Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Un nombre croissant de migrants bravent des températures parfois sibériennes pour tenter d’entrer aux États-Unis en traversant la frontière qui sépare ce pays et le Canada, selon le responsable de la patrouille frontalière américaine dans le secteur Swanton au Vermont, qui couvre également une partie des États de New York et du New Hampshire. Selon une note obtenue par Fox News, ce responsable, Robert Garcia, a demandé aux agents frontaliers d’ailleurs aux États-Unis de se porter volontaires pour affronter une augmentation de près de 850 % du nombre de migrants, principalement mexicains, qui traversent illégalement les États-Unis depuis le Canada.

Le nombre des migrants interceptés dans le secteur Swanton en janvier dernier (367) est plus grand que le nombre des migrants interceptés au même endroit lors des 12 mois de janvier précédents (344), selon les donnée de la patrouille frontalière américaine. « On ne le dira jamais assez : non seulement il est illégal de contourner les moyens légaux d’entrer aux États-Unis, mais c’est extrêmement dangereux, en particulier lorsque les conditions météorologiques sont défavorables, ce que le secteur de Swanton connaît dans une incroyable abondance », a déclaré Robert Garcia dans un communiqué.

La photo qui coiffe ce billet est tirée de ce tweet :


32 réflexions sur “Ces migrants qui viennent du froid

  1. Madalton dit :

    Depuis que Trudeau a annulé l’obligation d’un visa pour les mexicains voulant venir au Canada, plusieurs en profitent pour venir en avion à Montréal pour pouvoir entrer illégalement aux ÉU.

    Ils seraient mieux pour leur survie de ne pas faire ça en hiver.

    1. simonolivier dit :

      Sauf qu’il y a plus de migrants qui font le chemin contraire. Et les agents du CBP (US) sont souvent parti prenante de ce stratagème. Alors, ils peuvent brailler tant qu’ils veulent, pas vriment de pitié pour ces agents.

      1. Igreck dit :

        C’est normal dans le pays du « In Gold We (only) Trust »🇺🇸

      2. Bartien dit :

        In gold we lust

  2. P-O dit :

    Si on leur donnais des permis de travail rapidement, ils auraient pas besoin d’aller travailler au noir aux etat…

    1. simonolivier dit :

      Non, leur but ultime c’est les USA. Peu importe qu’ils aient un visa de travail ou pas. Un certain nombre de ces migrants sont d’ailleurs des travailleurs étrangers qui quittent leur emploi pour rejoindre de la famille ou des amis aux USA.

      1. Igreck dit :

        Et être moins loin de 🌞 la chaleur⁉️

  3. Charlot dit :

    « Un mur, c’est urgent « 
    MTG

  4. Pourquoi se précipiter, en plein hiver, à traverser la frontière?
    L’hiver sera terminé dans 2 mois et la traversée beaucoup plus facile…

    C’est quand même puissant cet attrait des USA…

    je n’en sais rien, mais je crois qu’un pauvre est plus pauvre aux USA qu’au Canada…
    et même que le « rêve américain » est plus accessible au Canada qu’aux USA… mais bon… c’est mon impression…

    1. Le reve americain est plus accessible n’importe ou que au US.
      C’est juste que dans une société plus égalitaire il est également plus difficile d’etre super riche (rapport riche/pauvre).

      1. Igreck dit :

        AmWay : the 🇺🇸 dream❗️

    2. jeani dit :

      Mon premier texte est paru à la mauvaise place en réponse au minou

      « Pourquoi se précipiter, en plein hiver, à traverser la frontière? »

      Ça fait peut-être des mois, parfois des années que ces personnes sont en transit pour pouvoir vivre dans un pays qu’ils considèrent sûr.

      Et nous, avec un croissant et un café, les deux pieds au bord du poêle, on se pose cette question.

      Franchement, pas fort!

      1. NStrider dit :

        « Et nous, avec un croissant et un café, les deux pieds au bord du poêle, on se pose cette question.
        Franchement, pas fort! »
        Je suis totalement d’accord avec vous.
        Ily a d’ailleurs dans LaPresse d’aujourd’hui un bon texte sur notre facilité collective à l’indignation.

        http://plus.lapresse.ca/screens/1a2dcf55-d2d2-4c6c-8bee-03e6af1cfb23__7C___0.html?utm_content=ulink&utm_source=lpp&utm_medium=referral&utm_campaign=internal+share

        Les réseaux sociaux encouragent une forme d’indignation éphémère et superficielle, qui se manifeste par des réactions rapides et impulsives à des événements ponctuels sans réelle réflexion ou engagement à long terme. Résultat: une culture de l’outrage et de la polarisation contre-productive pour la mobilisation et l’action collective.

