Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Les observateurs de la Cour suprême des États-Unis ne donnent pas cher des programmes de discrimination positive à l’université après une audience de cinq heures au cours de laquelle deux causes portant sur ce sujet ont été débattues. Même si ces programmes ont déjà été validés par trois arrêts majeurs du plus haut tribunal américain, le dernier remontant à 2016, les six juges conservateurs de l’instance semblent être prêts à larguer un autre précédent, comme ils l’ont fait dans le cas de l’avortement en juin dernier.

Les programmes débattus sont ceux des universités de Caroline du Nord et de Harvard, qui tiennent compte de l’appartenance raciale des étudiants parmi d’autres facteurs dans le processus de sélection, afin d’assurer la diversité sur leurs campus. Le juge noir Clarence Thomas, qui a lui-même bénéficié de ces programmes, a exprimé le scepticisme de la plupart de ses collègues conservateurs face à cet objectif. « J’ai entendu le mot diversité plusieurs fois, mais je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il signifie », a-t-il déclaré au cours de l’audience.

La disparition des programmes de discrimination dans les universités les plus élitistes risquerait de réduire de façon considérable leur nombre d’étudiants noirs ou latinos au profit des étudiants blancs et asiatiques. Comme cela lui arrive de plus en plus souvent, le président de la Cour suprême, John Roberts, a semblé chercher une solution susceptible de préserver l’idéal de la diversité – il semblait savoir de quoi il en retournait – tout en éliminant toute préférence raciale dans le processus de sélection, approche qu’il a en horreur.

« Le moyen de mettre fin à la discrimination fondée sur la race est de cesser de discriminer sur la base de la race », a-t-il déjà écrit.

Les trois juges progressistes ont mené un vaillant combat pour défendre les précédents de la Cour suprême en matière de discrimination positive à l’université. Ketanji Brown Jackson a retenu l’attention en adoptant de nouveau l’approche originaliste qu’elle avait utilisée récemment pour défendre la loi de 1965 sur le droit de vote. Elle a rappelé que le 14e amendement de la Constitution avait été conçu pour aider spécifiquement les Noirs, y compris. Il n’est donc pas possible, selon elle, de dire que les programmes destinés à aider les groupes historiquement désavantagés sont inconstitutionnels.

De façon plus fondamentale, elle s’est demandée si la Cour suprême devait reconnaître aux plaignants de la cause impliquant l’Université de Caroline du Nord le droit de poursuivre cette institution. Elle a rappelé que l’appartenance à un groupe racial n’était qu’un facteur parmi d’autres dans le processus de sélection de l’université.

« Pourquoi la race a-t-elle un effet différent sur la capacité de vos membres à concourir dans cet environnement, par rapport à un certain nombre d’autres facteurs impliqués dans les admissions », a demandé la juge à l’avocat représentant le groupe Students for Fair Admissions.

« C’est dans le contexte de tous les autres facteurs […] que le bureau des admissions fait son choix », a ajouté Jackson. « Vous n’avez pas démontré ou montré une seule situation dans laquelle ils ne regardent que la race. Ils regardent la personne dans son ensemble. »

L’avocat des plaignants a reconnu que la race n’était pas le seul critère dans la sélection des étudiants de l’Université de Caroline du Nord mais qu’il pouvait faire pencher la balance en faveur d’un étudiant noir au détriment d’un étudiant blanc.

Et ça, mesdames et messieurs, c’est inacceptable, selon ce que semblent vouloir conclure les six juges conservateurs de la Cour suprême. On devrait avoir la réponse définitive au cours de l’année prochaine, probablement à la fin de juin.

(Photo Getty Images)



30 réflexions sur “Ci-gît la discrimination positive à l’université ?

  1. Une chose qui est sûr, c’est que cette discrimination « positive » n’est pas positive pour les asiatiques et les blancs. Il ne faut pas oublier aussi que même si les noirs ont été historiquement discriminés, actuellement, certains blancs sont dans la même position économique, culturelle qu’eux.

