Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Malgré les efforts des militants, universitaires et politiciens progressistes, le néologisme de genre neutre Latinx employé pour désigner un Latino ou une Latina aux États-Unis continue à être rejeté par ceux et celles qui s’identifient à la culture latino-américaine ou à une ethnie d’Amérique latine. Selon un sondage Gallup récent, seulement 5% d’entre eux préfèrent cette désignation à Hispanique (57%) ou Latino (37%).

Les résultats de ce sondages devraient faire réfléchir les élus et candidats démocrates, qui emploient souvent le terme Latinx tout en se demandant en même temps pourquoi les électeurs hispaniques sont de plus en plus attirés par les messages de leurs adversaires républicains, y compris Donald Trump, si l’on se fie aux résultats des élections de 2020.

Le linguiste John McWorther signait en décembre 2019 un article expliquant pourquoi le terme Latinx n’avait pas été adopté par la communauté hispanique comme l’expression African American, apparue à la fin des années 1980, l’a été par la communauté noire.

« La raison de cette différence est bien connue des linguistes qui étudient l’évolution des langues. Bien qu’il puisse sembler que de nouveaux éléments d’une langue s’installent lorsque des personnes ordinaires imitent des personnes célèbres ou prestigieuses, plus généralement, le nouveau langage vient d’en bas. En d’autres termes, les mots et les constructions de demain sont ceux qui, aujourd’hui encore, ne sont pas prestigieux mais ordinaires, comme ‟nous” », écrivait le professeur de l’Université Columbia.

Le sondage Gallup n’est pas le premier à laisser entendre que la communauté hispanique ne se reconnaît pas dans ce mot, Latinx, aux États-Unis. Et pourtant, des politiciens, des militants et des universitaires continuent à l’utiliser.

(Photo Getty Images)

67 réflexions sur “Latinx : quand les progressistes ratent la cible

  1. A.Talon dit :

    «Malgré les efforts des militants, universitaires et politiciens progressistes, le néologisme de genre neutre Latinx employé pour désigner un Latino ou une Latina aux États-Unis continue à être rejeté par ceux et celles qui s’identifient à la culture latino-américaine ou à une ethnie d’Amérique latine.»

    Ces pauvres gens sont probablement TOUS des racistes, selon la logique wokiste. 😉 Il faut les rééduquer de toute urgence!!!

  2. A.Talon dit :

    «tout en se demandant en même temps pourquoi les électeurs hispaniques sont de plus en plus attirés par les messages de leurs adversaires républicains»

    N’est-ce pas ce que je disais dans mon commentaire du billet précédent?
    https://richardhetu.com/2021/08/05/les-consequences-du-wokisme/#comment-350394
    Extrait: «Ultimement, le «wokisme» ouvrira les portes à l’extrême-droite en repoussant de plus en plus de citoyens excédés dans leurs bras. Bravo, champions!»

    1. lanaudoise dit :

      Pourtant, dans le genre réécriture de l’histoire, la bande des suprémacistes blancs sont durs à battre, qui ont créé la Lost cause. Ces dernières décennies, ils se sont évertués à effacer des éléments complets de la culture populaire, comme Mark Twain.

      1. A.Talon dit :

        «Pourtant, dans le genre réécriture de l’histoire, la bande des suprémacistes blancs sont durs à battre, qui ont créé la Lost cause.»

        Parlant de la fameuse «Lost Cause», il n’est pas inutile de rappeler que le «Big Lie» est considéré de plus en plus comme la nouvelle marotte révisionniste des suprémacistes blancs américain.

        «Donald Trump and the new Lost Cause — If you want to know how the Big Lie will go down in revisionist history, look to the South and the Civil War»
        https://www.salon.com/2021/06/19/donald-trump-and-the-new-lost-cause/

  3. gl000001 dit :

    Ha la langue !! Quelle source de malentendus et de saignements d’oreilles !!
    « Bon matin » un calque de l’anglais. ARK-e !!!
    « Pékin » encore utilisé dans les pays francophones alors que le reste du Monde dit « Beijing ». Wake up !! 😉
    « Politologue ». Avant on disait « politicologue ». Pourtant les politicologues ne sont pas tous « polis ». Duh !!!
    « En Une » Qu’est-ce qu’il y a de mauvais à dire « à la Une » ? On sauve deux lettres. Comme les ados avec leur textos ?

    😉

    1. Madalton dit :

      «Bon matin» Pas capable. Ça me fait hérisser les poils des bras à chaque fois.

      1. A.Talon dit :

        On dirait une marque de pain tranché plutôt qu’une marque de politesse.
        https://bonmatin.ca/products

      2. xnicden dit :

        Même chose pour moi.

  4. PROBERT dit :

    C’est à la mode de sortir un mot et de lui donner un sens qu’on associe à un groupe, comme dans le billet précédent sur le wokisme. « Les gauchistes sont des woke » Les républicains répètent ça constamment. J’ai hâte de voir les démocrates répéter constamment « le GOP est devenu un parti fasciste ».

    1. Madalton dit :

      Le GOP l’est, du moins leur gourou. Ce dernier veut émettre des cartes de membre à ses demeurés.

      https://www.rawstory.com/trump-cards/?e=carltetu1@gmail.com&utm_source=&utm_medium=email&utm_campaign=7605&recip_id=532340&list_id=1

  5. A.Talon dit :

    «Et pourtant, des politiciens, des militants et des universitaires continuent à l’utiliser.»

    Aveuglement idéologique. Probable aussi qu’on se dise [comme le font présentement nos bons multiculturalistes ‘canadians’ envers les Québécois], qu’à force d’insister et de sermonner, on va tôt ou tard finir par leur faire rentrer ce concept dans la gorge, à ces sales pouilleux ignares qui ne veulent rien entendre, ni du cul ni de la tête.

  6. treblig dit :

    Dans le recensement américain, le latino ( et la latina) s’identifie culturellement comme hispanique mais de race blanche ( descendant direct de la branche espagnole européenne). Ce qui pose un problème avec les descendants des peuples mayas ou aztèques par exemple qui sont assez bruns de naissance et qui, eux, ne s’identifient pas au colonisateur espagnol mais en parle la langue.

    Ce qui nous donne cette curieuse dénomination dans le recensement: des blancs non hispaniques pour désigner la race blanche.

  7. jcvirgil dit :

    Pourquoi chercher un nouveau mot quand latino est bien accepté et ne véhicule aucun préjugé à ce que je sache, sauf peut-être dans l’esprit des racistes pour qui l’appellation latinos ou latinks ne changera strictement rien.

    1. gl000001 dit :

      Exact. La rectitude politique est une plaie.

      1. lanaudoise dit :

        Le mot va finir au même endroit que gaminet.

    2. Achalante dit :

      Je crois que ça vient d’une incompréhension de la langue espagnole, tout simplement. En Anglais, il y a peu de mots genrés pour désigner un groupe. Si Latino est pour les hommes, et Latina pour les femmes, comment désigner un groupe comprenant les deux, ou un individu lambda dont le genre est indéfini? Les francophones les savent, le masculin peut aussi être utilisé pour désigner l’un comme l’autre. Alors oui, Latino devrait être utilisé dans de tels cas. Au pire, utilisons Latin tout court, sans le suffixe de genre. Mais la création d’un nouveau mot pour désigner un groupe culturel mais aussi une langue, mal comprise par ces créateurs du nouveau mot, peut sembler un affront… ou du moins, de l’ignorance.

      Et bien sûr, ils y a les wakes bien-pensants qui croient en savoir plus que les autres, et qui n’écoutent pas quand ils se font corriger par les personnes à un niveau social inférieur, ce qui n’aide pas.

      Mais ayant personnellement lu des personnes Latino utiliser le terme « Latinx », ça ajoute à la confusion. Il va falloir un peu de temps pour démêler tout ça.

      Par ailleurs, les Latino-Américains (désignant ici ceux des trois Amériques) sont aussi souvent très religieux, et je crois que c’est ça, plus qu’un mot malheureux, qui les poussent vers la droite. Alors faisons attention aux amalgames douteux. Comme on dit, corrélation ne signifie pas automatiquement causation.

  8. Linda Hart dit :

    Il semble qu’ils n’aient pas grand chose à faire et qu’ils soient sourds et aveugles à tout ce qui n’est pas leur façon d’envisager la mode, car après tout, ces nouvelles expressions qui prétendent mieux identifier un groupe humain, même si elles ne proviennent pas des principaux intéressés et ne leur conviennent pas, ne sont finalement qu’une mode.

    1. gl000001 dit :

      « La mode est une forme de laideur si fatiguante qu’il faut en changer tous les trois mois » – Oscar Wilde
      « La mode selon laquelle nous pensons change comme la mode selon laquelle nous nous habillons et pour la plupart des gens, il est difficile, sinon impossible, de penser autrement que suivant la mode de leur époque. » George Bernard Shaw

    2. InfoPhile dit :

      « ne sont finalement qu’une mode »

      Peut-être, mais qui sont tout de même étayées sur un esprit de nuances utiles.

      Incidemment, chère commentatrice de la première heure, je souhaite vous lire plus souvent ici.

      1. spritzer dit :

        « Malgré les efforts des militants, universitaires et politiciens progressistes, le néologisme de genre neutre Latinx employé pour désigner un Latino ou une Latina aux États-Unis »

        C’est exactement le contraire d’un « esprit de nuance utile ».

      2. InfoPhile dit :

        J’ai été imprécis. Je voulais dire que les différentes orientations sexuelles et identifications de genre ne sont ni aussi monolithiques ni aussi stéréotypées que nous les pensions. Les nuances sont utiles quand il s’agit de l’humain.

        Une société ne gagne rien à imposer un genre sur des bases aussi simplistes que l’apparence alors que ce qu’il y a dans le ciboulot revêt une plus grande importance. L’humain est tout sauf un stéréotype.

        De là à bannir l’usage d’un genre, j’ai des réserves. La langue française est si belle et si précise telle qu’elle est.

  9. D’autant plus curieux que les terminaisons -o et -a ont des connotations de genre en espagnol, mais pas en anglais, qui ne connaît pas de flexion pour le genre. Ce n’est pas aux élites ou aux politiciens de dicter ce qu’une population utilise pour se désigner.

    S’il est d’usage en français (plus au Québec qu’en France) d’utiliser dans les documents et discours officiels des termes pour les deux genres (« les Québécois et les Québécoises », ou des termes épicènes ou sans désignation de genre sexué (« la population québécoise », « l’administration » plutôt que « l’administrateur »), ne vous attendez pas à ce que tout un chacun se mette à parler comme un ministre. Les habitudes sont là, et elles peuvent être très longues à changer. Certains changements ont du succès, mais d’autres pas, surtout s’il s’agit de son identité.

    1. gl000001 dit :

      Les élites ou les zélotes ? 😉

  10. Apocalypse dit :

    @gl000001 – 13:04

    ‘La rectitude politique est une plaie.’

    En effet! Comme si on avait pas assez de problèmes, on s’en invente 🤨.

  11. Jean Létourneau dit :

    Latinx est certainement à proscrire, c’est un peu comme l’espéranto une création chimérique. Quant à hispano vs latino ni une ni l’autre est logiquement meilleure.

    https://hispanicdiversity.com/news/Which-is-Politically-Correct%3A-Latino-or-Hispanic-

    Je retire de ce lien ceci:
    « Il est important de comprendre que la définition de hispanique (et latino) varie considérablement selon la source que vous utilisez. Certains disent que « hispanique » fait référence à la race, mais ce n’est pas vrai. Le gouvernement américain distingue spécifiquement hispanique et latino comme termes pour définir les régions d’origine et non la race d’une personne.

    Le US Census Bureau convient également que l’hispanique fait référence à la région, et non à la race, et utilise le terme pour décrire toute personne, sans distinction de race, de croyance ou de couleur, dont les origines sont mexicaines, portoricaines, cubaines, d’Amérique centrale ou d’Amérique du Sud, ou d’une autre origine hispanique. Les zones conquises par les Espagnols étaient considérées comme faisant partie d’une région appelée à l’origine Hispanie, d’où le terme « hispanique » peut être dérivé.

    Le Bureau de la gestion et du budget combine les deux origines en un seul groupe, mais définit toujours « hispanique ou latino » comme « une personne de culture ou d’origine cubaine, mexicaine, portoricaine, sud-américaine ou centrale, ou d’une autre culture ou origine espagnole, quelle que soit sa race ».

    Puisqu’il peut être assez difficile de savoir quel terme utiliser, il convient de mettre davantage l’accent sur les termes à ne pas utiliser ; c’est-à-dire les termes qui sont toujours considérés comme politiquement incorrects. (ex.: Chicano) ».

    Donc, les démocrate devaient plutôt utiliser appellation qui plait au personnes visées. Il faut se mettre au diapason de son auditoire.

  12. MarcB dit :

    C’est un peu fatiguant cette manie d’essayer de trouver un mot qui n’insultera personne et « qui sera parfait ».

    Latino: Pas assez inclusif pour les femmes
    Hispanique: Pas assez inclusif pour les gens du Brésil qui parlent Portuguais
    etc…

    On en vient à essayer d’imposer des mots, latinx, pour désigner des gens sans que ce mot fasse partie de leur vocabulaire. Au moins « African American » est la composition de 2 mots existants.

    Il n’existe aucune expression qui sera parfaite. Par exemple, un Marocain émigrant au USA ne pourra pas revendiquer d’être « African American », et pourtant il est né en Afrique…

    Tout ce débat ressemble au sketch d’Elvis Gratton dans l’avion, « je suis Canadien Québecois, un américain du nord français, etc… ».

  13. Stéphane dit :

    La lettre « X » prend tellement toutes sortes de significations qu’elle conduit finalement à toutes sortes d’interprétations.

    De l’anonymat à l’extra, de la Croix du Christ à celle d’éloigner les vampires, du symbole de l’interdit à celui de la chance, du signe plus ou moins secret pour désigner la femme, du symbole de bises au bas de nos petits mots d’amour à l’amour dévoyé dans la littérature et les films X(!), du chromosome féminin, d’une certaine génération, des radios poubelles…

    Xcétéra xcétéra!

    1. Haïku dit :

      @Stéphane
      Fort bien résumé ! 👍

  14. Apocalypse dit :

    @MarcB – 13:44

    ‘C’est un peu fatiguant cette manie d’essayer de trouver un mot qui n’insultera personne et « qui sera parfait ».’

    ‘fatiguant’ … vous êtes diplomate! Nous sommes au point où on ne peut plus appeler un chat, un chat.

    Donc, on ne peut plus rien dire de peur de froisser, d’insulter; le triomphe des esprits faibles.

    Ce qui est en train d’advenir de l’humanité, disons qu’il y a des raisons pour s’inquiéter. 😰

    1. MarcB dit :

      « vous êtes diplomate »

      J’essaie de trouver un mot qui n’insultera pas personne. 😉

      1. Haïku dit :

        @MarcB
        Touché ! 😉

      2. Apocalypse dit :

        🤣

      3. jeanfrancoiscouture dit :

        «..trouver un mot qui n’insultera pas personne.»??
        La fois où, au lieu de le traiter «d’enfant de ch****e» j’ai dit à un gars qu’il était un véritable «fils de canidé femelle» il a cru que je le complimentais, j’ai compris la valeur d’un vocabulaire étendu et le danger de l’euphémisme dont la précision laisse à désirer. 🙂 🙂

      4. Haïku dit :

        @jeanfrancoiscouture
        Ça c’est un délicieux témoignage ! 😂👌

  15. InfoPhile dit :

    Jusqu’au début des années 70, que se soit la base ou l’élite, on utilisait l’expression « Canadiens Français ». Aujourd’hui, pratiquement plus personne ne désigne les Québécois en ces termes.

    1. A.Talon dit :

      Je n’aime pas cette expression, symbole de servitude envers le Canada anglais, mais je dois reconnaître qu’elle a toujours son utilité au plan sociologique. Quand on parle de Canadiens-Francais, on parle sans ambiguïté des descendants des colons arrivés au cours de la période de la Nouvelle-France. Ce ne sont pas tous les Québécois, même francophones, qui sont Canadiens-Français ni tous les Canadiens-Français qui sont Québécois.

      1. InfoPhile dit :

        Il y a quand même eu une non négligeable mixité entre les Canadiens Français et les autochtones, puis les Irlandais et ensuite les Italiens. Tous devaient ramper devant l’auguste orangiste…

        Et puis, les Acadiens sont aussi descendants des Français. Idem pour les Franco-Canadiens d’Ontario et de l’Ouest (Franceskois et autres). On ne peut pas vraiment dire d’eux qu’ils sont des Québécois même s’il y a de grandes similitudes.

        N’oublions pas non plus que nos ancêtres français ne venaient pas tous du même coin. Il y avait même parmi eux des Huguenots, dont Samuel de Champlain paraîtrait-il. Lacoursière ou Vaugeois aborde ce sujet.

        L’appellation « Québécois » reflète ces nuances et inclusions selon moi.

      2. A.Talon dit :

        @ Infophile 16h15

        «Il y a quand même eu une non négligeable mixité entre…»

        Exact mais, pression social oblige, leur descendance finissait invariablement par se fondre dans le creuset identitaire commun.

        «Et puis, les Acadiens sont aussi descendants des Français.»

        Exact mais ils forment un peuple à part, tant par l’histoire que par la culture et le contexte politique. N’allez pas les insulter en prétendant qu’il n’y a aucune différence entre eux et nous. Vrai toutefois qu’une importante proportion de Franco-Québécois (un bon tiers selon feu Gérald Le Blanc) aurait des origines partiellement acadiennes.

        «Idem pour les Franco-Canadiens d’Ontario et de l’Ouest (Franceskois et autres).»

        Ils ont pour la plupart de lointaine origines québécoises; leurs ancêtres auraient migré vers l’Ouest bien avant l’existence des provinces canadiennes actuelles. Certains auraient aussi des origines partiellement cries (les Métis) ou européennes, issus de l’immigration au cours la seconde moitié du XIXe siècle.

        «On ne peut pas vraiment dire d’eux qu’ils sont des Québécois même s’il y a de grandes similitudes.»

        On ne peut pas dire non plus qu’ils sont Canadiens-Français au sens ethnique du terme.

        «Il y avait même parmi eux des Huguenots, dont Samuel de Champlain paraîtrait-il.»

        Et même quelques Juifs convertis (Marranes), semble-t-il.

        «L’appellation « Québécois » reflète ces nuances et inclusions selon moi.»

        C’est ce que je crois. Une dénomination géographique plutôt qu’ethnique est gage d’inclusion et de cohésion. Le but étant de remplacer le creuset culturel canadien-français par le creuset québécois.

    2. papitibi dit :

      Ma grand-mère (1871-1968) parlait, elle, des Canayens pis des Anglas. Ses ancêtres – et les miens – habitaient le Canada (ou ‘Nouvelle France’); les ancêtres des ‘Anglais’ ? Ils sont nés de la cuisse de Jupiter, c’est connu!

      Et mes ancêtres cadjiens? là, ça devient compliqué… J’imagine qu’ils vivaient du ‘mauvais côté’ de la clôture sur le Boulevard de l’Acadie. L’autre côté, c’est THE TOWN…

  16. Mona dit :

    Devant toute cette confusion qui ne fait qu’éloigner les élites démocrates de la base et du « peuple », je pense à une phrase de (je crois) Mao Tse Dong (que je ne retrouve pas ) et qui dit à peu près ça : pour gouverner il faut toujours sentir le souffle du peuple sur sa nuque.
    😏

    1. Haïku dit :

      @Mona
      Coup de circuit pour cette citation ! 👌👌

      1. Mona dit :

        @Haïku…merciii … et aussi pour mon apprentissage du québécois parceque court-circuit (employé dans ce sens) je ne connaissais pas du tout !
        Vive les échanges culturels « québéco-français » !!
        👌👍🥂
        PS : vous qui êtes bcp plus fort que moi en citations si vous pouvez me la retrouver (l’originale), je serais contente.

      2. Surlaclôture dit :

        @Mona

        Remarque amicale : coup de circuit, pas court-ciruit! Un coup de circuit (homerun en anglais), au baseball, est produit quand la balle est frappée à l’extérieur du fond de terrain. Tous les coureurs sur les buts peuvent alors se rendre à la plaque et marquer un point.

        Les pros du baseball me corrigeront si mon explication est par trop maladroite! La terminologie francophone du baseball est une des plus belles réussites québécoises en ce domaine à mon avis. Celle au hockey aussi d’ailleurs.

      3. Mona dit :

        @Surlaclôture … merci 👌👏
        Je corrige dans mon lexique ☺️

      4. Mona dit :

        @Haïku…j’ai corrigé mon faux sens court-circuit…au lieu de coup de circuit !!
        ☺️ Lexique à jour 😉

    2. A.Talon dit :

      «pour gouverner il faut toujours sentir le souffle du peuple sur sa nuque.» (Mao?)

      C’est plutôt lui et sa clique qui soufflaient dans la nuque du peuple, non? Combien de dizaines de millions de morts sous son sinistre règne, déjà? Le «Grand bond en avant» et la «Révolution culturelle», deux euphémismes pour désigner les plus grandes tueries de l’Histoire…

      1. Mona dit :

        @A.Talon 😏 … ça c’est un autre sujet.

    3. jcvirgil dit :

      @Mona 14h56

      Le Coup de circuit auquel haiku fait réference c’est ce que les Americains definissent comme un *home run* au baseball.
      Le frappeur expulse la balle hors des limites du terrain et fait le tour des buts, ça compte pour un point où plus car il fait aussi entrer les coureurs qui sont déjà sur les buts.

      Ça m’a rien à voir avec un court circuit électrique 😁

      1. Mona dit :

        @jcvirgil merci et j’adore ces expressions québécoises. Elle sont très imagées et m’amusent beaucoup.
        J’essaye de trouver leurs origines, sources et références dans l’histoire du Québec…et je me concocte un petit lexique canado-français avec délectation 😊

      2. jcvirgil dit :

        @Mona
        Ce sont souvent des expression en rapport avec le vieux français d’avant la conquête ou le dur hiver…

        Une anecdote assez cocasse ,un intervenant français il y a quelques années sur ce blogue nous avait parlé d’une guitoune qui est une espèce de tente nomade .

        C’était cependant très près de l’expression une guidoune qui désigne en langage québécois une fille aux moeurs légères, d’où une certaine confusion 😎

      3. A.Talon dit :

        @ jcvirgil 16h19
        «C’était cependant très près de l’expression une guidoune qui désigne en langage québécois une fille aux moeurs légères, d’où une certaine confusion»

        Sans parler des fameux «gosses» français, intarissable source d’amusement auprès des Québécois! (voir cet extrait des Têtes à claques vers 2:25).

      4. Haïku dit :

        @A.Talon
        C’est absolument génial ! 😂🤣
        Merci du partage.

      5. jcvirgil dit :

        @Achille Talon

        Pissant comme dirait popa dans La petite vie….

        J’ai eu une expérience de ce type lors d’un voyage en France.
        J’entre au *drugstore* ( une pharmacie quoi l )
        Je demande au comptoir.J’ai besoin de piles pour ma caméra.
        Il me répond, des piles c’est quoi ? Ben des piles, j’essaie des batteries pour mon kodack, (on sait jamais…) et je lui montre ma caméra.

        Il me répond Ah monsieur veut des alcalines , fallait le dire…on fait pas les alcalines ici….

  17. Apocalypse dit :

    @Mona – 14:34

    Je ne sais pas si vous avez vu, si vous connaissez le film, ‘V for Vendetta’, mais à un moment donné le personnage de V dit ceci:

    “People shouldn’t be afraid of their government. Governments should be afraid of their people.”

    Et cela va dans le sens de votre quote!

    Malheureusement, nous sommes de plus en plus dans la situation où les politiciens n’en ont que pour les sondages et ça n’augure rien de bon pour l’avenir. 🤔

    1. Mona dit :

      @Apocalypse…tellement d’accord.
      On est soumis au règne des experts et des communicants.
      PS : je ne connaissais pas le film V comme Vendetta mais ce que je viens de lire dessus me semble très convaincant. Merci

    2. A.Talon dit :

      «Je ne sais pas si vous avez vu, si vous connaissez le film, ‘V for Vendetta’»

      Non mais j’ai vu autrefois la mini-série de science-fiction «V» (1983), ça compte? 😉 Si mes souvenirs sont bons, il s’agissait d’une allégorie de la montée du fascisme dans la société américaine, à l’occasion du 50e anniversaire de l’accession d’Hitler au pouvoir.

      https://youtu.be/W-JhfjGtlp8

      Une série qui rappelait tout à la fois «Childhood’s End» d’Arthur C. Clarke (1953) et «To Serve Man», un épisode de la télésérie «The Twilight Zone» (1962). «To Serve Man, it’s… it’s a cookbook!»
      *https://en.wikipedia.org/wiki/Childhood%27s_End
      *https://en.wikipedia.org/wiki/To_Serve_Man_(The_Twilight_Zone)

      1. Mona dit :

        @A Talon merci je vais vraiment me pencher de près sur cette série.
        👍

  18. Superlulu dit :

    Drôle d’expression.
    Lorsque je parle en espagnol, on dit Latino ou Latina
    Tout de suite ils savent si je parle d’une ou un
    Punto.
    Je n’ai pas entendu de LQBTGX+A +W nulle part en amérique du sud
    S’ils ou elles ont subi un changement alors la désignation demeure il ou elle

  19. papitibi dit :

    Perso, la construction lexicale ou grammaticale du terme LATINX, ça me semble trop artificiel pour passer dans les moeurs.

    Latino, Latina, c’est un descriptif qui s’impose par sa logique. Il y a des Léo, il y a des Léa, alors Latino et Latina, ça révèle tes origines et ça précise )même si c’est pas vraiment utile!) si t’avais déjà un zizi dans l’utérus de mamans

    LATINX, moi ça me fait penser à ‘LATIN EXPERT’. Comme un curé ou quiconque a fait LATIN-GREC ou LATIN tout court.

    No habla espanol, j’ai pas d’ancêtre latinono ou latinana, mais j’ai des lettres … même si je prends parfois plaisir à les occulter.

  20. jcvirgil dit :

    Les mots pour désigner un groupe ethnique peuvent être méprisants, mais latino ne l’est pas d’emblée.

    Étant de descendance italienne j’aimais pas tellement me faire appeller le *Wops* quand j’etais plus jeune par des p’tits humoristes de cour d’école.

    Il y en a qui l’ont compris assez vite cependant…
    .

    1. Mona dit :

      @jcvirgil ☺️ et bin moi j’ai cassé la gueule a un garçon dans la cour du Lycée Montaigne a Paris, pour un mot comme ça…j’ai été renvoyée 2 jours 😂

      1. Mona dit :

        … j’avais 11 ans 🙄

      2. jcvirgil dit :

        Elle avait du caractère cette petite !😎

      3. xnicden dit :

        🔥👍

  21. Apocalypse dit :

    @jcvirgil – 15:41

    ‘Les mots pour désigner un groupe ethnique peuvent être méprisants, mais latino ne l’est pas d’emblée.’

    Non, ce n’est pas méprisant du tout, alors que comme le dit ‘papitibi’ ci-dessus, ‘LATINX’, ça fait artificiel et une maladroite tentative d’essayer de plaire. 😒

    1. Haïku dit :

      @Apocalypse
      Ajout amical:
      Dans le genre LATINX, je serais donc GATINOIX ? 😉

      1. brady4u dit :

        @Haïku

        Chex les Gatinoix, il y a les Grébéroix et les Malonoix.

        Moi, je suis un Gappoix.

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