Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

« Tout macroéconomiste averti sait que la récession aux États-Unis n’est pas définie par une règle mécanique. Mais étant donné la polarisation de la politique, il y a des gens qui vont être cyniques à ce sujet et supposer le pire. »

Jeffrey Frankel, professeur d’économie à l’université Harvard, mettant en garde contre la tentation de conclure que l’économie américaine est en récession après l’annonce du recul du PIB des États-Unis pour un deuxième trimestre d’affilée (de 0,9 % en rythme annualisé). D’autres facteurs comme l’emploi, la consommation et l’investissement doivent être pris en considération. Cela étant dit, personne n’écarte la possibilité d’une récession, surtout pas au lendemain d’une nouvelle hausse des taux d’intérêts de la FED, qui aura pour effet de freiner encore davantage l’activité économique.

28 réflexions sur “La citation du jour

  1. oeufoulepoussin dit :

    Certains économistes disent que le meilleur remède pour contrer l’inflation serait de tomber en récession. Mais politiquement, ce n’est pas une approche gagnante.

    Espérons maintenant que l’inflation commencera à diminuer au fur et à mesure que les taux d’intérêts monteront.

  2. treblig dit :

    Pour moi, une récession signifie une hausse marquée du chômage. Ce que je vois actuellement c’est une situation de plein emplois aux États-Unis ( comme au Canada par ailleurs). Mais un plein emplois qui s’accompagne maintenant d’une inflation non maîtrisée.

    Est-ce que cette situation particulière évoluera vers une récession avec un lourd chômage ? Peut-être bien. Mais les chiffres n’indiquent rien en ce sens en ce moment.

  3. Gilles Morissette dit :

    Récession oui ou non?

    Selon les règles reconnus on pourrait dire OUI mais les choses ne sont pas aussi simples que ça.

    Le relèvement du taux directeur de la Réserve Fédéral (2.25 points au cours des quatre derniers mois) indique que l’économie américaine, à défaut qu’elle soit en récession, subit un sérieux ralentissement, et ce, pour plusieurs raisons.

    Il est certain, par contre, que dans le climat de forte polarisation existant aujourd’hui, les politiciens interpréteront la situation à leur façon.

    Je soumets un article mis en lien sur le compte Twitter de M. Hétu qui permet de se faire une idée de ce qui se passe actuellement au niveau de l’économie américaine.

    À chacun de tirer ses propres conclusions.

    https://www.cnbc.com/2022/07/28/gdp-q2-.html

    1. simonolivier dit :

      M. Morisette. Selon les règles reconnus ce n’est pas une récession mais un ralentissement de la croissance. Et ca ne viens pas de moi mais de Clément Gignac,ancien politicien et économiste de renom. Pourquoi? PArce que le taux de chômage ne grimpera pas beaucoup because la pénurie de main-d’oeuvre et que les investissements et la consommation sont au rendez-vous.

      1. Mona dit :

        @simonolivier et c’est ce qui devrait inciter à embaucher des …émigrés, surtout dans les domaines comme le bâtiment, la restauration, les services a la personne, porteurs de croissance.
        Mais faire reconnaître cette analyse par les ripoublicains est une autre paire de manche !

  4. Maverick dit :

    Tout cette histoire a commencé avec ce billet sur le blogue de la Maison-Blanche : http://www.whitehouse.gov/cea/written-materials/2022/07/21/how-do-economists-determine-whether-the-economy-is-in-a-recession/

    Avant ça, personne ne remettait en question la définition du mot « récession ».

    1. anizev dit :

      Il faudrait peut-être y songer comme il faut peut-être se demander si l’augmentation infinie de la consommation est une bonne chose.

      1. gl000001 dit :

        C’est Keynes vs Schumaker. Ce dernier a écrit un livre « Small Is Beautiful: A Study of Economics As If People Mattered » super intéressant qui démontre comment on peut prospérer sans grossir à l’infini.
        https://en.wikipedia.org/wiki/Small_Is_Beautiful

  5. POLITICON dit :

    LE GOUVERNEMENT S’ENRICHI, LE CITOYEN ÉTOUFFE

    Lorsqu’on augmente le taux directeur on freine l’endettement et les investissements. C’est un moyen pour juguler l’inflation en réduisant la demande. Les contre coups se feront sentir dans le marché immobilier, les concessionnaires de voitures et les investisseurs. Pour eux et pour les salariés, ce n’est pas une bonne nouvelle. La situation de l’Ukraine crée de l’incertitude et le prix du pétrole est trop élevé. Pourtant, nous savons tous que les élus pourraient soulager les consommateurs en réduisant les taxes. Quatre taxes sont ainsi ajoutées les unes sur les autres sur le prix du litre: taxe d’accise10 cents/litre, taxe sur les carburants (Québec 19.2 cents/litre), taxe sur l’essence (3 cents/litre – Montréal) et finalement la TPS. Si le pétrole augmente, tout augmente partout.

