Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Pour la première fois depuis son investiture en tant que président, il y a près de deux ans, Joe Biden a visité la frontière américano-mexicaine, exauçant ainsi un souhait maintes fois répété par ses critiques républicains, qui l’accusent de ne rien faire pour stopper l’immigration illégale. L’un de ces critiques, le gouverneur du Texas Greg Abbott, a accueilli le président démocrate à sa descente d’Air Force One à El Paso, où il lui a remis une lettre dont son bureau s’est assuré par la suite de diffuser le contenu.

« Votre visite à notre frontière sud avec le Mexique aujourd’hui arrive avec un trou de 20 milliards de dollars et un retard de deux ans », a pu lire dans la lettre du gouverneur, qui entame son troisième mandat et nourrit probablement des ambitions présidentielles. « De plus, votre visite évite les sites où se produit l’immigration illégale massive et contourne les milliers de propriétaires texans en colère dont la vie a été détruite par vos politiques frontalières. »

Devant les journalistes, Abbott a également accusé Biden d’avoir « créé le chaos » à la frontière sud.

La visite de Biden à El Paso a marqué un tournant dans sa présidence. Il y a deux ans, il a abandonné plusieurs des politiques migratoires de Donald Trump, redonnant espoir à quantité de migrants d’Amérique du Sud qui cherchaient à fuir aux États-Unis des situations économiques ou politiques difficiles. Jeudi dernier, il a annoncé de nouvelles mesures qui visent à endiguer le flot des migrants dans des secteurs frontaliers comme celui d’El Paso, où la situation est devenue intenable.

L’une de ces mesures consiste à étendre le recours au « Title 42 », cette règle sanitaire maintenue en place par la Cour suprême le mois dernier et qui permet aux autorités américaines d’expulser quiconque ne dispose pas d’un visa, même les demandeurs d’asile potentiels. Une autre mesure permettra aux autorités de punir les demandeurs d’asile qui traversent la frontière illégalement ou qui n’ont pas demandé la protection d’autres pays en cours de route.

Les défenseurs des droits des migrants ont dénoncé vivement les nouvelles règles, accusant l’administration Biden d’adopter les politiques « inhumaines » de l’administration précédente. Les conseillers du président trouvent injuste la comparaison, notant que les mesures annoncées jeudi dernier permettront notamment à 30 000 migrants par mois en provenance du Venezuela, du Nicaragua, de Cuba et d’Haïti d’obtenir des permis de deux ans pour vivre et travailler aux États-Unis.

Les républicains ont dénoncé ces mêmes mesures, les jugeant insuffisantes ou trop libérales pour renverser le flot de migrants à la frontière sud.

Une chose est certaine : ce tournant dans les politiques migratoires de Joe Biden n’est pas étranger à ses propres ambitions présidentielles. Dans certains États clés, dont l’Arizona, il risquerait la défaite en 2024 si la situation ne s’améliore pas à la frontière sud.

(Photos AP)

44 réflexions sur “La lettre du gouverneur du Texas à Biden

  1. gl000001 dit :

    « Votre visite à notre frontière sud avec le Mexique aujourd’hui arrive avec un trou de 20 milliards de dollars et un retard de deux ans » – Abbott
     » Je visite à notre frontière sud avec le Mexique aujourd’hui, quelqu’un qui a un trou à la place du coeur et qui est en retard sur le monde de 50 ans  » – Biden

    1. Haïku dit :

      Génial ! 🎯

  2. monsieur8 dit :

    « … expulser quiconque ne dispose pas d’un visa, même les demandeurs d’asile potentiel ».

    Comment peut-on expulser un demandeur d’asile avant analyse de son cas? C’est légal? C’est humain?
    Il n’y a pas des lois internationales qui interdisent ça?

  3. Roger Allard dit :

    C’est quand même une amélioration par rapport aux mesures prises par le crapet radioactif ☢️.

  4. Louise dit :

    Pour une fois je suis d’accord avec Greg Abbott sur la mauvaise gestion de l’administration Biden face à la crise migratoire à la frontière avec le Mexique.
    Cependant comme d’habitude il a encore exagéré en accusant Biden d’avoir « créé le chaos » à la frontière sud.

