Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Joe Biden, qui s’est déjà vanté d’être « le président le plus prosyndical » de l’histoire américaine, déçoit amèrement des syndicats du fret ferroviaire. Lors d’une rencontre à la Maison-Blanche mardi, il a réitéré sa demande aux dirigeants démocrates et républicains du Congrès de légiférer pour éviter une potentielle grève majeure du fret ferroviaire, prévue à partir du 9 décembre mais dont les effets pourraient être ressentis dès le 5 décembre.

Un accord de principe était intervenu en septembre dernier entre les compagnies ferroviaires américaines et les syndicats. Or, plusieurs des 12 organisations syndicales concernées n’en veulent plus, se disant insatisfaites du traitement de la question des congés de maladie payés dans l’entente. Les syndicats demandaient jusqu’à 15 congés de maladie payés par année. L’accord n’en prévoit qu’un seul.

Une loi remontant à 1926 permet au Congrès d’intervenir pour empêcher une grève ferroviaire. Les chefs démocrates et républicains se sont engagés mardi auprès de Biden pour adopter sans délai un texte imposant aux syndicats l’accord de principe conclu en septembre.

« Je pense que nous devrions avoir des congés de maladie payés. Et je n’aime pas aller à l’encontre de la capacité des syndicats à faire grève. Mais en mettant les choses dans la balance, nous devons éviter une grève », a déclaré la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, en faisant allusion à l’impact potentiel d’une grève du transport ferroviaire sur l’économie américaine à quelques jours de Noël.

Joe Biden a évoqué le même risque en faisant appel à l’aide du Congrès.

Des syndicats se sont néanmoins sentis trahis par le président en particulier. « Joe Biden a foiré », a déclaré Hugh Sawyer, trésorier de Railroad Workers United, dans un communiqué de presse. « Il a eu l’occasion de prouver à des millions de travailleurs qu’il était favorable aux travailleurs en demandant simplement au Congrès de légiférer pour mettre fin à la menace d’une grève nationale dans des conditions plus favorables aux travailleurs. Malheureusement, il n’a pas pu se résoudre à plaider en faveur d’une poignée de jours de congé maladie. Les démocrates et les républicains sont tous deux des pions des grandes entreprises et des sociétés. »

De son côté, le troisième syndicat le plus important du transport ferroviaire s’est dit « profondément déçu » de la décision de Biden de demander au Congrès d’intervenir dans le dossier.

« Il ne suffit pas de “partager les préoccupations des travailleurs” », a poursuivi le syndicat représentant environ 23 000 travailleurs de l’entretien des chemins de fer. « Un appel au Congrès pour qu’il agisse immédiatement afin d’adopter une loi qui adopte des accords de principe excluant les congés de maladie payés ignore les préoccupations des travailleurs des chemins de fer. »

L’accord du Congrès n’est pas garanti. La Chambre pourrait adopter dès aujourd’hui un texte pour éviter la grève dans le fret ferroviaire. Mais le même texte pourrait faire l’objet d’un filibuster au Sénat. Le sénateur républicain de Floride Marco Rubio a notamment laissé entendre que le Congrès ne devrait pas imposer de règlement dans ce dossier. Et le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders a évoqué la possibilité d’amender le texte pour y insérer des congés de maladie payés, ce qui pourrait faire échouer l’affaire.

(Photo AP)

52 réflexions sur “Fret ferroviaire : Biden déçoit amèrement des syndicats

  1. probert dit :

    Même les plus fervents électeurs du Parti conservateur au Canada seraient vus par plusieurs membres du GOP aux USA comme des supporteurs des Démocrates!

  2. Kelvinator dit :

    Quelle ironie tout de même.
    Les travailleurs ferroviaires se plaignent que personne ne les écoutes, alors qu’ils veulent faire une grève qui va couter cher à l’ensemble de la population américaine et exacerbé les problèmes des familles les plus pauvres en premier lieu.

    On s’entend que de ne pas avoir de congé payé est mauvais, mais il faut prendre en compte les autres éléments, comme le salaire et l’impact d’une telle grève. J’ai très peu de tolérance pour les syndicats qui prennent la population en otage, surtout en période d’inflation en voulant augmenter les problèmes économiques. Il y a d’autres moyen de faire valoir ses droits de travailleurs sans diminuer celui de la population.

