Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Le procureur général des États-Unis Merrick Garland a sans doute accompli un de ses objectifs au cours de la première année de son mandat, à savoir la dépolitisation du ministère de la Justice après le séjour de William Barr à sa tête. Mais il faillirait à sa plus importante mission s’il refusait de confronter les responsables de l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole, selon une opinion exprimée récemment par trois juristes renommés et partagés par de nombreux défenseurs de la démocratie américaine.

« Le succès de M. Garland dépend de la pérennité de l’État de droit », ont écrit Laurence Tribe, Donald Ayer et Dennis Aftergut dans une tribune publiée le 23 décembre par le New York Times. « Cela signifie qu’il faut dissuader les futurs auteurs de coups d’État en tenant les chefs de l’insurrection [du 6 janvier] pleinement responsables de leur tentative de renverser le gouvernement. Mais il ne peut y parvenir sans une enquête criminelle approfondie sur ceux qui sont au sommet, depuis les personnes qui ont planifié, aidé ou financé la tentative de renverser le vote du Collège électoral jusqu’à celles qui ont organisé ou encouragé l’attaque de la foule contre le Capitole. Pour commencer, il pourrait se concentrer sur Mark Meadows, Steve Bannon, Rudy Giuliani, John Eastman et même Donald Trump, qui ont tous été impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans les événements qui ont conduit à l’attaque. »

Il n’est pas dit qu’une telle enquête criminelle n’a pas été lancée. En temps normal, le ministère de la Justice ne dévoile pas l’existence d’une enquête criminelle avant d’avoir porté des accusations. Or, les États-Unis ne traversent pas une période normale. Et de nombreux Américains écouteront avec attention ce que Merrick Garland aura à dire à l’occasion de l’intervention qu’il doit faire à la veille du premier anniversaire de l’assaut du Capitole.

Selon une source anonyme citée par le Washington Post, il ne mentionnera pas de noms et ne parlera pas d’inculpations lors de son intervention. Mais il ne pourra pas se contenter de « platitudes », selon Daniel Goldman, ancien procureur fédéral à New York et avocat principal de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants lors de la première procédure d’impeachment visant Donald Trump.

« Si le ministère de la Justice enquête sur le coup d’État visant à renverser l’élection, le procureur général peut et doit le confirmer. C’est plus important que le 6 janvier », a-t-il tweeté lundi.

À suivre…

(Photo Redux)

50 réflexions sur “6-Janvier : pleins feux sur le procureur général des États-Unis

  1. Gilles Morissette dit :

    L’AG Garland a une belle ocasion de donner l’heure juste et de faire taire les critiques parfois justifiés de ceux qui lui reprochent son laxisme pour ne pas dire son laissez-faire dans l’enquête sur l’insurrection ratée du 6 janvier dernier,

    Il ne doit pas la rater. Il doit envoyer un message fort et convaincant aux Américains.

    Le temps lui est compté car si les « Répugnants » reprennent le contrôle du Congrès en novembre prochain, sa tâche sera plus difficile.

  2. quinlope dit :

    Il n’appartient qu’à une seule personne de faire cesser les divisions,le mensonge et l’atteinte à la démocratie. Sera-ce Merrick Garland?

  3. Louise dit :

    « Mais il ne peut y parvenir sans une enquête criminelle approfondie sur ceux qui sont au sommet…. »

    Est-ce que les informations recueillies lors de l’enquête menée par le Comité 1/6 peut servir au procureur général pour appuyer d’éventuelles accusations ?
    Ça pourrait accélérer les choses il me semble.

    En tout cas dans sa déclaration de mercredi, il doit au moins donner un aperçu de l’orientation qu’il prend.
    S’il ne dit rien de conséquent et s’il ne fait rien, les citoyens risquent de perdre confiance dans leurs institutions qui sont les gardiennes de la démocratie.

    C’est là qu’on va voir de quel bois il se chauffe.

    1. Dekessey dit :

      « S’il ne dit rien de conséquent et s’il ne fait rien, les citoyens risquent de perdre confiance dans leurs institutions qui sont les gardiennes de la démocratie. »
      Entièrement d’accord.
      De surcroit, ça enverrait un message clair aux insurrectionnistes: Si jamais ça vous tentait de recommencer, vous n’avez rien à craindre de moi.

