Quelle est ma comédie musicale de Broadway préférée? Hamilton, sans contredit. Vous allez dire que ce n’est pas surprenant de ma part. Après tout, je me passionne pour l’histoire et la politique des États-Unis depuis toujours. Comment alors résister aux pères fondateurs mis en scène et en musique par Lin-Manuel Miranda, créateur de génie qui a lui-même tenu le rôle d’Alexander Hamilton dans la production originale et la distribution multi-ethnique?
Mais c’est le rap et le hip-hop de Miranda qui m’ont vraiment conquis. En fait, Hamilton est la seule comédie musicale dont j’ai rejoué les scènes dans ma tête pendant des mois en écoutant et réécoutant l’album éponyme. C’était comme si je tentais de revivre l’enchantement que m’avait procuré cette soirée magique au Richard Rodgers Theater. En écrivant ces mots, j’entends d’ailleurs encore ceux rappés par Aaron Burr dans la première chanson de la comédie musicale, qui introduit le personnage principal :
How does a bastard, orphan, son of a whore and a
Scotsman…
Sur ce souvenir de Broadway, thème de la troisième et dernière campagne de financement de ce blogue en 2021, je remercie tous ceux et celles qui y ont déjà contribué, de même que les autres qui profiteront de la dernière journée pour le faire!
Et j’invite ceux et celles qui veulent partager un souvenir de spectacle, en tous genres et en tous lieux, à le faire dans la section Commentaires de ce billet.
(Photo Joan Marcus)
Super idée 🙂 hésites pas à venir faire un tour sur mon site Intel-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 🙂
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J’écoute l’album depuis plusieurs années, et j’ai acheté mes billets en février 2019 pour aller voir le spectacle… en mai 2020! Évidemment, ça a été reporté deux fois. Mais je devrais enfin le voir en janvier 2022. Maudit que j’ai hâte! J’ai été patient là!
Dans un autre registre mon humble témoignage.
😉
En 1970, la vingtaine à peine et mon premier amoureux avec qui je partageais la passion du théâtre. Passion que lui a poursuivit jusqu’à la mise en scène et moi l’abandonnant (lui avec) en comprenant avec Arianne Mnouchkine que l’on ne devenait pas un bon acteur de theatre en claquant des doigts.
Donc, sur la route de l’Espagne debut 1970.
Vu de France l’Espagne était le pays des grands auteurs mais surtout de notre contemporain : Arrabal. Contestataire, provocateur, surréaliste, Arrabal traduisait ce que nous projetions sur l’Espagne proche de l’après franquisme. Proche, mais nous n’avions pas conscience de l’écart entre 1970 et 1975 : cinq ans de lutte pour tourner la page d’une dictature de 36 ans.
Arrabal nous séduisait et bien que ses créations étaient interdites à Madrid, bien qu’en mini-jupe je me prenais des coups de chapelet par les dames assises devant leurs portes, bien que les gens n’osaient pas appeler un chat un chat, utilisant les plus habiles circonvolutions pour tenter de donner un avis contraire à l’orthodoxie régnante, bien que … nous étions enthousiastes et nous sommes allés réserver nos billets pour aller voir la comédie musicale, la plus en vue, la plus d’avant-garde, celle qui allait répondre à notre imaginaire. « A pesar » (Malgré)
Dès l’arrivée, la salle, en plein cœur de Madrid, nous parut bien calme, le public bien ordonné, parlant à mi-voix et regardant de tout côté. Mais il en fallait plus pour refroidir notre enthousiasme. Le rideau se leva sur un décor qui aurait été recouvert de tomates et d’oeufs pourris en cinq minutes à Paris. Quand les premiers acteurs entrèrent en scène, notre cœur se haussa : jeu répétitif accablé et accablant servi par une sono d’un autre âge, des voix mal accordées au peu de rythme qu’un malheureux batteur essayait de donner. Terrifiant.
Le pire fût le texte qui se voulait contestataire et décrivait une société bien huilée. A nous, des soixante huitard !
De ce texte je ne me souviens que du refrain : « A pesar de todo, todo sigue igual « . Malgré tout, tout reste à l’identique.
Plus tard, nous avons compris que la contestation résidait dans ce refrain et que sous une dictature, pour survivre, il faut savoir écrire, parler, penser au second degré.
J’ai eu le plaisir de voir Hamilton deux fois à Londres où j’habitais pendant quelques années. Bien que différente de la version interprêtée par Miranda (celle disponible en enregistrement audio et que j’ai pu voir par la suite en vidéo sur Disney+) elle sera toujours pour moi la ‘vraie’ version étant donné que c’est celle que j’ai entendue en premier et en personne. C’était dans la comédie musicale la mieux réalisée que j’ai vu lors de mon séjour, tant du point de vue musical, mise en scène, décor, éclairages, casting. Simplement fantastique d’être diverti tout en apprenant.
La réaction de la foule était toujours mitigée à chaque intervention du roi ou références aux abus des Anglais.
@Mona
Excellent témoignage ! 👍👍
« How does a bastard, orphan, son of a whore and a Scotsman… »
En lien avec le dernier billet … McConnell est un nom Irish et Scottish 😉
Hé hé hé 😉
Coïncidences!
Hier, pour son 12e anniversaire, nous avons donné à notre petite-fille deux billets pour aller voir Hamilton avec sa maman au CNA d’Ottawa en janvier prochain. Elle nous en a même chanté quelques passages a cappella! De quoi vouloir arrêter le temps… De plus, en tant que double contributeur à cette campagne, mais surtout en raison du fait qu’elle pivote autour des musicals, j’ose vous demander de présenter ceci au Donald. Vous êtes mieux branché que moi pour le faire. Cette fois-ci, c’est au sujet de Cats, que nous avons vu deux fois avec nos deux adolescentes au Théâtre Saint-Denis dans les années 80.
Monsieur Trump, avec vos colères d’enfant gâté vous m’avez javellisé Cats! Pire, vous me l’avez cochonné! Vous avez mouillé sur ma parade! Vous avez pissé sur mon feu de camp! Dès les premières notes, c’est votre minette de minou de mauvais poil qui minaude dans ma tête. Si bien que c’est ma petite-fille de 12 ans qui ira voir Cats en mars prochain à la Place des Arts avec MON billet. Et PLEASE, elle passe déjà suffisamment de temps sur le Messenger Kids du diabolique Zuckerberg, qu’il ne vous vienne jamais à l’esprit de lancer un TRUTH Social KIDS! Avec un peu de rancune de ma part et beaucoup de gratitude de la sienne, je signe, Ceptik.
Je viens de faire ma contribution. Merci et bonne continuation.
😍
Contribution complétée!
Bien que je ne commente plus autant, je me fais un plaisir de vous lire à (presque) tous les jours. Merci de partager avec nous votre connaissance approfondie de la politique états-unienne. J’apprends beaucoup avec ce blogue. Bonne continuité!
Je viens de faire ma part, continuez votre bon travail.
Merci!
Merci pour votre travail. N’arrêtez pas je vous en prie. Contribution faite.
Merci M. Hétu pour votre travail. Toujours un plaisir de vous lire de même que les participants.
Contribution faite comme à chacune de vos campagnes. Merci de votre excellent travail.
Le thème de cette campagne de financement est de loin mon préféré! 🙂 Les spectacles de Broadway (et tout autre spectacle live comme les concerts, opéra, ballet, etc.) sont mon passe temps favori. Depuis la première comédie musicale à laquelle j’ai assisté vers l’âge de 14-15 ans (The Phantom of the Opera à la Place des Arts avec mon père), je ne vis que pour ça et ça me manque tellement puisque je n’ai pu assister à aucun spectacle depuis le début de la pandémie… C’est vraiment trop long pour moi qui faisais au moins un, parfois deux, voyages à New York par année juste pour voir les spectacles de Broadway (2 durant chaque visite de quelques jours) et fréquenter les différents musées de ma ville préférée.
Si la réincarnation existe, j’aimerais 2 choses dans ma prochaine vie: pouvoir habiter à New York pendant au moins quelques années et posséder le talent pour faire partie de la troupe d’un spectacle de Broadway.
Mon spectacle préféré parmi tous ceux que j’ai eu la chance de voir est Chicago. Je ne me lasserai jamais de ses chansons inoubliables!
Mais mon meilleur souvenir c’est quand j’ai pu voir mon actrice de Broadway préférée, Bernadette Peters, dans Gypsy (un autre de mes spectacles préférés dont j’écoute souvent la bande sonore en conduisant), et après le spectacle, j’ai réussi à obtenir son autographe sur mon Playbill à sa sortie du théâtre (après avoir attendu pendant presque une heure et demie à l’extérieur dans le froid…). Je l’ai revue depuis dans Hello Dolly en 2018. Fantastique! J’avais les larmes aux yeux durant ces spectacles.
Et que dire de Glenn Close dans Sunset Boulevard (époustouflant!), Jeff Daniels dans To Kill a Mockingbird (extraordinaire!), Sarah Bareilles dans Waitress (j’ai aussi pu obtenir son autographe!). Je conseille aussi fortement le plus récent Moulin Rouge pour ceux et celles qui avaient aimé le film de Baz Luhrmann et qui raffolent de mises en scène grandioses et de chansons pop! C’est vraiment un excellent spectacle. Et Dear Evan Hanson est également un incontournable pour moi! De très belles chansons! Ça m’a beaucoup touchée puisque je me suis rappelée sans cesse de mon adolescence, lorsque je me sentais pas mal comme Evan à l’école…
Je n’ai pas encore eu le privilège de voir Hamilton, mais j’espère pouvoir le faire bientôt! En attendant, je me suis inscrite à la plateforme de Disney+ pour pouvoir regarder la version filmée du spectacle avec les acteurs originaux.
J’ai tellement hâte de pouvoir retourner à New York et voir mon prochain spectacle! Je me croise les doigts pour 2022!
M. Hétu, je vous remercie infiniment pour ce blogue exceptionnel et tout le travail que vous faites quotidiennement! C’est tellement bien fait que ça m’évite de faire le tour de CNN et compagnie pour avoir les infos importantes de la journée.
Je viens de faire ma contribution et j’ai donné un peu plus que d’habitude cette fois-ci parce que je n’avais pas pu contribuer aux campagnes de financement précédentes. Désolée pour le retard, mais j’ai une méchante grippe depuis le début de la semaine (j’ai fait le test de dépistage pour la Covid-19 hier et mon résultat est heureusement revenu négatif)…
Je vous souhaite longue vie remplie de bonne santé et une bonne continuation! Merci encore!
P.S. Merci aussi à tous les lecteurs et commentateurs de ce blogue, dont le commentaires me divertissent tous les jours, même si je n’ai pas le temps et la dextérité pour y répondre et commenter plus souvent…! 🙂
Oops! Dont *les commentaires. Je me relis plusieurs fois avant d’envoyer mon commentaire et il y a toujours quelque chose qui m’échappe… C’est pourquoi je ne commente pas souvent! Trop perfectionniste pour mon bien… 😉
Merci de votre partage et de votre soutien!
Ma contribution est faite. M. Hétu votre travail mérite amplement notre soutien. Je vous souhaite d’atteindre votre objectif pour le plus grand plaisir de vos lecteurs assidus.