Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

« J’ai eu ces conversations discrètes avec les membres du Congrès au cours des deux derniers mois. Je suis fatigué d’être discret ! », a lancé Joe Biden en frappant sa main sur son lutrin lors de son discours attendu à Atlanta, où il a appelé le Sénat américain à adopter deux projets de loi – le « John Lewis Voting Rights Advancement Act » et le « Freedom to vote Act » – pour réformer le système électoral américain et, à l’entendre, sauver la démocratie américaine.

« Je crois que la menace pour notre démocratie est si grave que nous devons adopter ces projets de loi sur le droit de vote », a-t-il ajouté au cours de son discours. « Et si ce strict minimum est bloqué, nous n’avons pas d’autre choix que de changer les règles du Sénat, y compris en nous débarrassant pour cela du filibuster », référence à la règle qui rend nécessaire l’appui préalable de 60 sénateurs sur 100 pour ouvrir la voie à la tenue d’un vote à majorité simple sur la plupart des projets de loi.

La réforme du système électoral américain figurait parmi les plus importantes promesses électorales de Joe Biden. Elle était aussi une des grandes priorités de l’électorat noir qui a contribué à son élection, surtout en Géorgie, un des États dominés par les républicains qui ont adopté au cours de la dernière année des lois électorales jugées discriminatoires à l’endroit des minorités.

Le discours de Joe Biden devait notamment servir à convaincre cet électorat que le président démocrate continue à se battre pour concrétiser sa promesse. Mais rien n’indique pour le moment qu’un discours changera la donne à Washington, où au moins deux sénateurs démocrates, Joe Manchin et Kyrsten Sinema, sont opposés à un changement des règles du Sénat sans l’appui d’un certain nombre de républicains.

Et il n’est pas dit que Manchin, Sinema et les autres sénateurs récalcitrants apprécieront d’être comparés à de célèbres sudistes racistes s’ils maintiennent leur opposition.

Au cours de son discours, Joe Biden a posé une question qui a semblé surprendre même certains membres de son auditoire : « Je demande à tous les élus d’Amérique : comment voulez-vous qu’on se souvienne de vous ? […] Voulez-vous être du côté du Dr [Martin Luther] King ou de George Wallace ? Voulez-vous être du côté de John Lewis ou de Bull Connor ? Voulez-vous être du côté d’Abraham Lincoln ou de Jefferson Davis ? C’est le moment de décider, de défendre nos élections, de défendre notre démocratie. »

Joe Biden est-il allé trop loin dans ce discours à Atlanta en laissant entendre que les Manchin, Sinema et tous les sénateurs républicains étaient les Wallace, Connor et Davis du 21e siècle ? Il en a assez d’être silencieux. Mais le fait de crier plus ou moins directement au racisme peut-il vraiment l’aider à atteindre son objectif ?

(Photo AP)

70 réflexions sur “Biden est-il allé trop loin à Atlanta ?

  1. Stéphane dit :

    Attention de ne pas déformer lorsqu’on veut réformer.

    1. marmus777 dit :

      Nuance, ce n’est pas eux que Biden compare à Wallace, Connor et Davis, c’est plutôt Trump et sa clique. Eux ce sont ceux qui doivent choisir de quel côté ils se situent.

  2. Salvador E. Rodriguez dit :

    Les républicains ne vont il pas trop loin eux à tous les jours? Des fois je comprend même plus comment on peut les prendre encore au sérieux? Ah oui je sais, à cause de leur pouvoir exercé sur une majorité, car autrement c’est au circle qu’il se retrouveraient.

  3. Dekessey dit :

    Le flattage dans le sens du poil a été essayé. Pas le choix, on passe à l’autre étape. Ça passe ou ça casse.

    1. Igreck dit :

      Trompe pis sa gang de dégénérés ont amené le débat dans le caniveau, et ben c’est là que la bataille se fera ❗️Le temps n’est plus à la recherche de consensus (qui exige de la bonne foi). Les Repus ont maintes fois prouvé qu’ils se contre foutent de la démocratie, de la Constitution et du « The People », ils ne songent qu’au pouvoir qui rapporte 💲. L’adage dit : À combattre sans péril on vainc sans gloire… alors Go ahead Joe👍

  4. Charlot dit :

    Aucune idée si cela va aider, va l’aider. Mais entendre un politicien ne pas parler la langue de bois, appeler un chat un chat est réconfortant. « Ça passe ou ça casse » « All in » , utilisez toutes les images que vous voudrez, quand ça suffit ça suffit. Il a des c….. le monsieur

  5. MarcB dit :

    Certains républicains approuvent que le gouverneur du Dakota du Sud se fasse traiter de woke ou Liz Cheney de RINO parce qu’ils ne sont pas assez à plat ventre devant Sa Majesté. Suite à la complaisance de Sinema et Manchin envers les position républicaines restreignant le droit de vote pour mieux « gagner » les élections, je ne sais pas quel autre qualificatif pourrait leur être accolé.

