Le Canadien avait déjà remporté quelques coupes Stanley de mon vivant, mais la première qui a vraiment marqué ma mémoire est celle de 1971, la dernière de Jean Béliveau, la première de Ken Dryden et la plus belle des frères Mahovlich, auteurs de neuf buts lors d’une finale disputée en sept matchs contre les Blackhawks de Chicago. Mais je ne m’intéressais pas seulement aux exploits sur la glace. Je dévorais aussi les pages sportives de tous les journaux que je retrouvais sur le comptoir de l’épicerie de ma tante Émilie.
Et c’est ainsi que j’ai pu lire cette déclaration lapidaire, fracassante et étonnante de la part d’un des joueurs les plus réservés de l’équipe, Henri Richard, après le cinquième match, qui avait permis aux Blackhawks de prendre les devants dans la série, 3-2. «C’est un incompétent!» Le numéro 16 parlait d’Al McNeil, l’entraîneur du Canadien, qui l’avait laissé poireauter sur le banc.
Et comme dans le scénario le plus hollywoodien imaginable, Henri Richard allait marquer les buts égalisateur et vainqueur dans la victoire de 3-2 du Canadien dans le match ultime de la série à Chicago, remportant la 10e de ses 11 coupes. Je m’en souviens comme si c’était hier…
L’avant-dernière campagne de financement de ce blogue en 2021 se poursuit donc sur le thème de nos souvenirs de la Coupe Stanley, les miens et les vôtres, alors que le précieux trophée se retrouve aujourd’hui dans la mire du Canadien (et aussi des Golden Knights, qui ont mieux visé lundi soir!). En attendant de lire de nouveaux souvenirs dans la section des commentaires de ce blogue, j’encourage tous ceux et celles qui le fréquentent d’apporter leur précieuse contribution à son maintien. Merci d’avance!
(Photo AP)
Ah Henri! Un digne représentant de la famille Richard qui ne parlait pas souvent mais qui savait prêcher par l’exemple… L’épisode Al McNeil, mémorable entre tous, a démontré la fierté de ce joueur et l’amour qu’il portait au Canadien de Montréal.
Je n’ai aucune opinion sur le hockey mais j’ai bonne opinion de M. Hétu alors j’ai fait ma contribution au succès continu de ce blogue.
Merci!
Tellement bien de voir la photo de ce grand homme que fut Jean Béliveau. Une fois à la retraite, il pouvait passer de très longues minutes après chaque match au Forum ou Centre Bell (Centre Molson au début) à signer des autographes. Toujours avec le sourire, toujours avec de bons mots pour les gens. Mon père a joué junior contre lui. M. Béliveau était une personne qu’il admirait. Il a souvent parlé du Gros Bill à mon fils.
Il y a plus de vingt ans, fiston avait fait la file pour faire autographié son billet. Lorsque son tour est venu, M. Béliveau lui a demandé si c’était pour lui. Et pourquoi parce qu’il était trop jeune pour l’avoir vu jouer. Fiston lui a dit que c’était bien pour lui. Que son grand-père lui avait beaucoup parlé de Jean Béliveau. Qu’ils avaient été adversaires junior. M. Béliveau a signé le billet, lui a fait un gros câlin et lui a dit de saluer son grand-père de sa part.
De la grande Classe M. Béliveau.
La majuscule n’est pas une faute. C’est mérité.
simonolivier
Très sympa votre témoignage ! 👌
Merci! Mon fils s’en souvient encore. Même plus de 20 ans plus tard.
@M. Hétu: Vos propos sur la franchise brutale d’Henri Richard m’ont rappelé quelque chose de spécial le concernant. Vous souvenez-vous de ceci?
https://www.tvasports.ca/2020/03/08/la-fameuse-gifle-expliquee
Je m’en souviens bien, ayant lu l’an dernier la biographie de Serge Savard signée par mon bon ami Philippe Cantin!
Vous vous en souvenez parce que vous l’avez appris par le livre de Cantin car vous étiez sans doute un peu jeune pour avoir eu connaissance de cela à l’époque alors que moi, avec mes quinze ans de plus que vous, c’est comme imprimé dans mes circuits d’ex-grand fan du hockey de cette époque. Cette fameuse gifle avait alors agité les nouvelles sportives.
Est-ce que je me trompe?? 🙂
Bonjour M. Hétu, ma contribution est faite, longue vie à votre blogue! merci pour tout!
Voilà c’est fait! Encore merci M. Hétu..
Je me souviens de cette série même si je venais d’avoir 8 ans pendant cette série. Je me souviens de la colère d’Henri contre le juge de but qui n’avait pas allumé la lumière rouge et du but de Jacques Lemaire avec un lancer frappé du centre de la patinoire.
Il y a aussi eu le glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney le 4 mai. Ce soir là, il y a eu moins de victime car beaucoup de gens écoutaient la partie en provenance de Chicago où il y a un décalage horaire d’une heure.
