J’ai fait état dans un billet publié lundi de la décision de plusieurs journaux américains de cesser la publication de la bande dessinée Dilbert après une tirade raciste de son créateur, Scott Adams, qui s’est plaint ensuite d’être « cancellé ». Dans une vidéo publiée sur internet, Adams a livré le fond de sa pensée en réagissant à un sondage réalisé par Rasmussen et indiquant que 53 % des répondants noirs se disaient d’accord avec l’énoncé « C’est OK d’être blanc », 26 % se disaient en désaccord et les autres étaient incertains. Pour Adams, c’était la preuve que les Noirs forment un « groupe de haine » et que les Blancs devraient les fuir illico.
Je n’ai pas insisté sur la nature tendancieuse de l’énoncé présenté par Rasmussen, me contentant de souligner que les résultats du sondage pouvaient être interprétés de plus d’une façon. Je n’ai pas non plus insisté sur la méthodologie du sondage, dont seulement 136 des 1 000 répondants étaient des Noirs).
Mais j’aurais certainement dû insister sur l’origine nauséabonde de l’énoncé « C’est OK d’être blanc », dont j’étais parfaitement ignorant, à ma grande honte. Il s’agit d’une histoire qui implique des suprémacistes blancs et leurs compagnons de route habituels, dont l’animateur de Fox News Tucker Carlson, comme on peut le lire dans cet article sur l’évolution du slogan et de son mot-clic #IOTBW.
Dans mon billet de lundi, je n’ai pas non plus insisté sur le rôle toxique de Rasmussen, dont les sondages servent souvent à injecter dans le débat public des idées réactionnaires, racistes ou complotistes. Faut-il s’étonner en plus qu’Elon Musk soit intervenu dans ce débat pour appuyer Scott Adams et accuser les médias d’être racistes ?
Pour ceux qui ne le savent pas, le David Duke mentionné dans le graphique qui coiffe ce billet est l’ancien grand sorcier du Ku Klux Klan.
53% des Noirs répondants ne devaient pas être au courant eux non plus de la provenance de ce « slogan ». Sinon, 100% auraient répondu être en désaccord.
Arrêtez de vous flageller, Richard. On ne va pas vous en vouloir de ne pas être au courant d’un mouvement raciste, plus ou moins de la même bande de fêlés habituels.
Aussi, n’importe quel lecteur assidu de ce blogue sait ce que valent les sondages Rasmussen.
Puis finalement, les mots clics n’est-ce pas très twitter comme pratique? Parce que selon ce qu’on en dit, il ne fait plus très bon d’y errer pour préserver sa santé mentale. C’est ben correct si vous aviez manqué la p’tite tendance de ce mot-clic ridicule.
Vous l’avez dit : « White polls don’t matter ».
Rat-Spout-Ine cherche des nazis au mauvais endroit, c’est plutôt chez les amerlokes qu’il les trouvera, plus précisement dans la mouvance républicaine et autre médias alt-right de pacotille, bref un ramassis de déchets difficile à éliminer. Les frères Blues avaient une solution à ce type de problème :-)))
J’aime bien l’image qui accompagne le texte. On y voit Carlson et les mots « shock and horror ». Ca va bien ensemble.
Je vais paraphraser Adams et dire que c’était la preuve que Fox News forme un « groupe de haine » et que les tous les étatsuniens devraient les fuir illico. On peut y inclure Rasmussen et David Duke.
Musk aussi. Il y avait un article hier (me rappelle plus ou) qui disait que les mises à pied continuent chez Twitter et qu’il y a tout juste assez de gens pour maintenir en vie la plateforme. D’après moi à le voir aller, il haït Twitter, et il s’haït lui-même. Trop de comportements auto-destructifs. Musk est le nouveau Howard Hugues.
Au moins Howard Hugues on ne lui voyait pas la face
Ils l’ont dit en cours sous serment, leur business est de mentir et médire (et que toutes personnes normalement constitué ne devrait s’en rendre compte et ne pas les croire)
Aucune surprise là-dedans.