    1. chatderuelle dit :

      Kelvinator
      Combien gagnent les patrons??? les actionnaires??
      Quelles sont les conditions de travail des patrons??

      vous croyez vraiment que des congés de maladie ruineront les compagnies de chemin de fer USA ??? Sérieusement!!

      1. Kelvinator dit :

        Homme de paille…
        Whataboutism.
        Le problème est de prendre la population en otage, malgré les multiples autres avantages qu’ils ont. Les patrons et les actionnaires n’empèche pas les autres compagnies de travailler. Combien de travailleurs seront touché vous croyez par l’arrêt du frêt?? Vous êtes prêt à sacrifier le travail de milliers de travailleurs manufacturiers qui dépendent du frêt, parce qu’une poignée n’a pas tout ce qu’ils veulent?

    2. Kelvinator dit :

      J’ai oublié les nombreux avantages des travailleurs ferroviaires, notamment leur programme de retraite. Même s’ils ont un désavantage avec les congés maladies payés, ils ont surtout plusieurs autres avantages comparés aux autres travailleurs, alors ils peuvent bien essayer de trouver un accord sans plomber l’économie.
      https://raillaborfacts.org/total-compensation/

      1. chatderuelle dit :

        Kelvinator

        vous mélangez plein de trucs ici….

        les travailleurs du rail ont des avantages, soit. Mais les comparer aux « autres travailleurs » est absurde.

        Il faut regarder le secteur d’activité qu’est le rail…
        il faut regarder les chiffres de ce secteur d’activité…

        les travailleurs ont des demandes en fonction du chiffre d’affaire du rail USA, des milliards de chiffres d’affaires…..

        Pourquoi prétendre que ce sont les travailleurs qui « plomberont » l’économie ???
        les patrons pourraient éviter de plomber l’économie avec de l’ouverture non?

        les travailleurs du rail travaillent pour un monstre économique USA qui est partout et qui voit le fric entrer à pleins wagons tous les jours…
        Prétendre que les « méchants » sont encore les travailleurs, bien gras, est un classique …

        Les patrons et proprios, bien assis sur leur salaire, compte de dépenses, dividendes et primes de toutes sortes sont évidemment des « victimes » des travailleurs qui veulent leur enlever le caviar de la bouche… évidemment….

      2. simonolivier dit :

        @chat C’est plutôt vous qui mêlez plein de trucs….

        La patrie patronale et celle syndicale avait un accord. Si ca ne faisait pas l’affaire du groupe de négociateurs syndicaux ils n’avaient qu’à ne pas accepter.

    3. Toile dit :

      « Il y a d’autres moyen de faire valoir ses droits de travailleurs sans diminuer celui de la population ».

      Apres des negos, quels sont ces moyens auxquels vous pensez !

      1. Kelvinator dit :

        Piquetage, grève du zèle, manifestation, campagne sur les médias sociaux, boycottage,
        etc…
        Je ne suis pas syndicaliste, mais je sais qu’il y a moyen de faire pression sans ruiner l’économie et mettre sur pause le travaille d’encore plus de travailleurs. Surtout dans cette période difficile, à la veille du congé de Noël.

    4. chatderuelle dit :

      Kelvinator
      Il y a d’autres moyen de faire valoir ses droits de travailleurs sans diminuer celui de la population. dites-vous

      me demande lesquels…

      des renouvellements de conventions collectives qui durent et trainent 1 an, 2 ans, 3 ans c’est relativement commun… des lock-out de 2 ans aussi…

      quels sont les moyens quand le seul que tu as est la grève alors que pour les patrons suffit de laisser trainer et pourrir la situation dans l’attente d’une loi spéciale….

      Les compagnies devraient aussi avoir des contraintes comme les travailleurs forcés d’avaler de force une entente qui ne satisfait pas leurs attentes… Trop facile pour les compagnies de s’asseoir sur ses mains et attendre…

      1. gl000001 dit :

        « attendre » ??? Ils ont négocié avec les syndicats :
        « Un accord de principe était intervenu en septembre dernier entre les compagnies ferroviaires américaines et les syndicats. »
        Pourquoi ils reviennent sur leurs paroles ?

      2. simonolivier dit :

        @gl Attitude typique des syndicats…On le voit souvent chez-nous.