  4. Guy Pelletier dit :

    On le dit depuis un moment qu il doit y avoir une enquete criminelle sur un complot de tentative de vol de l election un coup d etat qui cherchait a installer de force Donald Trump a la Maison Blanche a la direction des USA. Ce coup d etat continu magre tout il n y a qu une maniere d y mettre fin c est d accuser de trahison et complot contre les USA tous ceux qui ont organise ou pris part a vela. Mes excuse pour ecrire sans accent ……….

  5. marie4poches4 dit :

    J’ai l’impression que le DOJ marche sur des oeufs. J’entends déjà la réaction de ceux qui seraient dans le collimateur de Garland crier au witch hunt et jouer à la victime ce qui pourrait créer encore plus de tensions Je me demande parfois s’il ne serait pas préférable d’attendre d’avoir toutes les preuves en main et de les accuser avant d’en parler.

    1. En effet, les Républicains vont l’accuser de politiser un crime… politique.

  6. Je me demande si à Ottawa, on commence à se demander comment le Canada réagira si les États-Unis deviennent quelque chose comme une autocratie…

    1. NStrider dit :

      Hier, Lanaudoise avait mis cet article en référence. Il aborde directement vos préoccupations, mais ne fait pas état de la position du gouvernement qui se garderait bien de la faire connaître maintenant s’il en avait une.

      https://www.theguardian.com/us-news/2022/jan/03/us-rightwing-dictatorship-2030-trump-canada

      1. Haïku dit :

        @NStrider
        Merci pour le lien.
        Très intéressant cet article !

    2. Simon Lachaîne
      Bof ne retenez ps votre souffle…..

      le Canada a fiat affaire avec de multiples pays totalitaires sans avoir de problèmes de sommeil… la Chine, l’Arabie Saoudite pour ne nommer que ces deux-là… alors les USA….

      1. Benton Fraser dit :

        Et de un, les pays totalitaires ont tendance a écraser leurs voisins.
        Et de deux, le Canada est protégé sous le parapluie Etats-Uniens des pays totalitaires… ce qui ne sera plus le cas!

  7. Pierre Belley dit :

    Ils ont la chienne de dire les choses telles quelles sont. Peureux!

    1. Guy Pelletier dit :

      Tout a fait et c est justement la dessus que misent les seditionistes que les Democrates ne prennent TOUS les moyens qu ils ont pour mettre fin a leur tentative claire de s emparer du pouvoir coute que coute.

  8. NStrider dit :

    Voici pourquoi le procureur général des États-Unis Merrick Garland doit dire autre chose que des platitudes. Dans son édition du 9 janvier 2021 , le quotidien « La Libre Belgique » publiait un texte éclairant sur l’impact de Trump et de ses ouailles dans la société américaine. Je me permets de le soumettre à votre lecture. Remarquable!

    Une opinion de Guillaume de Stexhe, professeur émérite de l’Université de Saint-Louis, à Bruxelles.

