Le blogue de Richard Hétu

S’agit-il d’un drame historique ou politique ? Un peu des deux, bien sûr, et c’est pourquoi Rome, cette somptueuse série télévisée américano-britannico-italienne entre dans le thème de la troisième et dernière campagne de financement de ce blogue en 2022. En tous cas, elle fait partie des séries préférées d’au moins deux commentateurs, fylouz29 et marcandreki. Je cède la parole au premier des deux :

« Rome, la très belle et bien trop courte série de John Milius, montre la chute de la République romaine et l’ascension d’Auguste.
Tout y est parfait, y compris les plus grandes extravagances !

« John Milius se garde bien de tenter de théoriser les motivations de César : dernier espoir de la République ou futur tyran ? Et quels personnages ! Brutus, loin de la caricature qui a été faite de lui. Marc-Antoine, ivrogne et grand capitaine. Pompée, Cicéron et bien d’autres défenseurs désespérés de la République.

« Et que dire des personnages féminins. Cléopâtre, brillante manipulatrice. Atia, celle qu’il ne faut pas avoir pour ennemie. Servilia, qui perdra tout dans son combat contre une rivale autrement plus rouée qu’elle. Octavia, pion entre les mains des puissant(e)s, manipulée, humiliée, à laquelle on refuse aussi bien la paix de la religion que de l’amour. Et d’autres femmes moins présentes mais tout aussi remarquables : Eirene, Gaïa, etc.

« Et que dire aussi de la grande amitié qui lie le centurion Lucius Vorenus, partagé entre le devoir qu’il ressent pour la République et sa fascination pour César, puis sa fidélité pour Marc-Antoine, et Titus Pullo, l’assassin (entre autres de Cicéron) au grand cœur, habité par les fantômes de ses victimes. »

marcandreki, enchaîne, au sujet de Rome, diffusée initialement de 2005 à 2007, et d’une autre série, I, Claudius, remontant à 1976 : « Pouvoir, trahison, jalousie, mauvaise foi, hommes et femmes toxiques et délétères. Et beaucoup plus d’hémoglobine, de malheureux accidents mortels que de nos jours. On y verra les analogies que l’on voudra entre les deux empires, je ne suis expert ni de l’un ni de l’autre, mais des fois je me demande s’il n’y a pas que le tranchant de la lame des couteaux qui a changé, parce que l’art du poignard, lui, est bien vivant. »

Au moment de la sortie de Rome, nombreux sont les experts auxquels les journalistes ont fait appel pour établir les parallèles entre la Républicaine romaine et celle fondée en Amérique, qui lui a emprunté plusieurs principes, institutions et symboles. Voilà une sujet qui pourrait inspirer un débat intéressant…

P.S. : L’avant-dernière journée de la dernière campagne de financement de ce blogue en 2022 tire à sa fin. Mais il reste encore du temps pour y participer ! Merci de tout coeur à ceux et celles qui l’ont déjà fait.