Les électeurs de Chicago, troisième ville américaine, ont infligé mardi un retentissant camouflet à leur mairesse, Lori Lightfoot, en la virant après seulement un mandat. Ils ont exprimé ainsi leur profonde insatisfaction face à la façon dont Lightfoot a géré la criminalité, problème endémique qui s’est exacerbé a cours des quatre dernières années.
Première femme noire et homosexuelle à diriger la Ville des Vents, Lightfood ne sera même pas parvenue à se classer pour le deuxième tour de l’élection municipale. Elle a fini troisième parmi les neuf candidats en lice avec 17,06 % des voix, derrière Paul Vallas, ancien PDG des écoles publiques de Chicago, et Brandon Johnson, commissaire du comté de Cook et organisateur du syndicat des enseignants de Chicago.
Le deuxième tour mettra donc aux prises Vallas, qui a récolté 33,77 % des voix, et Johnson, qui en a récolté 20,29 %. Le premier se présente comme le candidat de la loi, alors que le deuxième n’est pas certain de vouloir combler les postes vacants au sein du service de police de Chicago. L’ancien stratège de Barack Obama, David Axelrod, qui a passé sa vie d’adulte à Chicago, a parlé d’une lutte entre « le candidat du syndicat de la police » et « le candidat du syndicat des enseignants », les deux représentant chacun une génération différente.
« La sécurité publique est le droit fondamental de chaque Américain. C’est un droit civil, et c’est la principale responsabilité du gouvernement. Nous aurons un Chicago sûr. Nous ferons de Chicago la ville la plus sûre d’Amérique », a déclaré Vallas en fin de soirée.
Peu connu du grand public avant le début de sa campagne à la mairie, Johnson a devancé Lightfoot en récoltant une bonne partie des votes des électeurs noirs qui cherchaient une alternative à la mairesse.
« Ils ont dit que ça n’arriverait jamais. Je suis tellement fier parce qu’on a réussi. Il y a quelques mois, ils ont dit qu’ils ne savaient pas qui j’étais. Eh bien, si vous ne le saviez pas, maintenant vous le savez », a-t-il dit, citant le regretté rappeur Biggie Smalls. « Nous avons changé la dynamique politique de cette ville. »
Et d’ajouter : « Ce soir, il s’agit de construire un Chicago qui investit réellement dans ses citoyens. La chose la plus radicale que nous puissions faire en tant que ville est d’aimer les habitants de Chicago. Aimer les gens et investir dans les gens – c’est ainsi que mon père m’a élevé. Les finances de cette ville appartiennent aux habitants de la ville. Donc, nous allons investir dans les habitants de la ville. »
Le deuxième tour aura lieu le 4 avril.
(Photos Chicago Sun-Times et Chalk Beat)
Bien des maires se sont cassé les dents sur les moyens à prendre pour diminuer le taux de criminalité dans cette ville. L’avenir nous dira s’il portera à tout le moins un partiel, sinon un dentier à la fin de son mandat. Ses promesses électorales ne sont pas nouvelles, les moyens devront être exceptionnelles pour les honorer.
Chicago, en excluant la banlieue immédiate, c’est 2.76 millions d’habitants. En 2022, elle a connue 695 meurtres. Un bain de sang. Quelqu’un devait payer pour ça. Ce fut la mairesse.
À titre de comparaison, Montréal, 1.8 millions d’habitants, a connue 39 meurtres. Le bilan le plus lourd depuis 2007.
Quand on se compare…
Let’s go Brandon !
Ca leur prendrait un vrai policier plutôt qu’un syndicaliste de policier. Il est mort mais Telly Savalas aurait une meilleur job que Vallas. Il était Kojak à la télé et dans la vraie vie, il avait un bacc en psychologie. Et les gens aiment les acteurs 😉
Avec Columbo, tous les crimes seraient résolus. Mais la ville serait en désordre. Alors, peut-être Adrien Monk, pour avoir un peu de symétrie dans la ville, et des statistiques avec des chiffres ronds.
UNE AUTRE LÉGENDE S’EN VA
Aucun rapport avec Chicago, mais après Pelé le 29 décembre dernier, aujourd’hui, c’est Just Fontaine, premier joueur pied-noir de l’équipe de France qui passe l’arme à gauche.
Il restera probablement à jamais célèbre pour les 13 buts qu’il a marqués lors de la coupe du monde de 1958 tenue en Suède.
La France s’était rendue en demi-finale et avait été battue par le Brésil qui comptait Pelé dans ses rang.
Le foot est aujourd’hui plus célèbre pour ses scandales que par la performance de ses athlètes authentiques comme Messi ou Mbappé.
L’argent corrompt tout et permet même au Qatar de s’acheter une coupe du monde.
Citer un criminel est une étrange façon de démontrer qu’on est un candidat qui amènera la loi et l’ordre.
Lightfoot a-t-elle perdu à cause du racisme? Est-ce parce que les gens sont plus difficile envers une femme de couleur, ou est-ce simplement parce qu’elle est une mauvaise politicienne? Comment savoir si un vote est motivé par le racisme ou non?
@ Kelvinator : ⁉️
“ Comment savoir si un vote est motivé par le racisme ou non?”
On ne peut pas, justement. Alors, pourquoi, en l’absence de toute évidence, soulever cette possibilité chaque fois qu’un non-blanc est laissé en touche par l’électorat ? Ça ne sert rien ni personne de gratter ce bobo à répétition, sinon à maintenir l’irritation du corps social…
@Guy LB
Bien dit. J’ajouterais qu’elle a quand même été élue en 2019.
C’est justement mon point. Accuser le racisme dès qu’une personne de couleur est remis en question ou perd un vote n’est pas logique à mon avis. C’est plutôt une question de biais personnel et de perception que de statistique et d’objectivité.
D’ici le 4 avril il serait temps de creuser plus sérieusement le passé des deux candidats. Question de ne pas se retrouver avec un « preacher » comme Eric Adams. Une surprise est si vite arrivée…
La mairesse Lighfoot ne sera ni la première, ni la dernière politicienne à frapper un mur face à la dégradation du tissu sociale d’une grande ville comme Chicago.
Valas ou Johnson, peu importe qui sera choisi, ne pourront acomplir de miracles. Ils ne seront pas les « sauveurs » attendus.
Ils devront faire avec ce qu’ils auront sous la main.
On ne peut que souhaiter la melleure des chances au vainqueur.
Il en aura besoin.
« La chose la plus radicale que nous puissions faire en tant que ville est d’aimer les habitants de Chicago. »
La chose la plus radicale serait de lâcher une bombe atomique sur Chicago. Ça règlerait l’insoluble – jusqu’à présent – problème de la violence une fois pour toute. Mais je comprends qu’on hésite et ne dis pas qu’on doive le faire, loin de là.
que de promesses….Chicago deviendra la ville la plus sûre des USA.
slogan creux qui n’explique rien…
pour rendre des villes plus sûres, ça ne prend pas des flics et des armes…
ça prend des classes de cours, un partage des richesses et des soins de santé accessibles pour tous… et du travail.
ça prend une génération à changer une mentalité….
pourquoi ce type réussirait où tous les autres ont échoué en utilisant les mêmes vieilles recettes de la Loi et l’ordre??
la violence armée aux USA est comparable au conflit Israël-Palestine… insoluble.
Car, ça traine depuis trop longtemps… tous ont 100 000 raisons de ne pas croire aux changements et à ne pas croire les autres autour d’eux…
Tant que la NRA dirigera les gouvernements des USA, la violence armée ne diminuera jamais…