  3. Toile dit :

    « de l’absence de congés de maladie payés dans l’entente ».

    Une absence qui traduit fort bien l’esprit américain, refoulée à l’époque de la révolution industrielle. Vive le capital.

    1. Kelvinator dit :

      Il ne faut pas oublier de voir les avantages qui profitent grandement à ces travailleurs. Il ne faut pas faire une fixation uniquement sur le mauvais côté, et voir l’ensemble pour juger de la validité d’en arriver à de tel extrémités pour avoir des congés maladies payés.
      « In 2021, for instance, the Plan’s net employer cost – that is, the total cost of the Plan to the employer, minus monthly employee contributions in the form of premium payments – was more than 50 percent higher than the average net employer cost reported in two leading industry surveys. […] This discrepancy is driven by low monthly employee contributions and cost-sharing requirements (i.e., copays, deductibles, coinsurance, and out-of-pocket maximums) that are inconsistent with market standards. »

      Bref, leur assurance santé est déjà bien au-delà de la moyenne, ils ont plusieurs avantages que plusieurs autres n’ont pas, surtout les travailleurs qui gagne moins et qui travaille dans le transport et la manutention.

      1. Toile dit :

        Le problème des conditions de travail n’est surement pas une nouveauté. Je fais ici référence spécifiquement à la belle et unique journée dédiée à la maladie.

        Plutôt archaïque comme « avantage ». Ne pensez vous pas que les compagnies auraient pu assouplir, consentir à plus dans les années précédentes de telle sorte que le conflit actuel n’aurait pas pris cette tangeante ?

        Tant qu’au texte que vous citez, moi je décode 50% plus que quoi
        ? Quand vous êtes déjà dans le secteur assurance santé américain, vous êtes déjà misérable, me semble que ca rime à pas grand chose. Les clauses de cette assurance santé restent à être vues avant de se gargariser.

        Le problème de fond reste que l’employeur n’a pas vu son propre train arriver.

        « Piquetage, grève du zèle, manifestation, campagne sur les médias sociaux, boycottage… » pour ce que j’en sais, les résultats sont faméliques.

      2. Kelvinator dit :

        Effectivement, le problème aurait du être traité en aval plus tôt. Je ne suis pas contre le fait de donner des congés de maladies, c’est la manière d’y arriver qui cause problème. On parlait de quoi, 5 milliards d’impact lors de la dernière grève possible? Pour compenser quelques millions en journée maladie, tout au plus? C’est comme prendre une masse pour tuer une mouche. Ce n’est pas comme s’ils avaient des conditions de travail très mauvaise non plus.

        50% du « the average net employer cost », ça veut dire qu’ils ont 50% plus d’avantages en rapport avec le cout de leur assurance, comparé à la moyenne des travailleurs. Ils pourraient avoir encore plus d’avantages s’ils sont canadiens, mais les USA n’ont pas de système de santé universel. Il faut comparer avec les travailleurs du pays, sinon c’est une fausse analogie.

        Les résultats du boycottage sont très important. Si tout les gens qui supporte les travailleurs du rail arrêtait d’acheter des billets de trains pour thanksgiving ou le congé de fêtes, cela aura un impact sans faire payer la population. Recourir à la grève générale est exagéré, pour acquérir des avantages aussi marginales à mon avis. La grève générale est un moyen de dernier recours.

      3. C’est l’argumentaire patronal que vous présentez ici, sans la contrepartie syndicale. J’ai réussi à trouver leur communiqué de presse ici :
        https://files.constantcontact.com/38adf15f301/1226b0af-1c13-4e06-8042-40d3994d303d.pdf

        Je n’ai pas le temps de tout analyser, je suis pressé. mais les demandes semblent justifiées. L’accord de principe initial l’était par la peau des dents d’après ce qu je lis. Un minimum de congé de maladie payé en 2022, cela me semble un minimum.

      4. Kelvinator dit :

        C’est un point de vue neutre qui point les faits uniquement. Il y a toujours deux côtés, il ne faut pas voir qu’un seul, comme voir uniquement le point de vue partisan des syndicats. S’ils avaient des conditions vraiment pénibles, le recours à la grève générale aurait pu être justifié, mais en prenant en compte l’immense impact pour les millions d’américains, comparé aux avantages qu’ils demandent, je trouve que c’est une grande disparité.

