Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Vous souvenez-vous de Viktor Ianoukovitch? Ce politicien prorusse s’est fait élire à la tête de l’Ukraine en février 2010 avec l’aide d’un certain conseiller américain appelé Paul Manafort. Il s’est enfuit en Russie quatre ans plus tard après plusieurs semaines d’une contestation pro-européenne à Kyiv réprimée dans le sang. Il a refait surface ce mardi en appelant Volodymyr Zelensky à « surmonter son orgueil » et à mettre fin à la guerre à n’importe quel prix. Sa lettre au président ukrainien a été publiée dans les médias russes.

Selon des médias indépendants ukrainiens, Vladimir Poutine aurait l’intention de remplacer Zelensky par Ianoukovitch, condamné en Ukraine à 13 années de prison en 2019 pour trahison. L’accusation lui reprochait d’avoir fait appel à l’armée russe pour réprimer les manifestations pro-européennes. On peut croire qu’il n’a aujourd’hui aucun appui en Ukraine, où la haine de Poutine et de toute chose russe est à son comble.

Rappelons que Paul Manafort a offert ses services à Donald Trump gratuitement lors de la campagne présidentielle de 2016, et ce, malgré le fait qu’il devait plusieurs millions de dollars à des oligarques proches du Kremlin. Tirez-en les conclusions que vous voulez.

(Photo AFP)

74 réflexions sur “Des nouvelles de Viktor Ianoukovitch

  1. gl000001 dit :

    Un beau petit jeu de domino crimino-politique. Tu touches à une pièce et ca tombe de tous cotés tellement elles sont rapprochées et en équilibre instable !!!

    1. Kelvinator dit :

      Le Jenga de la tour d’ivoire russe!

      1. gl000001 dit :

        La Tour de Babel car ça parle russe, ukrainien, anglais et la trumplangue !!

  2. Charlot dit :

    Bon, ça y est, je vais vomir mon déjeuner. Excusez-moi.

    1. Ziggy9361 dit :

      Je l’avais dit à Gigido hier c’est un virus contagieux.🤮

  3. JF dit :

    Si c’est vrai Poutine est vraiment déconnecté. Après Maidan en 2013-2014, si Ianoukovitch remet les pieds en Ukraine, son espérance de vie est d’environ 15 minutes. D’après moi lui-même est trop lâche pour y retourner…

    1. Pour pouvoir durer plus de 15 min, il devras instaurer un été ultra autoritaire et militariser avec tout les dégeulasserie qui viendrait avec.

      Et cela ne ferait pas tomber les sanction.

      Je ne vois pas ou Putine veut aller avec ca. Ca vas amener la Russie a la ruine, au mieux elle deviendras le lacquais de la chine pour ces ressouces naturels. Il y a t’il un pays exploité pour ces richesse qui a bien fini?

      1. P Lacerte dit :

        À vouloir soumettre les autres… la logique « jusqu’auboutisme » du nabot paranoïaque du Kremlin… ils finiront soumis à d’autres…

        Et ce sera bien fait… je ne verserai pas une seule larme sur leur sort….

      2. Vous avez l’air de ne pas trop connaitre les capacités de la Russie. Savez-vous qu’ils ont été les premiers à envoyer un spoutnik dans l’espace en 1957? On dit que leurs missiles sont plus avancés que ceux des américains. Ils ont un programme spatial et scientifique très élaborés En fait ça fait quelques années qu’ils font le taxi à la station spatiale tellement leur véhicule est sécuritaire. Ils possèdent tout un armement nucléaire qui peut empêcher toute nation de trop les narguer. Autrement dit, faut pas trop se fier à la propagande. Leur président n’est pas plus malade que le président Biden. Au point de vue finance internationale, je suis convaincu qu’ils sont très respectés par les banquiers et la cité de Londres.

  4. Toile dit :

    Conclusions tirées. Et c’est pas beau dans ma tête.

    Ca confirme bien bien le scenario « fantoche », gouvernance d’occupation dictatoriale par procuration. Ca confirme bien la finalité du plan en ce qui concerne l’Ukraine. Les amis, vous pourrez avoir de belles vacances paisible sur le littoral de la mer Noire. Sécurité intérieure garantie, assurée par notre propre personnel.

    1. ProMap dit :

      Toile – Poutine appelle cela « la neutralité de l’Ukraine ».

      1. Toile dit :

        Le cynisme de son appellation ne m’a pas échappé. Qui ne serait pas neutre quand tu es neutralisé, au sens militaire, politique ou autre?

  5. Duduche dit :

    On voit presque les ficelles qui animent la marionnette Viktor Ianoukovitch sur la photo. Si on les suit, on arrive au Kremlin.

    Faudrait chercher les ficelles sur les photos de Has Been-45 aussi. Si les russes ont essayé de le manipuler, ils ont forcément réussi. Une baudruche bouffie d’orgueil comme lui se déplace aussi facilement qu’un ballon gonflé à l’azote quand on sait le flatter.

    1. Guy Pelletier dit :

      On ne saura probablement jamais ce que se disaient Poutine et Trump lors de leurs rencontres « privés » loin des oreilles indiscrètes des services secrets et du gouvernement des USA. Donald Trump le président des USA en exercice à cette époque ayant amené son interprète personnel, aucunes de ces rencontres n’ayant été consignées………………….Mais de quoi discutaient-ils donc?

      Tant qu’à Paul Manafort qui peut encore douter qu’il n’a pas été envoyé et payé par les Russes pour approcher Donald Trump et favoriser son élection ce qu’il a réussi d’ailleurs et qui lui a valu d’être gracié par Donald Trump pour s’assurer de son silence et en remerciement des services rendus!!!!!!.

      On n’oublie pas non plus que pendant l’investiture des Républicains Trump avait un lobbyiste qui discutait avec les ploutocrates Russes proches de poutine dans l’éternel espoir de voir son nom en grand sur des stations balnéaires ou hôtels pour gens en moyen en Russie. Quel était le coût à payer pour que ça fonctionne!!!!!!!

      De même qu’on n’oublie pas les multiples rencontres des hauts gradés de l’organisation électorale de Donald Trump avec des oligarques et officiels Russes………………….Mais de quoi discutaient-ils donc? Si tout était si parfait et légal pourquoi donc ont-ils refusés obstinément d’en parler aux enquêteurs. Pourquoi donc Donald Trump menaçait-ils tous ceux qui oseraient témoigner devant des enquêteurs s’il n’avait rien à se reprocher. Toujours les mêmes questions et jamais de réponses sans que cela ne semble déranger le moindrement les américains!!!!!!!

      Malheureusement on n’en saura probablement rien les Républicains ayant refusés d’y voir clair préférant l’aveuglement volontaire sur toute cette histoire pour le moins louche ayant mis leur parti et le pouvoir au dessus des intérêts supérieurs de leur pays et ça se prétend de grands patriotes!!!!!!!!.

      BAH……………..pourquoi s’intéresser à cela quand il y a bien plus important comme l’histoire sans fin des courriels d’Hillary Clinton et le laptop de Hunter Biden. Sans compter depuis quelque temps qu’il leur faille sauver le Canada des méchants socialissssssssssssssss qui dirigent comme une dictature ce pays………………………………………..

  6. PierreLesage dit :

    C’est ce à quoi il fallait s’attendre, remplacer un gouvernement élu démocratiquement et possiblement à l’affut de la corruption, par un laquais à la solde du tsar

    1. Toile dit :

      Oui et une croix de mort visé sur le crâne du foutu feu ukrainien néo nazi et drogué qui osera dire un mot.

  7. brady4u dit :

    Les Etats-Unis vont interdire les importations de pétrole russe
    Le président Joe Biden va annoncer mardi un embargo sur les importations de pétrole russe aux Etats-Unis, ont rapporté mardi plusieurs médias américains, en réponse à l’invasion de l’Ukraine. Le chef de l’Etat doit s’exprimer à 15h45 GMT pour «annoncer des actions visant à sanctionner la Russie pour sa guerre injustifiée et non provoquée» contre l’Ukraine, a indiqué mardi la Maison Blanche.

