Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Vous avez sans doute parmi vos connaissances des personnes qui ont une affection inexplicable pour les Bruins de Boston. Étrangement, aucun d’entre eux ne s’est manifesté pour partager un de ses souvenirs de la Coupe Stanley mettant en vedette cette équipe. Kintouai, lui, a rompu avec l’admiration familiale pour le Canadien en se pâmant pour les Blackhawks de Chicago. Et voici le souvenir que ce commentateur régulier du blogue nous soumet dans le cadre de l’avant-dernière campagne de financement de ce blogue en 2021, qui prend fin dans quelques heures :

«Ma plus belle Coupe Stanley a été celle de 1961 quand mon équipe préférée, les Blackhawks de Chicago, a battu les Red Wings de Detroit en finale, après avoir vaincu les Canadiens en demi-finale (l’un des matchs avait nécessité 3 périodes de prolongation au Chicago Stadium).

«Le Noël précédent, j’avais demandé comme cadeau l’uniforme des Blackhawks. Mes parents avaient fait des pieds et des mains pour trouver cet introuvable uniforme. J’ai dû être l’un des seuls gamins de Québec (sinon le seul) à l’époque à porter les couleurs de mon équipe préférée (je n’ai d’ailleurs jamais su pourquoi cette équipe m’était tombée dans l’oeil; j’ai longtemps cru que, comme certaines personnes qui visitent une ville et en tombent amoureux au point de s’y installer à demeure, j’avais vécu là-bas dans une vie antérieure; or, quand j’ai finalement visité la Ville des Vents, dans le cadre de mes nombreux voyages aux USA, je n’ai rien ressenti de particulier).

«Mes parents, comme tout le reste de ma famille, étaient fans des Canadiens. Ma mère m’asticotait en déformant le mot Chicago, qui devenait ‟chie par le carreau” et le nom de mon idole, Bobby Hull, qui devenait dans sa bouche ‟Baby Doll”.

«J’ai néanmoins porté fièrement cet uniforme, du haut de mes dix ans, et j’ai pleuré de joie quand les Blackhawks ont remporté la Coupe (l’année suivante, j’ai pleuré de dépit quand les Maple Leafs ont remporté la finale contre ces mêmes Blackhawks).

«Je n’ai plus jamais pleuré pour une Coupe Stanley.»

P.S. : J’aurai de bonnes nouvelles à annoncer samedi concernant la présente campagne de financement de ce blogue en 2021. En attendant, il reste encore quelques heures à ceux et celles qui n’ont pas encore eu le temps d’apporter leur contribution. Et merci à tous ceux et celles qui l’ont déjà fait!

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23 réflexions sur “«La dernière fois que j’ai pleuré pour une Coupe»

  1. jcvirgil dit :

    Les Black Hawks avaient toute une équipe dans les années 60 et au début 70 avec Stan Mikita et Bobby Hull , le premier joeur si je ne m’abuse à avoir courbé la palette de son hockey pour donner plus de vélocité à ses lancers frappés transformés en vrais missiles sur des gardiens sans masques …

    Je suis pas mal certain que leur très beau chandail aidait aussi â l’emgouement pour leur équipe.

    On peut se demander aujourd’hui , dans un monde qui révise le passé historique, s’ils pourront le garder, après la saga des Redskins de Washington de la NFL…

    1. Madalton dit :

      Selon le président des Hawks, le logo est en reconnaissance de la tribue Black Hawks of Illinois. Différent des Redskins et des Indians au base-ball.

      The Chicago Blackhawks’ name and logo symbolizes an important and historic person, Black Hawk of Illinois’ Sac & Fox Nation, whose leadership and life has inspired generations of Native Americans, veterans and the public, » the team said in a statement.

      1. jcvirgil dit :

        @Madalton

        Je comprends mais ça n’en demeure pas moins de *l’appropriation culturelle* dans le catéchisme *woke* qui prévaut aujourd’hui.

      2. Haïku dit :

        @jcvirgil
        Très bon point !

  2. Madalton dit :

    Kintouai est-il Paul Houde?

    Je n’ai pas pleuré le 24 juin 2013 mais j’étais déçu quand les Hawks ont compté 2 buts en moins de 2 minutes en fin de match pour battre les Bruins au TD Garden. J’étais sur place parmi les membres de la famille des joueurs des Bruins. (Mon ami qui a travaillé avec l’Avalanche connaissait bien le DG des Bruins ce qui m’a permis de me payer d’excellents billets). La mère d’Andrew était assise à côté de moi. Elle se lève pour aller aux toilettes avec 3-4 minutes à faire et les Bruins mènent 2-1. Je lui dis qu’elle ne peut pas faire ça car elle va porter malchance aux Bruins. Elle est revenue et c’était 3-2 Hawks.😤

    Dans la même section, une dizaine de rangées plus bas, c’était les membres de la famille des joueurs des Hawks dont les parents de Crawford. Eux, ils célébraient fort.

    Au moins, j’ai pu huer Bettman.😄

    En 2011, même scénario lors du 6e match de la finale mais victoire décisive des Bruins contre les Canucks. C’était 4-0 après 8 minutes en 1ère. Les Bruins sont allés gagner la coupe à Vancouver lors du 7e match au compte 4-0. 1ère coupe depuis 1972.

  3. Haïku dit :

    RE: « La dernière fois que j’ai pleuré pour une Coupe »
    ——-
    -« Le travail individuel permet de gagner un match,
    mais c’est l’esprit d’équipe et l’intelligence collective qui permet de gagner la coupe. »
    (A. Jacquet).

    -« Qu’on lui coupe la tête ! »(Alice au pays des merveilles)

    (PS. Plus sérieusement, Bravo Kintouai ! 👌)

  4. loup2 dit :

    Au sujet de l’équipe de Chicago.
    C’est lui Black Hawk —-> https://fr.wikipedia.org/wiki/Black_Hawk_(chef_am%C3%A9rindien)

    Si l’équipe de Chicago fait comme les Cataractes de Shawinigan, qui ont consulté les Attikameks, pour approuver leur logo. ben c’est correct.

    1. Achalante dit :

      Effectivement. Il y a des règles (assez simples) pour éviter les accusations d’appropriation culturelle. Il suffit généralement de consulter les personnes concernées pour éviter les stéréotypes négatifs. On n’utilise pas non plus de symboles ou d’objets à signification religieuses pour des fins d’amusement. Ce genre de choses.

  5. Gilles Morissette dit :

    Merci au blogueur « Kintouai » de nous rappeler ce souvenir.

    Au début des années,60. les Hawks avaient une équipe qui jouait dur. Elle frappait constamment l’adversaire et ne lui donnait aucun répit.

    Lors de la série contre le CH (1961), le défenseur Tex Evans avait frappé durement Jean Béliveau lors du premier match avec un coup sournois qui l’avait forcé à quitter le match. Il est revenu au jeu pour le reste de la série, gagné par Chicago en six matchs, mais connut une série difficile.

    Les Hawks ont vaincu le CH grâce à une couverture constante et de rudes mises en échec. Ils blessèrent au moins cinq joueurs de l’équipe. Au fur et à mesure que la série progressait, le CH se trouvait à court de munitions.

    Les Hawks comptaient 4 vedettes, soit Glenn Hall, Pierre Pilote, Bobby Hull et Stan Mikita. Toutefois, ils pouvaient également compter sur d’excellents joueurs de soutien tel Murray Balfour, Eddie Litzenberger, Red Hay, Reggie Fleming (un vrai dur) et Dollard St-Laurent.

    Le troisième match nécessita trois périodes de prolongation. Le CH se fit refuser deux buts par l’arbitre. Finalement les Hawks marquèrent à mi-chemin de la troisième période de prolongation.

    Toe Blake était tellement furieux qu’il tenta de s’en prendre à l’officiel.

    J’ai pleuré de rage lors de la victoire des Hawks. J’avais temporairement transféré mon allégeance au Red Wings mais ce ne fut pas suffisant.

    Le Vieux Chicago Stadium était vraiment un endroit mythique. Je me souviens de l’orgue qui faisait un bruit d’enfer. On ne pouvait l’utiliser à pleine puissance car les fenêtres de l’amphithéâtre auraient éclaté.

    Après cette victoire, les Hawks ont dû attendre 39 ans (2010) avant de mettre la main sur le St-Graal

    1. Madalton dit :

      Béliveau avait subi une commotion et il n’en n’était pas remis encore en septembre. Extrait d’une entrevue avec Claude Larochelle:

      Ainsi, après avoir été plaqué par Jack Evans durant les séries de 1961, Jean Béliveau déclarait au journaliste Claude Larochelle, de Sport-Revue: «J’ai été frappé à la tête dans cette collision avec Evans et j’ai été ébranlé pour le reste de la demi-finale. J’avais l’impression que le volume de ma tête avait doublé».
      Dans son autobiographie publiée en 1994, Béliveau précise: «On a diagnostiqué une ‘légère commotion’ après le coup que m’avait administré Evans, mais jamais commotion n’aura eu un effet si prolongé sur qui que ce soit. J’en étais à peine remis au camp d’entraînement, en septembre. Je croyais même que j’avais subi une fracture du crâne…»

    2. jcvirgil dit :

      @Gille Morrisette

      Vous avez une bonne memoire , vous rappeler de tous ces joueurs ! Je me souviens de cette série et du coup vicieux de Evans sur Jean Béliveau qui avait permis à son équipe de battre une des meilleures équipes du Canadien..

      Pour la petite histoire Alger Arbour le défenseur qui portait des lunettes ne jouait-il pas lui aussi pour Chicago ?

      1. Madalton dit :

        Effectivement, Arbour jouait pour Chicago en1960-61. Je n’étais pas né encore. Je ne l’ai jamais vu jouer.

      2. loup2 dit :

        Je vous jure que j’ai pas vérifié sur gogole
        Al Arbour a jouer pour les Blues ? En 1967 l’année de l’expansion ?

        Je fais «envoyer» ce message et je regarde sur hockey db.

      3. loup2 dit :

        Résultat des courses au sujet de Al Arbour,
        Je l’ai vu jouer à la tv.
        https://www.hockeydb.com/ihdb/stats/pdisplay.php?pid=97

    3. jeanfrancoiscouture dit :

      @Gilles Morissette :
      Ah cette fameuse série. J’ai encore en tête cette mise en échec de Jack «Tex» Evans qui avait sorti Béliveau de la série. Ce fut la première fois où j’ai entendu l’expression «commotion cérébrale». Évidemment, à cette époque il n’y avait pas de neurologues invités pour expliquer ce que cela pouvait bien être. Et comme Béliveau n’était même pas tombé, ayant juste été heurté en plein élan et ayant ensuite frappé la bande, je me demandais comment diable il pouvait avoir été blessé suffisamment pour ne plus jouer.
      Et les gars qui se faisaient rentrer dedans et sortir du jeu blessés. La poisse. Et ceux parmi nos camarades de l’autobus scolaire qui jouaient à être des partisans des Hawks (ou des Leafs) et qui nous narguaient tous les maudits lendemains de partie durant les 40 minutes de trajet matin et soir. Et ça à duré les quatre ans d’autobus scolaire, de la saison 60-61 à 63-64, années durant lesquelles le CH n’a jamais gagné la coupe. Ce qui explique aussi ma déception quand, après deux saisons de revanche (64-65 et 65-67) le CH s’est fait planter par la bande de «vieillards» des Leafs de Toronto, me privant de la vue de la Coupe dans le Pavillon du Québec d’Expo67. 🙂

      Merci à vous et à Kintouai pour vos souvenirs.

  6. kintouai dit :

    Merci, M. Hétu, pour cet honneur — je ne croyas pas que ma petite anecdote valait un billet…

  7. kelvinator dit :

    Merci pour l’anecdote, c’était très divertissant. J’ai toujours été intéressé par le sentiment d’appartenance envers une équipe, encore plus lorsque c’est à contre-courant comme votre cas.

  8. Haïku dit :

    HS,
    C’est vendredi…..
    ——————————-
    À la porte du Ciel, un type furieux se présente devant St-Pierre:
    -« Mais bon sang, qu’est-ce que je fais ici ! Hurle t-il.
    Regardez-moi :
    J’ai 35 ans, je suis en pleine forme, je ne bois pas, je ne fume pas.
    Hier soir je me couche bien sagement dans mon lit et voilà que je me retrouve au ciel !
    C’est certainement une erreur.

    St-Pierre répond, un peu troublé:
    – « Eh bien ! Cela n’est jamais arrivé auparavant,
    mais enfin, je vais vérifier,
    Comment vous appelez-vous ?
    – « Tremblay. Jean Tremblay.
    – » Ok… Et quel est votre métier ?
    – « Garagiste.
    – « Oui… Ah, voilà, j’ai votre fiche; Tremblay Jean, garagiste.
    Eh bien, monsieur Tremblay, vous êtes mort de vieillesse, c’est tout.
    – « De vieillesse ? Mais enfin ce n’est pas possible, je n’ai que 35 ans…..
    -« Ah moi je ne sais pas, monsieur Tremblay;
    mais on a fait le compte de toutes les heures de main d’oeuvre que vous avez facturées,
    et ça donne 135 ans….

  9. Igreck dit :

    HS
    Où cette psychose collective CONduira-t-elle ce pays au bord de l’éclatement❓

    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-06-18/une-tournee-alimente-les-conspirations-chez-les-republicains.php

  10. Carl Poulin dit :

    Il y avait aussi le gros Elmer Vasko qui jouait à la défense pour les Hawks et qui ne donnait pas sa place pour le jeu robuste. Un des rares joueurs de son époque qui a réussi à se retirer sans perdre une seule de ses dents. Il était probablement le joueur le plus craint des Hawks.

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      @Carl Poulin: «…le gros Elmer Vasko…»
      Surnommé «Moose», surnom emprunté beaucoup plus tard par André «Moose» Dupont. Je me rappelle aussi que Vasko n’était pas très rapide. Dans le hockey d’aujourd’hui, je ne crois pas qu’il jouerait dans la NHL.

  11. Durant les séries de la saison 83-84, j’ai découvert un beau grand joueur des Islanders de New-York, le no 9, Clark Gillies, dont je me suis entichée (comme peut le faire une adolescente de 14 ans…) et pour lequel j’ai voulu avoir le chandail. Ce fut chose faite le Noel suivant, et j’étais fière de le porter lors d’un match Canadiens-Islanders en janvier 1986 (Canadiens l’avait remporté 3-0), et d’aller ensuite demander un autographe à mon idole. J’ai pensé fondre en le voyant devant moi. J’ai bien sûr conservé et le chandail et l’autographe depuis (et de nombreuses cartes de hockey de Clark Gillies) 🙂

    1. Gilles Morissette dit :

      @biancesolemaman (19/06/2021 à 08:31)

      Moi c’était Mike Bossy. Avec Gillies et Bryan Trottier, il formait un trio qui se complètait bien.

      Trottier, le fabriquant de jeu, Gillies, le « power forward », Bossy le marqueur.

      Bossy avait un véritable talent. Pas le plus rapide, ni le plus costaud mais toujours placé au bon endroit, Lui et Trottier n’avait pas besoin de se parler sur la glace.

      Gillies était un joueur dur, pas salaud, et qui protégeait en quelque sorte ses compagnons de trio.

      Je me souviens de la raclée qu’il avait infligé à Bob Kelley un goon des Flyers lors d’une série Flyers-Islanders.

      Ce combat avair changé l’allure de la série car les Islanders avaient montré aux Flyers qu’ils ne se laisseraient plus intimider.

      Il y avait aussi Bob Nystrom qui ne donnait pas sa place, sans oublier le gardien Bill Smith et l’excellent défenseur Denis Potvin.

      Les Islanders de 1980-1983 formaient une équipe redoutable, difficille à vaincre. Ils ont gagné la Coupe Stanley quatre fois d’affilée, ce qui en a fait, avec les Oilers d’Edmonton, une des denières dynasties du hockey moderne.

      Pour revenir à Bossy, je me souviens d’un journaliste (J’ai oublié son nom) qui avait dit que Bossy était tellement doué qu’il aurait pu marquer un but avec un bâton de golf.

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