Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

La Cour suprême des États-Unis a refusé la demande de la Virginie-Occidentale de lever une injonction qui l’empêche d’appliquer une loi interdisant aux athlètes transgenres de concourir dans les équipe féminines de l’État. L’injonction a été imposée pendant l’examen de la légalité de la mesure par trois juges d’un tribunal d’appel.

Deux juges conservateurs de la Cour suprême – Samuel Alito et Clarence Thomas – ont exprimé leur désaccord avec cette décision non signée, faisant valoir que cette affaire « concerne une question importante que cette Cour sera probablement amenée à traiter dans un avenir proche ». Et d’ajouter : « L’application de la loi en question ne devrait pas être interdite par les tribunaux fédéraux sans aucune explication. »

En 2021, la Virginie-Occidentale est devenue le septième État du pays – et le sixième cette année-là – à promulguer une loi interdisant aux femmes et aux jeunes filles transgenres de faire partie d’équipes sportives féminines (ils sont maintenant 21 à l’avoir fait). Becky Pepper-Jackson (photo), une transgenre de 12 ans, l’a contestée peu après sa promulgation, voulant continuer à participer avec les filles aux épreuves de cross-country et d’athlétisme de son école. Selon ses avocats, elle serait la seule transgenre de Virginie-Occidentale à avoir exprimé le désir de concourir dans les équipes féminines de l’État.

(Photo AFP/Getty Images)



21 réflexions sur “Décision de la Cour suprême en faveur des transgenres

  1. gigido66 dit :

    Alito et Thomas…😵‍💫😖

  2. Alito et Thomas manifestent leur intention de régler ce cas à plus grande échelle dans un avenir rapproché — et dans un cadre plus général —, et on se doute dans quel sens. Pour l’instant, leur « sans explication » s’insère dans cette intention, puisqu’il veulent que ce soit encadré dans une idéologie (explication) conservatrice et rétrograde.

  3. Gilles Morissette dit :

    Les Juges Alito et Thomas ont exprimé leur désaccord face à cette décision.

    Pourquoi ne suis-je donc pas surpris ?

    Belle victoire pour cette jeune athlète même si on sait que ce n’est que temporaire.

    Hé oui, il peut arriver parfois, que certains juges conservateurs de la SCOTUS aient un éclair de lucidité et de GBS.

    Profitons-en car ça n’arrive pas souvent.

  4. ce genre de compétition peut engendrer des questionnements de validité pour les gens qui se concentrent sur les temps ou les limites atteintes par les athlètes…
    la vieille façon de mesurer les athlètes entre eux par des chronos ou des distances ou des poids excitent les gens qui trouveront injustes que des personnes avec un physique plus masculin puissent avoir un avantage au niveau de l’endurance, la force ou autre…
    L’important ne devrait-il pas être de mesurer les athlètes en fonction de leurs propres réalisations? surtout dans les niveaux scolaires, ou de niveau local…

    L’esprit compétitif où seul le résultat vaut quelque chose engendre des abus et des dérives un peu absurdes…

    Mais pour plusieurs, encore, les trophées, rubans et médailles sont d’une très grande importance…

    toutefois pour des gamins… il serait temps de modifier les schémas de valorisation….

  5. Charlot dit :

    Aahhhhhh! Sodome et Gomorrhe. Envoyons des pensées et prions 😂

  6. NStrider dit :

    Pour une fois, je crois être d’accord avec Alito et Thomas. Pas sûr, parce que je n’ai pas lu le jugement et que la cours ne faisait que se prononcer sur l’injonction.
    Sur le fond, je ne crois pas qu’une personne, ayant vécu sa puberté comme homme, devrait être autorisé à concourir avec des athlètes ayant vécu leur puberté comme femme.
    L’avantage de la charge hormonale et de ses effets sur tous les systèmes, ne sera jamais compensé et ce même s’il y a prise hormone féminisante durant plusieurs années.

    Plusieurs fédérations sportives sont en discussion pour adopter des règlements qui vont en ce sens

    Preuve par l’absurde : https://www.nationalreview.com/news/male-canadian-powerlifter-breaks-womens-bench-press-record-in-protest-against-trans-inclusion-policy/
    En passant le record qu’il bat est celui d’une transgenre qui détenait jusqu’à maintenant les records canadiens.

    Preuve par l’absurde #2 :
    *** https://www.sportskeeda.com/mma/fallon-fox-mma-how-many-skulls-under-fire-transgender-mma-fighter-accused-breaking

  7. Pourquoi n’ont-t-ils pas besoin de passer de lois pour garder les hommes trans en dehors des sports masculins?

    1. claudiaserei dit :

      Pour de vrai, j’en sais rien. En temps que femme, je crois que certains nous prennent encore pour  » le sexe faible ». Peut être pensent t’ ils nous protéger! Les gars sont supposés être plus fort, sinon meilleurs. Et dans certaines têtes, un gars trans reste toujours un homme.Un moment donné,va falloir ouvrir les yeux!