    —————————————————————————
    https://www.lefigaro.fr/international/direct-guerre-en-ukraine-la-russie-annonce-des-cessez-le-feu-a-partir-de-8-heures-ce-matin-20220308

  8. Ziggy9361 dit :

    Ça ne serait pas surprenant que Yakounevitch se retrouve à nouveau en poste dans un pays en ruine sous la volonté du Putin. Il ne faut pas douté de la volonté de Putin de réussir, il a déjà réussit à placer un oligarque comme président au États-Unis et pas le plus intelligent mais certainement le plus obéissant.

    1. Haïku dit :

      ZIggy9361
      Touché ! 😉👌

  9. probert dit :

    Avec l’envahissement d’un autre pays sans provocation et son bombardement aveugle, on voit où conduit 30 ans d’autoritarisme, de lutte contre les médias indépendants et la liberté d’expression, l’affaiblissement des institutions et des processus démocratiques par un parti politique, la propagande et le mensonge, le manque de courage des politiciens pour dénoncer tous ces abus. Une voie sur laquelle beaucoup aux USA vont se reconnaitre.

  10. brady4u dit :

    Viktor Ianoukovitch, un autre Reinhard Heydrich, protecteur de facto de Bohême-Moravie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Reinhard_Heydrich

  11. MarcB dit :

    Trump et ses MAGA vont être content si Yakounevitch redevient président de l’Ukraine, ils obtiendront enfin le laptop de Hunter ainsi que les « preuves » des milliards détournés par la famille Biden…

    Dans ma tête, c’est certain que si Yakounevitch revient au pouvoir, son gouvernement, aidé par les Russes, va fabriquer d’innombrables preuves de la corruption des démocrates, que Zelensky est un Nazi, des « milliards » de russophone qui ont été martyrisé par l’OTAN, etc… Et il y aura un 10% de la population américaiine qui avalera tout ça.

    1. Kelvinator dit :

      Ça risque d’être le 47% de Romney…
      La majorité des républicains croient n’importe quoi contre les démocrates, et les deux extrêmes adore tapper sur l’establishment. C’est le propre du tribalisme américain maintenant.

    2. Ne croyez-vous pas que la CIA n’était pas derrière le renversement de gouvernement en 2014? Elle est partout ou il y a un gouvernement à renverser. Il faut être naïf pour croire qu’un population s soulève d’elle-même pour renverser son gouvernement. Nous devrions avoir la CIA pour le prochain referendum québécois; je vous promets de gagner.

      1. MarcB dit :

        Non je ne « crois » pas.

        En 2014, la population Ukrainienne s’est révoltée contre Yakounevitch, on parle de centaines de milliers de protestataires. Aucun lien crédible n’a été fait entre la CIA et les manifestants.

        Vous pouvez « croire » ce que vous voulez, je préfères baser mon opinion sur des preuves et des faits.

      2. Dekessey dit :

        @Gerard Lamontagne

      3. Kelvinator dit :

        La CIA serait donc derrière le 6 janvier 2021?

      4. Quel gouvernement a été renversé le 6 janvier 2021?

  12. Toile dit :

    « …mardi en appelant Volodymyr Zelensky à « surmonter son orgueil » et à mettre fin à la guerre à n’importe quel prix ».

    1- c’est pas de l’orgueil
    2- c’est pas un defaut propre à Zelensky. C’est une fierté nationale. Tout le peuple ti casque.
    3- A n’importe quel prix au risque certain de conditions équivalentes à une reddition. C’est maintenant ou plus tard mais ca change rien. Pas mal le propos de l’autre.

  13. Igreck dit :

    On sait maintenant quel pantin 🤪 Putin ☢️ veut mettre à la tête du futur gouvernement fantoche de l’Ukraine❗️😡

  14. yolandgingras dit :

    Pour moi, c’est pas compliqué, Manafort doit sa chemise aux oligarques, les oligarques lui disent: « Arranges-toi pour faire élire Trump au états et on va oubliewr ta dette… »

  15. Il serait surprenant que Viktor Ianoukovitch retourne gouverné en Ukraine. À moins que Putin insiste, et veuille par le fait même s’en débarasser.
    Que rêver de mieux pour Putin que de voir la réélection de Trump ?

    Voici d’ailleurs sa dernière déclaration pour résoudre le conflit en Ukraine.
    Il fallait y penser. Une pierre, deux coups.
    https://www.lematin.ch/story/trump-suggere-de-bombarder-la-russie-avec-de-faux-avions-chinois-103199522135

    1. gigido66 dit :

      Quel génie cet enfoiré! Il voulait aussi utiliser des Bombardiers pour éteindre le feu de Notre-Dame de Paris…il a lancé des papiers essuie-tout pour absorber l’eau qui inondait Porto Rico…il a solution à tout ce simplet!🤦‍♀️

  16. Louise dit :

    Je me souviens de Viktor Lanoukovitch comme un dirigeant corrompu qui a trahi son pays pour servir d’homme de main à Poutine en réprimant les aspirations démocratiques de son peuple.
    Aujourd’hui son appel à la reddition des ukrainiens à n’importe quel prix, à la condition que ce prix ne soit pas sa propre vie ou celle de sa famille, prouve encore une fois sa lâcheté et sa servitude envers Poutine.

    Poutine a fait un autre très mauvais calcul en remettant à l’avant plan cette poupée russe et en le proposant pour diriger l’Ukraine. Viktor devrait rester bien assis tranquille dans sa datcha, éviter de donner de ses nouvelles et surtout ne donner son adresse à personne.

  17. Pierre Belley dit :

    Le fond du baril de l’humanité est de retour sur le dessus….La désinfection fera très mal.

  18. Gilles Morissette dit :

    « Tirez-en les conclusions que vous voulez ».

    Putin , après avoir dévasté l’Ukraine, va y placer son « homme de paille », un criminel condamné par le Justice ukrainienne pour trahison et crimes contre l’humanité.

    On voit que LA SALOPARD sait bien s’entourer.

    Après avoir assassiné la démocratie au moyen d’une guerre sanglante, il va placer au poste de président de l’Ukraine, un dictateur, un despote qui va faire marcher le peuple au pas et réprimer brutalement toute opposition.

    Comme dans « le bon vieux temps de « l’ex-URSS ».

    J’en connais un à Mar-A-Largo qui va étre très content.

    Que dire de la réaction probable de FAUX NEWS (« Mother Fucker » Carlson) des médias « Alt Right » et des adorateurs de la secte des Édentés !!

    Le président Biden a finalement cédé aux pressions et va annoncer que les USA vont instaurer un embargo sur les hydrocarbures russes.

    La symbolique est certes forte mais il est important de rappeler que les hydrocarbures russes ne représentent que 8% des importations américaines en cette matière.

    Aussi bien dire, une goutte d’eau dans l’océan.

    Il va probablement annoncer la mise en place de mesures afin de compenser cette « perte ».

    En attendant, on peut prévoir une hausse importante du prix de baril de pétrole.

    Un conseil. Dépêchez-vous à alller faire le plein avant que le « raz-de-marée » ne frappe.

    Reste à voir quel sera la réaction de l’Europe qui elle, est beaucoup plus dépendante du pétrole russe.

  19. Louise dit :

    Article intéressant d’un journaliste russe qui n’a pas vu ou qui n’a pas voulu voir à quel point Poutine est un homme rusé, menteur et destructeur.

    https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2022/03/putin-russian-political-deterioration/626966/

  20. Qui a provoqué le renversement du gouvernement en Ukraine pour installer un gouvernement corrompu à l’os si ce n’est pas la CIA. On blâmait la violence des gilets jaunes à Paris tandis qu’on louangeait la violence qui se passait contre le gouvernement à Kiev. La violence est bonne pour renverser un gouvernement anti-américain , mais mauvaise contre un gouvernement pro occidental. On appelle cela de l’hypocrisie.

    1. Richard Hétu dit :

      Très drôle. C’est sans doute la CIA qui fabrique ces jours-ci le courage des Ukrainiens et leur désir d’être maîtres de leurs destinées.

      1. Dekessey dit :

        Ouais, et c’est sans doute la CIA qui empêchent les journalistes russes de prononcer le mot guerre ou invasion sous peine de 15 ans d’emprisonnement.
        Et à St-Petersbourg on a même vu des agents du FBI arrêter une grand-mère qui tenait des affiches anti-guerre.

        🙄

  21. Gilles Morissette dit :

    Je profite de l’occasion pour souligner, en ce 8 Mars, le Journée Internationale des Droits des femmes.

    Beaucoup de progrès ont certes été accomplis au cous des dernières décennies.

    Cependant, beaucoup reste encore à accomplir si on veut assurer une égalité pleine et entière.

    Il y a encore beaucoup trop d’injustices, de discriminations, d’intolérances, de violences (physique, psychologique), de féminicides, etc.

    Il est temps d’agir si on veut changer les choses.

    Soyons unis, soyons solidaire.

    Faisons-le afin de rendre le monde meilleur pour nos enfants, nos petits-enfants, les générations futures.

    Aujourd’hui, rendons un hommage spécial aux femmes ukrainiennes qui risquent à chaque jour, leur vie, dans des conditions horribles, afin de protéger leurs familles et défendre leurs Droits, leur Liberté.

    Elles sont un bel exemple de volonté, courage, de détermination, de résilience.

    Elles ont toute notre admiration et notre respect.

    1. Haïku dit :

      Je seconde !

      1. Il faudrait aux femmes qui insistent pour porter un voile travaillent contre leur cause d’égalité,parce que c,st un signe d’inégalité. Je comprends que certains hommes portent des turbans mais normalement en Amérique les hommes portent pas de voile. Dans les pays ou les hommes portent ds voiles comme en Afghanistan, c’est là que les femmes sont le plus maltraitées. Il y a tout un bout de chemin à faire avant que les saoudiennes soient égales; comment va-t-on meubler les harems si les femmes se rebellent?

  22. Toile dit :

    La photo. Bizarre je ne vois que du rouge,bleu et blanc sur les drapeaux . 🇷🇺

  23. Loufaf dit :

    Nous voyons que le rat Putin, à force de vivre dans le passé ( rendons à la Russie, la gloire de la grande URSS) oublie de vivre dans le présent.
    Nommé un criminel honnit par l’ Ukraine pour les gouverner.
    Si Putin continue sa guerre à ce rythme, le pantin n’ aura que des ruines à gouverner , car la population aura fuit sous d’ autres cieux.

  24. C’était à prévoir….
    Poutine voulait un Ukrainien pour « gérer » la succursale Ukrainienne de la Russie…

    Une fois terminée, cette guerre interventionniste ciblée, faudra bien gérer ce qui restera debout… un visage connu atténuera le stress post-traumatique de plusieurs Ukrainiens…
    Car, on est conscient, la très grand majorité des Ukrainiens veulent et aspirent au calme…

    Quand tout sera fini, ils s’en fouteront un peu de Yakounevitch… en autant que tout ça s’arrête….

    Comme après chaque catastrophe, les gens aspirent au calme, à se déposer quelque part, même si c’est plus pauvrement, plus apeurés…
    L’Ukraine ne se videra pas de ses 40 millions de citoyens…
    une large majorité rechercheront des bribes de leur vie antérieure, tenteront de retrouver une respiration moins oppressée, calmeront leur peur panique ….
    Savoir qui sera à la tête de ce qui reste leur semblera bien secondaire… même qu’un pourcentage quand même étonnant sera rassuré…. on s’accroche à tout quand on tombe dans le vide…

    Évidemment, ceux qui ont fuient ne reviendront pas avec ce gouvernement fantoche et parmi ceux qui resteront, il y aura des groupes qui se transformeront en terroristes, en révolutionnaires, en extrémistes….
    D’autres seront traités comme tel car ils résisteront par la recherche pacifique mais très visible des Droits….

    Pour les 25 prochaines années, il y aura très souvent des liens avec cette guerre inutile de Poutine…

    des manifestations réprimées par une force excessive, des attentats en Ukraine et en Russie, des hésitations des autres pays à aider économiquement ce qui reste de l’Ukraine devenue russe, des embrouilles avec les pays limitrophes, mais surtout un peuple brisé qui surnagera dans une nouvelle réalité franchement pire que ce qu’ils avaient …
    des gens très rétifs à s’engager dans des confrontations, traumatisés par leur expérience de 2022, alors ils suivront la ligne du gouvernement parce que demeurer vivant est tout ce qui compte vraiment….

    il y aura même des divisions entre Ukrainiens… la survie, la haine, la peur cohabiteront longtemps sur ce territoire….

    On imagine ce genre de réalité loin de nous, mais c’est si près…

    de la corruption qui devient institutionnelle, des citoyens qui haussent les épaules… et malgré les preuves, aucune sanctions, aucune correction…
    des dirigeants mous et faibles qui ne se préoccupent pas du pays, du Peuple, mais qui n’en n’ont que pour leurs poches et leur gloriole…. les amis qui deviennent des oligarques (on les appelle comment aux USA, ces gens qui tètent les politiciens pour devenir ceux qui pissent dans les oreilles politiciennes… ah oui, les lobbys et les donateurs politiques; des oligarques patentés finalement…) et des citoyens qui se désintéressent de ce qui se passe parce que c’est comme ça que ça marche… se limitant à voter une fois de temps en temps….

    vient ensuite un Président plus ambitieux qui veut tout le pays à lui ou même un voisin déjanté qui décide que l’autre pays est à lui et ça part en vrille….
    Poutine ça fait 25 ans qu’on le voit aller…. comment a-t-il pu engranger une fortune de plusieurs milliards en étant un homme politique en poste???
    Comment les institutions mondiales, banques, multinationales, etc ont-elles pu accepter l’apparition des oligarques russes en sachant que c’étaient des bandits cravatés???
    C’est l’hypocrisie de nous tous qui a conduit à ce désastre….
    Les milliardaires ont tous les droits sur la planète…. et tous, on se met à genoux devant eux, certains avec la bouche grande ouverte….oligarques ou donateurs républicains…. elle est où la différence?

    C’est arrivé en Ukraine,
    ça se dessine aux USA, ça pourrait se dessiner au Canada….

    La planète humaine est toujours dépourvue quand ça survient…
    Que ce soit un virus, un dictateur meurtrier, les changements climatiques… la planète humaine est toujours en réaction….

    car on ménage toujours la chèvre et le chou… et on s’étonne des très petits pas que nous faisons, quand on en fait….

  25. Gilles Morissette dit :

    HS

    Voici une nouvelle qui tombe très mal en cette Journée International des Droits de la Femme.

    https://www.msn.com/fr-ca/divertissement/art-culture/le-com%c3%a9dien-bill-cosby-%c3%a9vite-la-cour-supr%c3%aame/ar-AAUK3JX?li=AAanjZr

    UIn beau gâchis causé par l’incompétence d’un Procureur du Ministère Public qui a mal fait sa « job »

    Après ça, on se demande pourquoi plusieurs femmes, victimes d’agressions sexuelles, ne font plus confiance au système judiciaire pour les défendre.

    Peut-on les blâmer?

  26. Dekessey dit :

    Pas croyable ciboire.

    Après avoir offert des couloirs humanitaires vers les pays agresseurs, on propose de remettre en place cette marionette déchue.

    Ça va être quoi la prochaine étape? Offrir des vacances dans les goulags de Sibérie? Rouvrir la centrale de Chernobyl?

  27. ProMap dit :

    Poutine : « Mon p’tit Ianou,j’ai pour toi une proposition que tu ne pourras pas refuser : la prison en Sibérie ou la Présidence de l’Ukraine. »
    Ianou : « Mais, je risque la prison en Ukraine! »
    Poutine : « C’est ça la proposition Ianou : fais une bonne job en Ukraine ou c’est la prison. »

  28. Gilles Morissette dit :

    Biden joue gros avec sa décision de bannir l’importation d’hydrocarbures russes.

    Cependant, il fait ce qu’il devait faire.

    La pression est maintenant sur l’Europe.

    https://www.msn.com/fr-ca/actualites/other/les-%c3%a9tats-unis-vont-bannir-les-importations-de-p%c3%a9trole-russe/ar-AAUMGTo?li=AAanjZr

    1. Christophe de Suisse dit :

      @Gilles Morissette,

      Vous avez raison et l’Allemagne viens de demander de l’aide de l’OPEP.

      L’Allemagne a appelé mardi l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à augmenter sa production de brut pour atténuer la flambée du coût du baril en lien avec la guerre en Ukraine. Le ministre de l’Économie, Robert Habeck, a lancé aux puissants pays exportateurs, menés par l’Arabie Saoudite, un «appel urgent à augmenter le niveau de production pour soulager le marché» alors que le prix du Brent, déjà à des niveaux records, grimpait encore mardi en raison de l’embargo américain attendu sur les importations russes.

      Dans quelques jours, la digue Allemande va céder et ce sera au tour de l’Europe de faire un embargo. Je l’espère sincèrement, quitte à payer un prix élevé à la pompe.

  29. cotenord07 dit :

    Viktor Ianoukovitch n’est pas la seule option possible pour Vladimir Poutine, en ce qui concerne la direction d’un gouvernement fantoche dans la République d’Ukraine.

    Un autre choix possible est Viktor Medvedtchouk (en ukrainien : Віктор Медведчук, translittération anglaise : Viktor Medvedchuk), âgé de 67 ans, un oligarque ukrainien pro-russe qui contrôlait trois chaînes de télévision pro-russes qui ont été interdites par un décret signé par le président Volodymyr Zelensky le 2 février 2021.

    Je crois que Viktor Medvedtchouk est plus proche de Vladimir Poutine sur le plan personnel, car Poutine est le parrain d’une fille de Medvedtchouk.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Viktor_Medvedtchouk

  30. AB road dit :

    Pour ceux qui n’ont pas encore vu ce film, faites-vous une faveur.
    Allez visionner le
    très bouleversant documentaire “Winter of fire” de Netflix présentement accessible gratuitement sur Youtube.

    On apprend à mieux connaître le “bonhomme’, la marionnette que Poutine avait déjà placé auparavant pour mater les Ukrainiens.

    Pi Poutine qui veut le remettre en place.

    C’est rire du peuple Ukrainien en pleine face.

    Quel enfoiré (pour rester poli) peut-il être celui-là…

    1. AB road dit :

      Voici le lien :

      https://youtu.be/yzNxLzFfR5w

      1. Haïku dit :

        @AB road
        Merci pour le lien. 👍

  31. POLITICON dit :

    Il est évident que Poutine essaie d’intégrer un sympathisant pro-russe à la tête de l’Ukraine. Quoique je ne suis pas en faveur, je crois deviner la liste que le dictateur russe a écrite et à qui il a demandé service:

    1. Viktor Ianoukovitch
    2. Donald Trump
    3. Majorie Taylor-Green
    4. Roger Stone
    5. Paul Manafort
    6. Bill Barr
    7. Tucker Carlson

    Elle n’est pas exhaustive mais vous pouvez rajouter ceux que vous voulez.

  32. brady4u dit :

    L’Otan a-t-elle promis à la Russie de ne pas s’étendre à l’Est ?

    À lire : chacun peut tirer ses conclusions.

    J’aimerais bien avoir le point de vue de Cotenord07 sur le sujet.

    https://www.lefigaro.fr/international/l-otan-a-t-elle-promis-a-la-russie-de-ne-pas-s-etendre-a-l-est-20220307

    Pour celles et ceux qui ne sont pas abonnés au Figaro, je peux faire un copier/coller de l’article, mais il est passablement long.

    1. POLITICON dit :

      Votre question est extrêmement pertinente. De mémoire, ce n’était pas l’OTAN qui avait promis à Gorbatchev de ne pas étendre son hégémonie dans les pays satellites de l’ex URSS, c’est George Bush père. Après la chute du rideau de fer, ce dernier avait promis que l’OTAN mettrait fin à toute expansion. Après la chute de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, l’OTAN et les raisons de sa formation à la fin de la 2e Guerre Mondiale, n’avaient plus vraiment sa raison d’être. Poutine, pas content du tout l’a fait savoir à nombreuses reprises.

      Les États-Unis ont perpétué la guerre froide en continuant d’encercler la Russie avec leurs missiles pointés sur Poutine. Les States sont tout aussi responsables du sort que les Ukrainiens vivent aujourd’hui. Ils ont joué avec le feu et avec Poutine. Sur ce, Poutine a raison sur le fond.

      OTAN

      ‘Dans le contexte de naissance de la guerre froide, l’OTAN avait pour but de créer une alliance pour renforcer la sécurité et la défense collective entre pays signataires. L’objectif était ainsi de contrer l’expansion soviétique en Europe après la Seconde Guerre Mondiale en lui opposant une force militaire collective, mais à l’époque largement dominée par l’armée américaine. Au fil du temps, l’OTAN s’est élargi avec de nouveaux pays membres dont l’Allemagne de l’Ouest, la RFA, dès 1955 puis des pays de l’ex-bloc de l’Est après la disparition de l’URSS, comme la Pologne, les pays baltes ou la Hongrie à la fin des années 1990 et au début du 21e siècle.’

      https://www.linternaute.com/actualite/monde/2609923-otan-la-liste-des-pays-membres-ce-que-dit-la-regle-5/

      1. Les US sont mené par un désir de dominance par la violence.
        Après avoir poussé du pouvoir les taliban, les US aurait du sortir de l’Afghanistan mais leur désir de vengeance les ont poussé a poursuivre et éliminé les talibans malgré leur dissolution. Suite a cela c’est entamer des massacres sans que le US comprennent que les ancien Taliban était avant tout des Afghans. Cela a fait croitre le sentiment anti américain a l’intérieur du pays et la fin que l’on connait.

        Le ressentiment des US envers l’Iran et Cuba date des années 50 lorsque les DICTATEURS a la solde des US ont été défait. Et les américain garde leur désir de vengeance envers ces pays sans aucune raison logique.
        Les US n’ont jamais laisse une chance a Cuba de sortir de la crise, au contraire il ont tout fait pour l’empirer.

        aujourd’hui, cette violence envers « les autre » c’Est bien installer a l’intérieur du pays envers tout ceux qui peut etre considéré comme étant l’autre. Amplifié avec leur super devise « vous etes pour nous ou contre nous », ami ou ennemi.
        Meme deux doigt d’une guerre mondiale, cette dualité bien enraciné ne s’estompe pas.

      2. Benton Fraser dit :

        Gorbatchev lui-même le dit dans un interview dans les années 2010 qu’il n’y a pas eu de promesse de l’OTAN.

        Pour le reste, Poutine sait pertinemment qu’il n’y a aucun risque que l’OTAN utilise ses missiles… sauf peut-être s’il y a invasion de Poutine!
        D’ailleurs dans les négos Russie-OTAN dernièrement, l’OTAN n’a aucune problème a revoir sa politique des missiles.

        Pour la guerre-froide, seul Poutine l’entretient par sa propagande. Poutine se fout des missiles, c’est l’OTAN qui l’embarrasse.
        Tant que l’OTAN est dans le coin, Poutine ne peut s’ingérer dans la gouvernance de ses voisins, voir les envahir.

