Le blogue de Richard Hétu

Elle est aujourd’hui un objet de risée. On peut même dire qu’elle l’a toujours été aux yeux d’une bonne partie de la population américaine. Après tout, elle venait à peine d’entrée en scène lorsque la comédienne Tina Fey a prononcé cette phrase immortelle dans un sketch de Saturday Night Live : « Je peux voir la Russie de ma maison ». Mais il y a lieu de croire que le Parti républicain ne serait pas ce qu’il est devenu si Sarah Palin n’avait pas frappé un grand chelem lors de son discours à la convention qui devait officialiser sa candidature à la vice-présidence des États-Unis, le 3 septembre 2008.

« Vous savez quelle est la différence entre une hockey mom et un pittbull ? Le rouge à lèvres ! » Formule indélébile accueillie par un tonnerre d’applaudissements. Et encore, cette attaque adressée aux médias, qui allait devenir un thème récurrent de sa campagne : « Voici un petit flash d’informations à destination de tous les journalistes et commentateurs : je ne vais pas à Washington pour obtenir leur approbation. Je vais à Washington pour servir le peuple de ce pays. »

Sarah Palin n’est pas allée à Washington. Mais la base républicaine avait trouvé en elle l’incarnation d’un populisme marqué au coin du ressentiment et de la démagogie qui allait servir d’inspiration à Donald Trump et à tous ses semblables.

Je vous avais prévenus : mes choix de discours politiques, thème de la première campagne de financement de ce blogue en 2023, ne seront pas tous évidents, ce qui vaut pour les deux premiers. En attendant le prochain, continuez à partager les vôtres dans la section des commentaires. Et merci de tout coeur à ceux et celles qui ont déjà contribué à cette campagne, de même qu’aux autres qui le feront d’ici la fin de la journée !