Ça fait des années que la firme « Rasmussen »publie des sondages tendancieux et malhonnêtes.
De voir « Mother Fucker » Carlson (MFC) derrière cette vomissure n’a rien, non plus, de surprenant.
Il fait tout et prend n’importe lequel prétexte afin d’attiser le racisme, la haine, l’intolérance, le fanatisme de sa horde d’Édentés.
C’est bon pour les cotes d’écoute.
De voir ELMO embarquer dans la parade des « TDC de racistes » n’a également rien de surprenant. Il y a vu l’occasion de faire un peu plus de fric, et ce, même c’est moralement indéfendable.
Depuis quand la « Drette » se préoccupe-t-elle de ce genre de considération?
Musk projette à tour de bras comme tous ceux qui l’admirent et veulent comme lui contrôler ceux qui ne sont pas du même avis. Musk me fait penser à une personne qui a sombré dans les drogues dures: Sa déchéance est facile à prédire.
Je peux facilement m’imaginé la tollé si un tel sondage serait fait ici – pas pour les réponses mais pour la question.
Ces gens (MAGAs, KKK, FoxNews, etc…) prennent des slogans qui sont « en théorie » très acceptables, mais ensuite, ils en détournent la signification.
Oui, « It’s Ok to be … » blanc, noir, ou tout autre origine ethnique (sauf le gars orange). Oui, « … lives matter » pour les noirs, les policiers ou tout autre groupes ethniques, professionnels ou culturels.
Mais après, ces groupes MAGAs utilisent leurs « slogans » pour attaquer ou ignorer des groupes ou idéologie.
Racisme systémique? C’est pas mon problème parce que « it’s ok to be white ». Violence policière? Oui mais « blue lives matter ».
Par la suite, comment attaquer un slogan dont le libellé est acceptable, mais dont l’application ne l’est pas? Si j’attaque le slogan « it’s ok to be white », je vais être perçu comme un raciste anti-blanc par les MAGAs. Et si j’attaque l’origine KKK du slogan, ce sera selon eux parce que je ne comprends la « vraie » signification du message ou que je fais partie de la « cancel culture ».
La discussion avec ces MAGAs est assez unidirectionnelle…
Il n’y a pas de discussion avec des gens qui font le choix de nier la réalité pour, au contraire, l’adapter à leur préjugés et désirs. Il faut se rappeler que la mouvance maga en est une de gens qui refusent le présent car trop complexe et diversifié pour eux.
À force de dire n’importe quoi, c’est-à-dire de ne pas communiquer, comment un pays peut-il continuer à exister? Le refus de la réalité qu’encourage maga, Fox entertainment et le GOP ne peut qu’avoir un effet néfaste sur la capacité du peuple à reconnaître les vrais problèmes en y appliquant la bonne solution.
Cette vieille tendance à mentir et à se prétendre supérieurs à tous va finir par avoir la peau de cette culture. Comment vouloir oser revenir en arrière quand ce « derrière » est sale de sang et d’injustices toutes plus nauséabondes les unes que les autres?
HS
Jusqu’où ira leur stupidité?
Un sénateur de l’état de la Floride présente un projet de loi afin de bannir le parti démocrate parce que le parti était en accord avec l’esclavage il y a 160 ans.
Sen. Blaise Ingoglia is sponsoring the “Ultimate Cancel Act,” which would eliminate all political parties that once used slavery as part of its platform.
While “Democratic Party” isn’t mentioned in the bill, Ingoglia said that’s his target.
https://floridapolitics.com/archives/591585-blaise-ingoglia-bill-would-cancel-democratic-party/
Le GOP, ces temps-ci, est incapable de changer, de se renouveler, de s’améliorer. Donc, tous les autres partis sont pareils et de ce fait, les démocrates n’ont pas changé en 160 ans !!
Projection comme toujours. Belle gang de tarés !!