        En France, les cheminaux font la grève générale, alors qu’ils ont un plan de retraite à 55 ans. Le gens en veulent toujours plus, c’est normal, sauf que certain ont plus de pouvoir en ayant plus de moyen de déstabiliser l’économie. Il faut surtout voir ce que cela enlève aux autres américains, et selon moi, cela pénalise beaucoup trop de gens. Je vois cela dans une perspective d’ensemble.

      5. simonolivier dit :

        @kelvinator Essayez-vous de raisonner les syndicaleux du blogue? Perdez pas votre temps.

      6. Kelvinator dit :

        J’aime tout simplement confronter mes idées pour les tester. C’est difficile d’évoluer si on parle uniquement à des gens qui sont d’accord avec vous. C’est un peu comme Assange, on peut être d’Accord avec le but, tout en dénonçant le moyen d’y parvenir. La fin ne justifie pas les moyens.

    2. Richard Hétu dit :

      J’ai corrigé la phrase que vous citez. L’accord prévoit en fait un (1) congé de maladie payé.

  4. chatderuelle dit :

    chaque fois c’est pareil…. la balance penche toujours du côté des compagnies…

    des congés payés… au XXI ème siècle dans les pays évolués, c’est un acquis qui démontre un minimum de respect envers les travailleurs…

    On imagine très bien que les entreprises ferroviaires des USA ont la capacité d’ajouter des congés payés sans se ruiner…

    c’est « facile » pour les grandes compagnies de « négocier » en sachant que les gouvernements, peu importe lequel, penche toujours du même bord…

    Je ne me souviens pas d’une loi spéciale qui obligeait les grandes compagnies à offrir plus et mieux aux travailleurs…
    bizarre quand même…

    aux USA, au Canada, au Québec, toujours le même résultat… les compagnies et/ou les ministères gagnent à chaque coup….

    1. MarcB dit :

      « des congés payés… au XXI ème siècle dans les pays évolués, c’est un acquis »
      On parle de congés de maladie payés, et comme le dit Kelvinator, il faut regarder le bénéfices dans son ensemble.
      Je travaille pour une multi-nationale, la division Canadienne a 4 semaines de vacances payées et 10 jours de maladies qu’on perd si non-utilisés; la division américaine a 5 semaines de vacances mais zéro jours de maladie. S’ils sont malades, ils pigent dans leur banque de vacances.
      Quel est le meilleur package? Bien ça dépend. Si les gens sont peu malades, le package américain est meilleur, même s’il ne contient aucun congé de maladie.

      1. Kelvinator dit :

        Détail intéressant.

      2. simonolivier dit :

        J’imagine que vos collègues américains ont un programme de maladie/invlidité? Donc, s’ils sont vraiment malade, les assurances prennent la relève? Les journées de malaldie payées peu importe que le travailleur soit malade ou pas coûtent une fortune aux employeurs en temps supplémentaire et en perte de productivité parce que la très grande majorité des travailleurs vont prendre ces congés même s’ils ne sont pas malades. Et souvent, ils les prennent l’été et n’en n’ont plus lorsqu’ils sont malades plus tard dans l’année.

      3. MarcB dit :

        Exact, il y a les assurances invalidité après 2 semaines, aus USA et Canada.

  5. Layla dit :

    « Je pense que nous devrions avoir des congés de maladie payés. Et je n’aime pas aller à l’encontre de la capacité des syndicats à faire grève. Mais en mettant les choses dans la balance, nous devons éviter une grève »

    Nancy Pelosi est favorable à des congés payés…Alors où est ce que ça bloque?

    Une loi qui empêcherait une grève, pour moi, ce n’est pas la fin des discussions. C’est juste des négociations sans chantage. On parle d’accord de principe il me semble que ce n’est pas pris dans le ciment.

    Que veulent les syndicats? avoir le droit de faire une grève, ce qui aggraverait l’inflation ce qui ne serai certainement pas à l’avantage de ces travailleurs et leurs familles.

    S’il y a une volonté bipartisan je ne comprends pas que les reproches des chefs syndicaux visent uniquement sur Joe Biden.

  6. Layla dit :

    Je viens de lire l’ajout au billet.

    « Les syndicats demandaient jusqu’à 15 congés de maladie payés par année. L’accord n’en prévoit qu’un seul. »

    Entre 15 et 1 on dirait qu’on parle de deux extrémités. Comment on peut justifier un seul congé payé par année? idem pour 15?