    Mais j’ai une question. Si j’ai bonne mémoire, au début de son mandat Biden avait confié le dossier de l’immigration à sa vice-président Kamala Harris.
    Qu’a-t’elle fait pour commencer à résoudre les problèmes ?
    À moins qu’il s’agisse d’un manque d’information, je n’ai pas entendu ou lu la moindre action qui aurait pu faire avancer le dossier.
    Si je suis dans l’erreur, j’aimerais bien qu’on me le dise.

    1. Madalton dit :

      Elle est allée à la frontière 5 mois après son assermentatation le 25 juin 2021. Depuis ce temps, elle est allée en Amérique centrale pour adresser le problème en octobre 2021.

      Même la MB ne connait pas la stratégie de Kamala Harris sur l’immigration.

      https://news.yahoo.com/white-house-unable-describe-kamala-223453570.html

      1. Igreck dit :

        @Madalton
        Et le fait qu’elle était prise en otage à Washington vu que son vote prépondérant était toujours requis au Sénat❗️

    2. Lucien dit :

      Je ne connais pas la situation mais comment se fait-il que des gens passe le mur. Trump a construit un grand mur que le Mexique a payé. Ça voudrait dire que le mur n’a pas été construit? Ou que le mur n’est pas efficace? Ou que le ne doit pas faire confiance aux politiciens? Que les promesses de Trump étaient des promesses en l’air? Tant de questions. J’attend les réponses.

      1. Madalton dit :

        Trump a fait construire pour 80 miles de nouveaux mur le long de la frontière. En tout, 452 miles a été construit dont 372 miles pour remplacer des murs existants.

        https://www.bbc.com/news/world-us-canada-46748492

  5. Aube 2005 dit :

    Ce sont les même américains qui ont créé le chaos au Mexique et en Amérique du Sud en exploitant les peuples comme des esclaves depuis au moins une centaine d’années sans leur apporter une vie décente.
    De toute façon, ils envoient ces migrants au chemin Roxham et notre premier misisse leur ouvre la porte toute grande car il se fout complètement de la Belle Province du Québec.

  6. chatderuelle dit :

    le problème de l’immigration à la frontière sud ne se règlera jamais avec quelques lois et mesures…
    c’est un problème global qui concernent « Les » Amériques au complet….

    le sud est pauvre, le nord est riche.

    Les ambitions USA des années 50-60-70 ont nettement un lien direct avec cette pauvreté endémique au sud de sa frontière…
    Les déportations massives de criminels n’ayant pas de statut légal des années 80-90 ont aussi à voir avec ce problème d’immigration massive….

    Le manque de volonté des USA à régulariser le statut de sans-papier et des dreamers entretient ce flou avec cette main d’oeuvre exploitable autant économiquement que sexuellement…

    le modèle économique USA est, en partie, basé sur cet esclavage moderne….
    Alors, une loi par-ci, une clôture par-là ne règleront rien.

    Fermer la frontière et tirer à vue, ne règlera rien.

    il faut une vision passablement plus large de ce problème qui part des villes et villages d’une autre époque dans les pays sud-américains où plusieurs multinationales USA ont corrompu les gouvernements sans remettre de redevances aux peuples…. Le Venezuela, la Colombie, le Nicaragua pour ne nommer que ceux-là sont des zones d’instabilité depuis des décennies…

    le flux migratoire sera ralenti quand les gens de ces pays sud-américains parviendront à vivre décemment leur vie, en sécurité, chez-eux.

    Ce problème pourri depuis 70 ans… la drogue, la violence, le crime a pris les gens en otage… les groupes armés, les milices, très souvent à la solde de la CIA ont semé les mauvaises herbes par peur du communisme… les USA récoltent maintenant….

    C’est et ce sera tout aussi insoluble que le problème Israël-Palestine.
    Ça ne fera qu’empirer…. car s’ajoute à la misère des gens un autre acteur, les changements climatiques qui chambouleront plusieurs pays et états au sud des USA… poussant plusieurs à chercher asile ailleurs…

    1.  »Les ambitions USA des années 50-60-70 ont nettement un lien direct avec cette pauvreté endémique au sud de sa frontière »

      Absolument! Les US sont les premier responsable du bordel politique et de la pauvreté au sud de leur frontière. Et maintenant il payent pour.

