Contrairement à plusieurs autres grandes villes américaines, Indianapolis n’a pas connu d’émeutes le 4 avril 1968, jour de l’assassinat de Martin Luther King Jr, figure de proue du combat des Noirs pour l’égalité, par un tireur blanc. Nombreux sont ceux qui ont attribué ce fait au discours extraordinaire prononcé ce soir-là dans cette ville du Midwest par Robert Kennedy devant une foule composée en grande partie de Noirs. Un discours improvisé qui correspond parfaite au thème de la première campagne de financement de ce blogue en 2023. En voici un extrait, où celui qui briguait alors l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 1968 fait référence à l’assassinat de son frère John après avoir annoncé celui qui venait de se produire à Memphis :
« Pour ceux d’entre vous qui sont noirs et qui sont tentés d’être remplis de haine et de méfiance devant l’injustice d’un tel acte, contre tous les Blancs, je ne peux que dire que je ressens dans mon propre cœur le même genre de sentiment. Un membre de ma famille a été tué, mais il a été tué par un homme blanc. »
Après avoir rendu hommage à MLK, Kennedy a cité de mémoire le dramaturge athénien Eschyle : « Celui qui apprend doit souffrir. Et même dans notre sommeil, la douleur qui ne peut oublier, tombe goutte à goutte sur notre cœur, et dans notre désespoir, malgré nous, par la grâce terrible de Dieu, nous vient la sagesse. »
Ce discours est d’autant plus poignant quand on sait que Robert Kennedy allait être à son tour assassiné après avoir remporté la primaire démocrate de Californie, le 4 juin 1968.
Je vous promets de finir cette campagne de financement avec un discours humoristique. En attendant, à la suggestion d’un lecteur, je publie une image permettant de visualiser où en était cette campagne après ses trois premiers jours. Il faudra donc un effort soutenu (et même supérieur) pour atteindre l’objectif, qui correspond à un montant fixé par l’hôte de ce site en fonction du temps qu’il y consacre en tant que professionnel passionné de l’actualité américaine. Merci encore à tous ceux et celles qui ont déjà contribué, de même que ceux qui mettront l’épaule à la roue d’ici la fin de la journée !
(Photo capture d’écran)
Je me demande souvent où en seraient les États-Unis si Robert Kennedy était devenu président. Il me semble que le pays se porterait beaucoup mieux, encore aujourd’hui.
Contribution faite, m’ssieur Hétu!
Y’a vraiment de quoi se demander comment les USA auraient évolué sous la gouverne d’un si grand homme. Quoi que considérant un appareil étatique aussi immobile qu’un pachyderme et engoncé dans ses vieilles certitudes et mauvaises habitudes, on peut toujours rêver! BO a bien tenter de briser ce plafond de verre mais ce fut plutôt peine perdue pour la majorité de ses mandats. À trop bousculé l’ordre établi…
Si il n’avait pas été abattu, Bobby Kennedy aurait succédé à Johnson qui avait déjà entrepris de grandes réformes sur le plan social. Il aurait sans doute empêché l’élection de Nixon et amené les États Unis à l’avant des pays occidentaux pour les programmes sociaux.
@M.Hétu: Au vu du thermomètre de la collecte qui monte à un rythme de sénateur….canadien, je vous ramène l’idée que je vous soumettais le 14/02/2023 à 00:07.
«Si vous nous produisez un appel du genre de celui que je vous laisse ici, je double ma contribution.🤑»
Il me semble, en effet, que l’effort additionnel que je suggérais en réaction à une variante aussi bien chantée pourrait être considérable. À moins que vos contacts dans le monde de la chanson classique ne soient pas au même niveau que ceux dans le domaine politique, ce qui serait très compréhensible. En pareil cas, il y aurait la possibilité d’une version en B.D. disons, artisanale**. Ça serait moins compliqué. 😉
Quant à ma contribution, elle remonte déjà à quelques jours. Merci encore.
https://www.bing.com/videos/search?q=JG+WENTWORTH+OPERA+CASH+NOW+YOUTUBE&view=detail&mid=6324C353313A3FD0F1DF6324C353313A3FD0F1DF&FORM=VIRE
**https://www.bing.com/videos/search?&q=JG+Wentworth+Theme+Song&view=detail&mid=F764D2E3736C1BB38043F764D2E3736C1BB38043&FORM=VDRVSR&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3F%26q%3DJG%2BWentworth%2BTheme%2BSong%26FORM%3DVDMHRS&ajaxhist=0
👌🎵😉 !!
Il faut voir l’excellente minisérie en 4 épisodes sur Netflix.
Ça c’était un leader.
Tout le contraire du con orage qui poussait dans le sens inverse une foule un certain 6 janvier, pour ensuite raconter qu’il n’y était pour rien dans l’émeute qui avait suivi.
Ciao
Lorsqu’on aime croire que l’évolution humaine avec un grand É est inéluctable on observe malheureusement de grands re-culs de celle-ci. Le leadership politique de notre époque est gangrené par la cupidité et le manque de d’intelligence du cour et de l’esprit. Pas surprenant que nous nous dirigeons dans un sacré mur et à très grande vitesse☹️
Au moment d’être victime d’un assassinat, Robert Kennedy avait de bonnes chances de remporter l’investiture démocrate. Il aurait affronté Nixon lors de la présidentielle de 1968 et l’aurait possiblement battu.
Qui sait quel sorte de président il aurait été.
Cependant, il représentait l’espoir pour des millions d’Américains face au bourbier dans lequel Johnson avait enfonçé le pays notamment avec le guerre du Vietnam.
Il aurait tenté de rétablir un semblant de justice sociale mais comme l’ex-président Obama devait le connaître 40 ans plus tard, il se serait heurté à un Congrès hostile qui lui aurait mené la vie dure.
N’empêche que son discours à Indianapolis a permis de désamorcer une explosion de violence comme plusieurs grandes villes ont connu après le meurtre de MLK.
Quel discourt tragic et émouvant.
Bien heureuse d’avoir contribuer ce matin, merci encore pour votre excellent travail,
Un candidat présidentiel qui cite un dramaturge Grec par cœur… et qui sera assassiné 2 mois après un célèbre militant noir.
50 ans plus tard les américains éliront un populiste menteur, raciste et inculte, qui se moque de la justice et de la constitution de son propre pays.
Barrack Obama n’aura-t-il été qu’une anomalie?
J’étais, à cette époque, encore adolescente et loin de l’âge de la « majorité » accordée à ce moment-là.
Mais je me souviens d’avoir vu cet assassinat beaucoup trop rapproché de celui de MLK.
Il m’est apparu que les Américains réglaient leurs désaccords en assassinant des politiciens qui ne disaient pas ce qu’ils voulaient entendre. Pour moi, tous les Américains entraient dans la catégorie des « violents ». C’est plus tard, beaucoup plus tard, ayant acquis une certaine connaissance de ce que sont les États-Unis que j’ai saisi qu’il y avait chez eux deux clans.
Mais, le « mal » était fait…ayant été témoin de 3 assassinats de personnages politiques et aimés, je me suis ainsi surprise à craindre souvent par la suite pour la vie des politiciens pour lesquels j’avais des atomes crochus. Je me disais toujours , ils vont le tuer, quelqu’un quelque part va lui tirer dessus…Et ça n’a pas changé…
Pas si loin que ça dans le temps nous avons assisté à des manifestations violentes contre des personnages politiques qui auraient pu être dramatiques.
Je crains donc encore aujourd’hui que ceux qui portent les meilleures idées pour faire progresser un pays soient la cible d’un tireur qui ne passe que par l’avenue de la violence pour marquer son point de vue.
@Richard Hétu,
Merci pour le visuel, espérons que ça donne des ailes à votre campagne! 😉
La campagne de peur a l’air de s’intensifier. Mais pourquoi cette espèce d’alerte? Les bateaux et les sous-marins de Putin ne peuvent quand même pas être stationnés sur la Volga. Ça fait des décennies que toutes les bases maritimes russes sont connues et que leur capacité nucléaire en fait partie. Comme toutes les marines occidentales dotées du nucléaire d’ailleurs. Et c’est dans ce coin-là que s’est produite la tragédie du sous-marin KOURSK au début des années 2000. Pourquoi s’étonner aujourd’hui de la présence d’une base dans ce coin là.
Je partage l’opinion de l’analyste Jean-Dominique Merchet qui ne voit pas de raison de prendre la mouche pour tout ça. Et l’autre commentateur, Pierre Servent est bien d’accord avec lui quand il parle «d’intoxication à la Putin». Mais ce dernier doit être bien content de constater que ses rodomontades marchent.
Contribution faite.
Bon continuation.