Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Des pirates informatiques russes sont soupçonnés d’avoir pénétré les réseaux d’un fournisseur du Comité national républicain (RNC), au même moment où des criminels russes lançaient une des plus vastes cyberattaques au rançongiciel de l’histoire contre des centaines d’entreprises, de la Suède aux États-Unis en passant par le Pays-Bas, rapporte le New York Times, qui y voit un test pour Joe Biden dans la foulée d’un sommet à Genève où il a mis en garde Vladimir Poutine contre de telles actions orchestrées depuis le territoire russe.

Le RNC a déclaré mardi que le piratage de son fournisseur, Synnex, n’avait compromis aucune de ses propres données. Selon les premiers indices, cette attaque a été perpétrée par l’agence de renseignement russe SVR, accusé d’avoir orchestré le piratage initial du Comité national démocrate il y a six ans ainsi que celui plus récent de SolarWinds, qui lui a donné accès à de nombreuses agences gouvernementales et multinationales américaines.

Le 16 juin dernier, lors du sommet de Genève, le président américain a remis à son homologue russe une liste de 16 secteurs névralgiques de l’économie américaines qui, s’ils étaient attaqués, provoqueraient une réponse de même nature. «Je pense que la dernière chose qu’il veut est une guerre froide», a-t-il dit lors d’une conférence de presse en parlant de Vladimir Poutine.

Joe Biden doit tenir une rencontre avec des responsables de la Maison-Blanche ce mercredi sur les cyberattaques récentes, dont celle qui a touché entre 800 et 1 500 entreprises dans le monde au cours du dernier week-end et qui a été revendiquée par un groupe criminel russe appelé REvil. Celui-ci a utilisé une tactique privilégiée par les cyberespions en ciblant Kaseya, fournisseur de services informatiques basé en Floride, afin d’attaquer par la suite tous ses clients, dont une chaîne de supermarchés suédoise, un groupe de pharmacies néerlandais et des centaines de sociétés en Europe et aux États-Unis. Il demande 50 millions de dollars en bitcoin.

De commenter un expert américain à propos du défi que Joe Biden dont affronter : «Biden a fait du bon travail en fixant une limite, mais quand vous êtes un voyou, la première chose que vous faites est de tester cette ligne rouge. Et c’est ce que nous voyons ici… La Maison Blanche devra utiliser des mesures plus agressives, que ce soit quelque chose dans le cyberespace, ou une manœuvre juridique ou financière plus douloureuse.»

(Photo AP)

19 réflexions sur “Cyberattaques russes : un test pour Biden

  1. treblig dit :

    Simple. Autoriser indirectement, en fermant temporairement les yeux sur leur activités, les « hackers » américains et européens à pénétrer les sites russes sensibles.

    Ça va régler assez rapidement le problème.

    1. gl000001 dit :

      Avec une récompense : une vaccination gratuite 😉

    2. gigido66 dit :

      Une Lizbeth Salander serait bienvenue pour craquer le système informatique russe…il doit bien y en avoir quelques-unes aux Etats-Unis.

    3. Robert Giroux dit :

      Pas simple mais plutôt simpliste comme idée !
      Le genre de manoeuvres qui pourrait mener à une escalade des attaques d’un coté comme de l’autre plutôt qu’une solution à long terme.
      Les seuls gagnants seraient les « hackers » !

    4. Je ne saurais juger de force de la défensive russe dans le cyber espace mais son attaque est sans pareille et parrainée par Poutine. Plus insidieuses, et selon moi dangereuses que les cyber attaques, sont les manipulations de l’opinion publique par cyber influences (fausses nouvelles, groupes d’utilisateurs biaisés dans les médias sociaux, sites web subventionnés)

      Les Russes n’ont peut-être pas inventé Q ni QAnon mais ils ont contribué énormément à sa popularité. Tout est possible si ça déstabilise l’adversaire. La NSA (National Security Agency) collecte des tonnes et des tonnes de données, j’espère que les russes n’y ont pas trouvé un accès.

      Le RNC a été craqué par les Russes. Bof! Je ne vois pas ce qu’ils y auraient trouvé de plus que le CataschTrumph Orange aurait laissé tomber dans une conversation téléphonique avec Poutine. Ils ont simplement prouvé qu’il pouvait le faire. Une semonce quoi!

      J’avait trouvé enfantine la ligne rouge des 16 secteurs tracée par Biden, et si la réponse des russes est adolescente, il serait temps que des adultes s’assoient et commencent à discuter sérieusement.

  2. Louise dit :

    On dirait bien que Poutine n’a pas pris au sérieux la menace de Biden.

    Mais avant de riposter, il faut prendre le temps de faire un enquête pour savoir d’où vient l’attaque, qui a été visé, quels sont les liens des rançonneurs avec le gouvernement russe ?
    Si Biden agit trop vite et qu’il se trompe de cible, il ne sera pas pris au sérieux et idem s’il n’agit pas.

    Lorsqu’il a rencontré Poutine, Biden a fixé des lignes rouges à ne pas transgresser. Est-ce que l’attaque de la fin de semaine est à l’intérieur de ces lignes rouges ?
    Si oui quelles sanctions peuvent être envisagées ?

    J’espère que Biden ne fera comme Obama qui avait fixé des lignes rouges à la Syrie concernant les armes chimiques et n’a rien fait lorsque Bashar al-Assad les a employées.
    Cela a beaucoup contribué à renforcer la position du président syrien et affaiblir celle des USA.

  3. gigido66 dit :

    Quand tu fais une promesse de sanction, tu dois tenir ta promesse.
    Une promesse, c’est un engagement à agir
    Si tu fais une menace…tu fais un avertissement
    Grosse différence, reste à savoir lequel des deux concepts a été utilisé par Biden.

    1. garoloup dit :

      Une promesse de sanction, c’est une menace!

    2. Igreck dit :

      J’espère que Biden, maintenant président, ne répètera pas l’erreur de son boss lorsqu’il était vice-président❗️La ligne tracée dans le sable et qui ne doit pas être franchie⁉️👊

  4. Apocalypse dit :

    Wow, Vladimir Poutine doit trembler de peur! 🤣

    Avant de faire de menaces de représailles, on aurait dû s’assurer qu’on pourrait vraiment faire mal à la Russie plutôt que de revivre un épisode embarrassant de la présidence de Barack Obama.

    Est-ce qu’il y a quelqu’un dans la salle qui pense que Joe Biden peut résoudre ce problème ou pour être ‘fair’ avec lui, n’importe quel président américain?

    La Russie, on parle d’une dictature sous Vladimir Poutine, quelques petits – même des gros – inconvénients pour la population ne vont pas l’empêcher de dormir.

    On va probablement faire quelque chose et crier victoire pour ne pas subir l’humiliation.

  5. jcvirgil dit :

    Alors que les Américains quittent leur base militaire de Bagram en Afghanistan en catastrophe en fermant la lumière pour ne pas être filmé et rappeler à leur population les douloureux souvenirs de Saigon 1975, , je ne les vois pas mettre la Russie en tête de leur fameuse *hit list*…

    Quand aux sanctions , les Russes les subissent depuis des années et ont trouvé des moyens pour y faire face .Une guerre électronique fait évidemment plus de sens ,mais elle fera aussi beaucoup de dommages *collatéraux* sur les chaînes d’approvisionnement et sur une économie fragilisée par la pandémie..

  6. March dit :

    La première étape consiste a aller chercher l’appui international. Si la cyberattaque a touché beaucoup de pays, il faut s’assurer que l’union européenne soit d’accord avec la stratégie de riposte.

    Par la suite, il faut s’Assurer que les chums de Poutine soit puni, pas la population, il en a rien a foutre que la population de la russie crèvent.

    1. Haïku dit :

      March
      Bien vu ! 👌

  7. Guy Pelletier dit :

    Il n’y a qu’une façon de régler cette problématique qui a de plus en plus de sérieuses répercussions partout au monde sur les gouvernements, les services publiques et entreprises privé c’est de rendre responsables les pays de ce qu’il se passe chez eux pour qu’ils traquent et mettent fin à ce piratage venu de leur territoire. À défaut de quoi l’internet devrait être inaccessible au reste du monde pour ces pays fautifs. Aucun gouvernement d’aucun pays du monde pas même la Russie encore moins la Chine n’auraient alors d’intérêts stratégiques a fermer les yeux encore moins d’être directement responsables de tels actes de piratage personne ne voulant se voir isoler du reste de la planète encore moins des pays comme la Chine qui verraient leurs échanges commerciaux directement affectés.

    Biden aura beau japper mais quelles sanctions supplémentaires contre la Russie pourrait être efficace à part l’isoler totalement du reste du monde en bloquant les échanges internet.

  8. Gilles Morissette dit :

    Poutine utilise une tactique souvent utilisé par les délinquants.

    Il teste la volonté du président Biden afin de voir le sérieux de sa démarche.

    Si cette cyberattaque a touché plusieurs pays, le président devra s’assurer d’embarquer ces derniers dans son combat.

    Il ne faut pas se faire d’illusions. Les USA n’y arriveront pas seuls.

    Par contre, s’ils ont l’appui et la collaboration d’autres pays, les chances de succès seront améliorés.

    Le président Biden fait face à un double-défi.

    Être ferme tout en faisant en sorte que les mesures qu’il pourrait mettre en place ne causent pas des dommages susceptibles de déstabiliser encore un peu plus une économie mondiale toujours fragilisé par la pandémie.

    Un beau casse-tête.

  9. lechatderuelle dit :

    Pourquoi Poutine serait responsable des cyber attaques d’un groupe de hackers russes?
    étrange de faire un amalgame parce que c’est russe c’est donc Poutine….

    est-ce à dire que tous les crimes commis par des groupes criminalisés aux USA sont de la faute ou sous le contrôle de Biden??

    le problème n’est pas les hackers, mais bien les entreprises USA pas foutues de se protéger adéquatement et qui sont des années et des années en retard….

    ça semble facile d’identifier les hackers comme russes… mais le sont-ils vraiment??

    ça pourrait aussi être de braves américains… étonnant de les voir tirer leurs conclusions sans aucune preuve….

    le cyber espace n’a ni frontière, ni nationalité….

    1. « le cyber espace n’a ni frontière, ni nationalité…. »
      Et c’est pour ça que les Russes y pataugent si gaiement en foutant un gros bordel.

    2. Igreck dit :

      À qui profite le plus ce genre de crime… sinon à quelqu’un qui souhaite foutre le bordel dans les pays occidentaux encore un tant soit peu démocratiques⁉️

  10. Igreck dit :

    Le putin de président rustre est averti❗️S’il franchit la ligne rouge que Biden a clairement tracée lors de leur rencontre à Genève (et prévue spécialement pour cela) alors le petit salopard issu du KGB devrait recevoir une bonne claque derrière la tête❗️👋

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