  8. NStrider dit :

    Pour une fois, je crois être d’accord avec Alito et Thomas. Pas sûr, parce que je n’ai pas lu le jugement et que la cours ne faisait que se prononcer sur l’injonction.
    Sur le fond, je ne crois pas qu’une personne, ayant vécu sa puberté comme homme, devrait être autorisé à concourir avec des athlètes ayant vécu leur puberté comme femme.
    L’avantage de la charge hormonale et de ses effets sur tous les systèmes, ne sera jamais compensé et ce même s’il y a prise hormone féminisante durant plusieurs années.

    Plusieurs fédérations sportives sont en discussion pour adopter des règlements qui vont en ce sens

    Preuve par l’absurde : https://www.nationalreview.com/news/male-canadian-powerlifter-breaks-womens-bench-press-record-in-protest-against-trans-inclusion-policy/
    En passant le record qu’il bat est celui d’une transgenre qui détenait jusqu’à maintenant les records canadiens.

      1. M.Rustik dit :

        @NStrider, vous pouvez aussi ajouter à vos « preuves » Alejandra Jimenez, qui avait à mon avis un avantage sur les autres combattantes en boxe.
        (https://www.express.co.uk/sport/boxing/1712692/Alejandra-Jimenez-retires-transgender-Carlette-Ewell-boxing-news)

        Donc, il semble que pour le sport « pour s’amuser », « être en forme » et « socialiser », oui, laissons les transgenre se pointer dans l’équipe de leur choix. Mais pour le sport élite c’est une autre question, un tout autre débat.

    1. NStrider

      c’est ce comparatif de performance qui permet aux opposants de se donner bonne conscience…
      évidemment, le sport est bâti sur la performance par rapport aux autres. Les Olympiques en rajoutent une couche en séparant les athlètes par pays…
      ce qui attise la xénophobie et la suprématie dans certains cas…

      Dans les sports individuels où des personnes du même sexe s’affrontent, il est vrai que les personnes nées masculins et transformées en personnes féminines ont et auront toujours un avantage hormonal…
      si ces athlètes se mesurent face à leurs propres performances et non pas en opposition aux autres, ça enlèverait les exceptions, les controverses, les indignations…

      mais bon, faudrait changer la culture des sports individuels…
      dans les équipes, l’avantage ou le désavantage serait moins frappant… en tout cas, je le crois…

      ça demeure hyper complexe car la compétition est basique… mon temps face au tien… ma force face à la tienne…

      La vraie question est peut-être de se demander si c’est si utile que ça toutes ces compétitions si ce n’est que pour le fric et la fierté nationale…

      Quand on regarde les Olympiques et autres… quand on regarde les fédérations qui trichent, qui dopent, qui ne jouent pas le jeu…. quand on regarde les abus sexuels, psychologiques, physiques que les entraineurs font subir aux athlètes…. ça vaut cette peine??

      Le système est corrompu, vicié…

      c’est vain de s’en prendre aux athlètes… c’est tout le reste qui est peut-être à changer… à amener à un autre niveau….

      mais bon, l’Humanité peine à simplement bouger pour les changements climatiques… pour des frontières… pour des migrants.. fait que le sexe des athlètes….
      Faudra prendre un numéro et se mettre en ligne dans la file….

      1. NStrider dit :

        Désolé, vous vous adressez à un olympien, il faudra repasser pour la salade participative.
        Vos écrits reflètent bien que vous n’avez jamais eu l’opportunité de faire de la compétition et de donner le meilleur de vous-même face aux meilleurs athlètes mondiaux.
        Oui, ça vaut la peine. La compétition a fait de moi une meilleure personne, elle m’a appris à connaître mes limites, à respecter mes compétiteurs, à reconnaître les tricheurs, et les amuseurs. Elle m’a appris à surmonter l’échec et reconnaître la défaite devant meilleur que moi.
        Elle m’a appris la vie. Désolé pour ceux qui le croient mais on ne vit pas dans un monde de licorne et de Calinours.
        On doit continuer à combattre les abus commis par les parents qui vivent par personne interposée leurs rêves non réalisés, on doit mettre en prison les abuseurs, on doit sanctionner les tricheurs, on doit bannir les fédérations nationales fautives ET leurs athlètes. Rien n’est parfait, demandez à un prof d’université à quoi l’obtention d’une subvention, ce n’est pas chacun son tour. Allez faire un tour dans un hôpital et regardez le combat pour les heures de salle opératoire.