    Sauf que oui, ce pourrait ne pas être productif et pourrait isoler davantage Biden. Mais bon, il faut appeler un chat un chat… Et jusqu’à présent, la concilliation n’a pas marché, que Biden essaie autre chose.

  6. Layla dit :

    La réponse à la question de ce billet c’est non.

    Si vous me dites qu’il est sorti de son texte, je dirais peut-être.

    Mais s’il a suivi son texte qui a sûrement été bien mûri et réfléchi alors je maintiens qu’il n’est pas allé trop loin.

    Depuis quelques mois, les attentes sont grandes pour qu’il soit plus ferme moins gentil et j’en suis.

    J’ai l’impression qu’il met la table pour novembre, et je me dis que DT doit être rongé de colère de ne plus pouvoir cracher son venin sur les médias sociaux, et j’en suis fort aise.

    1. Guy LB dit :

      @ Layla > 👌Voila qui dit tout et qui le dit bien.
      Que pourrais-je ajouter ? Rien, sinon que je me réjouis avec vous d’imaginer le Gros Poltron de Mar-a-Lago en train de s’étouffer dans le bouilon de poulet qui lui tient lieu d’apéro.

  7. _cameleon_ dit :

    Entre l’aider à atteindre son objectif et accentuer (encore plus) la polarisation … Je ne sais pas.
    Mais que sais-je au fait ?

  8. NStrider dit :

    Ça fait plus d’un an qu’il joue sa toune « sotto voce » et qu’il n’a aucun résultat auprès de Manchinema et comparses.
    «La folie consiste à refaire sans cesse la même chose, mais en espérant un résultat différent.» disait quelqu’un qui n’est pas Einstein.
    Alors pourquoi continuer dans cette voie?
    La jouer « forte » est peut-être ce qu’il faut? Et au pis aller il obtiendra le même résultat c’est à dire rien.

  9. marie4poches4 dit :

    Au point où il en est, ou plutôt où en sont les USA, il n’a plus rien à perdre. Alors non il n’est pas allé trop loin, depuis le temps où on se plaint de la mollesse des démocrates…

  10. el_kabong dit :

    « Joe Biden est-il allé trop loin dans ce discours à Atlanta en laissant entendre que les Manchin, Sinema et tous les sénateurs républicains étaient les Wallace, Connor et Davis du 21e siècle ? »

    Pourquoi? Est-ce que toutes les lois anti droit de vote, adoptées dans tous les états ripous-libans ne sont pas d’abord des lois éminemment racistes? Est-ce que Machin et Cinema ont l’air de vouloir faire quoi que ce soit de constructif à cet effet? Pas du tout. Ils méritent donc parfaitement d’être associés aux ripoux-libans racistes…

    « Mais le fait de crier plus ou moins directement au racisme peut-il vraiment l’aider à atteindre son objectif ? »

    Quelle est l’alternative? Quels succès ont eu les démocrates jusqu’à présent avec leur attitude de boy-scout? À noter que je ne crois pas que ça va mener à quoi que ce soit de positif. Les ripoux-libans ont toujours misé sur la stupidité des électeurs américains et ils ont été rarement déçus. Même leur dernière « défaite » leur a procuré de précieux « enseignements ».

    Je pense que 2022 sera la dernière élection aux apparences démocratiques aux usa. Ce sera une répétition pour 2024 où les ripoux-libans verront quelles faiblesses il pourrait rester dans leurs lois « démocracicides » et comment la cs va se positionner pour les quelques lois qui pourraient être contester et ainsi donner le coup de barre nécessaire pour 2024, pour enlever toute « incertitude » à ce qui deviendra une mascarade d’élection…

    1. Igreck dit :

      Dîtes-donc pour l’optimisme on va repasser (comme les 🎎)⁉️

  11. claude400 dit :

    Il a très bien fait. Il y a des limites à ne pas appeler un chat un chat. Le choix est clair, soit ce pays va vers la « poutinisation » ou bien il fait le minimum pour demeurer démocratique. Je dis bien le minimum car pour être vraiment démocratique le collège électoral devrait être aboli, le représentation au sénat réformée, le gerrymandering interdit, le filibuster aboli complètement, mettre une limite au mandat des juges, et une la constitution réformée pour éliminer le rôle de l’argent en politique. Tout ça pour dire que ce qui est proposé par Biden est strictement le minimum pour éviter que les républicains réussissent leur coup la prochaine fois. Biden doit parler très fort et ne pas retenir ses coups. Ça soulignerait l’urgence et l’aspect critique de la situation.

    1. Igreck dit :

      Autrement dit, on scrap tout et on repart sous un autre nom❓😬

    2. InfoPhile dit :

      Quelle magistrale synthèse des causes qui minent la « démocratie » américaine. Chapeau Claude !

      « Je dis bien le minimum car pour être vraiment démocratique le collège électoral devrait être aboli, le représentation au sénat réformée, le gerrymandering interdit, le filibuster aboli complètement, mettre une limite au mandat des juges, et une la constitution réformée pour éliminer le rôle de l’argent en politique. »

  12. Danielle Vallée dit :

    Ce qu’il lui faut c’est une couple de républicains pour montrer a Manchin et Sinema qu’il n’a pas besoin d’eux.

    Dans son discours il a mentionné que 16 sénateurs républicains qui sont encore au Sénat ont toujours voté pour renouveler la loi sur le droit de vote.
    Et souvent sous des présidents républicains, qui ont signé le texte après

    C’est le temps qu’il brasse la cage.

    1. Dans un certain sens, Cheney et l’autre (j’allais écrire Kissinger… ), qui savent que les lois restreignant le vote découlent du grand mensonge, pourraient peut-être l’appuyer, une fois le filibuster éliminé, Mais ils sont de droite, quand même, alors…
      Mais trouver 16 sénateurs républicains qui ne craignent pas les foudres des autres et de l’Alien… Maintenant, voter contre le parti c’est voter contre celui qui est parti.

  13. Gaston Caron dit :

    Dans ce pays tout est bloquée,c’est parti pour la guerre civile dommage….

  14. Corey Bush a asséné sur CNN l’argument pour détruire les (soi-disants) scrupules des Manchin et Sinema pour s’opposer à l’élimination du filibuster : croyez-vous qu’en conservant le filibuster, les R une fois au pouvoir vont se gêner pour utiliser tous les moyens, même illégaux, pour faire ce qu’ils veulent ?

    Quand on y pense, ils ne se sont pas gênés pour piétiner la Constitution pour renverser les élections. Pourquoi l’absence de filibuster ferait une différence pour ceux qui ne suivent aucune règle de toute façon ?

    Et Tapper a fait un fou de lui en donnant l’exemple de Manchin qui, par exemple, s’inquiéterait, devant les R au pouvoir, que la perte du filibuster leur permettrait de rendre l’avortement illégal. Comme si Manchin faisait de la politique — sauf de la petite politique.

    S’ils n’éliminent pas le filibuster, les D ne passeront rien, sinon le pouvoir aux R, et avec ou sans le filibuster les R feront ce qu’ils veulent.

    1. Kelvinator dit :

      Justement, imaginez à quel point ce sera facile pour eux de faire encore pire!!

      1. Igreck dit :

        Mais comme le feu 🔥est pris dans la cabane, ⏰ l’heure n’est plus à la discussion… sauvons le plus de choses possibles 🪣 et on verra, une fois le pire du sinistre derrière nous, ce que l’on peut raisonnablement rénover 🏠⁉️

  15. _cameleon_ dit :

    A venir sur Ne(x)tFlop:

    Le cinéma de Machin vs le Machin de Sinema …
    Fascinant … pour l’étude de cas extrême dans leur milieu naturel.
    … comme dirait l’autre

  16. Apocalypse dit :

    ‘Joe Biden est-il allé trop loin dans ce discours à Atlanta en laissant entendre que les Manchin, Sinema et tous les sénateurs républicains étaient les Wallace, Connor et Davis du 21e siècle ?’

    Jusqu’à présent, rien ne peut faire changer d’idée Joe Manchin et Kyrsten Sinema, alors aussi bien essayer de les faire passer pour les ‘bad guys’.

    Joe Biden qui met le poing sur la table, moi j’aime ça! 😊

  17. ProMap dit :

    Danielle Vallée – « Ce qu’il lui faut c’est une couple de républicains pour montrer a Manchin et Sinema qu’il n’a pas besoin d’eux. » Leurs égo$ risqueraient d’en manger un coup. C’est ce qui s’appelle se faire couper l’herbe sous le pied qui se traduit en jargon virginien-occidental, par se faire enlever le charbon de ses conduits auditifs.

  18. M.Rustik dit :

    En politique, monde des langues de bois, il n’est pas fréquent que de telles déclarations servent réellement le porteur de tels mots. Mais bon dieu que ça doit faire du bien de le dire et d’affirmer haut et fort ce genre de chose!

    Et tant mieux s’il arrive à en tirer du positif.

  19. Kelvinator dit :

    Il reprend le discours extrémiste de Rashida Tlaib qui traitait tout le monde qui s’opposait à l’abolition du filibuster de raciste…

    On dénonce les excès lorsqu’ils sont républicains, mais on applaudi lorsqu’ils sont démocrates!
    Il faut donner l’exemple à mon avis, l’exemple d’une politique que l’on souhaite. « Ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas que l’on te fasse. »
    Lancer des insultes hyperbolique n’est pas ma définition de ce qu’est une bonne politique.

    1. Igreck dit :

      Le dernier qui a montrer l’autre joue on sait tous ce qui lui est arrivé ✝️

      1. Haïku dit :

        @Igreck
        Coquin va ! 😉👍
        C’est un compliment.

  20. Apocalypse dit :

    @Richard Desrochers – 18:09

    ‘S’ils n’éliminent pas le filibustelr, les D ne passeront rien, sinon le pouvoir aux R, et avec ou sans le filibuster les R feront ce qu’ils veulent.’

    Tout à fait d’accord!

    Les démocrates pourraient faire passer leurs projets de lois et aux républicains, l’odieux de renverser ses projets de lois une fois à la Maison-Blanche. 🤔

    Plusieurs de ces projets de loi plairaient à un grand nombre de partisans républicains, alors bonne chance de les éliminer une fois au pouvoir.

  21. Franklin Delano Romanowski dit :

    Joe Biden a présentement une cote de popularité nette plus basse que celle de Donald Trump. Vous avez bien lu. Des allocutions maladroites comme celle-ci démontre pourquoi et surtout, à quel point cette administration n’est pas au diapason de l’électorat américain.

    Comment penser que vous allez gagner des points en comparant à George Wallace les américains qui s’opposent à une emprise des élections par le gouvernement fédéral? C’est certes une déclaration choc que les adeptes du Lincoln Project vont se partager sur Twitter avec beaucoup de likes mais pour le reste? On aura des réponses définitives en Novembre prochain.

    1. Bartien dit :

      Ouin lui donald il est vraiment au diapason de l’électorat !!! Tu fas dur mon simon

    2. La cote de popularité si basse était avant les deux derniers discours de Biden. Ce ne sont donc pas ces derniers qui l’ont fait chuter. C’est peut-être même le ton trop conciliant de Biden qui en est la cause. Mais ça ne remontera pas s’il ne livre pas la marchandise.
      Les électeurs se diront alors, « tant qu’à se faire fourrer, aussi bien que ce soit par un parti qui nous promette de nous fourrer et qui le fait ».

    3. gl000001 dit :

      « cette administration n’est pas au diapason de l’électorat américain. »
      La majorité des gens aux USA veulent le BBB. Voulaient l’autre plan de relance. Veulent faire éliminer le filibuster. En voulez-vous d’autre.
      Sa faible cote de popularité est largement due aux mensonges des républicains sur l’économie.

  22. Kelvinator dit :

    C’est quand même un étrange moyen pour élargir son appui auprès de l’électorat et des politiciens…

    Traiter tout ceux en désaccord de racistes, c’est la stratégie démocrate pour les mid-terms??
    Il offre surtout un beau cadeau aux républicains à mon avis, qui se serveront de ce clip pour mousser la haine envers Joe, qui a bien de la difficulté.

    1. Quoi qu’il dise ou fasse, les R le prendront toujours comme un cadeau. Déformer, trouver la petite bête et l’enfler, c’est leur spécialité. S’Il fallait s’inquiéter des R ou des susceptibles avant d’agir, il ne faudrait rien dire ni rien faire. Biden aurait trouvé le remède miracle au cancer qu’on trouverait à le lui reprocher. Alors, si la vérité peut filtrer vers quelques indécis lorsqu’il parle, ce sera mieux que rien. Vaut mieux brasser la cage qu’en polir les barreaux.

  23. Loufaf dit :

    Cela fait un an que Biden joue les gentils.ll essaie de diriger de façon bi- partite , mais se fait mettre des bâtons dans les roues continuellement par les reps,
    Machin et Sinema qui fait son cinéma.
    Ça suffit la gentillesse! Si personne ne comprend, on change de méthode et si ça ne fonctionne pas, au moins il pourra quitter la présidence la tête haute en se disant qu’ il aura fait tout son possible pour aider les gens et maintenir la démocratie.

  24. Pour lever le ton, il faut avoir les couilles et la capacité de faire ce qu’on dit qu’on fera…. Biden a-t-il cela???

    Après un mois à le voir aller…. non.

    ça sent plutôt la frustration d’être incapable de bouger, peu importe la direction….

    et après ce discours, on voit mal comment Biden pourra avancer du moindre petit pas…

    Biden, même choqué ou outré ne soulève personne….
    aucun charisme… comme Pierre-Karl Péladeau lors de son désastreux passage en politique….

    Biden a été, est et sera toujours un politicien drabe…. gentil, plein de bonne volonté, mais drabe….

    ça n’a certainement pas causé de questionnements existentiels dans les chaumières étatsuniennes ce soir….

  25. Apocalypse dit :

    @Franklin Delano Romanowski – 18:25

    ‘Joe Biden a présentement une cote de popularité nette plus basse que celle de Donald Trump.’

    Avez-vous déjà entendu l’expression: ‘fortune favors the bold’ ?

    Alors qu’est-ce que Joe Biden a à perdre?

    Justement, beaucoup de gens le trouvent trop mou, alors temps de montrer du caractère. 😖

  26. Helene dit :

    La première méthode, douce, conciliante, n’a pas fonctionné, donc, essayons autre chose.
    Je ne peux qu’applaudir M. Biden, quand on connaît les adversaires qu’il a devant lui.

    1. Haïku dit :

      Helene
      Très bon point ! 👌

  27. Le Champ dit :

    Trop peu trop tard meme cela ne contentera ni le centre du partie démocrate et ni la go-gauche. Un geste désepérer parce qu’il se retrouve dans la meme situation que Obama lui aussi trop enclin au compromis ce qui est triste parce que diriger un parti politique ,et de surcroit quand on est au pouvoir, ets justement ca faire des compromis pour rassembler le plus de monde possible vers le meme objectif soit servir la population.

    La polarisation est au maximum car les deux partis en place on laisser leurs extremes prendre le plancher pour des motifs purement électoraux en y laissant au passage leur identités

  28. anizev dit :

    À ce moment-ci de sa présidence et de l’avenir de la démocratie aux USA, le temps d’être gentil est terminé. Il pourrait faire un deal avec Manchin – tu me trouves les républicains et on passe à autres choses ou tu constates l’échec de la bipartisanerie qui date d’une autre époque et tu votes avec nous.

    1. L’idée est bonne, mais si ça ne marche pas Manchin va passer à autre chose, i.e. une nouvelle raison de s’opposer.

      Je ne sais pas quel démocrate a dit : « Qu’on m’explique pourquoi restreindre le vote des minorités doit être permis par les votes au Sénat d’une minorité. »

  29. Guy Gibo dit :

    Bravo Biden… Il était temps que quelqu’un se lève et dise les vrais choses. Biden n’a pas vraiment le choix non plus. Il doit mettre la machine en marche pour conduire les Démocrates aux urnes et sûrement un bon nombre d’indépendants.

    1. Haïku dit :

      Très juste ! 👌

  30. richard311253 dit :

    Je demande à tous les élus d’Amérique : comment voulez-vous qu’on se souvienne de vous ?

    Effectivement que retiendra l’Histoire de cette période sombre des USA?

    Et c’est à ce jugement historique que Biden fait référence.

    Perso je ne vois pas de racisme là dedans, mais une représentation du bien et du mal avec des noms connus

    Maintenant il y a ceux, les plus visibles, à commencer par le perdant, qui sont irrécupérables et il y a tous les autres reps.

    De mon point de vue, la stratégie de Biden est de connaître ceux susceptible de revenir à de meilleurs sentiments avec en arrière plan, la culture républicaine, celle du grand parti qu’il fut il y a peu.

    Vous avez devinez que je suis pour le nouveau Biden.

    Il est temps que les folies de certains cessent.

    Oui le jeu est dangereux mais entre vous et moi, l’est il plus que le retour à la présidence du perdant de 2020 ou tout aussi grave, un de ses descendants ideologiques.

    Il en va de la démocratie USA.

  31. VTS155 dit :

    J’admire Biden. Il aurait pu profiter d’une retraite paisible, entouré de sa famille…
    Au lieu de cela il se bat comme un lion pour sauver l’Amérique, sauver la démocratie.

    Mais en face de cette meute de gens obnubilés par un narcissique et un GOP prêt à se prostituer pour pas cher, comment ne pas penser aux premières heures du Reich?

    Et c’est très inquiétant. J’écoute les discussions sans fin si Trump, oui ou non, a incité les protestataires du 6 janvier!! C’est tellement évident! Mais on doit apporter des preuves à ne plus finir! Et encore, ce n’est pas sûr d’éveiller la conscience des gens.

    Le Reishtag a été incendié par les fascistes, mais c’était un prétexte pour instaurer le fascisme.
    Je regrette de le dire, mais, malheureusement, on assiste actuellement à une réplique de ce moment honni.

    À l’époque c’était contre les juifs, maintenant c’est contre l’immigration en général et surtout les noirs qui ont porté à bout de bras ce pays naissant. Quel gâchis…

    God save America. God save the world.
    Je l’espère sincèrement.

    1. Petite correction : l’incendie du Reichstag a été l’œuvre d’un sympathisant communiste néerlandais, van der Lubbe, qui voulait se rendre en Union soviétique et qui a été déçu par la condition ouvrière en Allemagne. Il a agi seul. Ce qui n’a pas empêché évidemment le régime d’en accuser les communistes.

      Mais il aurait été nazi, ou chrétien ou fasciste ou bénédictin que le résultat aurait été le même.

      La différence avec le 6/1 est que les coupables ici sont vraiment des fascistes, mais qui ne le savent pas, et que les responsables veulent accuser tous ceux qui n’ont rien à y voir.

      1. Philippe dit :

        Autre correction : la responsabilité de l’incendie du Reichstag a fait l’objet de nombreuses thèses contradictoires. Certains prétendaient qu’il s’agissait d’un commando de SA, d’autres que van der Lubbe n’aurait pû agir seul et qu’il avait été manipulé et adé par les Nazis. Même s’il a été condamné, je ne crois pas qu’on peut affirmer avec certitude qu’il s’agit de Lubbe.

  32. jeanfrancoiscouture dit :

    Quand on fait face à des gens qui ne se posent jamais, jamais la question à savoir s’ils vont trop loin, à un moment donné, ça commence à bien faire.
    Un vieux dicton américain, un peu vulgaire, j’en conviens, dit bien que: «Even if you treat an asshole as if he were a gentleman, he still remains an asshole.» Je pense que le président Biden en est au point ou la fin justifie les moyens.

    «No More Mr Nice Guy» (Alice Cooper)
    Me a nice guy… Yeah right!
    I used to be such a sweet, sweet thing
    ‘Til they got a hold of me
    I opened doors for little old ladies
    I helped the blind to see…
    ………………………………..»

  33. Gilles Morissette dit :

    Non, il n’est pas allé trop loin. Bien au contraire.

    Il en a ras-le-bol du « taponnage » du Congrès au moment où la démocratie est en péril.

    Il a décidé de jouer le tout pour le tout et de brasser la cage quitte à froisser qulques susceptibilités surtout celles de « Répugnants ».

    « No more Mr. Nice Guy ». Il a essayé la méthode douce, la conciliation, le dialogue, la négociation et ça n’a RIEN donné.

    Le temps des bonnes manières est TERMINÉ.

    Il faut sortir l’artillerie lourde et appeler les choses par leur nom.

    Je ne sais pas si sa tactique va donner des résultats mais on ne pourra jamais lui reprocher d’avoir tout essayé.

    Manchin, Simena auront à porter l’odieux de l’échec si cela se produit.

    Ils seront sévèrement jugé par les générations futures.

    BRAVO au président Biden. Il était temps.

    Est-il trop tard? Seul l’avenir le dira

  34. Haïku dit :

    HS,
    En ce mardi soir glacial, voici une pause musicale chaleureuse…

    Pat Metheny/ »And I Love Her »(Lennon-McCartney):
    *https://youtu.be/MYcZ6s3z1jg

    1. AB road dit :

      Merci Haïku…

      1. Haïku dit :

        @AB road
        Pas de problème…🎵

  35. Alexander dit :

    Il faut aussi appeler un chat un chat.

    La méthode gentille, ça a aussi ses limites.

    Va-t-il trop loin? Pas si sûr. Un vrai chef donne une direction claire. Et les gens sont libres de le suivre ou pas.

    Joindre les fans de MLK ou Lewis, c’est aussi joindre des gens de cœur qui ont essayé d’améliorer les choses.

    Et ça va forcer des girouettes comme Manchin et Sinema à arrêter de tergiverser. Tu es pour ou tu es contre. Et ils vivront avec les conséquences de leurs choix, tout comme leurs électeurs.

    1. Igreck dit :

      Mais comme le feu 🔥est pris dans la cabane, ⏰ l’heure n’est plus à la discussion… sauvons le plus de choses possibles 🪣 et on verra, une fois le pire du sinistre derrière nous, ce que l’on peut raisonnablement rénover 🏠⁉️

  36. POLITICON dit :

    Au point ou il en est, que Biden cri, saute, fait la roue de charrette ou la split, ca ne changera pas grand chose au final. Trump a fait mille fois pire et a continué à cumuler des appuis. Si les Sinema, Manchin et autres se sentent comparés aux sudistes racistes, qu’ils en portent le chapeau. Le pays se dirige vers le précipice de toute façon! Quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, Biden ne changera rien avant les élections de mi mandat. Les States sont ‘doomed’ (condamnés) si le congrès n’arrivent pas condamner Trump et ses troopers.

    1. Alexander dit :

      @Politicon

      « Le pays se dirige vers le précipice de toute façon! »

      Et Trump leur fera faire un pas en avant en 2024.

      1. Benton Fraser dit :

        N’est-ce pas Réal Caouette (ou les cyniques!) qui disait: « Le parti Libéral nous a amenez au bord du précipice, faisons un pas par en avant, votons créditiste! »

  37. HS
    J’aimerais répondre à une (ou des) objections que m’a opposées M.Rustik au billet précédent.

    Qu’est-ce que le permis de conduire vient faire ici ?
    Porter une ceinture de sécurité, être à jeun au volant, ou ne pas en porter ou conduire en état d’ébriété, ce sont des privilèges ? Ou, dans les premiers cas, des devoirs ?

    Le droit à la santé et à la vie et à celle des autres, c’est un privilège ?

    Et puisqu’on en parle, le permis de conduire est accordé après… des examens. Pour s’assurer que le postulant connaisse les règles et adopte des comportements sécuritaires. (Ce qui n’empêche pas qu’il soit délinquant par la suite, auquel cas il y a des sanctions.)

  38. Gilles Morissette dit :

    Voilà une nouvelle qui devrait jeter un baume sur les ennuis du président Biden et des Démocrates.

    Ça se passe en Floride. Toutefois, il s’agit d’un district largement favorable aux Démocrates.

    Peu importe. La victoire est significative.

    https://www.cnn.com/2022/01/11/politics/florida-special-election-sheila-cherfilus-mccormick/index.html

  39. Gilles Morissette dit :

    HS

    Certains élus républicains commencent à prendre leurs distances vis-à-vis le « Big Lie » de la CHOSE.

    https://www.cnn.com/2022/01/11/politics/mike-rounds-republican-defense/index.html

    Sentent-ils que les conneries proférés par leur « Boss » pourraient avoir un effet « boomerang » sur les Mid-Terms?

    À suivre…

  40. Mona dit :

     » Derrière les mots, l’impuissance de Joe Biden ».
    Courrier International 11/01/22
    Article qui résume bien la situation.

     » Dans un discours véhément à Atlanta mardi, le président a défendu les projets de loi sur le point d’être examinés au Sénat tout en demandant la fin de la règle du “filibuster”, qui empêche, selon lui, la chambre haute de fonctionner correctement dans le climat actuel de division aux États-Unis.

    “Un discours majeur”, pour CNN ou “flamboyant”, selon le Los Angeles Times, usant d’“une rhétorique enflammée”, décrit le Washington Post. Joe Biden “n’a pas mâché ses mots”, résume Politico. Mardi à Atlanta, moins d’une semaine après une intervention déjà remarquée sur l’assaut du Capitole, le président américain a défendu vigoureusement deux lois sur le droit de vote bientôt examinées au Sénat.
    Il a été jusqu’à “comparer les sénateurs opposés à la législation aux ségrégationnistes des années soixante”, décrit le Huffington Post. “Comment souhaitez-vous vous que l’on se souvienne de vous ? Vous voulez être du côté du Docteur (Martin Luther) King ou de George Wallace ? Vous voulez être du côté d’Abraham Lincoln ou Jefferson Davis ?”, a demandé le chef d’Etat.
    Le “John Lewis Voting Rights Advancement Act ”, en hommage à l’ancien sénateur et militants des droits civiques, donnerait plus de contrôle au gouvernement fédéral sur les procédures électorales mises en place par les états, explique le Wall Street Journal. Le “Freedom to vote act” ferait quant à lui un jour férié des élections (un mardi) et autoriserait le vote par correspondance dans le pays entier.
    Comme le rappelle le Atlanta Journal-Constitution, les républicains s’opposent à ces propositions, “accusant les démocrates de tenter de changer les lois de manière à rester au pouvoir”. Mais le quotidien souligne que les démocrates ont justement réfléchi à ces nouvelles règles après que des Etats républicains, dont la Géorgie, ont instauré des lois électorales restrictives.
    Dix-neuf Etats en tout ont déjà passé ce type de législations depuis le scrutin présidentiel de 2020, précise ABC News. La chaîne constate que “nombre de ces lois ont été motivées par les allégations de l’ancien président sur une fraude généralisée”.
    Les textes seront examinés le 17 janvier prochain, le Martin Luther King Day aux États-Unis. Ils n’ont que très peu de chances de passer dans la configuration actuelle du Sénat, soit 50 élus démocrates et 50 élus républicains. Une fois encore, l’administration Biden risque de ne pas atteindre l’un de ses objectifs.
    Le Wall Street Journal affirme que le pensionnaire de la Maison Blanche s’est tourné vers ces lois électorales parce que sa présidence traverse “une période difficile”, peinant à avancer sur son agenda, de la santé à l’éducation en passant par le climat. Sa popularité est en baisse et les chiffres du Covid en hausse, insiste le quotidien économique.