    Un moratoire sur les taxes comprises dans le prix à la pompe soulagerait grandement les ménages et freinerait un peu l’inflation. Pourquoi le gouvernement ne fait rien pour éviter la récession? Parce que pour lui le prix à la pompe augmente ses revenus. Il s’enrichi, pas nous!

    1. simonolivier dit :

      EUUUUUH! C’est qui le gouvernement? Si le gouvernement s’enrichit, expliquez-moi comment le peuple ne s’enrichit pas. Plus de revenu des gouvernements veut dire soit plus d’argent pour les programmes sociaux et d’infrastructure ou moins d’impôts à payer. C’est simple, non?

      1. POLITICON dit :

        Les conséquences d’une récession implique l’augmentation du chômage, des familles qui ne peuvent plus payer l’hypothèque et leur carte de crédit. Des entreprises ferment parce qu’il n’y a plus de demande. Il y a 3 choses importantes pour l’être humain: un toît, de la nourriture et des vêtements. Avec ces 3 éléments, tout le monde survie. Pour l’instant, il manque des logements et l’inflation crée de l’incertitude. C’est l’oeuf ou la poule! On soulage le citoyen puisque nous sommes encore dépendant de l’énergie fossile ou des familles se retrouvent à rue sans toit.

    2. MarcB dit :

      Personnellement, je ne critiquerai jamais une taxe sur l’essence. Plus le prix à la pompe est élevé, plus les gens vont faire attention à leur consommation et vont trouver des alternatives. A court terme, ça fait mal aux familles qui ont choisi d’avoir des gros SUV et qui sont obligées de se déplacer. Long terme j’espère que ça « la planète ».

  6. Gilles Morissette dit :

    HS

    Voici un article intéressant, même s’il date de quatre (4) ans), qui explique pourquoi LA CHOSE « plaît » à un certain types d’hommes.

    (Merci à M.Hétu pour ce lien sur son compte Twitter.)

    https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2018/11/29/how-donald-trump-appeals-to-men-secretly-insecure-about-their-manhood/

    1. Haïku dit :

      @Gilles Morissette
      Merci pour le lien.
      Effectivement, l’article est très révélateur ! 😉

  7. Gilles Morissette dit :

    HS

    Je dis et répète souvent dans mes commentaires que la maladie mentale chez certains Amerloques se répand à Vitesse Grand V.

    Le phénomène s’amplifie à chaque jour et rien ne semble vouloir le ralentir.

    Lincoln Project, dans cette pub, nous en donne un exemple probant.

    N’oubliez JAMAIS que ces gens là VOTENT !!

    Ça explique bien des choses

    1. Haïku dit :

      Ouff au cube !! 😨

    2. jeanfrancoiscouture dit :

      C’est en entendant ça que l’on comprend qu’il restera toujours des clients pour les Jim Jones, Luc Jouret, Jo Di Mambro, Roch «Moïse» Thériault et autres Steve Bannon sans compter ceux qui ne savent pas aller au-delà des cabotinages trumpistes et détecter le danger. Cela fait un sacré total de gens armés d’un droit de vote ressemblant plus à une grenade dégoupillée qu’à un instrument de gestion de la démocratie. Imaginez maintenant une grenade lancée dans la fosse septique. Ouache!!!

  8. ralbol dit :

    « Tout macroéconomiste averti sait que la récession aux États-Unis n’est pas définie par une règle mécanique. »

    En effet, ce n’est défini que par des MOTS.

    On a simplement à renommer une Récession et appeler ça une Croissance Négative, et PRESTO !, on renoue avec le mot CROISSANCE !

    C’est-y pas beau ça !?

    Malheureusement, au delà des mots, y’a la réalité, et cette réalité a la fâcheuse tendance à se manifester et botter le derrière de tous ces hallucinés du déni manufacturé.

    Quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, le système capitaliste basé sur l’hallucination de la croissance infinie, arrive à la limite de sa croissance possible sur une planète aux dimensions limitées et aux ressources limitées.

    Si ce n’est pas cette fois que ça plante, ce sera la prochaine, mais ce jour arrivera de toute façon dans les prochaines années.

    Malgré « …la récession aux États-Unis qui n’est pas définie par une règle mécanique. ».

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      @ralbol: Quand on les regarde aller tous les deux, économistes et météorologues, on ne peut faire autrement que trouver une ressemblance: les deux passent 50% de leur temps à prédire quelque chose et l’autre 50% à expliquer comment et pourquoi ils se sont trompés.♻

      1. ralbol dit :

        Ouais…

        L’Académie Nobel a fait une jolie gaffe en créant le Nobel d’économie, laissant ainsi croire que l’économie est une science au même titre que la physique ou la chimie.