De plus, 1971 est l’année où Dryden a fait ses débuts et il a éliminé mon équipe préférée et la meilleure de la ligue, les Bruins de Boston avec Orr, Espo, Cash, Hodge, Bucyk et Cheevers, entre autres.
L’année suivante, les Bruins se sont repris en gagnant contre les Rangers de Jeani.
Questions pour les spécialistes: qui sont les autres qu’on ne voit que partiellement? 😋😋😋😋
Béliveau, Campbell, Richard, Dryden, Tremblay, ……
Réjean Houle sous Henri et à la gauche, je crois que c’est Phil Roberto
Vous et @Gilles Morissette êtes plus fort que moi, j’avais Houle mais pas Roberto et il nous manque celui derrière Béliveau, dont on ne voit que l’œil et la rouflaquette.
@NStrider,
Je crois que c’est Chuck Lefley.
@NStrider (15/06/2021 à 11:56)
Je peux reconnaître Réjean Houle et Phil Roberto (il a joué brièvement avec le CH avant d’être échangé aux Blues de St-Louis le 13 décembre 1971)
Oui, la Coupe de 1971 était un exploit remarquable. C’était la victoire de la fierté, de l’honneur, de la loyauté, qualités qui sont de plus en plus rares dans le hockey d’aujourd’hui.
Cela avait commencé par l’élimination des Bruins largement favori, en 7 matchs, dont la spectaculaire remontée survenu à Boston lors du match #2 et s’est poursuivi jusqu’à la victoire finale à Chicago,lors du 7e match, à la suite d’une autre remontée.
Dans le livre de Denis Richard, le fils d’Henri (« Henri Richard, la légende aux 11 coupes Stanley, Éditions de l’Homme, 2020), celui-ci raconte que son père avait amèrement regretté sa virulente sortie contre McNeil, même si elle avait soudé encore plus cette équipe-cendrillon.
C’est le capitaine Jean Béliveau qui, avec son tact et sa diplomatie, avait réusi à apaiser la colère du « Pocket Rocket ». Ce qui se passe dans le vestiaire reste dans le vestiaire.
La déclaration d’Henri avait causé tellement de remous au sein des fans du CH que McNeil avait reçu des menaces de mort obligeant l’équipe à engager des gardes du corps afin de le protéger.
Lors du match qui a suivi la « sortie » d’Henri, la tension était palpable au vieux Forum. il n’aurait pas fallu grand chose pour que ça explose. Le CH avait gagné grâce à une remontée en 3e période, forçant la présentation d’un 7e match.
John Ferguson avait lui également, fait une « sortie » contre McNeil lors d’un match (le 4e je crois) de la série suivante contre les North Stars du Minnesota.
Laissé sur le banc pour une bonne partie de la troisième période, il avait quitté le banc des joueurs quelques instants avant la fin de la partie (Le CH avait été battu) et s’était défoulé sur le ratelier sur lequel les bâtons des joueurs était placé.
On raconte qu’il aurait également frappé le bain tourbillon situé dans la chambre des joueurs avec tellement de force, que ce dernier s’était fissuré.
Tout ceci a largement contribué à la légende du CH à travers la LNH.
D’autres Coupes Stanley ont suivi aux cours des années subséquentes mais celle de 1971 restera à jamais gravé dans nos mémoires.
Précision.
La Série contre Minnesota a suivi celle contre les Bruins.
À cette époque, la route vers la Coupe Stanley comprenait trois rondes.
Donc le CH a vaincu les Bruins, les North Stars avant de vaincre les Hawks de Chicago en finale.
Mes excuses pour la confusion.
Fait hier.Merci pour ce blogue M.Hétu.
Merci!
« Her Apology is As Empty As Her Head’ » – Réseau ABC
Voilà l’opinion assez bien partagé des réseaux américains ( sauf fox news) sur les excuses de Marjorie Taylor-Greene.
Comprenons-nous bien. Si MTG s’est excusée sur la comparaison entre porter le masque et l’étoile jaune des Juifs sous Hitler, elle maintien ses propos sur l’équivalence entre le parti démocrate et le parti nazi.
En 1971 , j’avais 20 ans …. Depuis ma naissance, c’était la 11ième coupe du CH et ils en ont gagné 5 autres dans les 10 années suivantes. À 30 ans , le CH avait 15 Coupes depuis ma naissance. . La conquête de 71 fur certainement une des plus mémorable …. Dryden avait été incroyable ….
Contribution faite! Merci de faire mon éducation sur les États-Unis Monsieur Hétu!
Un peu a l image des tampliers je retiens la malédiction de Bond. Lors du centième anniversaire de son père, voici près de 20 ans, mon collègue Bill Bond à dit à son père, torontois depuis des siècles, papa je crains que tu n assiste pas à une autre conquête des Maple Leafs, le père outré repondi non mais toit non plus tout comme tes enfants, petits enfants et arrière petits enfants.