Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

« L’offensive actuelle des occupants dans le Donbass peut rendre la région inhabitée. Ils veulent réduire en cendres Popasna, Bakhmout, Lyman, Lysychansk et Sievierodonetsk. Comme Volnovakha, comme Marioupol. »

Volodymur Zelensky, président d’Ukraine, accusant jeudi soir la Russie de mener une « politique de génocide » dans l’est de son pays, où les envahisseurs pratiquent selon lui la « déportation » et la « tuerie de masse de civils ».

P.S. : John Kirby, porte-parole du Pentagone, a offert cette description de la situation dans le Donbass jeudi lors d’une conférence de presse : « Chaque jour, il y a des escarmouches et des combats sur, parfois de très petits hameaux et villages, parfois de plus grandes villes, où les Russes font des gains et puis ils perdent ces gains le lendemain ou le surlendemain. Chaque jour, il y a littéralement du terrain qui échange des mains. »

(Photo Reuters)

41 réflexions sur “La citation (ukrainienne) du jour

  1. Les russes ont perdu beaucoup de soldats depuis le début de cette guerre. C’est pourquoi ils utilisent maintenant la stratégie du  » chaudron  » qui minimise les pertes du côté des russes.
    On pilonne les positions ukrainiennes, et lorsque le terrain a été nivelé, on amène l’infanterie et les blindés pour occuper la place.

    Que peut faire Zelensky ?
    1) Espérer une victoire des ukrainiens avec l’aide des armes de l’OTAN. Le problème est que ces armes n’arrivent pas aussi vite que souhaiterait Zelensky.
    Une grande partie des routes et des chemins de fer ont été détruites par les russes, et il est difficile de les acheminer au front. Sans compter que plusieurs missiles russes ont détruit en partie une partie des stocks des armes de l’OTAN.

    2) Négocier, en concédant une certaine partie du territoire ukrainien. Je ne crois pas qu’il ait le soutien nécessaire à l’interne pour finaliser des négociations.

    3) Une négociation directe entre l’OTAN (américains) et les russes pour mettre fin à cette guerre.
    Pour le moment, c’est difficilement envisageable.

    Alors, c’est l’impasse. Les russes ont mentionné qu’il prendrait le temps nécessaire (comme à Mariopol)
    pour faire tomber les villes du Donbas.

    Ma grande question est la suivante: Quel sera l’objectif de Putin une fois que le Donbas sera entre ses mains ? Si le conflit ne se règle pas autour d’une table, les russes continueront à grapiller du terrain, avec son lot de destruction et de morts.

    1. 4 panellistes discutent de la situation en Ukraine. Intéressant.

  2. MarcB dit :

    Plus ça va, plus ça va ressembler à la guerre 14-18. Une bataille de tranchées, avec peu de gains, d’un côté ou de l’autre.
    Il y a 100 ans, l’Allemagne signa l’armistice, même si ses armées étaient encore en France, parce que la situation intérieure se dégradait.
    Espérons que l’histoire se répétera.

    1. oeufoulepoussin dit :

      Dans le Donbass, le pilonnement des russes est tellement intense, que les ukrainiens n’ont pas le choix de se replier.

  3. Gilles Morissette dit :

    Cette guerre entre dans une nouvelle phase où la Russie a décidé de réduire la région du Donbass en un tas de poussière, peu importe le prix à payer.

    Les déportations, les tueries de masse et autres moyens utilisés par l’armée du Despote ne visent qu’un seul but; L’anéantisssement total de cette partie de l’Ukraine.

    La Russie met acguellement le paquet pour sauver la face ainsi que ce qu’il lui reste de sa réputation, et ce, dans cette région.

    Jamais l’expression « guerre sale » n’aura pris tout son sens.

    1. oeufoulepoussin dit :

      C’est rare, de nos jours, de voir une guerre qui ne s’applique pas au concept de  » sale guerre’.
      La guerre en Syrie et au Yémen en sont de bons exemples.

  4. anizev dit :

    Je ne comprends pas trop la stratégie russe. Quel est l’interêt de réduire en cendres une région pro-russe ? Est-ce que quelqu’un peut m’éclairer?

    1. Je vais tenter d’y répondre. Vous aurez une réponse plus complète dans le vidéo que j’ai ajouté à ma dernière intervention.

      1) L’idée est de gagner du territoire ukrainien, et reconstruire par la suite.
      2) Les ukrainiens perdent le contrôle d’usines, affaiblissant l’économie ukrainienne.
      3) Je suppose qu’il y a également des matières premières qui tombent entre les mains des russes.

      On sait que Mariopol a été rasé à 90% et est tombé entre les mains des russes.
      Je suis curieux de voir à quelle vitesse elle pourra reprendre un semblant de vie.

      1. le_furote dit :

        La suite pour la Russie s’articulera autour de ses sources de revenu. La plupart de ces sources viennent de la vente de pétrole et de gaz à l’étranger. L’Europe essaie de se débarrasser ce pétrole sale. Espérons qu’elle y arrivera. La Russie ira donc les vendre à la Chine et à l’Inde à grand rabais. Les acheminer là-bas prendra du temps vu le manque d’infrastructure. La Russie est en train de perdre l’expertise pour l’extraire de régions difficiles. Si ses revenus baissent, elle n’aura pas les moyens de reconstruire les territoires conquis, presque vides de population. D’ailleurs, les ressources qu’elle pillera dans les territoires conquis sont plus de la même chose, avec en plus du charbon. Elle n’aura pas réglé le « problème » avec le voisin qui continuera la guerre, à vitesse réduite.

        Reste à voir l’effet des sanctions et du boycott économiques. On savait tous que ceux-ci prennent des mois pour faire effet. Partis comme nous sommes, ceux-ci semblent irréversibles.

        À moins que l’Ukraine, ayant terminé son buid-up militaire, envoie une dégelée aux Russes dans quelques mois, défonçant une armée démoralisée et dégarnie change la donne. On ne sait pas. Le pire serait de décider pour elle. Et que l’Occident se fatigue et décide d’y aller « Munich » et d’apaiser le cancre militaire.

        Et puis, l’armée ukrainienne se replie stratégiquement. Perte de territoire? Oui, mais il y a une autre dimension. Elle continue de saigner les Russes. Le meat grinder continue toujours à fonctionner.

        Ciao

      2. oeufoulepoussin dit :

        Merci pour votre réponse.

        En fait, c’est de savoir qui arrivera à épuiser ses ressources (humaines – armes) en premier.
        Les revenus des russes continuent à entrer pour le moment, car le boycottage du gaz et du pétrole par les européens ne s’est pas encore réalisé, mais ils y travaillent forts. Seul ombre à l’horizon, la Hongrie.

        Les ukrainiens pourront rivalisés avec la Russie en autant que les armes puissent continuer à affluer de l’OTAN. Cependant, si la guerre devait se prolonger, est-ce que l’OTAN pourra poursuivre l’envoi d’armes ? Je ne sais pas.
        La Russie a décidé de rapatrier ses troupes de Syrie, laissant ainsi la place à la Turquie. Ces troupes arriveront bientôt et pourront relayés les troupes russes qui mènent présentement les combats.
        Les ukrainiens subissent beaucoup de pertes également. Ils seront toujours plus nombreux à affronter les russes, mais les troupes fraîches manqueront de formation, et seront plus vulnérables aux poussés des russes.

        Le retour de Wally au Québec.
        Ce soldat québécois nous raconte son expérience en Ukraine. Il nous fait comprendre, entre autre, que des troupes mal formé peuvent mettre en péril l’ensemble d’un bataillon.
        https://www.lapresse.ca/actualites/2022-05-06/retour-du-tireur-d-elite-wali/la-guerre-c-est-une-deception-terrible.php

  5. Gilles Morissette dit :

    HS

    La NRA repousse les limites de la décence.

    https://www.msn.com/fr-ca/actualites/other/trois-jours-apr%c3%a8s-la-tuerie-duvalde-la-nra-%c2%ab-c%c3%a9l%c3%a8bre-%c2%bb-les-armes-%c3%a0-feu-au-texas/ar-AAXMXgg?li=AAanjZr

    Cette organisation quasi « criminelle » qui finance « généreusement » des « politichiens » (surtout des « Répugnants) ne démontre aucune forme de respect pour les victimes de ces fusillades et leurs familles.

    Ce sont des sales enfoirés sans aucune forme de scrupule.

    Pas étonnant que LA CHOSE y prononcera un discours, probablement son radottage habituelle sur les « fake elections ».

    Il devrait se sentir très à l’aise au milieu de ce ramassis de fanatiques du « gun ».

    Comme de bien entendu, il y aura dans le lobby du centre des Congrès où se tiendra ce rassemblement,, des kiosques où les marchands d’armes et de morts viendront exposer le dernier cri en matière de « guns », et ce, pour le plus grand plaisir de la bande d’Édentés qui viendront assister à ce « spectacle ».

    « Voyez notre nouvelle version du AR-15. Chargeur de 100 balles. L’arme idéal pour chasser le gibier et si le coeur vous en dit, de pratiquer vos tirs sur des cibles vivantes comme dans des écoles par exemple. Des heures et des heures de pure plaisr pour de « vrais patriotes ».

    J’exagère? À peine !!

    MAGA s’tie !!

  6. brady4u dit :

    LES ALLEMANDS APPLIQUENT-ILS TOUJOURS LE PACTE MOLOTOV-RIBBENTROP ?

    https://www.lefigaro.fr/international/l-allemagne-accusee-de-ralentir-la-livraison-de-chars-a-l-ukraine-20220526

    =========================================================

    L’Allemagne, accusée de ralentir la livraison de chars à l’Ukraine
    Par Pierre Avril

    Le char Gepard que l’Allemagne a promis de livrer à l’Ukraine en juillet est un engin de défense antiaérienne, conçu durant la guerre froide et retiré de la Bundeswehr depuis dix ans.

    Un mois après avoir annoncé la livraison à Kiev de blindés, le gouvernement Scholz se retrouve accusé par l’opposition et son voisin polonais de ne pas honorer ses promesses.

    Les chars allemands peinent à trouver la route du front ukrainien. Un mois après avoir annoncé la livraison à Kiev de blindés Gepard de fabrication allemande et donné son feu vert à l’exportation de chars issus des stocks post-soviétiques, le gouvernement Scholz se retrouve accusé par l’opposition et son voisin polonais de ne pas honorer ses promesses. «Je crains que le chancelier ne veuille pas que l’Ukraine gagne la guerre, dans le sens où les troupes russes seraient chassées du pays», critique le porte-parole de la CDU pour les affaires étrangères du Bundestag, Roderich Kiesewetter.

    Épaulé par le groupe de presse Springer – propriétaire du quotidien à grand tirage Bild – le parti conservateur désormais en tête dans les sondages fait feu de tout bois contre un chef de gouvernement social-démocrate dépeint comme «hésitant» et inapte aux situations de crise. Relative à la livraison d’armes dans un pays traditionnellement pacifiste, la polémique lui est servie sur un plateau.
    L’annonce récente, par la ministre de la Défense, Christine Lambrecht selon laquelle 15 premiers chars Gepard, sur un volume de 50, et accompagnés de 59.000 pièces de munitions seront transférés très tard, à la mi-juillet, n’a fait que relancer les critiques sur la fiabilité de l’engin. Ce dernier est d’abord un outil de défense antiaérienne, conçu durant la guerre froide et retiré de la Bundeswehr depuis dix ans, doté d’un petit calibre et qui n’a jamais servi en situation de combat. Ses anciens conducteurs décrivent un outil difficile à manier. La formation est à la charge du fabricant KMW, qui devra faire appel à d’anciens soldats.

    Une autre voie d’approvisionnement

    Dans un courrier adressé à la commission de la défense du Bundestag, la secrétaire d’État à la défense, Siemtje Möller (SPD), a elle-même reconnu que son gouvernement privilégiait une autre voie d’approvisionnement: celle des échanges circulaires. En clair, les anciens membres du pacte de Varsovie livrent à l’Ukraine des chars soviétiques type T-72 issus de leurs stocks, familiers des soldats ukrainiens. Berlin compense les pertes de ses voisins en leur distribuant des engins «made in Germany», en l’occurrence des Leopard, dotés de gros calibres et expérimentés durant la guerre en Bosnie.
    Mais les négociations butent sur les modèles de remplacement. Prague, qui a déjà expédié à l’Ukraine vingt T-72, a accepté de recevoir en échange, d’ici à la fin de l’année, 14 Leopard 2 A4 mais avec l’espoir de bénéficier ultérieurement de versions plus récentes de l’engin (A7), et pour 50 unités. «Grâce à cela, je crois que notre armée sera plus forte et notre pays plus sûr», s’est félicitée la ministre tchèque de la Défense, Jana Cernochova.

