
« La marée noire démontre exactement pourquoi il est si important que l’administration Biden agisse maintenant sur les combustibles fossiles plutôt que de s’appuyer sur des objectifs à long terme et une transition lente. »
— Jamie Henn, directeur d’un groupe écologique américain, appelant le président démocrate à déclarer une urgence climatique et à bloquer tous les nouveaux projets de combustibles fossiles dans la foulée de la fuite d’un oléoduc reliant le port de Long Beach, en Californie, à une plateforme pétrolière au large. La marée noire, qui pourrait atteindre jusqu’à 480 000 litres de pétrole brut, s’étend sur plus de 30 km2 et fait redouter une catastrophe environnementale pour la région située au sud de Los Angeles.
P.S. : En Californie, la marée noire a incité des représentants démocrates à renouveler leur appel en faveur d’une loi interdisant les forages offshore. « Il n’y a aucune raison pour que nous fassions du forage offshore alors qu’une si grande partie de notre économie dépend du tourisme », a déclaré le représentant Mike Levin lundi. « Pensez à toutes les petites entreprises touchées par [ce déversement], car nos plages seront fermées pendant des semaines. C’est un coup dur pour notre économie locale, malheureusement. »
(Photo Reuters)
Quand l’opinion publique aura fait son cycle, ce sera business as usual.
Jusqu’au prochain déversement.
Money talks.
Le titre de la photo pourrait être « sous le pétrole, la faune. »
Ou encore : « Le pétrole passe encore par-dessus les considérations écologiques. »
@Achalante: c’est une allusion à un slogan de mai 68: « sous les pavés, la plage ». Ce qui m’y a fait penser, c’est le poisson en-dessous de la tache de mazout bien noire. Si on enlève le mazout, il sera clairement mieux. Mais pour ça, il faudra enlever une bonne part d’hommerie dans l’homme.
Le Québec achète annuellement pour 16 milliards de produits pétroliers à l’étranger.
Imaginez maintenant les retombées économiques de la voiture électrique pour Hydro-Québec . Sans parler des retombées environnementales pour une source énergétique presque sans empreinte carbone.
La conversion de l’économie et du mode de vie, des énergies fossiles vers les énergies vertes, est irréversible et inéluctable. C’est la vitesse du changement qui est incertaine actuellement. Un changement de cet ampleur se compare à la révolution industrielle et la révolution technologique que le monde a déjà connues.
Cette transition énergétique ne peut pas s’effectuer par la pensée magique et va prendre un certain temps.
Et à l’échelle de la planète, il va probablement falloir recourir davantage à l’énergie nucléaire pour pouvoir se passer de la production d’énergie à l’aide de combustibles fossiles.
Il y a aussi encore du travail à faire avec les moyens de stockage de l’énergie de très grande capacité.
cotenord07
ah cette fameuse excuse de « ça va prendre du temps »…..
on nous la sert depuis 30 ans sans que personne n’investisse réellement et massivement dans les énergies renouvelables….
mais bon, un jour, quand il sera trop tard, les humains se lanceront dans des milliers de projets « environnementaux », en ayant tout à coup le fric et la technologie pour le faire…
les humains se trainent les pieds avec leur avenir, mais pour développer des bombes et des porte-avions, alors là….
Ce qui me sidérera toujours aux USA c’est l’usage de l’argumentaire récurent de l’intérêt économique.
Meme un responsable d’association de défense de l’environnement doit, pour tenter de convaincre, se référer aux risques de pertes financières des entreprises, faire appel à cette valeur centrale de l’argent, valeur qui à la fois réunit (mêmes aspirations) et divisent (aspirations individuelles opposées a l’intérêt collectif).
Comme si les risques de la planète, de la vie, du respect du vivant étaient en bout de compte…subsidiaire.
C’est presque partout pareil. La Chine est incroyablement polluée. La Russie également.
A Varadero Cuba, il y avait un lagon au bout de la péninsule. Ils l’ont rempli de sable et ont construit deux hôtels dessus. Le Laguna Azul était un endroit ou il y avait toutes sortes d’oiseaux exotiques. Ils sont plus loin maintenant ! Mais il y a plus d’argent qui entre à Cuba.
@gl00001
Vous avez raison sur le fond mais le cynisme financier des zamericains est sans limites, culturel et assumé.
C’est ça qui ne cesse de me bouleverser.
Cet aspect de leur culture est tout aussi polarisé que leur politique. C’est le pays des gros pickup et à l’opposé le « Leave no trace ». Leur coté écologique est tellement poussé que dans certains parcs, si tu fais une longue randonnées de 3-4 jours, il faut ramener ses excréments.
@gl00001 👏👍
Promis, votre exemple de polarisation sera repris régulièrement dans les dîners à Paris
🤣
Une des difficultés des humains est que chaque concept et chaque attitude se métamorphosent dès qu’elle rentre dans l’excès.
La juste ligne juste ne peut-être que le produit d’une continuel création / correction morale d’une zone frontalière.
Bon, ce qui se passe aux USA, j’ai vraiment du mal ! Heureusement vous êtes là 😉
En fait, c’est le représentant démocrate qui est plus inquiet des conséquences économiques et touristiques, que des dommages environnementaux. C’est aussi l’argument que l’administration Trump a utilisé en 2020 pour ne pas permettre de nouvelles plateformes pétrolières sur l’Atlantique
https://apnews.com/article/water-quality-north-carolina-florida-elections-environment-c984829ef78b964cc7d09bf2e0e1ab34
Quand tu utilises les mêmes arguments que Trump, c’est probablement des arguments fallacieux…
@MarcB
C’est ça.