      Le plus ridicule est que les migrant viennent car il peuvent trouvé du travail (illégale). si il ne pouvait pas trouver du travail il ne viendrait pas au US.
      Le probleme de l’immigration illégale au US a commencer quand les US ont commencer la guerre au immigrant. C’st a ce moment qu’il ont arreter de retourné chez eux après la saison des récoltes.

      Si il veulent vraiment régler le problème qu’il commencent par supporter de réel démocratie dans le sud et qu’il donnent des peines a ceux qui engagent des illégaux – ce qu’il ne feront jamais car leur économie est basé sur ces travailleurs illégaux.

    2. Louise dit :

      chatderuelle

      Très bon commentaire qui nous rappelle les origines du mal.

    3. Toile dit :

      Votre analyse tient plus que la route. Guatemala, Nicaragua et Honduras, des réalités quotidiennes de violence à grande échelle. Au début des années 1990, les États-Unis ont ordonné l’expulsion — soit dit en passant massive — d’immigrants, dont des milliers de jeunes délinquants. Ceux ci ont appliqués les méthodes apprises.
      https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/274120/violence-en-amerique-centrale-vertige-de-mort

      Je joins un rapport produit en 2015 par la cour pénale internationale sur le Honduras et son coup d’état de juin 2009. Pas jojo.

      San Pedro Sula, capitale mondiale du crime, récemment détrônée de peu.
      https://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/201209/08/01-4572328-violence-au-honduras-rue-de-la-morgue-dans-la-capitale.php

      https://www.icc-cpi.int/sites/default/files/iccdocs/otp/SAS-HON-Article_5_Report-Oct2015-FRA.PDF

      Faque pas sorti du bois si on s’attaque pas aux sources : pauvreté.

  7. treblig dit :

    Avant la Chine où les pays asiatiques, les États-Unis importaient beaucoup de produits manufacturés du Mexique et des pays d’Amérique centrale. Le bas prix de la main-d’oeuvre et le transport par d’immenses cargos containers ont eu raison du commerce avec les pays latinos.

    Et la présence des curés catholiques a empêché la planification des naissances ou de l’avortement. La moitié de la population Amérique centrale a moins de 20 ans et aucun espoirs d’amélioration de leur sort. D’où l’exode.

    1. le_furote dit :

      Le commerce avec les pays latinos va reprendre, car la Chine n’est plus un partenaire de choix. Le monde se tourne vers le Vietnam, la Malaysie, les Philippines, l’Inde pour la fabrication pas chère. Il en va de même pour les pays latinos.

      En effet, il faut travailler en amont le problème de l’immigration. Il ne faut pas oublier que les É.-U. ont besoin de main d’œuvre bon marché. Personne n’a une bonne idée comment grand ouvrir les portes à ces réfugiés économiques.

      Ciao

  8. Apocalypse dit :

    @Louise – 09:39

    « Pour une fois je suis d’accord avec Greg Abbott sur la mauvaise gestion de l’administration Biden face à la crise migratoire à la frontière avec le Mexique. »

    Moi aussi, je le comprends de vouloir l’aide de Washington pour ce problème; on fait la même chose au Québec avec l’afflux de gens qui demandent l’asile et qui passent par le chemin Roxham, on demande l’aide d’Ottawa. En 2022, on parle de plus de 50k personnes qui sont arrivés par ce chemin, ça fait du monde et on n’a tout simplement pas les ressources pour gérer tant de gens.

    Il va sans doute y avoir de plus en plus de ces migrants qui vont vouloir venir aux Etats-Unis ou au Canada/Québec et ça va devenir un sérieux problème et en fait, c’est déjà le cas. On ne peut tout simplement pas accepter tout le monde, sinon on va se créer d’immenses problèmes dans nos sociétés.

    C’est tout un problème et on peut se demander: « comment faire pour le résoudre? ». 😰🤔

    1. Louise dit :

      Apocalypse

      « comment faire pour le résoudre? »

      C’est bien là la question. Quoi faire ? Par où commencer ? Avec qui travailler ?
      Le plus gros obstacle pour trouver des solutions c’est qu’il ne s’agit pas seulement de biens matériels mais surtout d’êtres humains qui souffrent et qui ont besoin d’aide immédiatement.
      C’est pourquoi il faut envisager des solutions à court, moyen et long terme et tout cela ne peut pas se faire sans la participation des pays concernés.
      Ça prend des personnes qui sont capables de voir ce problème dans son ensemble pour faire avancer des solutions et des règles équitables, appropriées et autant que possible permanentes.