        Comme l’auteur du texte, le chapeau me fait et je le mets.

        Au final, on devrait moins s’indigner « au quart de tour » et s’intéresser un peu plus à ce qui sous-tend loo indignation.
        Je souscris entièrement à ce que disait Paul Valéry: «Les évènements ne sont que l’écume des choses, ce qui m’intéresse, c’est la mer»

    3. InfoPhile dit :

      @lechatderuelle

      On peut deviner que ces gens veulent rejoindre des connaissances, familles ou amis installés aux zétats.

      Aussi, il faut reconnaître que pour un Latino les rigueurs du climat du Québec ne vont pas de soi. Il faut une capacité et une période d’adaptation assez longue. Entre 5 et 10 ans selon des témoignages recueillis.

    4. M.Rustik dit :

      @Madalton, oui ils devraient éviter l’hiver…
      @lechatderuelle, je vais copier-coller Jeani: « Ça fait peut-être des mois, parfois des années que ces personnes sont en transit pour pouvoir vivre dans un pays qu’ils considèrent sûr », alors le moment exact…
      Et j’ajoute:
      D’après mon expérience, les gens d’Amériques latines n’ont pas une bonne compréhension d’un hiver froid. C’est comme « trop » pour être compris. Je suis encore dans le sud (désolé, je n’aime pas les froids hivernaux). Il y a pas longtemps alors que je parlais à ma mère au Québec, il faisait -43 avec les vents (-32 sans). Le lendemain dans un petit resto local (il faisait +34), je suis entre les heures normales de repas, seul avec un autre client. Le couple proprios vient me jaser: « Il parait qu’il fait froid au Canada présentement ». Moi: « Oui, hier -43 chez ma mère ». Elle: « Comme dans le congélateur ». Moi: « Non, un congélateur c’est entre -4 et -10 ». Lui: « C’est impossible de vivre à -43, tu dois te tromper ». Moi: « Non, -20 c’est fréquent au Canada, pas tout le temps, mais ça arrive pendant l’hiver ».

      Ils n’avaient aucune, mais aucune idée, aucun point de repère, de ce que pouvait être que de sortir dehors par -20. Leurs visages valaient mille mots! Et l’autre client lui souriait… simplement… il ne mangeait même plus!

  5. Déjà que fox news parlait de nous envahir car ont est des communiste… la c’Est sur qu’il vont parler de mettre un mur!

    SVP faites un mur que le Canada paieras (autant que le mexique a payé pour le mur du donald)

  6. Gilles Morissette dit :

    Il faut être dans une situation désespérée et ne pas voir d’autres issues que de risquer sa vie pour traverser une frontière dans de telles conditions.

    La solution à ce grave problème viendra du politique et à ce niveau, on ne semble pas vouvoir s’entendre. On se renvoie la balle comme si on on avait affaire à de la vulgaire marchandise.

    Non, la méthode utilisée par certains politiciens américains (les parquer dans un autobus et les expédier ailleurs) n’est pas la solution souhaitée.

    Pendant que les politiciens palabrent, que les démagogues se font « aller le clapet » avec des solutions à leur image i.e. simplistes et inhumaines, des gens vont mourir de froid, mal outillés pour affronter des températures hivernales.

    Il y a des jours comme ça où l’humanité me décourage.

    1. Haiku dit :

      Fort bien énoncé ! 👌

  7. Pierre Belley dit :

    Dommage on perd les plus travaillants 🙁

  8. monsieur8 dit :

    La mondialisation des échanges commerciaux, souhaitée par tous, devrait obligatoirement être accompagnée d’une mondialisation des migrations. Si les produits peuvent voyager facilement et sans contrainte, il devrait en être de même pour les populations.

    Sinon, on va encore augmenter les écarts de richesse, on va encore séparer le monde entre exploités et profiteurs. Et on va créer des tensions, des mécontentements… et des guerres.

    Je suis pour la mondialisation, si et seulement si elle est complète. La demi-mesure qu’on vit actuellement ne bénéficie pas également à tous, et ça ne peut pas bien finir.

  9. Madalton dit :

    HS, en lien avec un des billets d’hier. MTG en remet sur son divorce des États rouges. Elle est complètement timbrée.

    https://www.rawstory.com/marjorie-taylor-greene-national-divorce-2659448210/?utm_source=123456&utm_medium=email&utm_campaign=13176

  10. claude400 dit :

    @monsieur8

    J’aimerais qu’il y ait un référendum sur votre proposition de mondialisation totale. Cette proposition serait battue à plate couture. Ce qui a mené au trumpisme, c’est cette façon d’imposer à la grande majorité une chose qu’elle rejette fermement. Votre vision est naïve et vient d’un sentiment de culpabilité, mais surtout, elle va à l’encontre de la nature humaine profonde. L’être humain pense à lui-même et à ses proches d’abord et avant tout. Votre proposition est une recette qui mènerait à une catastrophe violente.