C’est la question de fond : comment se classent les valeurs en rapport à la vie des humains ?
La systématisation des choix financiers prioritaires transforment toutes aspirations humaines en un choix secondaire si ce n’est un simple maquillage de bonne conscience.
Mona
on entend aussi cette ânerie au Canada et au Québec de plus en plus…
comme si protéger l’environnement n’était pas économique….
comme si le développement économique devait obligatoirement passer par un saccage de l’environnement….
on l’entend encore cette ironie et cette impatience quand un projet est stoppé pour une grenouille… quand d’autres alternatives sont exigées pour développer un truc dit « économique »….
la course au fric justifie tout….
Mona
👌👌👏👏
« Il n’y a aucune raison pour que nous fassions du forage offshore alors qu’une si grande partie de notre économie dépend du tourisme », a déclaré le représentant Mike Levin lundi. « Pensez à toutes les petites entreprises touchées par [ce déversement], car nos plages seront fermées pendant des semaines. C’est un coup dur pour notre économie locale, malheureusement.
*********
Voilà des *dommages collatéraux *environnementaux et économiques immenses .En les ajoutant au dérèglement du climat de la planète et aux milliers de milliards déversés dans les guerres au Moyen-Orient depuis la fin de la première guerre mondiale pour s’en assurer l’approvisionnement, c’est tout simplement aberrant que ce modèle économique qui nous mène à la ruine économique et environnementale se perpétue.
C’est une autre facette de la cupidité de certaines élites , (comme pour les paradis fiscaux d’ailleurs) qui perdurera , tant que la majorité n’exprimera pas clairement son écoeurement quitte à descendre dans les rues pour dire c’est assez , ça va continuer.
Et même là il n’y a rien de gagner . Plus de 200,000 personnes sont descendues dans les rues de Montréal pour la journée de la Terre en 2014 et autant lors de la visite de Greta thunberg en 2019 et ça passé comme du beurre dans la poêle à part les promesses creuses habituelles de politiciens et quelques initiatives qui tardent à prendre forme.
Volkswagen , après Tesla, prévois construire 1.5 millions de véhicules électriques par an en 2025. Ford, tout juste après GM, va bâtir une usine de 13 milliards pour produire des batteries. Et Volvo produiras uniquement des autos électriques d’ici 5 à 10 ans.
Bien évidemment, cette transition pré-suppose remplacer les 5 millions de véhicules à essence du Québec en véhicules électriques sur un horizon d’une dizaine d’années. Mais il y a un précédent: en 1960, 90% des maisons québécoises se chauffait au mazout, c’est presque rarissime maintenant.
Reste le prix et l’autonomie à régler
Correction : après vérification, c’est 6.4 millions de véhicules immatriculés au Québec en 2019.
Il y a aussi les plateformes de forage dans le Golfe du Mexique qu’il faudrait fermer. Depuis le passage de l’ouragan Ida, il y a plusieurs fuites.
Comme les ouragans ont tendance à être de plus en plus dévastateurs, il ne faudrait pas attendre une autre catastrophe comme Deep Horizon en 2010.
https://www.nytimes.com/interactive/2021/09/26/climate/ida-oil-spills.html
Mais il ne faut pas trop s’en faire Klaus Schwab le grand gourou de Davos cette rencontre annuelle des véritables maîtres du monde a la solution.. C’est le fameux *Grand reset* « Covid-19 : la grande réinitialisation » ! Théorie du complot ou réorganisation des société humaines en marche au-dessus des gouvernements ? ? Philippe Herlin dans billet de France Soir nous en explique les dangers…
https://www.francesoir.fr/test-le-great-reset-une-menace-pour-nos-libertes
Ai je la berlue ? Je perçois sous la mare le profil d’un requin gris.
Sous la marée noire, tous les requins sont gris 😉
Comme l’ancienne TV en noir et blanc dont de moins en moins de personnes se souviennent 🙂 Je me rappelle d’une discussion avec des enfants où il y en avait un qui avait dit à mon frère ;* On sait bien, toi tu vivais dans le temps du noir et blanc… 🙂
Roger Allard 05/10/2021 à 06:49
« Quand l’opinion publique aura fait son cycle, ce sera business as usual. »
Opinion que je partage et mise en chanson par Ricet Barrier dans « Plus de pétrole », accompagné par deux virtuoses que sont Léon Francioli (contrebasse, Suisse) et Joseph Dejean (guitare jazz, France) en plus d’ Allen Finney (guitare folk et harmonica, ÉU) :
Jean Létourneau
Excellente trouvaille ! 🎵👌👌
@Haïku
Dans mon cas, c’était un automatisme. Toutes nos belles pensées devant la tragédie s’estompent rapidement une fois que la situation revient à la normale. C’est le commentaire de Roger Allard que j’appuie. Dans la chanson, pas une tragédie, mais un simple embouteillage et le conducteur se voit adopter la vie campagnarde et la simplicité volontaire, Tout fout le camp aussitôt la route dégagée, et tiens pourquoi pas un p’tit 120 vu que la police dort au gaz (pour rester dans le thème des hydrocarbures) 😉
sous la gouverne des minorités.
Il manque peut-être quelques mots mais bel effort. On voit ou vous allez !!