  9. _renaud dit :

    C’est un dossier qui est pratiquement impossible à gérer étant donné qu’il est rendu beaucoup trop polarisé. Ça fait parti de l’héritage de Trump.

    C’est vrai qu’à la base il y avait (et il y a encore) un problème sauf que son approche raciste et populiste ont fait de ce dossier une grosse patate chaude pour lequel la moindre décision se transforme en enjeu politique hyper délicat.

  10. Gilles Morissette dit :

    Le président Biden hérite d’un autre problème que LA CHOSE lui a laissé sur les bras avant de « quitter » la MB. Ce noble édifice a d’ailleurs eu besoin de subir un vaste nettoyage afin de le débarasser de toute la crasse, la pourriture et probablement des traces de Ketchup retrouvé un peu partout.

    Bon, soyons sérieux. Les problèmes reliés à l’immigration illégale à la frontière Sud aux USA ne sont pas nouveau. Ils sont même récurrent et ne se règleront pas à grands coups de décrets ou de lois.

    Il faudra un effort concerté de plusieurs pays pour en arriver à mettre en place des mesures viables et humanitaires.

    Et ça commence par une amélioration des conditions de vie des gens vivant dans les pays d’Amérique Centrale et du Mexique. Pas facile lorsqu’on sait que certains de ces pays sont sous le contrôle de despotes qui s’en mettent plein les poches au détriment du mieux-être de la population.

    Peu importe les solutions envisagés par l’administration Biden, elles susciteront forcément des critiques de part et d’autres.

    Après plus de deux (2) ans, le président a pris la dossier en main.

    Trop peu, trop tard? L’avenir le dira.

    Le « Title 42 » est une mesure inique mais le président Biden doit composer avec car la SCOTUS, dans sa « grande sagesse », l’a maintenu en place.

    En attendant, on constate qu’Abbott est un enfoiré, un démagogue, un salopard incapable de démontrer la moindre compassion envers la détresse humaine que vivent ces migrants qui fuient leur pays dans l’espoir de triouver un avenir meilleur pour eux et leur famille.

  11. as000ll dit :

    Ils ont un mur inachevé et on a le chemin Roxham. Plusieurs des deux côtés s’en insurgent. Ces migrants vont pour beaucoup devenir plongeurs, aide-cuisiniers, coupeurs de gazon, travailleurs aux champs, chauffeurs de taxi… enfin plusieurs métiers trop exigeants (pour nous, populace élitiste) mais tellement importants. Une sorte de travailleurs saisonniers 4-saison. Vous me direz que c’est une sorte d’esclavage des temps modernes, mais ça, c’est une autre discussion

  12. as000ll dit :

    Ah, et BTW, les gens qui aspirent à une vie meilleure et qui sont prêts à risquer beaucoup pour ce faire, ce n’est pas un problème que Trump a crée. Ni Obama. Ni un autre président. Trop facile.

    1. gl000001 dit :

      C’est l’Histoire, le Système, le Capitalisme et l’American Way of Life qui ont causé ça. On est tous responsables jusqu’à un certain point.

  13. Pierre.s. dit :

    ————————-

    les USA ne sont pas très accueillant mais dites vous que ces migrants quittent
    une situation bien pire que ce qui les attend aux USA.

    Ces gens la quittent la guerre, le chaos, la grande pauvreté et une situation ou il n’y a aucun
    avenir. Ils quittent des pays corrompus, sans filets sociaux, sans travail et sans avenirs.

    Les USA c’est leur vas tout … leur dernier coup de dé, et ils le font majoritairement pour
    leurs enfants.

  14. Abbott président ?

    De Sentis, DJT Et maintenant Abbott, les choix chez les repus-pis-pleins sont tous plus attrayants les uns que les autres. On comprend que plusieurs sur ce blog trouvent Liz Cheney “acceptable”.

    La seule solution que les états limitrophes ont trouvée est l’érection d’un mur. Genre de palissade comme dans nos livres d’histoire de jeunesse. Le problème d’immigration est national, chaque état y va de sa stratégie à la frontière démontrant que ce pays n’a plus la cohésion nécessaire pour confronter raisonnablement des problèmes communs. La force n’est plus dans le rassemblement.

  15. Apocalypse dit :

    @chatderuelle – 09:51

    Excellent post! 👍👍

    « … le flux migratoire sera ralenti quand les gens de ces pays sud-américains parviendront à vivre décemment leur vie, en sécurité, chez-eux. »

    Le diable est dans les détails: « on fait cela comment? ».

    Résoudre le problème dans ces pays – déstabilisés au fil du temps par les Etats-Unis – sera aussi – sinon plus – difficile que celui de résoudre l’immigration illégale aux Etats-Unis. 😣

    On parle de gouvernements – souvent des dictatures – corrompues jusqu’à l’os, alors s’en débarrasser et implanter une démocratie digne de ce nom: « Good Luck! ».

  16. chatderuelle dit :

    Apocalypse

    si je le savais, ce serait réglé!! 🙂

    c’est un projet sociétal sur 25 ans….

    accès à l’école gratuitement…
    accès à des soins de santé gratuits…
    nationalisation de certaines infrastructures et richesses naturelles des pays…
    attirer des multinationales à s’implanter…
    développer une économie différente du capitaliste sauvage….
    sortir les curés de là…

    y’a tellement d’angles que ça devient insoluble… Le Canada, les USA et en partie le Mexique ont leurs responsabilités envers ces gens…
    les changements climatiques, les suivis de CO2 doivent faire bouger les gouvernements pour cibler et encourager « la proximité » et le « faire autrement » pour moderniser l’économie et le capitalisme…

    l’éléphant est immense à bouffer…
    il est temps que le fric de l’exploitation revienne aux pays et non plus aux multinationales…
    plutôt que de donner 387 fois le salaire moyen aux PDG, on pourrait prendre quelque chose comme 350 fois les salaires des PDG et le remettre aux sociétés exploitées…
    les abus financiers des plus riches provoquent ces migrations…
    le laxisme envers les paradis fiscaux est aussi directement lié à cette pauvreté entretenue, car rentable.

    la mobilité des biens et services est plus facile que celle des humains… là aussi, le carcan du racisme systémique et des religions exacerbe la violence des réponses envers la migration…

    L’humain base sa qualité de vie sur la quantité de fric qu’il fait… tant que ce sera l’étalon de mesure de la qualité et du bonheur des humains, il y aura des « Amériques du Sud » partout…

  17. Apocalypse dit :

    Twitter – Richard Hétu

    Richard Hétu@richardhetu
    Ce représentant républicain d’Arizona promet une enquête sur une tentative de coup d’État orchestrée le 6 janvier 2021 par le chef d’état-major des armées des États-Unis et l’ex-présidente de la Chambre des représentants. Ça va bien aller. 🌈

    Rep. Paul Gosar, DDS@RepGosar
    Remember – we will conduct a real investigation into J6. The effort to attempt a coup between traitor Gen. Mark Milley and Pelosi will be reviewed and exposed.

    Ca ne s’invente pas!

    Donc, les démocrates remportent l’élection de 2020 et Nancy Pelosi et le Général Mark Milley orchestre un coup d’Etat pour faire quoi exactement? Ah, la légendaire logique des républicains 🤦‍♂️.

    1. gl000001 dit :

      Comme j’écrivais hier, faire de fausses accusations criminelles est un crime. J’ai hâte de voir comment Gosar va s’en sortir au final !!
      Le Pentagone se prépare également à des enquêtes farfelues. Le Général Milley en est le paratonnerre.
      https://www.cnn.com/2023/01/09/politics/pentagon-republican-investigations/index.html

  18. Gilles Gougeon dit :

    Le fond du problème n’est pas qu’américain ou canadien: il est Nord-Sud. Parlez-en aux Européens (de plus en plus réfractaires) qui voient les rêves de tous ces Africains s’entasser comme des bagages sur les radeaux de la mort pour tenter de s’évader de la pauvreté. Si en exploitant les richesses naturelles des terres du sud les gens du nord avaient réussi à créer de la richesse au sud, il y aurait un peu moins de gens qui voudraient fuir leur pays. Quoiqu’il en soit, il y aura toujours des gens qui rêveront de s’installer là où la richesse et la paix semblent plus facile à acquérir. Il y a toujours eu ces migrations dans l’histoire de l’humanité. La différence entre autrefois et aujourd’hui est qu’on en est témoin au jour le jour. Et qu’on en parle ouvertement. Reste à agir honorablement sans toutefois croire naïvement que le Nord arrivera à éponger toutes les misères du sud.