    1. Achalante dit :

      Oh, alors vous dites que les blancs sont aussi automatiquement suspecté de vol à l’étalage si ils rentrent dans un magasin avec un chandail à capuche? Qu’on les arrête pour vérifier leurs papiers si ils conduisent une voiture un peu trop belle pour eux? Qu’ils vivent dans des réserves sous peine de perdre leur statut de blanc? Et que ces réserves n’ont pas d’eau potable? Qu’ils sont souvent privés des opportunités que d’autres ont, parce qu’ils n’appartiennent pas au groupe social dominant?

      Oups… Ils *sont* le groupe social dominant! Et de ce fait, même si tous les membres ne sont pas riches, n’ont pas accès aux meilleures écoles, etc., au moins, ils ne subissent pas de racisme en grandissant, ne sont pas limités dans leurs options à cause de la perception que les autres ont à cause de la couleur de leur peau.

      Vous devriez aussi vous informer de comment le racisme du passé peut avoir des effets des générations plus tard.

  2. gl000001 dit :

    « J’ai entendu le mot diversité plusieurs fois, mais je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il signifie »
    dit par une personne qui vit au 18e siècle, on pourrait comprendre.

    1. C’est drôle comme des mots dont le sens est clair deviennent tout d’un coup nébuleux, autant que des mots lourdement chargés comme « haine, crime, démocratie, fascisme, nazisme, tyrannie, communisme, socialisme… » ne servent plus que comme canalisation d’émotions, totalement privés de leur réalité historique.

  3. Toile dit :

    « « J’ai entendu le mot diversité plusieurs fois, mais je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il signifie », a-t-il déclaré au cours de l’audience.«  dixit petit clarence.

    C’est parce que c’est pas inscrit dans la constitution comme le mot avortement. Gros avorton(s). Tous des avortons.

  4. simonolivier dit :

    Ai-je bien lu M. Hétu? Thomas ne sait pas c’est quoi la diversité? Il fait express pour passer pour un con?

    1. gl000001 dit :

      C’est un vampire. Il ne se voit pas dans un miroir 😉

  5. Roger Allard dit :

    Si le racisme n’existait pas aux USA, ce débat n’aurait pas sa raison d’être.

    1. Achalante dit :

      C’est vrai. Mais d’ici à ce que ça arrive, la discrimination positive existe pour limiter les effets du racisme et autres formes de discrimination (basée sur l’identité de genre, l’orientation sexuelle, etc.)

  6. Achalante dit :

    J’ai peur aussi. Beaucoup de gens, Québécois inclus, semblent ne pas comprendre qu’on ne peut pas gagner une course honnêtement quand ses adversaires partent dix, vingt, cinquante mètres derrière. Si une personne n’est pas choisie à cause de la discrimination positive, elle n’aurait pas été choisie non plus s’il n’y avait pas eu de discrimination du tout. Bref, ils se plaignent de ne plus pouvoir bénéficier de ce que les autres soient désavantagés par rapport à eux. « Pour le privilégié, l’égalité ressemble à de l’oppression. » – Stephanie Herrera (traduction libre)

    En démantelant la discrimination positive dans les universités, cela ouvrira la porte à ce qu’elle soit éliminée partout, et les progrès pour l’égalité de nombreux groupes s’effaceront pour revenir à une ségrégation portant un costume de « personne la plus qualifiée » (i.e.: qui m’a fait penser à moi à mes débuts). Les femmes qui doivent mettre leur carrière sur pause pour s’occuper des enfants auront moins d’opportunités d’emploi. Les personnes avec des nom non-blancs verront leur CV rejetés sur les apparences de qualification moindre (biais de l’employeur). Etc.

    Et les racistes auront gagnée une manche importante. À moins que le gouvernement fédéral, comme pour l’avortement, puise créer une loi en ce sens?

  7. On détruit au lieu de réparer.

    Si la discrimination positive pouvait mener à de mauvais choix dans quelque cas, son élimination permet de ne même plus comparer les candidatures, et de favoriser le critère de race dans bien plus de cas encore. C’est sans compter sur les autres facteurs qui favorisent déjà des privilégiés.
    La discrimination positive pourrait se limiter à favoriser des candidats, à compétences ou promesses égales, selon une règle d’alternance (peut-être sur une base grossièrement statistique), pour tenter de ne pas indûment choisir systématiquement un côté plutôt que l’autre.

