Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Jeudi, le président de la Chambre des représentants Kevin McCarthy s’est dit optimiste qu’une entente de principe avec la Maison-Blanche sur le relèvement du plafond de la dette pourrait intervenir dès ce week-end. Ce vendredi, il a annoncé une « pause » dans les négociations, se plaignant qu’il n’y avait « aucun mouvement » du côté de la Maison-Blanche (un de ses négociateurs a reproché aux représentants de Joe Biden de ne pas être « raisonnables » ). Comment expliquer cette volte-face républicaine ?

Il est difficile de ne pas faire lien entre cette « pause » et les hauts-cris jetés jeudi par les membres du Freedom Caucus. Ces républicains ultraconservateurs ont tenu une conférence de presse réclamant l’arrêt des négociations avec la Maison-Blanche. Ils ont insisté pour que leur projet de loi sur le relèvement du plafond de la dette adopté le mois dernier soit soumis au Sénat, où il n’a pourtant aucune chance d’être adopté.

En échange du relèvement du plafond de la dette pour un an, ce texte propose notamment un plafonnement des dépenses discrétionnaires du gouvernement fédéral pendant dix ans au niveau de l’année dernière. Ce vendredi, Kevin McCarthy a semblé faire allusion à cette demande devant les journalistes. « Nous ne pouvons pas dépenser plus d’argent ; nous devons dépenser moins que l’année passée », a-t-il déclaré.

Certains médias avaient rapporté que la Maison-Blanche était ouverte à un plafonnement des dépenses discrétionnaires pendant deux ans.

Depuis le début de la semaine, les démocrates répètent que seul un accord bipartisan peut assurer le relèvement du plafond de la dette. McCarthy est peut-être d’accord avec eux, mais il ne peut ignorer les membres du Freedom Caucus, dont certains semblent préférer une catastrophe économique qu’ils pourraient imputer à Joe Biden qu’un accord bipartisan sur le relèvement du plafond de la dette d’ici le 1er juin.

Aucune date n’a été fixée pour une prochaine rencontre entre les négociateurs démocrates et républicains.

(Photo Getty Images)

19 réflexions sur “Plafond de la dette : volte-face des républicains

  1. gl000001 dit :

    Moi, j’inviterais les membres du Free Dumb Caucus à venir parler aux négociateurs et je téléviserais ça. Le peuple verrait bien que ce sont eux qui bloquent tout. Qui veulent couper dans les services aux pauvres. Tu leur donnes de la corde pour se pendre !!

    1. Carl Poulin dit :

      @ gl000001
      Faites-vous référence aux membres du Freedom Cocus? Ces derniers semblent apprécier se faire entuber par leurres illustres membres politiquement instables et ingouvernables à l’image de leurs délinquants représentants.

  2. Mouski dit :

    Difficile de négocier avec un groupe comme les repus qui ne sont pas de bonne foi. Ils veulent simplement détruire Biden et le plafond de la dette leur offre le chemin sur un plateau d’argent.

  3. Layla dit :

    « … nous devons dépenser moins que l’année passée. »

    Nous devons dépenser un peu moins que les années passées sous l’administration trump pour les pauvres riches si démunis 😜 mais beaucoup beaucoup beaucoup moins pour les vrais pauvres.

    1. Haïku dit :

      @Layla
      Bien vu ! 🎯

    2. Voici notre programme : les riches deviennent plus riches, et les pauvres plus pauvres. C’est pour ça qu’on nous paye.

  4. Caisse dit :

    Ce partie est dans la merde, ils sont incapables de s’en sortir, le Freedom, est un accessoire qui c’est donné un premier rôle, c’est une situation complètement hors contrôle, ils sont en train de couler le partie, simplement pour des idées qui ont peu de chance d’augmenter le nombres d’électeurs pour le partie républicain. Ça semble même pas être une préoccupation.

  5. Gilles Morissette dit :

    McCarthy est coinçé entre l’arbre et l’écorce. Il se trouve dans un cul-de-sac. Il joue son avenir come chef de la majorité.

    Il sait que jamais le président Biden, encore moins le Sénat, n’adopteront le projet de loi voté par la Chambre des Représentants.

    Pour l’instant, les Démocrates tiennent le coup et ne semblent pas prêt à céder grand chose.

    L’échéance approche. Les négociations sont , pour l’instant, dans l’impasse.

    Il y aura éventuellement un déblocage mais peut-être pas dans le sens souhaité par les Républicains.

    À suivre…

    1. Madalton dit :

      Que l’on soumette au vote du sénat leur proposition. Peut-être que des sénateurs républicains voteraient contre avec les démocrates. McCarthy prendrait son trou.

  6. Loufaf dit :

    Biden n’ aura pas d’ autre choix que d’ invoquer le 14e amendement, même si ça lui déplaît .

    1. NStrider dit :

      Je partage à 💯 % votre lecture.

  7. jeani dit :

    Les Républicains veulent un plafonnement des dépenses discrétionnaires du gouvernement fédéral pendant dix ans au niveau de la dernière année.

    Imaginons que trump est élu en 2024 i.e. moins de deux ans. Les repus et le minus ne respecteraient aucune « entente » signée par Biden. Leur mémoire ferait soudainement défaut. Parlez-en à Graham!

  8. Ânonner sans cesse de moins dépenser est facile…

    Démontrer l’exercice en chiffrant où, le programme, de combien et en démontrer les effets positifs et négatifs est une autre paire de manche…
    Dépenser moins, ok… mais avec quel impact?

    et si on proposait de couper les salaires des élus de 20 %, de couper le nombre de leurs employés? de réduire les avantages financiers de leur poste?…. histoire de s’offrir en exemple….

  9. nefer111 dit :

    Le FREEDOM SHIT WHATEVER 🤦🏻‍♀️🤦🏻‍♀️🤦🏻‍♀️
    On peux tu appeler un chat, un chat et arrêter de les nommer comme ils veulent mais plutôt comme ce qu’ils SONT : c’est à dire de sale fascistes séditieux !!!!
    Les Corporate Democrats sont mieux de se réveiller et vite parce que le chaos c’est justement ce que ces fascistes désirent …

  10. Madalton dit :

    McCarthy vient d’annoncer que les négociations vont reprendre ce soir.

    https://www.nytimes.com/2023/05/19/us/politics/debt-limit-gop-biden.html?smid=nytcore-ios-share&referringSource=articleShare

    1. Capitaine B dit :

      Il a constaté ce que son annonce de mettre les négociations sur pause n’a pas plu à Wall Street. C’est un imbécile mais il sait encore reconnaître ce qui est le mieux pour son portefeuille… Ce qui me laisse croire qu’il bluffe avec cette prise en otage de l’économie.

  11. Kelvinator dit :

    L’appel à la négociation de Biden était probablement une stratégie qui misait justement sur le controle de la frange extrémiste pour empècher toute négociation. Ce sera facile de mettre les républicains dans un coin en prévision de 2024.

  12. jeanfrancoiscouture dit :

    «Un accord bipartisan» Comment en arriver à un réel accord quand la faction la plus extrémiste d’un parti ne veut rien de moins qu’une capitulation?
    Les Américains sont constamment soit en élections soit pratiquement otages de factions davantage intéressées par leurs lubies que par le bien public. Et dire que tant de gens se massent à la frontière pour prétendument accéder au Grand Rêve.

    1. Les négociations sur le budget sont à l’image de l’élection de MecÉcarté comme leader de la Chambre en janvier dernier en 15 rounds, oups, 15 tours.

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