  19. NStrider dit :

    J’aime bien le regard torve que jette Veronica Escobar à Abbott. Ce regard correspond bien à ce qu’elle pense des républicains. C’est elle qui avait donné la réplique en espagnol au discours « state of the union » en 2020. C’est dans cette réplique qu’elle avait, entre autres, dit que le 45 et le sénat controlé par les républicains constituaient la plus grande menace pour la sécurité de la nation.
    Si vous ne replacez pas ce moment, on se souvient tous par contre, que c’est juste après le discours du 45, que Pelosi avait théâtralement, devant les caméras, déchiré le discours du 45.
    Un grand moment pour Escobar et Pelosi.

  20. brady4u dit :

    SENATOR BEN SASSE RESIGNS FROM SENATE

    Un faucon quitte le sénat.

    Espérons qu’il ne sera pas remplacé par un vrai !

    https://www.msn.com/en-us/news/politics/republican-sen-ben-sasse-officially-steps-down-opening-up-appointment-to-seat/ar-AA166Eg7

    1. gl000001 dit :

      Un peu con quand même ! Il s’en va en Floride pour être le président d’une université ou les élèves ne veulent pas de lui à cause de ses vues rétrogrades sur le mariage gai. Bonne retraite dans le Sud mon Ben 😉

    2. marie4poches4 dit :

      Ce sera possiblement l’ancien gouverneur du Nebraska, Pete Ricketts, qui le remplacera. Il est intéressé par le poste et il avait endossé Jim Pillen, le gouverneur actuel. Étant donné que c’est le gouverneur qui décide du remplacement……

  21. Pierre.s. dit :

    ——————————

    Tsé que Joe Biden, si il était impoli, pourrait dire à cet enfoirée d’Abbott q’en terme de chaos, depuis 6 ans
    le parti républicain a pas de leçons à donner à personne parce qu’ils ont tellement nuit à l’image et la réputation
    des USA qu’actuellement il est presque impossible de gérer le pays correctement.

    Qui plus est, Abbott lui même fait clairement parti du problème et il peut s’estimer chanceux d’être gouverneur
    dans un état ou les gens sont assez tarés pour encore voter pour un parti qui les met dans la marde constamment.

  22. Apocalypse dit :

    @as000ll – 10:40

    Effectivement, un certain nombre de ces migrants au Québec vont remplir des jobs, MAIS on ne peut intégrer/franciser 50k et même plus immigrants chaque année, car d’ici une ou deux générations, il ne restera plus rien du Québec francophone. 😭

    Et comme je disais, 50, 60, … 100k immigrants par année au Québec, ça va créer bien d’autres problèmes à notre société.

    Ce problème d’immigration en est tout un et désolé, on ne pourra accepter tout le monde.

    1. chatderuelle dit :

      Apocalypse

      Au Québec on peine à simplement s’assurer que les Québécois francophones vivent en français!!!!

      Il y a trop de louvoiements entre être gentil, faire plaisir, ne pas déplaire et s’affirmer….

      Si le Québec vivait en français, de A à Z…. clairement en s’assumant sans considérer que de se tenir debout pouvait faire de l’ombre à quelqu’un d’autre, on pourrait recevoir et franciser 100 000 immigrants, car tout coulerait de source… Tout serait en français… l’école, le travail, les services…

      Ce qui n’enlèverait rien à tous les autres… Au Québec c’est le français. Point.

      Mais bon, on hésite, on coupe les cheveux en 4 ou en 8 et même en 16… on ne veut pas choquer …
      fait que, ça tergiverse… ça en prend, mais pas trop… oui mais…

      au rythme actuel même 25 000 immigrants semblent un trop gros défi de francisation….

      la dérive anglophone est déjà bien établie et en santé….
      la culture Québécoise s’anglicise rapidement dans l’espoir de faire quelques sous de plus… les gens délaissent la culture Québécoise francophone… films, télé, musique, etc.
      au travail, l’anglais prédomine et devient incontournable…
      Internet est un assimilateur massif….

      les immigrants veulent de la valeur ajoutée… alors… s’ils peuvent très bien vivre au Québec, en anglais (le PDG d’Air Canada l’a avoué candidement) ils le feront car ça leur permet de la mobilité à-travers le Canada….

      les immigrants regardent les Québécois francophones qui aspirent à l’anglais pour « réussir » alors ils se disent « C’est l’exemple à suivre »….