    1. Achalante dit :

      Le problème, c’est que les candidats blancs bénéficiant de toutes sortes d’avantages (souvent mineurs, mais ils s’additionnent), ils n’ont aucun mal à se trouver de bons emplois quand ils sont compétents. Alors que sans discrimination positive, les candidats compétents mais non-blancs on du mal à se trouver un emploi potable, du au racisme ou à des biais inhérents dans le système.

  8. NStrider dit :

    Un bel exemple qui permet de voir qu’on ne part pas tous égal dans la course de la vie et que ce genre de
    programme sert à redresser un peu les écarts.
    Peut être qu’un jour on insistera plus sur l’équité que l’égalité

    https://youtu.be/4K5fbQ1-zps

    Pour comprendre un plus cette problématique, y compris l’effet du mois de naissance sur les probabilités de faire une carrière de hockeyeur professionnel, pourquoi les succès de Gates et Jobs ont largement été influencé par leur année de naissance et leur code postal,il faut lire Outliers the story of success, ca se lit comme un roman.

    1. Jean Létourneau dit :

      Vidéo convaincante, merci !

      Le boom relié aux innovations techniques de la révolution informatique concentrée dans la Silicon Valley, on ne reverra pas de sitôt. La prochaine invention que l’humanité a besoin c’est un ersatz du plastique 100% biodégradable (en fait, toutes les matières plastiques). Si quelqu’un venait qu’à inventer un produit de la sorte ils y en auraient pour faire disparaître l’inventaire et l’invention.

      1. Jean Létourneau dit :

        biens sûr : l’inventeur et l’invention. 😉

  9. M.Rustik dit :

    De la discrimination positive ou négative, c’est de la discrimination. À ceux qui désire la fin de ces programmes, je vous donne ce point, vous avez ici raison. Maintenant pourquoi avons-nous instauré ce type de discrimination?
    Simplement, que généralement (pour ne pas utiliser des mots tel que systémique), certains groupes « ethniques » sont victimes de discrimination négative dans l’essentiel des autres sphères du quotidien.

    Quand nous aurons collectivement réussi à endiguer la discrimination négative présente lors de la recherche d’un emploi, celle du profilage pour les fouilles aléatoires, du profilage pour les arrestations de voitures. Quand nous aurons réussi à scolariser les pauvres comme les riches, les blancs comme les noirs. Quand plus personne n’aura à « blanchir » son nom sur son cv. Quand la langue maternelle et son accent ne sera plus une embuche lors d’une entrevue. Quand…

    Quand tout cela sera réalisé, nous n’aurons plus besoin de faire de la discrimination positive. D’ici là, je pense que c’est un mal nécessaire.
    (PS: je manqué beaucoup des récentes discussions! J’ai hâte de vous relire tous quotidiennement)

  10. Donc, pendant des centaines d’années, il était tout à fait normal de discriminer négativement les étudiants non-blancs. Mais, malheur! l’enfer commence à geler si il y a un semblant de discrimination envers les blancs.
    Je serais curieux de savoir combien d’établissements scolaires privés pratiquent encore la discrimination négative envers les étudiants de couleurs. Devront-elles se conformer à la décision de la CS, si celle-ci retourne encore sa cape?

  11. Haïku dit :

    HS,
    Permettez un texte d’Halloween que j’ai pondu en 2017.
    (Contexte: la « présidence » de 45 en était à son neuvième mois d’accouchement,
    et l’affaire Harvey Weinstein venait tout juste d’éclabousser les manchettes.)
    ———————————————————————–

    Des restes de butins d’Halloween:

    « La clochette de mort a sonné et la porte s’est entr’ouverte en grinçant ;
    ‘Boo ! Trick or Tweet mister’
    menaça un jeune gamin qui ressemblait étrangement au comte Dracula.
    Des agents de la « Secret Service » se cachaient dans l’ombre,
    pour protéger son innocence enfantine de toute réponse fâcheuse,
    ou de la presse négative des méchants médias.