    1. MarcB dit :

      « J’aimerais qu’il y ait un référendum sur votre proposition de mondialisation totale. Cette proposition serait battue à plate couture. »
      J’ai plutôt l’impression que cette proposition gagnerait haut la main si les 8 milliards d’habitants de la terre pouvaient voter librement.
      Y aurait-il beaucoup de chinois (1G+), d’indiens (1G+), d’africains (1G), etc qui ne voudraient pas voir les frontières disparaître?
      Oui, si on fait le référendum seulement au Canada, on voudra garder un droit de regard sur nos frontières, mais la proposition de monsieur8 peut sembler très utopique aujourd’hui, c’est quand même un noble but vers lequel beaucoup de démocraties se sont engagées. Pensez à l’espace Schengen en Europe.

  11. claude400 dit :

    Si le mouvement migratoire n’était pas à sens unique et menait à un vrai mélange global, soyez certains que la grande majorité mondiale voterait contre car tous les peuples du monde veulent garder leur identité culturelle, linguistique, religieuse, et oui, raciale. Il n’y a qu’une partie des blancs occidentaux qu’on a réussi à culpabiliser d’être ce qu’ils sont. Les peuples du reste de la planète ne se sentent coupables de rien, ou pas plus coupables que les autres peuples sur la planète. Après ça, venez me dire que le wokisme n’est pas un pur délire idéologique. Il y a de graves périls à ignorer la nature profonde des êtres humains et les réalités inamovibles de la condition humaine.

    1. MarcB dit :

      « tous les peuples du monde veulent garder leur identité culturelle, linguistique, religieuse, et oui, raciale. »
      Ouf…. Sérieux? Ce genre de philosophie a mené à l’Apartheid, la ségrégation américaine (separate but « equal »), et autres génocides.
      Quand on s’ouvre aux autres cultures, on s’enrichit.

      1. gl000001 dit :

        Vous avez tout faux car on peut s’ouvrir aux autres cultures en gardant la sienne. Ce n’est pas incompatible.
        Et ce qui mène à l’Apartheid c’est le rejet de l’autre culture. Pas le fait de vouloir garder la sienne.

      2. MarcB dit :

        Quand on veut « garder leur identité (…) et oui, raciale. », c’est rejeter les autres, et oui ça mène à l’apartheid.

      3. gl000001 dit :

        On ne se comprend pas sur quelque chose. Pas du tout !!
        Un viet qui arrive aux USA garde son identité raciale. Il ne peut pas devenir caucasien !!

      4. MarcB dit :

        Oui, mais je ne vois pas en quoi ce point cautionne que « les peuples veulent conserver leur identité raciale ».
        Un peuple se définit par sa culture, son histoire, sa langue, ses grands Femmes et Hommes qui l’ont bâti et par ceux qui viendront.
        Je ne peux pas cautionner qu’on associe peuple et identité raciale. Personnellement, je considère quelqu’un comme Boucar Diouf plus « pure laine québécois » que certains autres compatriotes.

    2. M.Rustik dit :

      La zone commerciale européenne y arrive assez bien à cette disponibilité des ressources pour travailler.

      Pour la zone nord-américaine, s’il y a un réel désir de libre-échange, on s’y rendra.

  12. claude400 dit :

    L’énoncé de base ne parlait pas de faible taux d’immigration de toutes races qui peuvent s’intégrer et se métisser sur des décennies, voire des siècles. Ça parlait de permettre rapidement une immigration sans limite et sans contrainte partout sur la planète. C’est de la pure folie.

    1. M.Rustik dit :

      Il y aurait régulation naturelle. Une personne canadienne, même si elle aime le soleil, doit tout de même parler espagnol pour travailler au bureau régional de Mercedez à Mexico. Les écarts de cultures aussi… il existe des multinationales qui permettent de travailler « ailleurs » et très peu d’employés se lancent dans l’aventure ou ils finissent rapidement par revenir ayant de la misère à s’intégrer culturellement.

      Pour le moment, il n’y a que les grandes entreprises qui peuvent profiter de cette main d’oeuvre mobile. Les gens, par eux-mêmes, c’est presque impossible.

      Et rien n’oblige à le faire d’un seul coup. L’Europe l’a fait. L’Amérique du nord pourrait suivre. Une partie de l’Asie et même une partie de l’Afrique pourrait emprunter un tel modèle. Puis, on continu tranquillement.

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