    1. gl000001 dit :

      Surtout qu’il y avait un accord en septembre.

    2. gigido66 dit :

      Entre 1 et 15…un 7 ferait l’affaire, Non?

  7. Ziggy9361 dit :

    Ha ! Les méchantes compagnies, Biden devrait toutes les fermer .
    Ont s’entends tous que des congés de maladie c’est un minimum . Combien de jours?
    L’intérêt des C.E.O des compagnies faire de l’$, pour les actionnaires ,pas de répondre aux demandes des travailleurs.
    L’issue de tel revendication, est dans des négociations, pas des confrontations la solution : l’arbritage indépendant.

    Biden c’est le président des États-Unis, pas du syndicat des cheminots, si les protagonistes ne peuvent ou ne veulent pas s’entendent, Ce que le président prend en compte c’est les effets négatif qu’une grève aura sur l’économie du pays et agir en conséquence.
    Rubio un autre merde républicaine à mettre aux ordures.

  8. gigido66 dit :

    Syndicalisée automatiquement à une certaine époque, avoir été moi-même déléguée syndicale dans les années les plus vibrantes du Front commun, avoir subi et subit encore la loi qui coupait dans nos régimes de retraite en punition de notre volonté de résister le plus longtemps possible, je déplore, quand même le fait que des 2 côtés, et j’insiste sur les 2 côtés, on tire la couverte de son bord et que ce n’est que par des « menaces » ou du « chantage » qu’on finit par faire tellement peur à l’autre qu’une solution pour résoudre la négociation arrive toujours après minuit moins une et, la plupart du temps, en défaveur des syndiqués et de leur syndicat qui sont prêts à tout, même à bloquer l’économie pour obtenir gain de cause. Et l’exécution de leurs moyens dissuasifs arrive souvent, comme le disaient nos chefs syndicaux, « aux moments opportuns », ceux qui feront le plus mal, c’est ça leur rapport de force, leur levier pour obtenir gain de cause. La méthode n’a pas changé depuis des lustres…et c’est celui qui est le mieux placé financièrement ou politiquement qui remportera la partie.

  9. sousmarin dit :

    Limiter les congés payés maladie est absurde, la maladie n’est pas un choix, on est malade ou on ne l’est pas…celui qui ne l’est pas n’a pas à avoir de CP maladie et celui qui l’est pendant 2 mois dans l’année doit être pris en charge.
    C’est quoi ce système ? Une récompense pour ceux qui ne sont pas malades ?
    Déjà que les malades doivent payer leurs frais médicaux ou bataillés avec des mutuelles privées, avides de primes mais moins de prises en charge, s’ils ont les moyens d’en avoir une, mais leur « couper » en plus leurs revenus dans ce cas est répugnant, particulièrement envers les plus pauvres.

    Et dans le pays le plus riche du monde, qu’il n’y ait pas de CP de x semaines par an qui s’imposent aux employeurs est ridicule.
    Tant qu’il y aura ce déséquilibre flagrant entre capital et travail, en faveur du premier, le « monde » ne tournera pas rond…

  10. monsieur8 dit :

    Au delà des revendications des uns et des autres, rappelons que les travailleurs de la classe moyenne ont déjà constitué la base électorale des dems.

    Si les dems ne les défendent plus, vers qui vont-ils se tourner? Vers Maga?

    La leçon de 2016 n’a pas été apprise?

    1. Kelvinator dit :

      Défendre les travailleurs, souvent précaires, de l’impact d’une grève qui coutera des milliards est aussi une perspective à ne pas oublier. Défendre les droits des travailleurs est louable, mais pas en pénalisant la large majorité des autres travailleurs. Ce n’est pas très équitable.

  11. Toile dit :

    Le libellé d’un mandat de greve comporte soit
    -une date precise
    – Un «  le ou vers le »
    – un «  au moment jugé opportun »

    Un mandat de grève c’est généralement l’expression d’une négociation non réussie. Aller en grève, c’est un choix dans la balance pour le syndiqué. Il sait qu’avant d’obtenir un gain, il y perdra un quelque chose dont des revenus mais ce sont souvent les principes qui prévalent ainsi que l’intérêt collectif, des denrées plus rares depuis des décennies.