« It’ok to be white ». Cette phrase s’inscrit directement dans cette mouvance idéologique qui à son centre la crainte du grand remplacement, cette théorie déjantée du complot du génocide blanc. Les « clients » de cette idéologie se cherchent une façon de résoudre l’anxiété que génère chez eux leur pseudo théorie. Leurs appels du pied incluent aussi les classiques blue lives matter, white lives matter, anti-racist (pour designer les anti-white) et d’autres qui m’échappent.
Il n’y a pas de grand remplacement, il y a la perte de privilèges discriminatoires. Le même principe s’appliquait quand la communauté a décider d’enlever les « droits » aux fumeurs de fumer n’importe où. Même principe pour les misogynes.
On ne choisi pas ses parents, son lieu de naissance, sa race. Alors c’est ok, dans ce seul contexte, d’être blanc, jaune, noir ou vert à points jaunes. Mais ca s’arrête drette là. Le reste, pur racisme. David Duke, un grand ténor du désordre qui devrait s’auto lyncher. Les autres itou. Absolument capoté cette dérive mentale.
Ps M. Hétu, zéro offense et ne vous morfondez pas davantage.
La firme Rasmussen
n’est pas une vraie maison de sondages. Son travail ne se mesure qu’à la quantité de m***** qu’elle réussit à brasser.
Elle me fait penser à ces joueurs de hockey sans talent, mais aux gros poings, que les instructeurs envoyaient dans la mêlée uniquement pour provoquer l’adversaire quand les choses n’allaient pas comme ils le voulaient.
Rasmussen est comme Fox entertainment: C’est l’apparence de la vérité, en étant en fait parfaitement fabriqué.
Le GOP est devenu ça: Un discours déjanté qui suit les préjugés et les désirs, sans lien aucun avec la réalité.
La question aurait gagné en clarté – et en honnêteté – si posée en ces termes : Est-ce ok d’être une Karen ?
– Non !
Sauf pour celles qui ont été nommées Karen avant que ça devienne un meme !!
Et pour toutes les Karen qui ne sont pas des « Karen ».
Il eût donc été plus complet en adjoignant la question suivante :
Les blancs sont-ils tous des « Karen » ?
– Bin non !
Rats-Mousse-Saine
Déjà en partant ça cloche…
Le propriétaire de la firme de sondage Scott Rasmussen a déjà publié quelques livres étalant ses idées de droite.
• « Mad as Hell : How the Tea Party Movement is Fundamentally Remaking Our Two-Party System » expliquait les causes des frustrations du mouvement du Tea Party, à savoir des dépenses fédérales excessives, des impôts élevés et un échec des politiciens à Washington à écouter le peuple.
• Dans son livre de 2010 intitulé « In Search of Self-Governance », Rasmussen a soutenu que les Américains préféreraient se gouverner eux-mêmes plutôt que d’être gouvernés par la gauche, la droite ou même le centre et que ce désir d’auto-gouvernance est attaqué par les élites de Washington D.C. et de Wall Street ».
• Le livre de Rasmussen de 2012, « The People’s Money: How Voters Will Balance the Budget and Eliminate the Federal Debt », soutient, à travers des données de sondages, que le gouvernement fédéral n’a pas le consentement des gouvernés. Le livre a atteint le numéro 17 sur la liste des meilleures ventes du New York Times en mars 2012.
En 2018, Rasmussen a écrit un livre intitulé »The Sun is Still Rising: Politics Has Failed But America Will Not ». Tout en exprimant un sentiment général de pessimisme quant au processus politique en Amérique, Rasmussen défend la « légitimité » de l’optimisme dans les l’optimisme dans les communautés virtuelles et psychiques en dehors de Washington,
D.C. qui permettent aux talents des individus de s’épanouir.
https://en.wikipedia.org/wiki/Scott_Rasmussen#Books
La désinformation sur les média sociaux … ça sera le problème de notre siècle. Dites vous que ce n’est que le commencement avec les IA, les chat GPT et les trucages vidéo qui deviennent très accessible au commun des mortels. Les extrémistes et les régimes autoritaires vont les employer à qui mieux mieux pour atteindre leur but.