    Les branquignols qui ont fait irruption au Capitole de Washington n’ont trouvé qu’une chose à y faire : des selfies. Lénine avait tout imaginé, sauf cette dissolution de l’action révolutionnaire dans le narcissisme des réseaux sociaux… Mais ce qui nous menace réellement, ce ne sont pas ces hallucinés, même armés jusqu’aux dents et couverts de slogans nazis : c’est ce qui les a mobilisés et les a convaincus de leur bon droit. Le mensonge, répété jusqu’à devenir une « opinion » aussi respectable que les autres. La déformation de la réalité, par exagérations, simplismes, omissions, jusqu’au déni complet (pas de danger climatique, le coronavirus est un bobard, on a gagné les élections). Le scepticisme face aux sciences et le mépris des scientifiques. Les complots imaginaires et les pouvoirs occultes expliquant tout. Les soupçons fantaisistes et les accusations sans fondement. La diffamation et les insultes – « communistes », « satanistes », « pédophiles », « corrompus », « traîtres » – banalisées et envahissant les discours électoraux (1).
    Cette logique construit des milieux de plus en plus fermés sur eux-mêmes et sur leurs vérités « alternatives », entourés d’ennemis et non pas d’interlocuteurs (c’est le principe de l’intégrisme, social ou religieux). Trump ne l’a pas inventée : elle progresse depuis des décennies dans le monde républicain (2), et en particulier dans la nouvelle droite chrétienne rurale ; une grande partie de l’appareil du parti républicain l’a adoptée à des degrés divers – mais Trump avec moins de scrupules que ses rivaux. Il l’a ainsi portée au pouvoir et l’y a revêtue de son autorité. Voilà sa victoire, et elle est durable – malgré sa défaite électorale et (peut-être) son naufrage politique in extremis.
    L’indifférence à la vérité
    Il faut saisir avec précision ce danger qui nous menace tous. Il ne s’agit pas ici de plaider pour la modération ou la courtoisie – mais contre le mensonge, ce qui est tout autre chose. Ou, plus exactement, plus profondément, contre l’indifférence à la vérité dans notre vie sociale et politique. En effaçant la différence entre le vrai et le faux, on justifie n’importe quoi. C’est cette indifférence ahurissante à la vérité qui permet à Trump de tout oser, et qui séduit ses fidèles : elle les autorise à suivre avec bonne conscience leurs peurs, leurs fantasmes et leurs passions – et avant tout la détestation des autres. Car le moyen le plus sûr d’unir et d’enthousiasmer un groupe, une foule, de s’assurer leur appui, c’est de leur donner à haïr des ennemis, coupables de tous les maux (c’est tout le sens de la pensée de René Girard). L’indifférence à la vérité permet de fabriquer de tels ennemis à volonté : les migrants, les musulmans, les écologistes, les antifas, les épidémiologues alarmistes, les démocrates (sans compter bien sûr les traîtres qui se succèdent dans l’entourage) : c’est le fil conducteur du discours trumpiste.
    L’indifférence à la vérité – ou, si on veut, à la raison – est une menace proprement politique (3). Elle nourrit la violence et elle ruine la vie démocratique. La démocratie (au contraire du populisme) ne demande pas l’unanimité ; au contraire, elle vit de désaccords et de conflits, même radicaux – à condition qu’ils soient traités dans un débat, même passionné, mais mené de bonne foi : c’est-à-dire sous l’arbitrage et l’autorité de la différence entre le vrai et le faux, le réaliste et le fantaisiste, le justifiable et l’arbitraire. C’est cette différence que le trumpisme efface, c’est cet arbitrage qu’il refuse.
    Trump a perdu les élections, mais je crois que, pour le moment, il a gagné la partie : il a réussi à entraîner la moitié des Américains dans le brouillage de la différence entre vérité et mensonge, désaccord et insulte, délire et bon sens, critique et diffamation, questionnement critique et crédulité complotiste. Et, tout normalement, dans la pure et simple détestation des « autres », d’abord diabolisés sans scrupule, puis combattus par tous les moyens, devenus ainsi légitimes. La détestation viscérale et la haine affolée remplacent le conflit démocratique, mené sous le principe de la différence entre vrai et faux, raisonnable et arbitraire.
    Aujourd’hui, la défense de la démocratie, dans la société des images choc, du scoop médiatique et des réseaux sociaux, c’est la priorité de l’information sur l’émotion, du vérifié sur le ressenti, du discuté sur le partagé, du travail de réfléchir sur la pulsion à s’exprimer. C’est le souci de la vérité que le philosophe Jan Patocka opposait au totalitarisme. Et cette ligne de partage ne passe pas entre la gauche et la droite, mais entre les démocrates et les autres, démagogues ou populistes – de gauche ou de droite.
    (1) En miroir, mais plusieurs tons en dessous et de façon très différente, un sectarisme, parfois lui aussi fanatique, grandit dans le politically correct et la cancel culture de gauche.
    (2) Paul Krugman, How the Republican Party Went Feral, The New York Times, 5 janvier 2021, p. 18.
    (3) C’est l’origine de l’oeuvre de Platon. Plus près de nous, la philosophe Hannah Arendt l’a encore montré dans l’Amérique des années 60 et 70 : voyez son recueil Du mensonge à la violence.
    1.2K

    https://www.lalibre.be/debats/opinions/2021/01/09/pour-le-moment-trump-a-gagne-la-partie-JCF2EUEI3ZD7ZCVJRQZEKEESUU/

    1. Dekessey dit :

      Bon texte. merci

  9. Loufaf dit :

    Qui a intérêt à camoufler la tentative de coup d’ état, à part les reps? Certainement pas le DOJ, Biden ou la Maison Blanche.
    Je crois que Garland fera son job , mais le temps presse, car nous savons que les personnes citées à comparaître refuseront de se présenter devant le comité spécial ou feront tout pour retarder leur comparution.
    Heureusement, Mme Cheney semble déterminer à aller au fond des choses.

  10. NStrider

    merci pour ce lien finement développé et éclairant….

  11. jeani dit :

    J’avoue ne pas comprendre pouquoi ils ont écrit: « Et « même » donald trump »

    J’aurais eu tendance à écrire, et SURTOUT donald trump.

    C’est cet irresponsable abruti qui est le principal responsable de cette insurrection, après tout…

  12. POLITICON dit :

    PAS LA CHARRUE AVANT LES BOEUFS

    Garland ne portera pas d’accusation avant que le comité lui a soumis les résultats de l’enquête sur les individus impliqués. Son travail consistera à réviser la conclusion de l’enquête et déterminer si des accusations devront être portées contre les organisateurs de l’insurrection. Il incombe au Congrès (législatif) de présenter les preuves accablantes afin que Garland y donne suite. Le problème réside dans le Temps qu’il reste aux congressistes pour mener à bien leur enquête et fournir les preuves au DOJ avant les élections de mi mandat. Si le comité n’y arrive pas et que les républicains reprennent la Chambre, ce sera peine perdu pour que Justice soit faite, malheureusement.

    1. POLITICON

      c’est tout de même ahurissant de constater que de « punir » une tentative de coup d’état repose entre les mains d’un des groupes qui a incité à cette insurrection!!

      c’est un non-sens….

      Ce dossier devait être entre les mains de forces policières… mais aux USA tout étant politisé et surtout surévalué, rien ne dit que le FBI ou une autre agence finirait par se tenir debout et aboutir….

      Le FBI est fortement surévalué aux USA et ailleurs dans le monde…
      ils tournent en rond plus souvent qu’autrement…..

      Fou pareil de constater que ce pays qui a des dizaines d’agences de surveillance, policières et de l’application de l’ordre mais démunis face à une tentative de coup d’état….

    2. NStrider dit :

      Bravo! Directement au centre de la cible. Ite missa est

  13. constella1 dit :

    L’invraisemblable s’est produit au Capitole
    Il serait invraisemblable que le DOJ ne fasse rien face à cette violente incursion dans l’enceinte représentant le cœur et l’essence de leur démocratie
    Ne pas la défendre et combattre les instigateurs, ce serait bien là toute l’invraisemblance de ce pays
    Ce qui pour moi signifierait le début de la fin d’une démocratie déjà bien amochée et l’autocratie alors bien enclenchée point à la ligne

  14. personne ne doit retenir son souffle dans l’attente de cette déclaration….

    ce serait très surprenant que le procureur général soit incisif et virulent contre les insurgés…

    il y aura fort probablement beaucoup d’intentions et de promesses de résultats…. (souvenir de l’UPAC plus près de nous…) mais fort peu de moyens…

    Ce sera, sans doute, fait de façon à faire « peur » à certains des acteurs et à calmer les excitations populaires

    Rarement, le pouvoir frappe parmi ses rangs…
    aux USA, on ne perçoit pas une grande volonté….

    1. Boileau dit :

      @ lechatderuelle

      Les démocrates, en général, n’ont pas de couilles. C’est pour cette raison qu’ils peuvent rester bien assis sur la clôture de l’inaction.
      Ils tentent de maintenir la crédibilité des institutions face à tous ceux qui essaie de les détruire pour arriver à leur fin … dans un chaos alimentée par les réseaux sociaux.

      En ménageant la chèvre et le choux, ils sont pris en otage par les républicains depuis des décennies.

      Ils essaient de sauver leur constitution dans le magasin de cristal squatté par les éléphants républicains !

      Pourront-ils trouver la souris juridique qui réussira à effrayer ce troupeau d’éléphants ou continueront-ils à se laisser piétiner jusqu’à la fin ???

  15. Jean Saisrien dit :

    Well….

    Je ne pense pas que Garland ne fasse quoi que ce soit pour déplaire aux démocrates mous et aux dinos.
    À date, l’administration Biden* est à l’image de celui-ci….
    ….vous prenez le qualificatif que vous voulez.

    Aussi, le Néo-xGOP et son Messie est là pour rester au moins 3 ans…

    *un très mauvais choix quant à moi, encore une fois…
    Aussi, quelqu’un sait où est Kamala (Kama-pas-là) ces jours-ci ?
    Est-elle prête à devenir présidente dès cette année croyez-vous?

    1. Benton Fraser dit :

      C’est vrai que Kamala est aussi invisible que…. De Santis!

    2. Kelvinator dit :

      Vous surestimez le rôle du vice-président pour tapper sur les démocrates.
      C’est la faute des « DINO » et des centristes, mais jamais des extrémiste qui attaquent sans cesse le parti!

  16. Apocalypse dit :

    Merrick Garland s’en prendre à Mark Meadows, Steve Bannon, Rudy Giuliani et John Eastman, peut-être, mais Donald Trump – un ancien président – … oublier ça! 😢

    Ca prendrait un courage biblique qu’il n’a sûrement pas.

    Donald Trump pourrait revenir en 2024, nommer un autre laquais au DOJ et opération vengeance, alors non, on aura probablement une réponse timide de Merrick Garland.

  17. Apocalypse dit :

    @Jean Saisrien – 13:12

    Celle qui est la plus agressive dans ses propos est Liz Cheney, cela en dit long sur la molesse des démocrates dans TOUS les dossiers. 🤦‍♂️

    Cette année, ils risquent fort de perdre les deux chambres et personne ne sera surpris.

    1. NStrider dit :

      SVP arrêtez d’ériger un porte voix en rédacteur de discours.
      Voici ce que je répondais à Mona hier avant midi et que je me permets de reprendre ici.

      Vous dites: « Liz Cheney détricote patiemment l’imbroglio trumpien… », je crois que comme vous le dites plus loin c’est la commission qui détricote et qu’on l’utilise sciemment, et avec une justesse stratégique que j’apprécie, comme porte-parole pour accroître l’impact des travaux de la commission auprès des républicains non inféodés au Trumpisme.
      Je suis aussi assez certain qu’elle en tire un certain plaisir compte tenu de ce que les actuels ténors du partie lui font subir.
      Je ne la vois vraiment pas, pour reprendre un référendum historique outre Atlantique, en Jeanne D’Arc. Je la vois plutôt comme une Marine Le Pen face aux dérives de son père. Remarquez que la distance et le contexte peuvent rendre plus ou moins pertinent mes comparatifs. 😋

    2. Kelvinator dit :

      J’avoue être complètement dépassé par votre comparaison entre Cheney et TOUS les dossiers démocrates de l’année 2021… Quel est la logique derrière?

    3. Jean Saisrien dit :

      @Apocalypse:
      >>Celle qui est la plus agressive…

      Absolument!
      C’est d’autant plus pathétique: ils avaient le GOP dans les câbles avec crazy45, ils font quoi?
      Ils élisent un Joe Biden* pour les représenter et se tassent vers le centre-droit au lieu de vers le centre…

      Encore une fois: la faute à Obama!
      ie: Son (moins que moyen) choix de Biden comme VP, son « narguage » de Trump au diner des correspondants, etc.

      Moi Obama, honnêtement, looking back, aura été un POTUS décevant comparé aux attentes qu’il avait suscitées encore une fois à cause de l’aile conservatrice des démocrates qui ne suivait pas. Son début de premier mandat surtout… il avait toutes les cartes et il a jeté son jeu au lieu de relancer.

      *btw, je serais surpris qu’il finisse son mandat…

      …comme j’ai été surpris qu’Obama ne se fasse pas tirer, j’avoue.

  18. constella1 dit :

    Je reviens sur la dégradation de la démocratie avec ce commentaire d’un lecteur dans La Presse l

    J’ai mal à ma démocratie

    J’ai mal à ma démocratie, mise à mal partout dans le monde, mais encore plus proche, dans le pays voisin. C’est comme une hémorragie que l’on n’arrive pas à contrôler. Le pire, c’est que j’ai l’impression que le monde s’en fout. Pourtant, l’être humain a besoin de cette liberté. Il est temps de recréer des mouvements de paix et d’amour, comme ce fut le cas lors de la période du peace and love. L’éducation et l’instruction des populations sont en augmentation constante. Les gens ne veulent plus être contrôlés comme des bêtes. Ils veulent vivre dans des sociétés libres qui ont établi des lois et des règles pour maintenir au mieux le vivre-ensemble et prendre le virage environnemental. Faisons attention à notre planète.

    1. Kelvinator dit :

      Le problème vient majoritairement du manque de compromission et de patience.

      Les gens veulent tout, tout de suite, sans attendre. On parlait dernièrement d’importer le modèle de commande de voiture neuves appliqué en Europe plutôt que d’avoir une multitude de concessionnaires et des stock artificiellement élevé, mais le temps d’attente de 2 mois fait que cette mesure est difficile à implanter. https://www.axios.com/cars-shortage-made-to-order-35d24a0f-690b-43f4-aa3a-3f65aef2969c.html

      Les américains sont impatients. Les pro-Trump veulent annuler toutes les mesures sociales depuis 2 générations, et les progressistes veulent que le pays soit socio-démocrate immédiatement. À force de se convaincre que l’autre moitié veut tout détruire, on cultive cette peur qui alimente le sentiment d’urgence, la nécessité absolue du changements comme seule source salutaire. Les uns réactionnaires, les autres révolutionnaires, tous unis dans la haine du régime actuel.

      1. constella1 dit :

        Kalvinator
        Et pendant ce temps Toyota supplante Gm en terme de ventes aux usa
        No 1 depuis 1931 il vient de se faire dépasser par une asiatique …

        https://lp.ca/hfHs7Z

  19. anizev dit :

    Garland va-t-il parler avant ou après la conférence de presse de Trump ? et qui sera un pur moment d’anthologie de faussetés.

    1. gl000001 dit :

      Mercredi. Une journée avant lui.
      On ne saura jamais si le 45 aura réécrit son discours. Il improvise presque tout le temps de toute façon.

  20. marie4poches4 dit :

    HS

    Avec plus de 800,000 morts aux USA, Ron Johnson émet son opinion….

    « Why do we think that we can create something better than God in terms of combatting disease? »

    « Ron Johnson said that vaccine scientists are wrong to think that they « can create something better than God. » »

    1. gl000001 dit :

      On pourrait lui répondre « Est-ce qu’une arme qui tue quelqu’un est meilleur que Dieu qui tue quelqu’un ? »

    2. jeani dit :

      God est pas mal bon pour s’assurer d’en faire des morts.

      Parlez-en aux gens du Kentucky et de bien d’autres calamités, mon johnson!

    3. Dieu aurait pourtant pu faire mieux en créant Ron Johnson.

  21. Apocalypse dit :

    @NStrider – 14:11

    Vous m’auriez répondu avec un texte en … chinois et je serais aussi avancé 🤣.

    1. NStrider dit :

      Ok, je vais écrire lentement et garder ça court🤣
      Cheney ne fait que répéter ce que la commission lui dit de dire et ça fait son affaire de faire chier les républicains trumpistes qui veulent la crisser dehors. Alors faut pas la présenter comme une héroïne.p parce qu’elle n’en est pas une.

  22. Liz Cheney a son propre agenda…. qui pour le moment a besoin des démocrates…. mais une fois le cancer des républicains éradiqué, elle redeviendra une….républicaine avec cette vision du capitalisme sauvage à tout crin….