    2. cotenord07 dit :

      @ brady4u :

      Je ne peux pas lire plus que le premier paragraphe de l’article du Figaro, mais je sais qu’il y a un important débat sémantique à ce sujet chez certains experts, avec au moins deux camps qui soutiennent des thèses opposées à ce sujet.

      De mémoire, ce débat implique en bonne partie ce que les présidents Ronald Reagan et George H.W. Bush (George Bush père) ont dit à leurs interlocuteurs soviétiques et russes dans les années 1980 et 1990.

      Je crois qu’il n’y a jamais eu de promesse ou d’entente écrite à ce sujet, et c’est en partie ce qui crée de la confusion et une polémique à ce sujet.

      Il est opportun de se rappeler que sous l’administration du président George Bush père, les États-Unis s’efforçaient de ménager la Fédération de Russie et de ne pas l’humilier.

      Le président George Bush père était aussi opposé à ce que l’Ukraine se distancie de la Fédération de Russie, il était préoccupé par le fait que l’Ukraine pourrait devenir un état manqué («failed state») ou état paria en possession d’armes nucléaires, et il est intervenu pour que les anciennes armes nucléaires soviétiques qui étaient stockées sur le territoire de l’Ukraine soient transférées à la Fédération de Russie, qui selon lui était en meilleure mesure d’assurer un contrôle adéquat de ces armes.

      Selon moi, si George Bush père était président des États-Unis ces années-ci, cette crise n’aurait pas eu lieu, car George Bush père, qui a déjà été directeur de la CIA, était un grand pragmatique et un tenant de la Realpolitik.

    3. @brady4u,

      Effectivement l’article du Figaro est très complet, mais malheureusement réservé aux abonnés.

      Il y a une version plus complète des allégations et réfutations sur le site internet de l’OTAN.
      C’est une sorte de FAQ où il y a toutes les réponses et des annexes à des documents

      https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_111767.htm

      1. Kelvinator dit :

        Très intéressant comme document.
        Ça ne me surprend pas que les anti-OTAN ressasse ces explications en ne citant aucune source, comme le fait le RN et LFI en France. Répétez un mensonge assez souvent qu’ils disaient…
        Deux partis qui haïssent les américains, sauf si le président est Trump pour le RN…

    4. MarcB dit :

      @brady4u & @politicon

      L’OTAN s’est élargie parce que les anciens pays du bloc soviétique avaient peur de la Russie. On ne peut pas empêcher des pays de vouloir faire partie d’alliance défensive pour se protéger d’une Russie qui grugent les territoires de ses voisins. C’est d’ailleurs pourquoi la Suède et la Finlande songent à rejoindre l’OTAN. Elles voient ce qui arrivent à un pays qui ne fait pas partie de l’OTAN (Ukraine) et veulent se protéger.

      Blâmer l’expansion de l’OTAN pour la situation de l’Ukraine est ridicule. Les promesses faites par Bush deviennent caduques lorsque la Russie reprend les politiques expansionistes de l’URSS.

  33. brady4u dit :

    Je fais un copier/coller de l’article qui est long.

    Le modérateur jugera s’il doit être mis en ligne.

    Cet article est plein de nuances et n’est en rien manichéen.

    Chacun peut en tirer ses conclusions car aucune n’est proposée.

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    L’Otan a-t-elle promis à la Russie de ne pas s’étendre à l’Est ?
    Par Alexis Feertchak
    Publié hier à 23:23, mis à jour il y a 4 heures

    «’Pas un pouce vers l’Est’, nous ont-ils dit dans les années 90. Et alors ? Ils ont triché, ils nous ont effrontément trompés !», a déclaré Vladimir Poutine le 23 décembre 2021. ALEXEY NIKOLSKY / SPUTNIK / AFP
    LA VÉRIFICATION – L’Occident n’aurait pas tenu sa promesse et aurait étendu l’Alliance atlantique jusqu’aux frontières russes, dénonce depuis des années Vladimir Poutine. Un argument partagé par plusieurs candidats à l’élection présidentielle.

    LA QUESTION. Vladimir Poutine le répète presque à chacune de ses déclarations contre l’Otan : après la chute de l’URSS, l’Alliance aurait renié une promesse, celle de ne pas faire avancer ses frontières vers l’Est, jusqu’à celles de la Russie. Ainsi, le 23 décembre 2021, moins de deux mois avant l’invasion de l’Ukraine, déclarait-il lors de sa conférence de presse annuelle : «’Pas un pouce vers l’Est’, nous ont-ils dit dans les années 90. Et alors ? Ils ont triché, ils nous ont effrontément trompés ! Cinq vagues d’expansion de l’OTAN déjà maintenant».

    Déjà, le 18 mars 2014, le jour de l’annexion de la Crimée, il s’écriait : «Ils nous ont menti à plusieurs reprises, ils ont pris des décisions dans notre dos, ils nous ont mis devant le fait accompli. Cela s’est produit avec l’expansion de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord vers l’est, ainsi qu’avec le déploiement d’infrastructures militaires à nos frontières». Encore auparavant, lors de son discours de 2007 de Munich, considéré comme le moment du tournant anti-occidental du président russe, ce dernier s’interrogeait ainsi : «Nous avons le droit de poser la question : contre qui cette expansion est-elle dirigée ? Et qu’est-il advenu des assurances données par nos partenaires occidentaux après la dissolution du pacte de Varsovie ?».

    Le président russe martèle l’histoire d’une promesse non tenue, et il n’est pas le seul. Elle est également mentionnée par plusieurs candidats à l’élection présidentielle de 2022, comme Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Mais l’Otan, elle, dément fermement l’existence d’une telle promesse. «Ce n’est tout simplement pas vrai, une telle promesse n’a jamais été faite, il n’y a jamais eu un tel accord en coulisse», a affirmé récemment son secrétaire général, le Norvégien Jens Stoltenberg, interviewé par le Spiegel . Qu’en est-il ? Et, notamment, que déclarent les responsables qui étaient en fonction au moment de la fin de l’URSS ? Et que disent les historiens ?

    VÉRIFIONS. Et avouons d’emblée qu’aucune réponse tranchée ne peut être apportée à cette question, ce qui n’empêche pas de retracer l’histoire d’une querelle qui divise politiques et historiens. Aucun consensus scientifique n’ayant émergé, il serait présomptueux d’apporter une réponse plus catégorique.

    Dès juillet 2014, l’Alliance avait publié un communiqué en estimant que l’histoire de cette «prétendue promesse» ne reposait sur aucune «preuve». Sur son site internet, elle met depuis en avant un article «Relations Otan-Russie : les faits» répertoriant «cinq mythes», parmi lesquels figure la fameuse «promesse». «Pareil accord n’a jamais existé», tranche l’organisation, qui donne la liste des arguments traditionnellement opposés à cette idée de promesse. Elle signale aussi l’existence de transcriptions déclassifiées de la Maison-Blanche selon lesquelles, en 1997, le président américain Bill Clinton a invariablement refusé une proposition de Boris Eltsine en ce sens. «Je ne peux pas prendre d’engagements pour le compte de l’OTAN, et ce n’est pas moi qui vais opposer un veto à l’élargissement de l’OTAN s’agissant de n’importe quel pays, et encore moins vous laisser, à vous ou à quelqu’un d’autre, le loisir de le faire… L’OTAN fonctionne par consensus», peut-on y lire. Ce qu’écrit l’Otan est juste, mais incomplet car l’organisation ne répond pas aux éléments apportés par ceux qui estiment qu’une promesse a été faite aux Russes.

    «Maison commune européenne»

    Pour le comprendre, il faut d’abord avoir à l’esprit quelques éléments de contexte. Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir à la tête de l’URSS en 1985 et le reste jusqu’à la dissolution de celle-ci, le 25 décembre 1991. C’est un homme de paix, idéaliste, qui œuvre pour la libéralisation politique en URSS, de même qu’en faveur du désarmement et d’une architecture de sécurité proprement européenne, donc comprenant la Russie – projet connu sous le nom de «maison commune européenne». Alors qu’il a condamné dès 1985 le recours à la force au sein du Pacte de Varsovie [le pendant soviétique de l’Otan, NDLR], Gorbatchev publie le 13 juin 1989 une déclaration commune avec Helmut Kohl, le chancelier de la République fédérale d’Allemagne, consacrant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
    Prend fin la doctrine brejnévienne de «souveraineté limitée» des pays connaissant le joug soviétique. Dans la foulée, le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombe et l’Allemagne entame sa réunification, effective le 3 octobre 1990.

    Entre-temps, des négociations diplomatiques se déroulent au sujet de la réunification des deux Allemagne, notamment des relations entre l’Otan et Berlin puisque, jusqu’à présent, seule la RFA était membre de l’Alliance. Depuis les accords de Potsdam de 1945, le statut de l’Allemagne ne pouvant être modifié sans l’aval des quatre vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale – les États-Unis, l’URSS, le Royaume-Uni et la France -, les deux Allemagne et les quatre puissances occupantes aboutissent au traité dit «2+4» du 12 septembre 1990 qui consacre l’appartenance de l’ensemble de l’Allemagne à l’Otan. Le texte prévoit que les troupes allemandes appartenant à l’Otan pourront être stationnées en Allemagne de l’Est, mais plus aucune troupe étrangère.

    Or, ce traité fondateur, pas plus qu’aucune autre convention internationale passée depuis, ne consacre un quelconque engagement de non-extension de l’Otan vers l’Est. L’argument-massue de ceux qui estiment qu’il n’y a pas eu de promesse est néanmoins biaisé dans la mesure où personne n’a jamais prétendu que celle-ci avait été écrite. «Rien n’avait été couché sur le papier. Ce fut une erreur de Gorbatchev. En politique, tout doit être écrit», expliquait par exemple Vladimir Poutine en juillet 2015. «Si la Russie avait voulu s’assurer [d’un non-élargissement vers l’Est], elle l’aurait fait inscrire dans un texte, ce qui n’est pas le cas. Les relations internationales, ce ne sont pas des conversations de salon», a taclé sur Twitter le 5 mars l’ancien ambassadeur de France Gérard Araud, opposé à l’idée qu’il existerait une telle «promesse», mais, paradoxalement, abondant dans le sens de Vladimir Poutine en employant cet argument à double sens.

    Deux autres arguments mentionnés par l’Otan sont les suivants. Le premier est que ni les États-Unis, ni la France, ni l’Allemagne ni l’Otan elle-même n’aurait pu faire une telle promesse aux Soviétiques car le principe de «porte ouverte de l’OTAN à de nouveaux membres» est consacré par le traité de l’Atlantique nord depuis sa création en 1949. L’article 10 dispose en effet que peut solliciter une adhésion «tout État européen susceptible de favoriser le développement des principes du présent Traité et de contribuer à la sécurité de la région de l’Atlantique Nord». «Depuis la création de l’Organisation, cette politique n’a jamais changé», précise l’Alliance sur son site.

    Le revirement de Gorbatchev

    Le second argument est historique. Lors des discussions au format 2+4, le pacte de Varsovie et l’URSS sont encore en place : il aurait été étonnant, devant les Soviétiques, d’évoquer cette question de l’élargissement éventuel de l’Otan. Un anachronisme en somme. Cet argument est défendu par une figure importante des négociations, Edouard Chevardnadze, le ministre des Affaires étrangères de l’URSS qui deviendra ensuite le président de la Géorgie. James Baker, le secrétaire d’État américain sous la présidence de George H. W. Bush, dément aussi catégoriquement toute «promesse». Et même Mikhaïl Gorbatchev lui-même a estimé qu’il n’y avait eu aucun engagement !

    Peut-il encore y avoir le moindre doute ? Malgré ces solides arguments, oui. Sur le dernier point concernant les dénégations de Gorbatchev, celui-ci a en réalité changé de discours. En 2008, il déclarait ainsi : «les Américains ont promis qu’après la Guerre froide, l’Otan n’avancerait pas au-delà des frontières de l’Allemagne». Et en 2014, il précisait encore que l’élargissement de l’Otan constituait une «violation de l’esprit des discussions et des assurances faites aux Russes dans les années 1990». Son revirement date de 2014 lorsqu’il estime que «le sujet de l’expansion de l’OTAN n’a pas été discuté du tout dans ces années-là». «Pas un seul pays d’Europe de l’Est n’a soulevé la question, pas même après que le Pacte de Varsovie a cessé d’exister en 1991. Les dirigeants occidentaux n’en ont pas parlé non plus», a-t-il assuré.

    Par ailleurs, d’autres acteurs présents à l’époque évoquent une telle promesse. C’est le cas, notamment, de Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, qui l’a récemment évoqué dans une interview accordée au site Les-Crises.fr. «Chevardnadze a dit : ‘nous voulons savoir, nous délégation russe, ce que vont devenir les armements de l’Otan dans le cadre du désarmement. Et nous exigeons – je me rappelle très bien, il était formel – que les troupes alliées respectent deux obligations. La première – c’était très sentimental – était l’entretien des monuments à la gloire de l’armée russe dans tous les pays soviétiques. Le deuxième, un engagement qu’il n’y ait pas de déplacement des troupes de l’Otan dans les régions du pacte soviétique qui allaient être désarmées, raconte l’ancien locataire du Quai d’Orsay. Cette discussion a eu lieu d’abord parce que les Russes l’ont demandé, parce que nous l’avons soutenue, moi le premier, mais les Américains aussi. Et les Allemands évidemment. Cette question a été soulevée parce que c’était une conclusion sur le problème général du désarmement et du retour à la paix. Ce n’était pas une fantaisie».

    Toujours en France, Hubert Védrine – porte-parole de l’Elysée de 1988 à 1991 après avoir été conseiller diplomatique – a également évoqué cette querelle, par exemple en 2016 dans la revue Le Débat. «Il est vrai que Bush père et Baker avaient pris des engagements de non-extension à l’égard de Gorbatchev, mais non écrits et qui n’ont pas été tenus ; Gorbatchev s’en est plaint à plusieurs reprises, sans pouvoir en fournir la preuve», écrivait celui qui fut ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002. D’autres, aux États-Unis, ont évoqué l’existence d’une «promesse orale». Le premier à avoir jeté un pavé dans la mare est le dernier ambassadeur des États-Unis en URSS, Jack Matlock, républicain peu amène envers le communisme et par ailleurs russophone – un point important puisqu’il était présent lors des négociations 2+4.

    «Pas d’un pouce»

    Surtout, pour comprendre une telle querelle, il faut se plonger dans les archives diplomatiques des différents pays concernés car les discussions tenues juste avant la réunification allemande ont fait l’objet de retranscriptions. Les paroles les plus connues sont celles de Gorbatchev et de Baker qui se sont rencontrés le 9 février 1990. «En supposant que l’unification ait lieu, que préférez-vous ? Une Allemagne unie en dehors de l’Otan, absolument indépendante et sans troupes américaines ? Ou une Allemagne unie gardant ses liens avec l’Otan, mais avec la garantie que les institutions ou les troupes de l’Otan ne s’étendront pas à l’est de la frontière actuelle ?», demande le secrétaire d’État américain au dirigeant soviétique, qui lui répond : «Il va sans dire qu’un élargissement de la zone Otan n’est pas acceptable». «Nous sommes d’accord avec cela», conclut Baker. La traduction anglaise – mais pas russe – ajoute que la phrase exacte de l’Américain aurait été : «les troupes de l’Otan ne s’étendront pas d’un seul pouce à l’Est». Précision absente de la version russe car la notion de pouce serait difficilement traduisible, invoque l’ambassadeur Matlock. Reste que ce «not one inch» – cité par Vladimir Poutine dans sa déclaration de 2021 – est devenu le mot d’ordre des tenants d’une «promesse» de non-extension de l’Otan.
    Cet argument a été battu en brèche par les historiens et politistes opposés à cette idée – notamment Mark Kramer et Mary Elise Sarotte – qui rétorquent que ces citations n’avaient pour périmètre que l’Allemagne et non l’Europe tout entière, ce que Baker lui-même a confirmé. Argument évidemment très puissant, mais qui n’est pas partagé par l’ensemble des historiens. Les travaux de Josh R. Itzkowitz Shifrinson publiés depuis 2016 montrent que ces citations célèbres sont accompagnées par bien d’autres et que l’ensemble de celles-ci révèle que la discussion de 1990 ne se cantonnait pas à la seule Allemagne. Il rapporte des propos du ministre allemand des Affaires étrangères : «l’Otan n’étendrait pas son périmètre au territoire de la RDA ni ailleurs en Europe de l’Est», expliquait Hans-Dietrich Genscher le 2 février 1990 à Baker. Ou encore Baker lui-même le 9 février qui propose à Shevardnadze une Allemagne réunifiée «fermement ancrée dans l’Otan» en échange de «garanties en béton armé que la juridiction ou les forces de l’Otan n’avanceraient pas plus à l’Est».

    La thèse de Shifrinson a récemment été confortée par des révélations du Spiegel datées du 18 février 2022. Il s’agit là encore d’archives déclassifiées, venant du Royaume-Uni, retraçant une réunion à Bonn entre diplomates américains, britannique, français et allemand. Mais c’est la date qui importe car ce rendez-vous s’est tenu le 6 mars 1991 – soit juste avant la chute de l’URSS [25 décembre 1991, NDLR] à un moment où la fin du pacte de Varsovie [1er juillet 1991] était en vue -, mais après la réunification allemande [3 octobre 1990], contrairement aux précédentes archives exhumées. Le sujet portait sur l’intérêt pour l’Otan d’autres pays d’Europe de l’est. Le représentant allemand, Jürgen Chrobog, de déclarer, catégorique : «Lors des négociations 2+4, nous avons clairement indiqué que nous n’étendrions pas l’Otan au-delà de l’Elbe [fleuve qui sépare la RFA et la RDA]. Nous ne pouvons donc pas proposer à la Pologne et aux autres l’adhésion à l’Otan».

    Le représentant américain, Raymond Seitz, d’abonder : «Nous avons clairement fait savoir à l’Union soviétique – dans les pourparlers 2+4 ainsi que dans d’autres pourparlers – que nous ne profiterons pas du retrait des troupes soviétiques d’Europe de l’est… L’Otan ne s’étendra ni formellement ni officieusement vers l’Est». Et pourtant, l’histoire sera différente. Après l’extension de l’Otan à l’ex-RDA en 1990, la République tchèque, la Hongrie et la Pologne y entrent en 1999, suivies par sept autres pays en 2004 (dont les trois États baltes) et encore de quatre autres lors de trois élargissements en 2009, 2017 et 2020.

    La Russie associée à l’Otan

    Alors, une «promesse» a-t-elle été rompue ? Pour les opposants à cette thèse : non, toujours pas. Le secrétaire général adjoint de l’Otan, Camille Grand, expliquait le 2 mars sur France Inter : «Cela fait seulement une petite dizaine d’années que Vladimir Poutine a mis en place cette rhétorique en faisant référence à des discussions très préliminaires qui avaient eu lieu en 1990, (…) on se raconte une histoire d’un élargissement de l’OTAN certes pas souhaité ou encouragé par la Russie mais qui a été fait vraiment plutôt en bonne intelligence et avec une Russie qui était elle-même un partenaire de l’Otan pendant toute cette période avec lequel on avait des relations très étroites». Ceux qui défendent l’avancée de l’Otan vers l’est «recontextualisent» les discussions de 1990, qu’ils ne nient pas, et défendent un point de vue plus large : il n’y a pas eu une extension de l’Otan, voulue par les États-Unis dans le but d’endiguer la Russie ; au contraire, il s’est agi d’un mouvement inclusif, qui est parti des États d’Europe centrale et orientale eux-mêmes qui souhaitaient rejoindre l’Alliance. Et d’ailleurs, jusqu’au début des années 2000, la coopération entre la Russie et l’Otan était forte, arguent-ils, à raison.

    Cette étroite coopération s’enracine dans le projet américain de réinventer l’Otan au-delà de la Guerre froide, lequel prend forme dès juillet 1990 au sommet de l’Alliance à Londres : «L’Europe est entrée dans une ère nouvelle et prometteuse (…) Il faut donc que notre Alliance s’adapte à la situation (…) Nous pouvons aider à l’édification d’une Europe plus unie (…) La Communauté atlantique doit se tourner vers les pays de l’Est, et leur offrir son amitié». Et le président Bush envoie aussitôt un message à Gorbatchev : «Quand vous lirez la déclaration de l’Otan, je veux que vous sachiez qu’elle a été rédigée en pensant particulièrement à vous». La Russie aurait donc bien été invitée dans cette nouvelle Europe, celle-ci n’ayant pas été endiguée comme au temps de la Guerre froide, ce qui rendait caduques les préventions contre un élargissement de l’Otan prononcé quelques mois plus tôt.

    Mais cette thèse ne convainc pas tous les spécialistes. S’il est vrai que la Russie a bien coopéré avec l’Otan durant les années 1990, Shifrinson et d’autres montrent l’existence d’un décalage entre les déclarations officielles et les intentions réelles des États-Unis. Inquiet du succès en Europe de l’ouest des idées de Gorbatchev, notamment celle de «maison commune», vivifiée par le projet de «confédération européenne» lancé par François Mitterrand dès 1989 et qui aurait intégré l’URSS, Washington a mis en œuvre une «contre-campagne de séduction» – la formule est d’André Liebich – pour éviter le risque de voir l’Otan «se fragmenter». Pour sauver l’influence américaine en Europe et préserver la «pax americana», il fallait sauver l’Otan. Et si les Russes ont bien accepté de coopérer dans ce cadre nouveau, leurs reproches sur la «promesse non tenue» émergent dès le début des années 1990 et non en 2007 au discours de Munich de Vladimir Poutine, comme le démontre Shifrinson.

    «Le traité de septembre 1990 [sur la réunification de l’Allemagne] exclut, par sa signification, la possibilité d’une expansion de l’Otan vers l’Est», écrit en 1993 le président russe Boris Eltsine à son homologue américain Bill Clinton, en écho au projet d’intégration de la Pologne dans l’Otan. Eltsine exprime un «malaise» à ce sujet, évoquant sa préférence pour un «système de sécurité paneuropéen». «Non seulement l’opposition, mais aussi les cercles modérés [en Russie], percevraient sans doute ceci comme une sorte de néo-isolement de notre pays en opposition diamétralement opposée à son admission naturelle dans l’espace euro-atlantique», écrit-il encore à Clinton. Comme le raconte le journal Le Monde dans un article de 2019, Eltsine finit la même année par donner au président polonais Lech Walesa son feu vert à cette entrée dans l’Otan qu’il griffonne sur un bout de papier lors d’un dîner très fortement alcoolisé… Retenu par son homologue polonais dans une autre pièce, le ministre russe de la Défense russe s’inquiète de ce tête à tête arrosé et apprend ensuite le «stratagème». Depuis lors, l’inquiétude russe autour de la question de l’extension de l’Otan va monter crescendo, particulièrement à partir du projet de «bouclier anti-missiles» américain en Europe de l’est annoncé en 1998 et officiellement non tourné vers Moscou, mais les Russes ne voient pas les choses ainsi, et ce d’autant que les Américains se retirent unilatéralement en 2002 d’un grand accord russo-américain de contrôle des armements, le traité ABM (Anti-Ballistic Missile), qui encadrait sévèrement depuis 1972 le recours aux moyens de défense anti-missiles.
    Prophétie de malheur ?

    «Cela [l’extension de l’Otan vers l’Est] peut paraître choquant d’en parler maintenant» alors que Vladimir Poutine a pris la décision d’envahir l’Ukraine et qu’il en est le seul coupable, reconnaissait il y a quelques jours Hubert Védrine sur CNEWS. Mais l’ancien ministre des Affaires étrangères français d’évoquer aussi une «coresponsabilité» occidentale par-delà la «faute historique» de Vladimir Poutine : «Le Poutine de 2022 est largement le résultat, tel un monstre à la Frankenstein, des errements, de la désinvolture et des erreurs occidentales depuis trente ans», ajoutait-il au Figaro . L’élargissement de l’Otan a-t-il eu une vertu irénique ou a-t-il, au contraire, entretenu voire en partie auto-réalisé la menace russe ?

    Notons, parmi les très nombreux acteurs de la diplomatie mondiale à s’être exprimé sur le sujet, l’intervention de George Kennan (1904-2005) qui s’est entretenu en 1998 dans le New York Times au sujet de l’élargissement de l’Otan. Pourquoi lui en particulier ? Car Kennan est le père de la doctrine américaine du «containment» dite Truman (du nom du président américain) : en 1947, dans la revue Foreign Affairs, sous le pseudonyme de X, il écrit un article fondateur sur cette stratégie d’endiguement de l’URSS. Et, cinquante plus tard, il s’exclame : «Je pense que les Russes vont progressivement réagir de façon adverse [à l’élargissement de l’Otan], et que cela aura un effet sur leurs politiques. Je pense que c’est une erreur tragique. Il n’y a absolument aucune raison de faire cela. Personne n’était menacé. Cette extension ferait se retourner dans leur tombe les pères fondateurs de ce pays». «J’étais particulièrement ennuyé par les références à la Russie comme un pays mourant d’envie d’attaquer l’Europe de l’Ouest. Les gens ne comprennent-ils pas ? Nos différends étaient avec le régime communiste soviétique. Et maintenant, nous tournons le dos à ces mêmes gens qui ont organisé la plus grande révolution de l’Histoire pour mettre fin à ce régime soviétique, et cela sans effusion de sang !», poursuit le diplomate, qui conclut : «Bien sûr que cela va entraîner une réaction hostile de la part de la Russie, et alors, ils [ceux qui auront choisi d’étendre l’OTAN] diront qu’ils vous avaient bien dit que les Russes étaient comme cela. Mais c’est tout simplement malhonnête». Kennan, prophète de malheur qui annonce le pire pour qu’il n’advienne pas ? Ce débat, essentiel, est malgré tout sans fin car, par définition, nous n’aurons jamais ce que les logiciens appellent le «contre-factuel» : que se serait-il passé si l’Alliance ne s’était pas étendue vers l’Est ?

    En résumé, la question d’une éventuelle promesse orale faite aux Russes par les Occidentaux en 1990 au sujet d’une non-extension de l’Otan vers l’Est conserve à ce jour le statut de querelle, laquelle divise toujours politiques et historiens. Elle s’inscrit par ailleurs dans un débat plus large et tout aussi bouillonnant sur la politique occidentale menée vis-à-vis de la Russie depuis la fin de la Guerre froide. Un débat aujourd’hui très lourd de sens alors que Vladimir Poutine a pris la décision d’envahir l’Ukraine. Et, pour le coup, le caractère illégal de cette décision ne souffre d’aucun doute : en réalité dès 2014, la Russie a violé le Mémorandum de Budapest de 1994 par lequel elle s’engageait à respecter la souveraineté de l’Ukraine.

    1. @brady4u

      Ce n’est pas très sympa de mettre en ligne gratuitement un article payant, par respect du travail des journalistes qui doivent recevoir un salaire 🙁

      Essayez après avoir lu un article de chercher les sources et de mettre ces dernières en ligne comme je l’ai fait ci-dessus.

      Le travail des journalistes n’est déjà pas facile. Alors évitons de les mettre au chômage 🙂

      Je remets le lien sur la FAQ très complète en ce qui concerne les allégations à l’égard de l’OTAN sur laquelle s’est appuyé le Figaro et d’autres journaux.

      https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_111767.htm

      1. brady4u dit :

        @christophe de Suisse

        Parfois, l’information doit circuler sous le manteau en temps de guerre.

        Le texte que vous nous suggérez en hyperlien est un un plaidoyer pro domo de l’OTAN.

        Cela me rappelle «Ici Londres, les Français parlent aux Français»

        Si vous voulez encourager Le Figaro, voici un excellent moyen :

        https://tinyurl.com/33satfe2

      2. @brady4u,

        J’ignorais que dans nos démocraties respectives nous étions en guerre au point de devoir voler le travail des journalistes.

        Je vous réitère que l’article est totalement basé sur le site de l’OTAN.

        Pour le surplus, je ne vous ai pas attendu pour m’abonner au Figaro, il y a plus de 15 ans. Aussi, dans le cadre de mon travail, je reçois tout le matin une revue de presse.

        Ça ne va pas le Chalet 😉

  34. Niouininon dit :

    Je vois aller Ianoukovitch, ce kleptocrate déserteur, qui songe à redevenir président en Ukraine. Puis je vois faire l’ex-45e pour devenir le 47e en 2024, ce russophile qui veut encore faire des dégâts dans l’Histoire. Avec Poutine, nous aurions là un cocktail assez explosif d’amis voulant s’accaparer de plus en plus de territoires en Europe, sous l’oeil compatissant des USA.

    Raison pour laquelle il ne faut pas que cela arrive, les Ukrainiens doivent poursuivre leur combat, même à armes inégales, même sans victoire décisive. Cela fera un lourd dossier à l’Occident pour restreindre les velléités expansionnistes russes, le pays ayant un long casier judiciaire à régler durant plusieurs années.

    Et puisqu’on parle de l’avenir, la question est celle-ci: après les combats, une fois le conflit terminé en bien ou en mal, qu’arrivera-t-il aux sanctions contre la Russie? Est-ce que tout redeviendra comme avant, chacun commerçant pour s’enrichir, en Occident? Qu’est-ce que cela aura donné tout ce chaos?

  35. gigido66 dit :

    Je vais emprunter, si vous le voulez bien, 2 titres de film de Denys Arcand qui se veulent, à la lumière des événements actuels, des decriptifs de ce qui s’est passé depuis 5 ans dans le monde et ce qui se déroule sous nos yeux:
    « La Chute de l’empire américain « et « Les invasions barbares »

  36. Apocalypse dit :

    @brady4u – 11:21

    Merci beaucoup: très, très intéressant! 👍👍

    Vladimir Poutine avait bien raison, tout doit être écrit et encore là, on voit que ce n’est parfois pas suffisant.

  37. Igreck dit :

    HS

    Guerre en Ukraine | Les yeux se tournent vers l’Artique❄️

    Depuis que Putin a promis de rendre à la Russie son statut de grande puissance, l’Arctique est redevenu le lieu central de la force de dissuasion nucléaire. ☢️ » Autrement dit, c’est par l’Arctique et, forcément, le territoire canadien que passeraient des missiles intercontinentaux en cas de conflit avec les États-Unis.😳

    https://www.lapresse.ca/actualites/national/2022-03-08/guerre-en-ukraine/les-yeux-se-tournent-vers-l-arctique.php

    1. Haïku dit :

      @Igreck
      Dr Folamour prise deux ?

  38. Alexander dit :

    Cet ex président vendu est exactement la raison pourquoi les ukrainiens font refuser à la mort d’avoir ce type de président à la solde de Moscou à la tête du pays.

Répondre à yolandgingrasAnnuler la réponse.

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