Le blogue de Richard Hétu

Vous le savez peut-être déjà, même si ce blogue n’en a pas encore parlé : la « gouroute » du Nouvel-Âge et autrice de best-sellers Marianne Williamson brigue de nouveau l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2024, comme elle l’avait déjà fait en 2020. Cette apôtre de l’amour et du pardon ne représente pas une menace réelle pour Joe Biden, mais ceux et celles qui seraient tentés de servir au sein de son équipe de campagne devraient y penser à deux fois.

C’est du moins ce qu’ont confié plusieurs collaborateurs de sa première campagne présidentielle au site d’information Politico. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat en raison d’un accord de confidentialité, ceux-ci ont dépeint Williamson comme une personne colérique, imprévisible et violente. Ils l’ont notamment accusé d’avoir lancé son téléphone en direction de membres de son personnel et d’avoir hurlé en s’adressant à certains d’entre eux jusqu’à ce qu’ils pleurent.

« C’était de l’écume, des crachats, une rage incontrôlable », a déclaré une des 12 personnes qui ont parlé à Politico. « C’était traumatisant. Et l’expérience, en fin de compte, était terrifiante. »

Les sources de Politico racontent que des employés d’hôtel sont parfois intervenus pour vérifier ce qui se passait derrière les portes où Williamson criait à tue-tête. Elles ont également fait état d’un épisode où Williamson s’est blessée en donnant des coups de poing contre la portière d’une voiture dans un moment de rage à la suite d’un rassemblement en Caroline du Sud qui ne s’était pas déroulé à son goût. Williamson a dû être traitée dans une clinique pour soigner une main enflée.

La candidate a admis avoir haussé le ton à l’occasion et de s’être blessée à une main en Caroline du Sud. Mais elle nie avoir lancé son téléphone en direction de quiconque. Dans un courriel à Politico, elle a écrit : « Les anciens collaborateurs qui tentent de marquer des points auprès de l’establishment politique en me dénigrant aideront peut-être leur carrière, mais leur intention est de détourner l’attention des questions importantes auxquelles le peuple américain est confronté. Cette campagne présidentielle s’attend à des efforts concertés pour nous rejeter et nous dénigrer. Mais l’amplification de mensonges purs et simples ne devrait pas se produire. »

Les anciens collaborateurs de Williamson disent avoir voulu raconter leurs histoires pour éviter que d’autres aient à subir ce qu’ils considèrent une expérience traumatisante et dégradante.

(Photo AP)