Le blogue de Richard Hétu

« La crise frontalière actuelle n’est pas une crise liée à la COVID-19. Et les tribunaux ne devraient pas avoir pour mission de perpétuer des édits administratifs conçus pour une urgence uniquement parce que les élus n’ont pas réussi à répondre à une autre urgence. Nous sommes un tribunal de droit, pas des décideurs politiques de dernier recours. »

– Neil Gorsuch, juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis, exprimant sa dissidence à la suite d’une décision rendue à 5 voix contre 4 et maintenant en place une mesure prise pendant la pandémie qui permet d’expulser la plupart des migrants à la frontière avec le Mexique. Craignant un afflux de migrants, 19 États américains contestaient la décision d’un tribunal inférieur de lever cette mesure, baptisée « Title 42 », mise en place par l’administration Trump en mars 2020. La Cour suprême doit entendre les parties sur le fond de cette affaire en février. Outre Gorsuch, les trois juges progressistes du tribunal ont voté contre le maintien de la politique jugée inhumaine par les groupes de défense de migrants.

P.S. : « Nous poursuivons nos préparatifs pour gérer la frontière de manière sûre, ordonnée et humaine lorsque le titre 42 sera levé et nous continuerons à développer les voies légales d’immigration » a déclaré la Maison-Blanche après la décision de la Cour suprême, tout en exhortant le Congrès à adopter une réforme en profondeur de l’immigration.

(Photo Getty Images)