        Les économistes et leurs savantes analyses, c’est aussi valable que les devins lisant l’avenir dans les entrailles d’un agneau.

        D’ailleurs, périodiquement, un journal ou une chaîne télé utilisent un singe, une pieuvre ou un quelconque autre animal pour jouer à la bourse est obtenir des résultats similaires ou meilleurs que les «experts financiers ».

  9. Boileau dit :

    @ ralbol

    Capitalisme
    Ce n’est pas le capitalisme qui mène à la croissance infinie, c’est l’avidité … peut importe le système.
    C’est la croissance … de l’économie circulaire qui devrait tendre vers l’infinie

    Récession
    On peut définir et percevoir une récession de diffėrentes façons.
    Là est le noeud du problème … la perception.
    Lorsque les banques centrales essaient de prévoir l’avenir, elle l’influence cette avenir selon notre perception + ou – .
    Facile ensuite de dire qu’ils se sont trompés.

    Inflation
    L’inflation est nécessaire, mais elle doit être juste assez élevée pour éviter la déflation qui est autrement plus néfaste !

    1. ralbol dit :

      @ Boileau

      L’économie circulaire… encore des mots.

      Ça a autant de sens que l’énergie verte et le charbon propre.

      Le capitalisme, À LA BASE, fonctionne sur la croissance infinie. Sans cette hallucination, ça fonctionne PAS !

      Vous m’expliquerez COMMENT, le capitalisme peut fonctionner si la production n’augmente pas pour augmenter les ventes pour augmenter les profits, pour augmenter la valeur des actions pour augmenter les dividendes pour augmenter les salaires pour augmenter la consommation pour augmenter la production pour augmenter les ventes… etc., etc., etc…

      Le capitalisme sans croissance infinie, ça cesse de fonctionner, ça peut pas marcher, c’est comme vouloir vivre sans manger. Ça s’peut pas.

      Tous les sparages sur l’inflation « contrôlée » et la bullshit d’économie circulaire, c’est de la rhétorique d’économistes vivant dans le déni de la fin de leur religion.

      Mais bon… essayer de faire comprendre ça aux croyants, c’est exactement comme essayer de faire comprendre à un chrétien que son dieu n’existe pas.

      Faut le dire, mais ça sert à rien.

      La réalité finira par rattraper par tout ce beau monde.

      1. Boileau dit :

        @ ralbol 😵‍💫

        « Encore des mots ! ». Vous n’y allez pas avec de le dos de la main morte !

        Je disais simplement que le capitalisme, comme la démocratie, loin d’être parfait, ne sont pas à jeter avec l’eau du bain.
        La croissance infinie de nos envies ne cessera pas d’exister si vous choisissez un autre système.

        En passant, je n’ai aucune croyance, ni certitude.
        Ma compréhension scientifique du monde m’a appris que tout n’est que probabilité.
        Celle-ci sera dépendante de la marge d’erreur de vos mesures et de la distance que vous réussirez à conserver entre le sujet et l’expérimentateur.
        Les mots présentent une très grande marge d’erreur !

  10. _renaud dit :

    On est dans une crise économique mondiale pour laquelle il n’y a pas vraiment de comparable et on tente d’appliquer des solutions qui font plus de mal que de bien. Et pendant ce temps-là les politiciens s’obstinent à savoir si on est en recession on non.

  11. ralbol dit :

    C’est comme ça !

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      Merci pour le clip. Et ce pauvre Kokomo qui joue avec sa télécommande, il m’a rappelé le chimpanzé qui accompagnait Guy Provost dans l’émission «La vie qui bat», une émission jeunesse fin des années 50 -début 60- sur Radio-Canada..

      1. ralbol dit :

        On est passés de « La vie qui bat » à L’habit qui va…

        Toute une époque… en blanc et noir !

        Atôme et Galaxies, Opération Mystère, Le Courrier du Roi, Ouragan, Le Grand Duc, Ti-Jean Caribou, Radisson…

        Mon premier télescope, je l’ai gagné dans un concours d’Atôme et galaxies.

        De bons souvenirs… en couleurs !

  12. sousmarin dit :

    Il n’y a pas de récession mais une baisse de vitesse après un départ trop brutal suite à la fin du Covid, ce qui a entraîné l’inflation, elle-même amplifiée par la guerre en Ukraine et la tension sur les prix d’énergie et alimentaires.
    La hausse des taux, afin de faire baisser l’inflation ou du moins la canaliser, entraîne normalement ce ralentissement, rien de surprenant sous le soleil économique…

    Et une inflation modérée n’est pas une mauvaise chose en soi car l’argent gratuit (à des taux très bas, voire négatifs pour certains états) entraîne des dettes abyssales et des bulles spéculatives boursière et immobilière.

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