    2. MarcB dit :

      Quoiqu’à 12 ans, garçon, fille ou transgenre, l’athlète ayant eu sa puberté en premier sera en général avantagé. Je me souviens en 6eme année d’une fille qui courait parmis les plus vites de notre classe.
      C’est surtout que ce n’est pas le rôle de l’état de légiférer dans des compétitions sportives.

      1. NStrider dit :

        Mal heureusement, surtout aux États-Unis, les avocats et le système judiciaire n’est jamais très loin, c’est pour ça que même la NCAA se dote de réglementation mais s’il n’y a rien du côté des états, il se retrouve rapidement devant les tribunaux et on demande aux juges de trancher. C’est pour ça que j’ai hâte de voir ce que va faire la SCOTUS sur le fond du litige.

  9. parlant de gens fermés….
    https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2023-04-06/l-etat-ne-devrait-pas-empecher-les-enfants-de-travailler-selon-duhaime.php

    Duhaime traine une odeur malsaine peu importe les dossiers… il favorisera toujours l’angle le plus bancal….

  10. xnicden dit :

    La puberté confère aux garçons des avantages notamment aux plans de la capacité cardiaque et pulminaire, la longueur des membres, l’angle des hanches, etc.

    Je crois que c’est Madame Martina Navratilova qui supporte que les sports adoptent les divisions hommes, femmes et ouverte. Ça fait peut être trop de sens pour certains.

  11. M.Rustik dit :

    Transgenre à 12 ans… j’ai de la misère avec ce concept. À ma dernière discussion sur ce sujet avec une amie psychologue, voici en gros ce qu’elle me disait: « À 12 ans, un jeune garçon ou une jeune fille n’a pas encore développé entièrement son identité… en tant qu’individu, d’humain. Alors autoriser une transformation physique basée seulement sur une partie de ce qui fait l’identité d’une personne n’est pas professionnel. Aidons un jeune à définir son identité, dont l’identité sexuel n’est qu’une partie, et nous parlerons de transformation physique par la suite ».

    1. Slyderv dit :

      Peut-être qu’on devrait créer une nouvelle catégorie de compétiteurs.trices qui compétitionneraient entre trans.
      On permettrait alors à cette catégorie la prise d’hormones sans être disqualifié.e.
      Il y aurait des jeux olympiques, paraolympiques et transolympiques.

    2. onbo dit :

      @ M Rustik

      Votre amie psychologue a raison de dire: « Aidons un jeune à définir son identité »? aka « Dans quel sexe il se voit? Dans quel sexe il se sent le mieux?

      … »dont l’identité sexuelle n’est qu’une partie et nous parlerons de transformation sexuelle ensuite… » (il est implicite que identité de genre et identité sexuelle sont deux choses distinctes)

      Puisque l’arrivée de la puberté chez le jeunes autour de 12 ans est susceptible de confirmer ou chambouler la perception et le sentiment qu’un enfant a de son identité de genre, conforme ou contraire à son sexe à la naissance, les professionnels de la santé, en accord avec l’enfant et ses parents, peuvent de prescrire des « retardateurs » temporaires de la puberté pour permettre à l’enfant justement de valider son choix ou de le modifier entre 12 et 16 ans environ.

      Plusieurs transgenres ne complèteront jamais la transition complète jusqu’à transsexuel (le). Mais le plus les milieux médicaux sauront accompagner les enfants dans la formation de leur identité de genre, qui pour la plupart accorderont leur genre à leurs déterminants sexuels d’origine, plus l’ensemble des enfants seront heureux d’affirmer leur identité (comme cis-genres, transgenres ou transsexuels(les) dans les différentes sphères de la vie, y compris les choix d’études, le type d’emploi, la vie sociale, les relations affectives et amoureuses, les loisirs, les amis, les causes sociales ou humanitaires et les défis personnels ou publics.

      Quant au sport scolaire, il est capital de le distinguer des sports d’élite. L’école est un lieu pour justement aider à promouvoir la santé holistique et permettre à chacun de mieux assoir son identité. Les fédérations sportives ont des devoirs à faire et des règles de bon sens à définir pour encadrer la compétition.

  12. Toile dit :

    « Deux juges conservateurs de la Cour suprême – Samuel Alito et Clarence Thomas – ont exprimé leur désaccord avec cette décision non signée, faisant valoir que cette affaire « concerne une question importante que cette Cour sera probablement amenée à traiter dans un avenir proche ». Et d’ajouter : « L’application de la loi en question ne devrait pas être interdite par les tribunaux fédéraux sans aucune explication. »

    En termes clair, on décidera sans vous dire le pourquoi et vivez avec. Anyway, la rondelle arrive à notre niveau. Vive l’abrussitan.

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