    2. as000ll dit :

      @Apocalypse

      D’abord, notre capacité d’intégration dépend surtout de l’effort qu’on est prêts à y mettre. Jusqu’à maintenant, on ne peut pas dire qu’on y met tous les efforts requis.

      Et pas plus tad qu’hier, je suis allé au resto d’un de mes amis qui était super content d’avoir un nouvel employé “migrant”. Cet été, mes haies ont été taillées par des gens parlant espagnol (j’ignore leur provenance). Au golf, les préposés au terrain (ceux aux bâtons aussi) parlaient presque tous espagnol. Dans le journal, on me dit que plusieurs agriculteurs ne pourraient plus exploiter leur terre sans les Mexicains. IPL à St-Damien n’existerait plus sans l’apport de leurs nouveaux employés.

      Alors, qu’elle est l’alternative. On ferme quelques restos? On laisse tomber nos services (pas tous strictement essentiels pour certains, je l’admets)? On laisse tomber certains loisirs? On laisse quelques terres arables à l’abandon et quelques producteurs sur le carreau? On ferme quelques entreprises quitte à créer quelques nouveaux chômeurs déprimés?

      Pour ma part, je pratique un peu plus mon espagnol et mon anglais et je donne quelques cours de français. Pas parfait, mais préférable en ce qui me concerne.

  23. Slyderv dit :

    Quand c’est le temps de faire venir des guatémaltèques, des mexicains et des vénézuéliens pour travailler dans nos entreprises – lire nos champs et nos compagnies de production et de transformation de viande – tout est ok. On les entasse dans des dortoirs, ils n’ont que des visas de travail, à peu près pas de protection légale, peu de reconnaisance et parfois, ceux qui les embauchent se plaignent qu’ils ont besoin de retourner en amérique du sud de temps à autre. Mais quand ces latinos-américains souhaitent venir s’installer, c’est le scandale. Donc, quand on profite économiquement de ces gens, c’est ok mais seulement pour des allers-retours. Mais quand le social nous rattrappe ça marche pas !

    Quand on aura un modèle de développement économique qui cesse d’opérer comme du colonialisme 2.0, peut-être qu’on aura le début du commencement d’une solution aux crises migratoires liées aux iniquités économiques. Reste après à régler les crises migratoires qui vont être liées aux changements climatiques… Ah, on a pas de solution pour ça. Les 30-40 prochaines années risquent d’être rudes en matière de déplacement des populations et des guerres.

    1. 👍

  24. Apocalypse dit :

    @le_furote – 10:08

    « Le commerce avec les pays latinos va reprendre, car la Chine n’est plus un partenaire de choix. »

    Exactement! Vous allez dans le sens de Peter Zaihan qui parle de la Chine dans cette vidéo avec Joe Rogan. Le portrait que dresse M. Zaihan de la Chine est proprement désolant et inquiétant et pas seulement pour eux, mais aussi pour nous – le reste de la planète – pour la période des dix(10) prochaines années.

    https://www.youtube.com/watch?v=ED_yPDdqG5Y&ab_channel=PowerfulJRE

    China Has 10 Years Left, Says Geopolitical Analyst Peter Zaihan

    😱😰

  25. Igreck dit :

    Est-ce le même Abbott que celui du célèbre duo comique❗️😛 Pas surprenant qu’il soit aussi arriéré🧐

  26. Daniel Beaumier dit :

    Le grand malheur de ces migrants est de ne pas parler l’anglais pour la très grande majorité et pour une bonne partie de cette majorité, ils ne parleront jamais l’anglais, ne voudront pas l’apprendre. Trop de ces hispanophones apportent davantage de leur misère que quoi que ce soit d’autre au pays.

  27. ALIOUNE CISSE dit :

    En tout cas les migrants font bon menage avec l’économie et le multingpot aussi est source de connaissances et reconnaissance . Je donne tout simplement mon avis que tous les pays du monde font comme les usa amén

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