    (Selon la légende ;
    enfoncer un pieu de bois drette dans le coeur, 
    est la seule solution pour mettre à la retraite un vilain vampire).

    Mais bon,
    avant d’enfiler l’habituelle guirlande protectrice d’ail
    et d’abdiquer des bonbons ainsi que mon sang durement gagné ;
    le scandale Weinstein m’a fait réfléchir
    que de distribuer des ‘kiss’ à un bambin consanguin « tout grandi »
    pourrait être mal vu à cette conjecture.
    J’ai alors décidé de ne pas m’immiscer dans les comportements socialement attendus.
    Donc, j’ai ménagé le vieux marmot,
    tout en lui décoiffant chaleureusement la chevelure.
    (dans le strict respect de la joyeuse tradition d’Halloween.)

    « Ooh, tu es plutôt effrayant mon p’tit pote.
    Plus menaçant que l’enfer.
    J’ai la putain de trouille, la chair de poule,
    et les cheveux qui se dressent sur ma tête……

    (Puis, j’ai renchéri):
    « J’ai attendu avec appréhension que tu cognes à ma porte.
    Récemment, j’ai été assailli par des rêves cauchemardesques remplis de sueur.
    J’ai encore des frissons qui me glacent le sang
    et qui parcourent ma colonne vertébrale.
    Je tremble dans mes bottines. 
    Je n’arrive pas à faire mes lacets sans l’aide de maman.
    ‘Macabre’ est ton surnom….

    Oups,
    Oh non… Merde de merde !
    Regardez ce que vous m’avez fait.
    Grâce à vous et à votre mauvais sort,
    j’ai mouillé mon pantalon.

    (J’étais « apparemment » effrayé par lui.
    Mais j’ai rassemblé mon esprit sardonique, et j’ai jeté les gants) :

    « Satan est jaloux des gobelins suceurs de sang,
    des crétins narcissiques, des génies autoproclamés très stables
    et des semi-sociopathes caricaturaux comme toi…
    Sans parler de ta secte mentalement déficiente,
    bozo le clown-esque, inapte à s’accroupir sur des toilettes,
    d’heureux suiveux qui portent un AR-15 à la place d’une cervelle,
    et qui ont été jugés aptes à déposer leurs dernières volontés
    dans l’urne électorale la plus proche, faute de chier dans un bénitier.

    Oubliez la chasse aux sorcières des médias ‘communisss’
    qui ont « injustement » maudit votre administration.
    ‘Hell, give the Devil a f**king breather’
    (Simonac d’enfer, donnez au Diable un putain de répit).
    Belzébuth n’est pas de taille,
    face à l’assaut de vos tweets d’horreur ritualisés qui lui glacent le sang.

    Humm……………………
    Hey, attendez donc une seconde …
    N’étiez-vous pas celui qui était ‘SAD’,
    quand votre papa chéri ne s’est pas présenté à la cérémonie de remise des diplômes
    à ta pré-maternelle ?…………………..

    Aww… Ne pleure pas.
    Bébé veut une sucette ?
    Ou croquer une pomme d’amour ?
    ——
    (Réponse du p’tit 45):

    « sniff, sniff…Comment avez-vous découvert mon déguisement furtif ?
    Est-ce le cellulaire que je secoue de façon obsessionnelle,
    faute d’un meilleur hochet ?
    Ou la faux mortelle que je traîne ?  »
    ——
    (Réplique de Haïku):

    « Désolé de te décevoir mon p’tit génie.
    Mais c’était la perruque orangée que tu arbores fièrement sur ton crâne
    (au lieu d’un QI moyen),
    qui était la plus mortelle des trahisons « .
    ————————————————————————————-
    Fin …

    ‘Signed in blood’,
    Haïku.
    ———————
    (NDLR :
    Désolé pour l’absence flagrante de « boo-ah-ha-ha » dans le récit.
    Malheureusement, c’est un certain vampire de renom
    qui a pris la poudre d’escampette avec ce cliché infâme).

  12. POLITICON dit :

    Le parti républicain veut toujours diminuer l’influence de l’État dans sa vie de tous les jours. Que le gouvernement diminue ses dépenses et qu’il me laisse vivre tranquille sans mettre sa main dans mes goussets. Aujourd’hui, la crème de la cour suprême décide que le gouvernement et la loi peut t’empêcher de voir la vie d’une autre façon. L’université Harvard n’est pas la pire université au monde. Ses règles donnent une chance à chacun peu importe sa race, sa couleur, sa religion. L’équité!

    C’est un nationalisme xénophobe qui s’exprime à la plus haute cour et les racines sont issues du mouvement MAGA. Il a véritablement des appuis de masse mais cette intrusion dans les institutions scolaires, aujourd’hui universitaire ne plait pas à une majorité de gens qui ont lu autre chose que Art Of The Deal. Heureusement pour l’oncle Sam.

  13. Apocalypse dit :

    La « diversité », je peux probablement (😉) faire un bout de chemin, mais sur la « discrimination positive », ça fonctionne/s’applique comment?

    Si les dossiers de deux(2) étudiants sont sensiblement équivalents, alors on choisit celui issu d’une minorité, alors pas de problème, mais si c’est autre chose, alors qu’on m’explique comment se fait le choix entre un étudiant et un autre? 🤔

    Si quelqu’un a un article qui explique clairement comment ça fonctionne, SVP me le passer.

  14. Mais les Républicains pratiquent la discrimination positive. Ils ont Herschel Walker, qui vaut autant que MTG, côté compétences. C’est ça l’équité !

    HS
    SNL : Le mari de MTG blâme MTG pour l’échec de son mariage, MTG blâme les Juifs.

  15. André Lussier dit :

    Après la mort de Roe contre Wade, la cour suprême glisse vers le retour du racisme.
    Ça doit être le prix à payer pour la grandeur perdue des USA (MAGA)

  16. Anizev dit :

    Quelques blancs, et asiatiques, frustrés sont convaincus qu’ils sont discriminés et pensent que si la discrimination positive n’existait pas, ils auraient automatiquement été admis à l’université. Loin d’être certain. Quel est le pourcentage d’étudiants qui sont admis en raison de la discrimination positive dans les universités?

  17. xnicden dit :

    Il serait sans doute possible pour les universités de retirer le critère de l’origine ethnique et de le remplacer par un indice de milieu socio-économique qui favoriserait l’admission des noirs et des latinos désavantagés économiquement. Au Québec le financement des écoles primaires et secondaire est ajusté selon un tel indice qui est composé de deux variables, soit la sous-scolarisation de la mère et l’inactivité des parents. Cet indice n’est pas parfait mais il contribue à mieux financer par exemple les écoles de Montréal Nord comparativement à celles d’Outremont.

    Les universités américaines ont assez de ressources pour déterminer quelles variables retenir et faire des simulations afin d’établir si elles tiennent la route. Vu le taux de pauvreté disproportionné des noirs, on pourrait ainsi atténuer un peu l’impact d’une décision défavorable de la SCOTUS.

    On s’entend toutefois que la discrimination raciale et ses effets traversent toutes les classes sociales…Scrapper les programmes de discrimination positive comme ceux des universités représenterait un recul important.

  18. NStrider dit :

    La SCOTUS , membres de la Federalist Society, l’ «élite » républicaine ne s’attaque pas seulement à l’admission universitaire, qui n’est qu’une brique de l’édifice constitutionnel américain.
    C’est toutes les protections garanties grâce de dur, lourd et sanglants par les femmes, les gais et LGBTQ++, les noirs, les latino-américains, les asiatiques qui sont dans le collimateur de ceux qui veulent revenir à une société patriarcale, dominée par les hommes blancs où les autres « connaissent » leur place et ferment leurs trappes.

    Lors des audiences de confirmation de Ketanji Brown Jackson, de nombreux républicains ont laissé entrevoir que Roe v Wade n’était que le début de la croisade des élus théocrates chrétiens et ceux-ci ont fait clairement voir que les « droits non énumérés » c’est à dire qui ne sont pas spécifiquement nommés dans la constitution comme le droit de se marier, d’utiliser la contraception ou d’interrompre une grossesse – sont vraiment leurs prochaines cibles.

    Il faut se souvenir de l’intervention du sénateur républicain John Cornyn du Texas qui a affirmé que lorsque le tribunal protège ces droits, « cela crée une circonstance où ceux qui peuvent avoir des croyances traditionnelles, sur quelque chose d’aussi important que le mariage, seront vilipendés comme ne voulant pas adhérer à cette nouvelle orthodoxie ».

    1. gl000001 dit :

      « seront vilipendés »
      Hé hé ! Ils veulent être les seuls à pouvoir vilipender du monde !!

  19. Ziggy9361 dit :

    Ils existent des périodes où les universités américaines sont d’accords et souhaites faciliter la discrimination positive en visant surtout les athlètes noirs,quand c’est le temps de paqueter leurs équipes de football, base-ball,basket-ball et d’athlétisme, les portes leurs sont grande ouverte avec des programmes adaptés pour leurs permettent de faire gagner
    l’équipe universitaire et d’obtenir leur diplôme.
    Je ne serais pas surpris que le génie Hershel Walker en ait profité de cette discrimination sportive.

  20. Gilles Morissette dit :

    La SCOTUS continue son travail de démolition de tous les acquis durement gagnés au cours des trentes dernières années.

    La juge KJB a, encore une fois, démontré qu’elle a sa place dans ce Tribunal contrôlé et dominé par des juges rétrogrades qui sont en train de ramener ce pays à l’époque des années 40-50.

    Ses interventions sont à point et elle démontre qu’elle a, à elle seule, plus de GBS, de jugement, de discernement que tous ses collègues conservateurs réunis.

    Entendre le juge Thomas, un Afro-Américain, dire qu’il n’a AUCUNE idée de ce que signifie l’expression « diversité » m’a estomaqué.

    WTF. Sur quelle planète cet enfoiré vit-il?

    Je ne serais nullement surpris d’apprendre qu’il a, à l’époque où il était étudiant, bénéficié de la politique de « discrimination positive ».

    Il devrait demander à Ginni de lui expliquer ce concept.

    Entre deux théories du complot, elle devrait être en mesure de trouver du temps pour le faire.

  21. sousmarin dit :

    Pour répondre au Clarence : sans discrimination positive, tu serais en train de ramasser du coton !
    La discrimination positive était absolument nécessaire pour rééquilibrer un décalage trop prononcé mais, après 3 générations, ce moyen est plus discutable car la compensation a un effet pervers en confortant les racistes dans leurs croyances et surtout en abaissant artificiellement le niveau des minorités au lieu de leur donner les moyens d’arriver à ce niveau.

    Plutôt que d’essayer de compenser le racisme, il faut s’en prendre au racisme lui-même en rendant illégal certains comportements et même paroles.
    IL devrait y avoir des bourses systématiques sur critères sociaux permettant ainsi aux enfants de pauvres de faire des études. Il n’y a aucune raison actuellement pour que les enfants Obama ou Jordan, par exemple, bénéficient de la discrimination positive, je pense qu’ils bénéficient déjà de bien plus de privilèges que la moyenne par discrimination parentale et pécuniaire, qui, elle, n’a rien de positif…
    Le soutien « scolaire » devrait également être plus prononcé pour les pauvres.
    Mais tout cela coûte de l’argent et il est plus « facile » de demander un niveau plus bas plutôt que de financer les moyens d’atteindre ce niveau pour ceux qui n’a pas eu leur chance par manque d’argent dans leur famille.
    Plus difficile encore est de permettre à ceux qui ont eu de « mauvais » parents de compenser cet handicap.
    Aide-t-on les victimes d’incestes, de parents violents, drogués, absents, ou même simplement indifférents à leurs enfants ?
    La réponse est bien évidemment : Non !

    En outre, les USA devraient arrêter de trouver normal le communautarisme, une forme de racisme déguisé, qui ne fait qu’apporter ressentiments et divisions.

  22. claude400 dit :

    Thomas qui dit ne pas savoir ce que signifie diversité me fait penser à ceux qui font semblant de ne pas savoir ce que veut vraiment dire woke dans la réalité actuelle.

Répondre à Jean LétourneauAnnuler la réponse.

En savoir plus sur Le blogue de Richard Hétu

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading