Je ne dirai pas de mal de Saint-Paul-l’Ermite, la municipalité où j’ai grandi et qui allait changer de nom avant de fusionner avec Repentigny. Je me contenterai de dire qu’un des plus grands plaisirs de mon adolescence consistait à la quitter, à bord d’un autocar, pour aller voir un film à Montréal. C’est dans ce contexte et cet état d’esprit que j’ai vu, en 1979, Being There (Bienvenue Mister Chance en version française), adaptation cinématographique du roman du même titre de Jerzy Kosiński réalisée par Hal Ashby.
L’histoire est celle d’un jardinier à l’esprit innocent, qui passe d’une vie à entretenir les jardins d’un ploutocrate de Washington à la Maison-Blanche, où ses déclarations sentencieuses sur l’horticulture sont interprétées à tort comme des idées économiques inspirées. Ce fut le dernier grand rôle de Peter Sellers que ses admirateurs ont pu voir de son vivant. Il irradie un de mes films politiques préférés, thème de la première campagne de financement de ce blogue en 2022, même s’il s’agit en fait d’une fable sur la vacuité idéologique.
Après avoir vu ce film si fin, si subtil, si sophistiqué, je suis rentré à Saint-Paul-l’Ermite, où ma vie me semblait si… Mais je ne dirai pas de mal de cette municipalité… Quant à vous, chers lecteurs et lectrices, continuez à partager dans la section des commentaires de ce blogue vos coups de coeur cinématographiques dans la catégorie qui nous intéresse. Et merci à tous ceux et celles qui ont choisi de contribuer à ce blogue, ainsi qu’aux autres qui le feront aujnourd’hui !
(Photo: Lorimar Productions)
Un grand film, un grand rôle pour cet acteur qui a su nous montrer qu’il était capable de jouer autre chose que l’inspecteur Clouzot (Pink Panther).
Dans ce genre de film, comment ne pas nous rappeler la performance éblouissante de Tom Hanks dans « Forrest Gump !!
Merci de nous rappeler ces bons souvenirs.
Quel film merveilleux et a chaque fois que je voie nos politiciens dire des incipidités, je ne peux que penser à ce films.
Being There…
Ouff !!!
Effectivement un très grand chef d’oeuvre dans mon bouquin ! 👍👍
Parlant de vacuité idéologique, Maxime Bernier me fait beaucoup penser à Chance Gardiner.
Je vous trouve généreux. La vacuité de Gardiner était en quelque sorte accidentelle et inconsciente alors que celle de Bernier est très travaillée et presque portée comme un étendard. Le premier nous fait sourire alors que le second nous fait rager. C’est toute une différence. 🙂
Le 45 a eu des moments « Chanceux ». Comme lorsque les gens ont ri de lui à l’ONU. La valse-hésitation avec la Reine. Lorsqu’il a presque violé le drapeau des USA et surtout lorsqu’il a proposé de s’injecter du Clorox !!
En 1979, j’habitais un petit village… d’une région éloignée. Pour aller au cinéma, je devais me rendre à Alma, mais du haut de mes 14 ans, je dépendais des parents. Le problème, c’est que mes parents effectuait une sortie annuelle au cinéma.
Donc en 1979, la sortie annuelle fut de voir le film « Kramer contre Kramer » (un choix de maman!). Disons que j’ai appris sur le divorce et d’élever seul un enfant… ce qui ne m’a jamais servit dans la vie!
Quel film et quelle fin qui laissait à interprétation. Mr Chance répétait des phrases entendues à la télé et il passait pour un génie.
Me rappelle le personnage de Forrest Gump où tout lui sourit.
Une formule gagnante : KISS❗️(Keep it simple stupid). Mais pas toujours, il suffit de regarder de GrosSansDessein 🤡
Lui, c’est Keep It Stupid Stupid
Gilles Bouthillier
En moins sage…
Moi aussi, j’ai adoré ce film. Une scène montrait une domestique noire qui avait travaillé dans la même maison que Chance. Quand elle l’a vu à la télé comme candidat suggéré à la présidence des USA, elle s’est étouffée et elle a dit quelque chose comme suit. « C’est donc vrai que n’importe qui peut devenir président des États-Unis. Si tu es blanc! » Depuis l’arrivée de Trump en politique, j’ai pensé à ces mots souvent.
Bien sûr, il y a eu un président noir depuis mais il a fallu qu’il soit extrêmement intelligent et extrêmement charismatique. Et, malheureusement, lui et sa femme aussi intelligente et charismatique ont été victimes de propos et d’attitudes très racistes.
@Micheline L
Excellente observation de votre part!
Legardeur/Repentigny: tous les deux ans, s’y tient un événement appelé les Fêtes au Petit Village. L’an dernier, on y a inauguré un parc en mémoire de la première femme entrepreneure du Québec: Agathe de Saint-Père. L’événement en vaut le détour. pour tout amateur d’histoire et de généalogie. A quelques kilomètres en amont, L’Assomption, qui fût un important centre du commerce de la fourrure, et de la ceinture fléchée.
Parlant de L’Assomption, où la maison de la femme de Chevalier De Lorimier existe toujours, je vous conseille vivement 15 février 1839. Il est injuste que Pierre Falardeau ait eu autant de difficulté à financer cet extraordinaire film dont je me souviens avec émotion. Comment en oublier les premières images… Il y a beaucoup à dire sur cette période de notre histoire; il y aurait-il un tabou à son propos?
L’Assomption, un secret bien gardé. Un excellent collège privé. Une très belle salle de spectacle. Quelques bons petits cafés. Brulerie du Roy entre autres. Très beau terrain de golf.
Un de mes 2-3 films préférés à vie. Sans la très mauvaise idée de mettre des bloopers à la fin, il aurait sans doute gagné un Oscar.
J’ai écouté à au moins quatre reprises le film Forrest Gump. Je ne me lassais jamais de voir Forrest traverser les states, d’Ouest en Est et de refaire le même parcours en sens inverse. Dans le fond, Forrest réalisait un de mes rêves, jamais réalisé, de parcourir de très longue distances au Québec. Il y a trois années, au pays de Mona, j’ai quand même parcouru plus de 350 km en une quinzaine de jours du Puy-en-Velay jusqu’à Cahors. L’expérience d’une vie, accompagné de ma belle!
Mon film marquant et qui est en fait le premier film que j’ai vu au grand écran, La fureur de vivre, avec James Dean et Nathalie Wood, l’a été suffisamment pour choisir Dean comme avatar. J’ai vu ce film produit au milieu des années 50, quelque part vers 63 – 64, au collège où j’étais pensionnaire. Durant sa trop courte vie, Dean a joué aussi dans deux autres grands films, Géant et À l’est d’Eden. Dans les faits, cet adolescent perpétuel semblait jouer son propre rôle, particulièrement dans La Fureur de Vivre.
Pour rester au niveau des adolescents rebelles, je me souviens de la série Happy Days, avec Henry Winkler. Fonzie et sa gang se sont payé du bon temps au cours de cette série du milieu des années 70. Moi qui n’avait pas l’habitude de regarder la télé en anglais, je n’avais pas le choix. Le seul poste disponible aux confins de la Basse-Côte-Nord était CBC. Alors, durant deux années, mes idoles étaient plus les Irish-Rovers que Paul Piché.
@M. Hétu: «Saint-Paul-l’Ermite» . Quel nom prédestiné pour une ville où l’on se sent seul et où notre plus grand plaisir est d’en sortir.
Et parlant d’ermites un certain Herman et ses Ermites vous dira que vous êtes maintenant «Into Something Good», en tout cas mieux qu’à l’époque de vos fréquentations d’un certain Saint Paul, dit l’Ermite. 🙂
https://www.youtube.com/watch?v=DSAob1TnAvc
Et ce Being There, quelle belle satire politique. Merci du rappel.
Et une minute 15 secondes de plaisir sur un pont.
@jeanfrancoiscouture — 12:02
RE: Herman’s Hermits
Que de souvenirs. 🎵😉
Le succès de ce film lui revient entièrement. Mr Chance a réussi à me faire croire qu’il est vraiment un sympathique demeuré.
Ses talents percent l’écran: les mouvements de ses yeux, sa démarche, son sourire, ses hésitations (les pauses dans le débit de ses conversations)… Tout a été bien pensé et dosé à la perfection par cet acteur qui a nous a offert une performance sans doute unique dans les anales cinématographiques.
J’ai été éblouie par son intelligence.
titejasette
Bien d’accord avec vous. 👌
Contribution faite hier soir aux p’tites heures du matin!