    Le «  en temps jugé opportun » vise de fait généralement à mettre suffisamment de pressions pour faire infléchir. Quand t’es rendu là, c’est que c’est coincé raide. Je ne connais guère de salariés qui se réjouissent d’une grève.

  12. Toile dit :

    Petite question

    Est ce comite des negos qui a convenu d’un accord en septembre dernier prévoyant un jour de maladie ou des assemblées générales ?

    Dans le premier scénario, le comité aurait soit contrevenu au mandat donné soit mésestimé la volonté de ses membres en se disant ca devrait passer sur le plancher. Une entente de principe doit retourner en assemblée. Est ce là que ca coince ?

  13. sousmarin dit :

    Un cadre légal clair et équilibré entre capital et travail, ainsi qu’une justice juste (ce qui ne va pas de soit malheureusement), et efficace réduit considérablement les potentiels blocages et donc les grèves.

    Au sein même du travail, il y a une dichotomie entre les salariés qui ont des droits (les syndiqués, ceux qui ont une assurance santé) et ceux qui n’en ont aucun (payés une misère, sans assurance, jetables, qui n’ont pas les moyens d’aller en justice et dont le simple fait de penser à faire grève les ferait virer…).

    Aux USA, on protège les forts, les faibles sont corvéables à merci, une société de l’esclavage « soft ».

  14. Dekessey dit :

    Ce serait quand même ironique de voir les répourricains défendre le syndicat.

  15. Apocalypse dit :

    « Les syndicats demandaient jusqu’à 15 congés de maladie payés par année. »

    Si les autres demandes des syndicats sont aussi délirantes, on comprend l’impasse.

    1 journée de maladie payée, c’est ridicule, mais 15, c’est tout aussi ridicule. Tu ajoutes deux(2) semaines de vacances payées à tous tes employés.

    Il me semble que 5-7 jours serait une demande plus raisonnable.

    Je serais intéressé à savoir combien de journées les principaux syndicats au Québec ont obtenues au fil des ans? 🤔

    1. Toile dit :

      Au fils des ans…. De 15 à 13 à 9.8 jours de banque maladie annuelle, moyennable au 15 décembre. Fonction publique – para publique. L’ennui, c’est les gens monnaient leurs congés de sorte maladie que preuve se fait que le plafond est trop haut. Un jour, ca va descendre.

  16. Gilles Morissette dit :

    Il faut comprendre l’attitude des organisations syndicales qui est de défendre les intérêts de leurs membres.

    Cependant, le pays ne peut se permettre une grève du transport ferroviaire surtout au moment où les signes d’une récession économique sont toujours présents.

    Ceci dit, il y a encore du temps pour en arriver à une entente satisfaisante pour les parties impliquées.

    Une entente négocié, bien qu’imparfaite, est mieux qu’une loi spéciale qui impose des conditions de travail peu avantageuses.

  17. garoloup dit :

    Ici, au fédéral, c’est 15 jours de maladie par an cumulable et non monnayable.

  18. Gilles Morissette dit :

    HS

    Voilà un autre article qui nous fait encore douter davantage de la « supposée » bonne foi de Musk (Merci à M. Hétu pour ce lien sur son compte Twitter).

    Où s’arrêtera le narcissisme de cet enfoiré?

    https://www.cnn.com/2022/11/29/tech/twitter-covid-misinformation-policy/index.html

    1. gl000001 dit :

      C’est un être supérieur !!!
      « he would not get vaccinated because, “I’m not at risk for Covid, nor are my kids.” »
      Et il se calisse des autres !!
      « many people could die if they didn’t follow public health recommendations, he replied bluntly: “Everybody dies.” »

  19. garoloup dit :

    Je ne comprends pas comment il se fait que ces syndicats qui existent depuis des lustres n’aient pas réussi, au cours des ans, à obtenir 5 ou 10 jours de congés de maladie par année. …et là ils en demandent quinze d’un coup!

  20. chatderuelle dit :

    je ne sais pas si aux USA, il existe une CNESST comme au Québec qui prend le relais quand un congé de maladie perdure…
    si ce n’est pas le cas, alors 15 jours de maladie ne sont pas abusifs….

    C’est un peu lassant de lire et d’entendre que les travailleurs « prennent la population en otage »…

    pourquoi est-ce le syndicat plus que les patrons??

    si les patrons négocient de mauvaise foi, ou pas du tout, comme dans le cas des débardeurs du port de Montréal, ou les infirmières voilà quelques années ou le secteur de la construction pourquoi ne pas les pointer du doigt??? Pourquoi ne dit-on pas que les patrons tiennent la population en otage en refusant de négocier, ou en négociant avec des attentes débiles…

    un moment donné….

    1. simonolivier dit :

      La CNESST ne prends pas la relève au Québec si le congé perdure à moins que ce soit relié à un accident ou une maladie relié au travail. Et si c’est le cas, la CNESST est le premier payeur. Dans le cas d’une malaldie, plusieurs entreprises offrent des programmes d’assurance-invalidité pour prendre la relève. Si non, c’est l’assurance-emploi pour un maximum de 6 mois. Certains états ont des organismes semblables. Faites vos recherches!!!

      Et si c’était les syndicats qui négociaent de mauvaise foi comme pour les débardeurs? Connaissez-vous beaucoup de travailleurs qui gagnent dans les 6 chiffres en moyenne avec un secondaire 3? Pourquoi ne pas dire que ces travailleurs étaient prêts à prendre la population et l’économie canadienne en otage? Votre jupon syndicaleux dépasse.

  21. NStrider dit :

    Extrait du billet quotidien de HCR. Encore une fois, elle résume très bien la stratégie démocrate.
    Stratégie qui va largement au delà de simpliste : méchant employeur et gouvernement corrompu qui se dresse devant les valeureux syndiqués.

    « Aujourd’hui, Pelosi a également annoncé que le Congrès adopterait la législation que Biden avait demandée hier : une loi pour mettre en place l’accord entre les sociétés de chemin de fer et les syndicats des chemins de fer. Quatre des 12 syndicats ont rejeté l’accord en raison de son manque de congés de maladie payés. Dans une lettre à ses collègues, Pelosi a exprimé sa réticence à contourner les procédures de ratification standard, mais a déclaré : « nous devons agir pour empêcher une grève catastrophique qui toucherait la vie de presque toutes les familles : supprimer des centaines de milliers d’emplois, y compris des emplois syndiqués ; garder la nourriture et les médicaments hors des rayons ; et empêcher les petites entreprises d’acheminer leurs marchandises vers le marché.

    Elle a promis de soumettre la mesure à un vote demain.

    Mais, à la manière typique de Pelosi, elle a trouvé un moyen de démontrer aux membres du syndicat et aux législateurs comme le sénateur Bernie Sanders (I-VT), qui sont en colère contre la détermination de Biden à éviter une grève, que ceux qui s’opposent aux congés payés ne sont pas les démocrates. Après le vote sur l’accord, elle tiendra un « vote séparé, à main levé, pour ajouter à l’accord de principe sept jours de congé de maladie payé pour les cheminots ». Une telle mesure est susceptible de passer à la Chambre et de mourir sous un « Filibuster » républicain au Sénat. »

    https://heathercoxrichardson.substack.com/p/november-29-2022

  22. Gilles Morissette dit :

    Autre HS

    Regardez la liste publié par M. Hétu sur son compte Twitter contenant les noms de sénateurs républicans qui ont voté contre la loi protégeant les mariages interaciaux et entre conjoints de même sexe.

    La crème de la crème des « lèches postérieurs » de LA CHOSE.

    « ONLY THE BEST OF THE BEST »

    Même « Graham-La-Carpette » a voté NON !!

    Plutôt ironique pour ne pas dire ridicule et hypocrite.

  23. Toile dit :

    « Il y a toujours deux côtés, il ne faut pas voir qu’un seul, comme voir uniquement le point de vue partisan des syndicats ».

    Pourquoi qualifier cela de partisan ?Dit ainsi, ca sonne subjectif. Patronal ou syndical, c’est partisan.

  24. Apocalypse dit :

    @Toile – 10:01

    « Au fils des ans…. De 15 à 13 à 9.8 jours de banque maladie annuelle, moyennable au 15 décembre. »

    15, c’est généreux en titi, surtout lorsque la plupart du temps, c’est une population captive qui ramasse la note; 5-7 devrait être norme.

    Pour ma part dans le privé, j’ai connu 2-3 jours et ensuite, 5 jours.

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