    On devine les crêpages de chignon qui se jouent au sein du parti républicain… plusieurs voix criardes et vides de contenu se sont tues…

    les épouvantails sont agités par les médias de droite de plus en plus et de moins en moins par les exaltés républicains….

    L’idéal serait de juger et condamner les responsables de l’insurrection…. mais ça fait un moment qu’on ne croit plus aux licornes….
    mais si cette frange extrémiste décide de quitter le navire républicain, convaincue de sa force et de son nombre, comme la chose estime être le cas….

    finalement, je crois avoir vu une licorne traversant ma cour….

  23. jeani dit :

    Je ne sais pas si quelqu’un en a parlé mais je vous recommande de visionner le film Don’t look up, disponible sur Netflix.

    On ne sait pas trop si c’est un film dramatique ou une parodie de la société États-unienne. J’opte pour la deuxième option. On peut voir une POTUS qui ne vise que sa réélection et des grands journaux qui donnent priorité à leur UNE plutôt que d’écrire sur la fin du monde.

    En vedette, DiCaprio, Lawrence, Blanchett et Streep en POTUS.

    1. J’ai vue « Don’t look up » et c’est un bon film, pas un super bon, mais intéressant.
      J’irais pour une parodie de la société américaine. C’est en a pleurer tellement c’est pathétique de vérité, dans le sense que c’Est probablement exactement comment ca se passeras.

      Un bon exemple réel, les US ont joué au plus fort la poche pour les vaccins, ce qui a saccager tout effort mondiale a créer et distribuer un vaccin équitablement a un cout raisonnable.
      A la place, les US ont placé des commande a phamaceutique pour eux tout seul, il sont sortie de OMS et il ont créer leur propre programme pour la création d’un vaccin…

      Ca a fini avec la moitié de la planete qui n,as pas eu accès a un vaccin en quantité adéquate. Et c’Est cette moitié de population qui nous as donné le nouveau variant.

      … Si un astéroide foncerait sur la planete comme dans le film… bah… on vas tous mourrir d’etre con!
      Amyway, on est assez con pour regarder passer la parade du réchauffement sans rien faire d’autre que des beaux discours non contraignant.

  24. Franklin Delano Romanowski dit :

    La carrière politique de Liz Cheney se termine en Novembre 2022, elle est loin en arrière dans tous les sondages et sa défaite est pas mal une formalité. Lafaction NEOCONS du parti qu’elle représente n’est plus, elle est insignifiante dans l’envrionnement politique actuel. Son objectif est de tout faire pour pas que Donald Trump ne retourne pas à la Maison-Blanche en 2024, elle ne se le cache même pas pour le dire.

  25. Apocalypse dit :

    @philippe deslauriers – 16:36

    ‘Amyway, on est assez con pour regarder passer la parade du réchauffement sans rien faire d’autre que des beaux discours non contraignant.’

    Vous pouvez gager votre prochaine paye sans aucune crainte de la perdre! 🤣

    Comme on pourrait dire en bon Québécois au sujet de l’humanité:

    On fait dur en t*barnak! 😱😭

  26. sousmarin dit :

    Dans les pays démocratiques dignes de ce nom, les personnes citées dans l’article auraient été mis en détention préventive pour tentative de coup d’état dès mi-janvier 2021 en attente de leur procès.

    Quant à l’excellent article de Guillaume de Stexhe cité par NStrider à 11h59, il ne concerne malheureusement pas que les Etats-Unis ou même que la politique mais l’ensemble de la planète où ce type de comportement pullule.
    Tout est mis en place pour que de multiples conflits violents s’en suivent.

    C’est le prix à payer pour la déliquescence de la politique des 40 dernières années où avoir un projet est devenu optionnel pour tout parti politique.
    De fait, chez les citoyens, s’attaquer aux responsables supposés de leur situation remplace tout autre projet.
    Une société où l’utopie est une insulte (les seuls qui en aient encore une étant les fanatiques) et où la réussite se compte en $ ou en followers (pour les $ qu’ils rapportent en pub ou influence).

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