neuviennes, 11 ont voté à plus de 100%, dont le Labrador avec la médaille d’or à 118%.
On en demandait pas tant au Québec; juste que le gouvernement mette tout son poids pour faire avaliser l’option sur laquelle il s’était fait élire.
Une défaite crève-cœur ? Que non !
Quand on perd 60-40, c’est une défaite à plates-coutures.
1995 fut une défaite crève-cœur, une vraie dont on se remettra jamais.
On ne refait pas l’histoire, mais la victoire du PQ en 1981, celle qu’il obtint en promettant de ne pas tenter de réaliser son option souverainiste, a été de trop.
On peut s’imaginer un Claude Ryan premier ministre ayant à affronter d’abord Pierre Trudeau sur la question du rapatriement unilatéral de la constitution et puis ce même gouvernement Ryan recevant comme un missile Exocet en plein visage la crise économique du début des années 1980.
1985 aurait marqué le retour en force du PQ et de son ancienne option.
René Lévesque, les jarrets coupés par la défaite référendaire, n’avait aucun rapport de force contre Trudeau.
Et là, il a avalé le discours de Lucien Bouchard, appuyant Brian Mulroney et les conservateurs en 1984 tout en disant «c’est un risque, un beau risque, MAIS DE TOUTES FAÇONS, ON N’A PAS LE CHOIX».
Sur la photo qui coiffe le billet, il manque un personnage, un infâme personnage : Claude Morin, député de Louis-Hébert et représentant du service de renseignement de sécurité de la GRC dans le gouvernement du Québec.
Après ce bref survol, mon discours préféré est celui de Winston Churchill qui promit à son peuple « blood, toil, tears and sweat ».
https://music.youtube.com/watch?v=la9Iy0RTvCI
René Lévesque demeure la figure politique que j’admire le plus, et je continue de croire qu’un jour, nous l’aurons notre Québec souverain.
Oui Monsieur René Lévesque fut le plus grand politicien du Québec. Il nous a appris à avoir confiance en nous comme peuple. Pour lui nos richesses naturelles ne devaient plus être gérées par les USA ou les Multinationales. Exemple: Hydro-Québec. Enfin Monsieur Lévesque nous a donné les moyens pour protéger notre magnifique langue Française. Honorons ce grand Homme.
Le discours de Joe Biden contre la guerre en Iraq https://www.youtube.com/watch?v=v1op8vwF5UA&t=57s
@M.Hétu: Au vu du thermomètre de la collecte qui monte à un rythme de sénateur canadien, je vous ramène l’idée que je vous soumettais le 14/02/2023 à 00:07.
«Si vous nous produisez un appel du genre de celui que je vous laisse ici, je double ma contribution.🤑»
Il me semble, en effet, que l’effort additionnel que je suggérais en réaction à une variante aussi bien chantée pourrait être considérable. À moins que vos contacts dans le monde de la chanson classique ne soient pas au même niveau que ceux dans le domaine politique, ce qui serait très compréhensible. 😉
Quant à ma contribution, elle remonte déjà à quelques jours. Merci encore.
https://www.bing.com/videos/search?q=JG+WENTWORTH+OPERA+CASH+NOW+YOUTUBE&view=detail&mid=6324C353313A3FD0F1DF6324C353313A3FD0F1DF&FORM=VIRE