    Pression des progressistes

    Cette frustration a poussé le président, au Sénat de 1973 à 2009, à s’interroger sur la règle du “filibuster”, “un mécanisme qui permet à un sénateur de bloquer une loi qui ne recevrait pas 60 voix”, relève Vox. Il a longtemps été un défenseur de la règle mais l’opposition systématique des républicains à ses initiatives l’a convaincu d’agir, constate le site.
    Pour faire évoluer cette règle, il a besoin du soutien de tous les sénateurs démocrates. Certains modérés comme Tim Kaine y restent très attachés. Joe Manchin, de Virginie-Occidentale, et Kyrsten Sinema, d’Arizona, deux cailloux dans sa chaussure depuis son investiture, ne paraissent pas non plus disposés à remettre en cause la tradition.
    Avec ce déplacement symbolique à Atlanta, “une ville au cœur du mouvement des droits civiques”, note CNN, M. Biden espère mettre la pression sur les réfractaires de son camp et quelques républicains. Mais “jusqu’ici, Manchin s’est montré imperméable à la pression, voire piquant sur le sujet”, observe le L.A Times.
    “Si Joe Biden veut une loi électorale fédérale, que fait-il en Géorgie ?”, s’interroge Esquire, signalant par là que c’est à Washington qu’il faut mener le combat. Biden n’a pas reçu le soutien sans faille des militants pour le droit de vote. “Nous n’avons pas besoin d’un autre discours. Nous n’avons pas besoin qu’il vienne jusqu’en Géorgie et se serve de nous comme d’accessoires. Qu’il se mette au travail”, a prévenu mardi matin sur CNN Cliff Albright, cofondateur du Black Voters Matter Fund. Stacey Abrams, figure locale et probable candidate démocrate au poste de gouverneur de Géorgie, n’a pas rejoint son président à Atlanta. Absence justifiée par une incompatibilité de calendrier.
    De son côté, Jennifer Rubin, une chroniqueuse du Washington Post, fait preuve de compréhension envers le dirigeant. Son “ton était provocant et indigné”, écrit-elle. “Malheureusement, il n’y a rien qu’il puisse faire pour les (Manchin et Sinema) pousser à reconsidérer leur responsabilité morale et leur place dans l’histoire. […] Les deux ont apparemment décidé que plaire aux conservateurs de leur État pesait plus que leur obligation de soutenir la démocratie. Biden n’a pas de superpouvoirs pour les faire changer d’avis. Sinon, il les aurait déjà utilisés”, soupire la journaliste. »

  41. Toile dit :

    Ce ton, ouf il était temps. On dirait bien le profil d’un passif agressif. C’est pas beau en mode agressif, du moins pour moi. Anyway, pourquoi serait il aller trop « low » quand tu nages dans les caniveaux ? Cela sauvera-t-il sa présidence, le pays ? Loin d’être garanti mais il trace à la manière de Bush la ligne du bien et du mal: nous, eux. On est aussi rendu là aussi parce que les réponses furent antérieurement trop mollasses… comme dans mélasse.

  42. citoyen dit :

    joe « ricky bobby » biden, c’est ça son nouveau surnom.

  43. sousmarin dit :

    Comment peut-on rechercher un compromis avec un parti qui a soutenu un coup d’Etat en réponse à une tricherie imaginaire ?

    Biden a mis un an pour s’en apercevoir. Espérons qu’il mettra moins de temps pour agir efficacement à mettre quelques bâtons dans les roues républicaines ou mieux encore, à les envaser…

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