    La Pologne, en revanche, qui a livré 250 chars T-72 à Kiev, se plaint de l’insuffisance des contreparties allemandes. «Nous avons reçu une promesse permettant de remplacer les chars transférés à l’Ukraine, mais on entend aujourd’hui que l’Allemagne ne voudra pas la tenir. C’est une profonde déception», s’est plaint à Davos le président Andrzej Duda.

    «Une longue chaîne de faux-fuyants»

    La ministre allemande Affaires étrangères, Annalena Baerbock (Verts), favorable à une aide militaire à l’Ukraine a défendu sa coalition: «Nous ne pouvons pas fournir de matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts.» Selon l’institut Destatis, la Bundeswehr disposerait de seulement 266 Leopard.

    Pour sa part, le fabricant Rheinmetall s’était déjà proposé il y a environ deux mois de fournir 88 exemplaires de ce modèle, ainsi que des chars Marder, hérités de la Seconde Guerre mondiale. Le gouvernement Scholz n’a pas formellement répondu à cette offre. Pour justifier ce retard, le SPD argue aujourd’hui de l’existence au sein des alliés de l’Otan, d’un accord informel empêchant la livraison à l’Ukraine de chars de combat occidentaux. Cette mesure non officielle serait destinée à ne pas provoquer la Russie. De fait, les blindés de fabrication occidentale livrés à Kiev servent principalement aux transports de troupes.

    Interrogée par Le Figaro, une source au sein de l’Alliance souligne que de telles initiatives relèvent de «décisions nationales». Pour la CDU, qui se plaint de ne pas avoir été informée au Bundestag de l’existence d’un tel accord, ces atermoiements relèveraient d’une «tactique» délibérée du gouvernement. «Il s’agit là d’une nouvelle variante dans une longue chaîne de faux-fuyants», critique le député chrétien-démocrate Johann Wadephul, soutenu dans ses positions par l’ambassadeur ukrainien à Berlin, Andrij Melnyk. «Nous ne faisons rien qui puisse faire entrer l’Otan dans la guerre», se défend Olaf Scholz, tout en ajoutant, à Davos, jeudi: «Poutine ne doit pas gagner sa guerre. Et j’en suis convaincu: il ne la gagnera pas.»

  7. Toile dit :

    Même si l’armée russe perd ou a perdu de lourds effectifs humains, que son lot d’armes est en baisse, reste que de la savoir toute concentrée dans un espace réduit, visualiser ( c’est tout ce qui est de mon ressort) ce que ca donne sur le terrain vous donne la chair de poule: une affaire rasée, minée pour des siècles et des siècles, amen. Ce qui m’inquiète, c’est le sort des civils: ben de la déportation en masse pour…. les ceuces qui survivront. Un scénario Marioupol. Logiquement, vlad devrait comprendre que sa petite gueguerre est perdue, logiquement. Mais faut compter sur le facteur chinois « sauver la face » d’autant que le parlement russe vient de lever ou relever l’âge de 40 ans pour ses soldats : arrivage frais de chair à canons ou d’expertise. C’est pas de bonne augure les tranchées.

    1. oeufoulepoussin dit :

      Je ne comprend pas cet argument de dire que les russes ont perdu cette guerre.
      De un, vous donner forcément les ukrainiens gagnant. Alors, il faudra m’expliqué comment.

      De deux, dans la durée, sommes-nous au début, au milieu ou à la fin de cette guerre ?
      Car pour proclamer un perdant ou un vainqueur, il faut être à la fin de la guerre.

      1. Toile dit :

        Qui dans la communauté internationale, à part les hurluberlus extrémistes ou les dépendants approuvent, même si militairement il pourrait y avoir des gains sur le terrain. La Crimée en est un bon exemple. Elle est perdue sur ce point. On est loin de l’accueil chaleureux après 92 jours ! Kyv, pas capable, Kharkiv non plus.

      2. oeufoulepoussin dit :

        La question n’est pas de savoir si on n’est pour ou contre cette guerre.
        La question est plutôt, voulons-nous y mettre fin ou pas.
        Pour le moment, on connais la réponse à cette question, car l’OTAN n’a aucunement l’intention de jouer la carte de la diplomatie, et préfère continuer à armer les ukrainiens.

        Alors, bien que j’ai toujours proné la diplomatie, et ce dès le début de ce conflit, je peux comprendre la position de Putin, qui ne peut se permettre de perdre cette guerre. Et il fera tout pour y parvenir.

    2. Toile dit :

      En soutien au propos, extrait de Le Monde, en date d’aujourd’hui:

      « Un premier rapport indépendant alerte d’un « risque sérieux et imminent » de génocide en Ukraine par la Russie

      Au lendemain des accusations de « génocide » dans le Donbass, portées par le président ukrainien, un premier rapport indépendant alerte d’un « risque sérieux et imminent » de génocide en Ukraine. L’étude, dont la chaîne américaine CNN a eu une copie avant publication, a été menée par un think tank américain, l’institut New Lines, et le Centre pour les droits humains Raoul Wallenberg, basé au Canada.

      Le rapport, signé par plus de trente universitaires et experts de premier plan, accuse la Russie de violer plusieurs articles de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, appuyant ces accusations sur plusieurs exemples de meurtres de civils de masse, de déplacements forcés et de déshumanisation du peuple ukrainien. Selon Azeem Ibrahim, de l’institut New Lines, à CNN :

      [Les experts ont mené] un examen très minutieux et détaillé de très nombreuses preuves. Ce que nous voyons jusqu’ici, c’est que cette guerre est génocidaire par nature, notamment par les mots employés et la manière dont ils sont utilisés. C’est très, très clair.
      Le groupe compare même la situation en Ukraine au massacre de Srebrenica, en 1995, appelant le monde à empêcher un génocide. « Les détails du massacre de plus de 7 000 musulmans bosniaques à Srebrenica sont apparus aux yeux de la communauté internationale quand il était trop tard pour empêcher un génocide. En 2022, nous avons les capacités de pister des atrocités similaires et d’y répondre en conséquence », note le rapport.

      En plus de nier à l’Ukraine le droit d’exister comme un Etat indépendant et d’employer un vocabulaire déshumanisant pour parler des Ukrainiens, la Russie se rend coupable, selon le rapport, d’« atrocités à l’encontre des civils ukrainiens, en tant que groupe ».

      Les massacres documentés et les exécutions de civils à Boutcha, ainsi que dans les régions de Soumy et de Tchernihiv, les attaques délibérées de la Russie sur des abris, des routes d’évacuation et des établissements de soins, aussi bien que les frappes et bombardements de zones résidentielles, les viols, sièges, vols de céréales et déportations forcées vers la Russie participent d’un “schéma de destruction génocidaire”.

      1. oeufoulepoussin dit :

        Admettons que tout ceci est vrai, et vérifié, ce qui pourrait prendre des mois, voir des années,
        que pouvons-nous faire à court terme ?
        Des sanctions économiques ? Déclaré la guerre à la Russie ? Je ne sais pas trop…..

  8. Gilles Morissette dit :

    Un autre HS

    Allez lire la chronique de Yves Boisvert (La Presse +) mis en ligne par M. Hétu sur son fil twitter (Merci M. Hétu) sur les dérives du nationalisme québécois.

    Très intéressant. Ça va sûrement susciter diverses réactions diamétralement opposés.

    Bonne lecture .

    https://plus.lapresse.ca/screens/f36744b6-ec40-4a03-a801-932597409f3e%7C_0.html?utm_content=screen&utm_medium=twitter&utm_campaign=microsite+share

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      «….sur les dérives du nationalisme québécois.»

      Quand j’ai lu cela tôt ce matin, j’ai sursauté. Les «dérives»??? D’un strict point de vue historique, vous connaissez combien de «nations» qui, au départ, furent fondées sur autre chose qu’un groupe social clairement identifié, très souvent monolithique qui décide de se donner un cadre de vie lui convenant?

      Par la suite, nombre de ces groupes ont pris soit le chemin de l’inclusion d’autres élément qui souhaitaient faire partie de leur société en acceptant le «contrat social» qui leur était proposé. D’autres ont, malheureusement, choisi d’exclure quiconque ne leur ressemblait pas et cela a donné des guerres, des génocides, des persécutions et autres atrocités.

      Justement, le sujet du jour, l’Ukraine, n’est-il pas un exemple d’un groupe fondateur qui s’est donné un cadre social lui convenant? Et dont font partie d’autres citoyens, particulièrement des russophones qui se sentent Ukrainiens à part entière, à l’exception de quelques «séparatistes» soutenus par Putin qui voit l’occasion de manifester sa haine de la différence ukrainienne? Et nous trouvons tous absolument normal de soutenir les Ukrainiens dans leur lutte pour la survie d’un peuple.

      Mais quand il s’agit du Québec, avec tous ses attributs qui en font une société différente tout en étant inclusive au point de parfois nier ses propres différences, on trouve anormal que cette nation tienne à ce qui constitue sa personnalité distincte dans un pays où on a le «multiculturalisme» anglo-saxon comme seul critère de qualité démocratique. Et, soit dit en passant, un «multiculturalisme» dont la langue commune est l’anglais alors qu’on trouve anormal que la langue de «l’interculturalisme» québécois puisse être le français.

      Je remarque que les reproches qui nous tombent dessus nous viennent toujours de la mouvance anglo-saxonne donneuse de leçons dont le comportement planétaire n’a jamais été à la hauteur des leçons que tout ce beau monde se permet de distribuer à la ronde. Et bien entendu, il se trouve toujours des gens du cru pour leur servir de haut parleurs.

      1. jeanfrancoiscouture dit :

        Christian Rioux du quotidien Le Devoir résume la situation bien mieux que je ne le fais. Bonne lecture.

        https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/715977/retour-de-balancier

  9. Un problème important que les ukrainiens vivent, est qu’ils reçoivent des équipements assez disparates, selon le pays donateur, ce qui complique le contrôle des stocks.

    Par exemple, si tu reçois 3 types différents de chars, tu dois garder 3 types différents d’obus en stocks.
    Cela peut devenir compliqué dans le moyen et long terme.

    1. le_furote dit :

      Les munitions de l’OTAN sont compatibles avec tous ces armements « disparates ». Un obus de 155 mm entre dans tous les canons (155mm) fournis, français, espagnols, américains, etc. La Russie a été aussi une grande « donatrice » de munitions et de canons (et de chars). L’Ukraine n’en manque pas. Elle a besoin de l’équipement pour balancer ces munitions le plus loin possible sur les Russes, et bien sûr le plus vite possible. De l’équipement arrive, mais plus il se rapproche du front, plus c’est difficile de le déployer pour des raisons évidentes. On parle des drones Switchblade depuis des semaines, pourtant tout petits, et c’est seulement récemment que l’Ukraine commence à « scorer » avec.

      Tandis que la Russie semble remplacer l’équipement moins vite qu’elle en perd.

      Ciao

      1. oeufoulepoussin dit :

        J’ai entendu le contraire, mais bon, j’aurais tendance à vous laissés le bénéfice du doute. 🙂
        Au plaisir.

  10. Louise dit :

    Devant l’ampleur des massacres et des destructions on ne voit pas de porte de sortie rapide.
    Même si l’OTAN et surtout les américains continuent de fournir des armes, ça reste que les soldats ukrainiens sont inférieurs en nombre à l’armée russe.
    Ils doivent déminer les villes qui ont été reprises, ramasser les morts (même russes) conduire les blessés dans des hôpitaux, assurer autant que possible la sécurité des civils restés sur place, gérer l’approvisionnement militaire et continuer à combattre. Ça fait beaucoup pour une petite armée, d’autant plus qu’ils doivent être épuisés.
    Sans compter qu’ils ont devant eux un ennemi sans foi ni loi prêt à tout détruire pour conquérir leur territoire. Il faudrait des combattants de l’Otan mais c’est exclu.
    La seule porte de sortie m’apparaît être du côté des russes en faisant tomber Poutine mais ce n’est pas pour demain.
    Les sanctions économiques peuvent prendre beaucoup de temps pour donner leur plein effet, la désinformation des russes maintient leur appui à Poutine et les dissidents sont paralysés par la peur d’être envoyés en prison.
    Qu’est-ce qui peut bien arriver pour arrêter cette horreur ? La prière on n’y croit plus, les miracles non plus.
    Cette guerre va finir un jour mais quand et comment. L’avenir s’annonce sombre.

    1. oeufoulepoussin dit :

      Je suis d’accord avec vous.

      Les américains n’ont pas le luxe de perdre, encore une fois, la face dans un conflit extérieur.
      Biden a déjà perdu beaucoup de crédibilité avec le départ de ses troupes en Afghanistan, il ne pourrait se permettre une victoire des russes (dans un court-moyen terme) ce qui l’affaiblirait encore plus devant les républicains.

      Alors, les ukrainiens devront se battre jusqu’au dernier pour sauver la présidence de Biden.

      1. « Biden a déjà perdu beaucoup de crédibilité avec le départ de ses troupes en Afghanistan »

        J’aimerais savoir ce que vous reprochez a Biden du retrait de l’Afghanistan.

        L’entente de retrait signée en TFG et les taliban SANS le gouv. Afghan?
        Qu’un Afghan c’est fait sauté? Comme il y en a eu des dizaines dans les dernières année?
        Qu’il a fait évacué des centaines de milliers de personne en quelque jours?
        Que bush a commencé cette guerre il y a 12 ans et qu’il ne se soit pas retiré apres avoir défait le gouv (ca a été la plus grande erreur de cette guerre, les atrocité des US a vouloir se venger et tué du monde a redonné vie au taliban qui était défait et éparpillé.)

        ???
        Si vous considéré que Biden a perdu de la crédibilité c’est que vous vivez dans un monde ce Calinours et pensez que vous pouvez aller massacré des civils innocent dans un pays étranger et puis quitter en recevant des fleurs.

      2. oeufoulepoussin dit :

        Petite précision.

        Biden a perdu des points aux yeux des américains.
        Pour ma part, je pense que les américains auraient dû se retirer au moment de la défaite d’Al Quaida.
        Des millards d’argent dépensé, sans compter les pertes de soldats américains, qui ont été fait en vain.

        Et le retrait américain s’est concrétisé sous le règne de Biden. Une décision difficile, mais qui devait se faire. C’est lui qui a tiré un trait définitif sur ce long conflit qui n’allait nulle part. Il a eu le courage de le faire contrairement aux autres administrations. Mais il y avait un prix politique à payer.

        C’est un peu comme à la bourse. Tant que tu ne vends pas tes parts, tes pertes ne sont que sur papier, et tu continues à espérer que la situation s’améliorera avec le temps. Mais une fois que tu as pris la décision de vendre, cela devient une perte sèche dans ton portefeuille.

      3. Bob dit :

        C’est exactement ce qui se passe ,les américains combattront les russes jusqu’au dernier ukrainien. Il fallait y penser avant de pousser l’ours dans ses retranchement et de passer son temps à l’humilier et l’encercler.

      4. el_kabong dit :

        @bob
        « C’est exactement ce qui se passe ,les américains combattront les russes jusqu’au dernier ukrainien. »

        Comme si les américains forçait les ukrainiens à se défendre…

        « Il fallait y penser avant de pousser l’ours dans ses retranchement et de passer son temps à l’humilier et l’encercler. »

        Rappel : c’est la Russie qui a annexé unilatéralement et illégalement la Crimée; c’est la Russie qui occupe le Donbass depuis 2014 et c’est encore la Russie qui a envahi sauvagement l’Ukraine. Le reste, c’est dans votre imagination…

      5. oeufoulepoussin dit :

        Vous voyez les faits, sans essayer de comprendre pourquoi nous en sommes rendus là.

        Si je vous disais, par exemple, que les russophones du Donbass, se faisait bombardés par les ukrainiens parce qu’ils voulaient obtenir une plus grande autonomie afin de protéger leur langue et coutumes ?
        Qu’a fait l’OTAN pour tenter de désarmorcer ce conflit ? Rien.

        Il n’y aurait pas eu de guerre si Putin et Zelensky avaient négociés de bonnes foi, mais il n’était aucunement question pour les ukrainiens de donner une certaine forme d’autonomie aux deux états du Donbass. Je ne parle même pas de la demande de Zelensky de rejoindre l’OTAN et L’UE.

      6. Bob dit :

        @el_kabong Vous êtes pas fatigués de vous mentir ? Les states sont derrières tous ça depuis le début, Zelensky a même était élu principalement pour renouer les liens avec la Russie et régler les problèmes des régions autonomiste de manière diplomatique. Les américains ne le voyait pas de cette oeil la . Qui avance ses frontières depuis 1991 en violation de sa promesse publique ? Qui passe son temps à influencer les voisins de la Russie pour l’emmerder? Qui est sorti des traités nucléaires ? Qui finance les groupes terroristes et autres groupuscules dans la région ? Vous parlez des conséquences sans jamais parler des causes. Hypocrisie habituelle

  11. Haïku dit :

    RE:
    « Chaque jour, il y a littéralement du terrain qui échange des mains. »
    (John Kirby, porte-parole du Pentagone).
    ———————————————-
    « La frontière entre le bien et le mal n’est pas un lieu idéal pour établir sa résidence permanente. »
    (S. Diakité)

  12. ralbol dit :

    La guerre va finir quand les licheux d’cash planétaires vont sentir que ça fait mal à leurs revenus.

    Ça commence à chialer que cette guerre « fait mal à l’économie mondiale », que cette guerre brise la chaîne d’approvisionnement, que cette guerre contribue à l’inflation…

    Laisse faire ce que cette guerre fait aux ukrainiens, c’est pas important.

    Ce qui compte, comme toujours, c’est le pognon.

    Quand les siphonneux de pognon vont décider qu’il est temps de repartir l’économie russe, l’Ukraine va pas durer longtemps…

    À mon avis, c’est déjà décidé. La Russie, c’est plus payant que l’Ukraine.

    1. spritzer dit :

      @ralbol

      Le problème pour l’économie par rapport à la guerre c’est que les sanctions sont là pour rester et ils en inventent des nouvelles à tous les jours. Pour les lever, et encore, il faudrait que les Russes se retirent complètement de l’Ukraine et reconstruisent tout ce qu’ils ont détruit, paient des compensations et que Poutine demande pardon à genou. On sait que ça n’arrivera pas.

  13. ralbol dit :

    « …c’est que les sanctions sont là pour rester… »

    Ça, c’est comme les contrôles pour les banques et les financiers… on instaure ça après le crash de 1929, et ensuite, tranquillement, petit à petit, on enlève ça parce que c’est « un empêchement au capitalisme ».

    1. Samati dit :

      L’économie russe est petite, la majorité de la population vit dans une pauvreté obsène pour un pays européen. L’économie russe, de la taille de l’Espagne, est basée sur l’extraction de ressources pour lesquelles la Russie ne possède pas d’avantages comparées. La gueere a créé un choc dans les chaînes d’approvisionnement, chaînes qui seront rétablies à moyen terme sans la RuSSie.

      La RuSSie restera à l’écart du commerce intrrnational pour longtemps ou jusqu’à la mort du dictateur et porc en chef, Poutine.

      1. ralbol dit :

        « La gueere a créé un choc dans les chaînes d’approvisionnement, chaînes qui seront rétablies à moyen terme sans la RuSSie. »

        Tous ces pays qui dépendent du gaz, du pétrole, du blé…

        Pense pas qu’ils vont attendre bien longtemps.

        Et l’ouest, déjà en récession, n’a pas les moyens de compenser.

        De toute façon, QUAND les beaux principes l’ont-ils emporté sur les beaux écus d’or..?

      2. spritzer dit :

        « la majorité de la population vit dans une pauvreté obsène pour un pays européen »

        C’est vous qui le dites. Où sont les reportages vidéo, reportages photo sur cette pauvreté obscène de la majorité de la population ?

        « L’économie russe (…), est basée sur l’extraction de ressources pour lesquelles la Russie ne possède pas d’avantages comparées. »

        Vous savez très bien que sur le marché européen ils possèdent énormément d’avantages comparatifs, pourquoi dire le contraire. Juste pour le pétrole:

        Please get used to the fact that Russian Urals oil is always simple, easy, direct, understandable, decades-proven, fully vetted, no nonsense, smooth door-to-door modern Druzbha oilpipe on-demand continuous non-stop practically unlimited delivery , 100% reliable, homogenous, no risk, foreseeable schedule compliance, etc. etc. A beauty…

        Also, on the contrary, please accept that anything related to Unknown Baltic oil is wishy-washy-iffy, does not even exist, it will mean an engineering-chemical-logistics nightmare that does not bode well, and which will probably and necessarily be heterogenous with batch to batch variations, etc. etc. Below we shall also refer to the Schwedt Refinery the leading case as the largest and most politically important refinery in all of Europe.
        https://thesaker.is/dear-ursula-you-are-dead-wrong/

  14. sousmarin dit :

    « Il y a un risque sérieux et imminent de génocide en Ukraine », affirme un rapport mené par plus de trente éminents juristes et experts internationaux. C’est le premier rapport indépendant sur la question. Il révèle également que Moscou est déjà en violation de la convention sur le génocide.

    La suite : https://www.rfi.fr/fr/europe/20220528-en-ukraine-nous-assistons-%C3%A0-des-actes-g%C3%A9nocidaires-l%C3%A9taux-et-non-l%C3%A9taux

Répondre à oeufoulepoussinAnnuler la réponse.

En savoir plus sur Le blogue de Richard Hétu

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading