Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

«C’était l’année de l’amour, c’était l’année de l’Expo», a chanté Beau Dommage à propos de l’année 1967. C’était aussi l’année de la dernière Coupe Stanley des Maple Leafs de Toronto, rappelle Jean-François Couture dans le souvenir qu’il nous a fait parvenir dans le cadre de l’avant-dernière campagne de financement de ce blogue en 2021 :

«Mon souvenir marquant de la Coupe remonte à Expo 67. Oui, je sais ça fait un sacré bout mais à cette époque, on était partisan du CH et la moindre contrariété constituait une déception majeure. Or, en ce printemps de 1967, contrairement à toutes nos espérances – car le CH avait gagné en 64 et 65 -, les Leafs de Toronto ont remporté les grands honneurs.

«D’où cette Coupe Stanley qui trônait dans le pavillon de l’Ontario sous la garde d’un imposant flic de l’OPP alors qu’à mon humble avis elle aurait été bien plus à sa place dans celui du Québec qui m’a alors semblé bien désert. Une image qui ne m’a pas quitté surtout que maintenant, le hockey et ses PME sur deux lames qui l’animent ne m’attirent plus du tout comme avant. Je suis d’une oreille et d’un œil un peu distraits les péripéties de la présente série tout en souhaitant au CH tout le bonheur du monde.»

Tout le monde bonheur du monde. Ce n’est quand même pas rien…

P.S. : Merci encore à tous ceux et celles qui ont répondu de façon spectaculaire à mon appel matinal, de même qu’aux autres qui avaient déjà contribué à cette campagne de financement. Avec une bonne soirée et autre bonne journée vendredi, celle-ci devait se solder par un succès.

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25 réflexions sur “La Coupe Stanley dans le mauvais pavillon

  1. _cameleon_ dit :

    @RH Vous ‘pondez’ à un rythme fou depuis le début de la semaine !
    Il faudrait peut-être penser à allonger la liste des articles récents à 10 … 😉

  2. Philippe dit :

    Je suis né à Toronto en 1969, mon père travaillait pour le CN et il avait une affectation temporaire. Il a été rapatrié à Montréal en 1970, j’ai donc grandi à Montréal dans les années 70 avec toutes les Coupes Stanley qu’on connaît (mais je m’en rappelle à peine). Puis j’ai habité en banlieue de Detroit pour mes études graduées à l’université du Michigan de 94 à 97. Devinez qui a gagné la Coupe Stanley en 94-95 après une disette de presque 50 ans? Eh oui, les Red Wings et Steve Yzerman!

    J’ai ensuite déménagé dans la région d’Ottawa au milieu des années 2000 et les Sénateurs se sont rendus en finale en 2010.

    Les Leafs n’ont pas gagné la Coupe depuis 1967, il n’y avait que 8 équipes donc ça prenait deux séries pour gagner.

    Les Leafs n’ont jamais gagné plus de deux séries. Suite aux expansions il a fallu passer à trois puis quatre séries. Les Leafs se sont rendus en demi-finale mais n’ont jamais gagné depuis. Ils n’ont jamais gagné plus de deux séries!

    Même si Canadien ne se rend pas en finale, ils ont fait la job d’empêcher les Leafs de gagner, et ça, ça compte aussi!

  3. Philippe dit :

    Oups je voulais dire 97-98 pour les Red Wings bien sûr, et 2007 pour Ottawa…

  4. Gilles Morissette dit :

    54 ans après cette Coupe Stanley, les Leafs sont toujours à la recherche d’une autre.

    Année après année, ils trouvent le moyen de perdre, comme c’est arrivé encore cette année, et de décevoir leurs fans.

    C’est comme une malédiction, une fatalité dont on sait qu’elle va arriver mais on ignore COMMENT ça se fera.

    En 1967, les Leafs avaient 7 joueurs ayant 35 ans et plus dont les deux gardiens de but, Johnny Bower( 42 ans) et Terry Sawchuck (37 ans)

    En tout,10 joueurs avaient 30 ans et plus, comparativement au CH qui avait une équipe plus jeune, plus rapide, nettement supérieure aux Leafs.

    Ceux-ci ont joué de façon hermétique. Rien de spectaculaire mais terriblement efficace. Dave Keon avait été le meilleur joueur des siens se méritant le trophée Connie-Smythe.

    Je me souviens très bien de la performance de Sawchuck dans les matchs #5 et #6. Il n’alloua qu’un but au CH dans chacune de ces parties et fit des arrêts spectaculaires devant filet.

    Jean Béliveau dira plus tard que cette défaite fut particulièrement douloureuse, une des plus douloureuse de sa carrière.

    1967 est aussi la dernière année de la ligue à six équipes. À l’automne de la même année, six nouvelles équipes firent leur entrée dans la LNH et formèrent la Division Ouest.

    Ce fut la fin d’une époque et le début d’une longue série d’expansion.

    Oui, la défaite de 1967 fut une grande déception pour tous les fans du CH.

    Merci à M. Couture de nous avoir rappelé cette époque révolue mais rempli de souvenirs mémorables (Expo 67).

  5. granbyenne dit :

    J’aimerais surenchérir sur un commentaire d’un autre adepte de ce blogue principalement silencieux, tout comme moi, faute de temps. Il demeure que je lis assidûment tous vos écrits, monsieur Hétu, et je recommande votre blogue à toute personne un tant soit peu intéressée par la politique américaine. Vous savez la rendre accessible et fascinante même si, souvent, décourageante. J’invite tous vos adeptes silencieux à contribuer à la hauteur d’un abonnement à un quotidien. Longue vie à ce blogue si enrichissant!

  6. Boozadvisor-bongsandfeet dit :

    Parlant de Toronto, c’est pas vendredi mais je prends de l’avance:

    Savez-vous c’est quoi la définition de Leafs?

    L osers
    E ven
    A fter
    F ifty-tree
    S easons

  7. Jean Létourneau dit :

    Comme Jean-François Couture, je ne suis plus le hockey comme dans ma jeunesse. De 1968 à 1975, j’étais mordu. Béliveau, Richard (le jeune), Les frères Mahovlich, Ferguson, et surtout Yvan Cournoyer que j’adorais. Plus tard les Lemaire, Lafleur, Robinson et Gainay m’ont diverti mais pas passionné.

    Je ne me souviens pas aussi clairement des matches que Gilles Morissette, mais je garde un bon souvenir du vieux téléviseur au sous-sol, noir et blanc 23 pouces encastré dans son meuble en bois franc. Agencé d’une grille de haut-parleur brune avec des brins de fils dorés qui faisaient très « class ».

    Mais le meilleur souvenir c’est que toute la famille y était réunie assez régulièrement. Mes parents et les six garçons.

    Une souvenir de 1967, « Cet enfant que je t’avais fait », chanson du film « Les Encerclés » de Christian Gion.

    1. Haïku dit :

      @Jean Létourneau
      RE: « Les Encerclés »:
      Nec plus ultra !
      Superbe découverte pour moi !
      J’adore ! 👌

      1. jeanfrancoiscouture dit :

        Idem pour moi. Deux découvertes: Le film et la chanson avec Fontaine et Higelin que je connais mais pas Brigitte Fontaine.
        Merci Jean Létourneau.

      2. Jean Létourneau dit :

        Le film, un navet selon Brigitte Fontaine, je ne l’ai jamais vu. La chanson a été le premier mini-succès de Fontaine qui était accompagnée par Jacques Higelin et est apparue originellement en super 45T, puis sur son 2ème microsillon en 1968.

        Le duo a repris la chanson plusieurs fois pour la télé française. Dans une version diffusée en 70 Higelin pastiche l’accent de Charlebois dans l’intro. Jacques présentera à Brigitte son meilleur copain de service militaire, Areski Belkacem. Ces deux-là deviendront les inséparables Areski-Fontaine pendant les années ’70, puis tout simplement Brigitte Fontaine (toujours avec la musique d’Areski).

        https://www.discogs.com/Jacques-Higelin-Brigitte-Fontaine-Bande-Originale-Du-Film-Les-Encercl%C3%A9s/release/1070558

    2. Toile dit :

      Chez nous le tampon récurrent faisait office d’antenne ! Et le bouton et bien on le tournait avec les raies d’une spatule de metal…. que j’ai toujours, incapable de m’en défaire même si elle sert plus à rien. De ce meuble 📺, TV en noir et blanc comme il se doit, je garde le souvenir des moments de théâtre que nous y faisons avec nos marionnettes quand le réparateur partait avec la télé pour changer des lampes brulées. On se faisait nos bobinos au retour de classe.

  8. Toile dit :

    Question : et les golfs arrosent toujours ? Ca fait un bail qu’ils hypothèquent sérieusement pour ne pas pire frivolement, impunément.

    1. karma278 dit :

      @Toile

      La majorité, sinon la totalité, des clubs de golf « cultivent » leurs propres sources d’eau, les infâmes lacs qu’on y retrouve,
      d’où ils puisent l’eau nécessaire à l’arrosage.

      Ils ne se servent pas l’eau à même l’eau municipale traitée.

  9. kintouai dit :

    Puisqu’il faut passer par là…

    Ma plus belle coupe Stanley a été celle de 1961 quand mon équipe préférée, les Black Hawks de Chicago, a battu les Red Wings de Detroit en finale, après avoir vaincu les Canadiens en demi-finale (l’un des matches avait nécessité 3 périodes de prolongation au Chicago Stadium).

    Le Noël précédent, j’avais demandé comme cadeau l’uniforme des Black Hawks. Mes parents avaient fait des pieds et des mains pour trouver cet introuvable uniforme. J’ai dû être l’un des seuls gamins de Québec (sinon le seul) à l’époque à porter les couleurs de mon équipe préférée (je n’ai d’ailleurs jamais su pourquoi cette équipe m’était tombé dans l’oeil; j’ai longtemps cru que, comme certaines personnes qui visitent une ville et en tombent amoureux au point de s’y installer à demeure, j’avais vécu là-bas dans une vie antérieure; or, quand j’ai finalement visité la Ville des Vents, dans le cadre de mes nombreux voyages aux USA, je n’ai rien ressenti de particulier).

    Mes parents, comme tout le reste de ma famille, étaient fans des Canadiens. Ma mère m’asticotait en déformant le mot Chicago, qui devenait « chie par le carreau » et le nom de mon idole, Bobby Hull, qui devenait dans sa bouche « Baby Doll ».

    J’ai néanmoins porté fièrement cet uniforme, du haut de mes dix ans, et j’ai pleuré de joie quand les Black Hawks ont remporté la Coupe (l’année suivante, j’ai pleuré de dépit quand les Maple Leafs ont remporté la finale contre ces mêmes Black Hawks).

    Je n’ai plus jamais pleuré pour une Coupe Stanley.

    Contribution faite.

    1. leonard1625 dit :

      L’uniforme des Blacks Hawks est très attirant, presque autant que celui du CH. Étiez-vous un fan de Pierre Pilote?

      Vous n’avez plus pleurer pour une Coupe Stanley, mais l’échange Esposito Hodge et Stanfield a du vous serrer le gorgoton

      1. kintouai dit :

        Pierre Pilote était le seul joueur francophone des Black Hawks. Comme les « Canadiens Français » de l’époque, je m’extasiais devant le moindre geste bienveillant des Anglo-Canadiens envers les Francophones. Ainsi, ayant acheté une revue consacrée à Bobby Hull, j’avais été ravi d’apprendre que ce dernier s’était déjà adressé à Pierre Pilote en lui disant en français (les seuls mots qu’il connaissait sans doute) :« Mon ami Pierre. »

        J’ai bien changé.depuis…

      2. Tiger Mulligan dit :

        @kintouai

        il y avait aussi un autre québécois francophone soit Dollard St-Laurent, qui avant de gagné la coupe avec les Black Hawks en 61, l’avait aussi gagné quatre fois avec les canadiens.

      3. kintouai dit :

        @Tiger Mulligan

        Merci pour la précision au sujet de Dollard Saint-Laurent. Toutes mes années d’enfance commencent à s’effacer de ma mémoire.

  10. Gaétan Julien dit :

    Deuxième contribution faites, il est bien vrai que l’absence du bouffon en chef m’a éloigné quelque peu d’ici mais je vient quand même jeter un petit coup d’oeil presque à tout les jour.

  11. jeanfrancoiscouture dit :

    @M. Hétu: Juste merci pour la belle surprise.

    1. Haïku dit :

      J’appuie M. Hétu !
      Bravo jeanfrancoiscouture ! 👌

  12. el_kabong dit :

    Souvenir impérissable de séries : 1981 – première ronde – Edmonton c. Montréal
    Les jeunes loups des Oilers ont terminé la saison à 29 points des Glorieux.
    L’issue semble déterminée d’avance jusqu’à la déclaration choc (disons plutôt, stupide) du gardien Richard Sévigny, «Lafleur va mettre Gretzky dans sa p’tite poche arrière»
    Résultat : les jeunes loups ont rossé les glorieux en 3 petites parties (les premières ronde étant des 3 de 5 à l’époque), Lafleur a été complètement éteint (une petite passe en 3 parties) et Gretzky a été… Gretzky (11 points en 3 matchs).
    Je garde en tête cette image de Gretzky dans le dernier match qui, après un but, se tourne vers Sévigny et se tapote l’arrière de sa culotte en signe de dérision.
    On sentait surtout à la fin de cette série la dynastie qui s’éteignait et la nouvelle ère qui s’annonçait…

    1. leonard1625 dit :

      Souvenir impérissable … souvenir mortifiant, plutôt. Le CH, impérial deux ans plus auparavant, culbuté sans ménagement de son piédestal.

      Montreal avait ramassé 103 points au classement et avait le meilleur différentiel de buts de la ligue. Edmonton avait 74 points. S’il y avait un classement des déclarations stupides dans le sport nord-Américain, celle de Sévigny serait tout près de la première place. Gtezky avait remporté cette saison son premier Art Ross avec 164 points.

  13. Marie-Claude dit :

    Ma contribution est faite avec grand plaisir. C’est plus qu’un abonnement pour moi, c’est de choisir de contribuer à mon loisir, éducation et plaisir de la vie. C’est mon premier commentaire, bien que je vous lis tous depuis plus de 5 ans. SVP continuez! Vous faites tellement de bien cher M. Hétu et participants.

  14. Carl Poulin dit :

    Mon plus lointain souvenir que j’ai du hockey.
    Avril 1960, j’ai 5 ans. Il y a une réunion familiale qui se tient chez une de mes tantes pour fêter son anniversaire. Un de mes cousins plus âgé que moi m’entraîne vers le salon et m’installe devant le téléviseur. Il insiste pour que je suive attentivement un joueur du Canadien qui porte le no 9 en insistant sur le fait qu’il est le meilleur joueur de l’équipe. Après la deuxième période mon cousin me demande si j’aime le hockey et son joueur favori. Je lui réponds que j’aime beaucoup le hockey mais que le no 9 patine moins vite que les autres joueurs et que mes favoris sont le no 4 et le gardien de but du Canadien. C’est cette partie qui m’a donné la piqûre pour ce sport et pour l’équipement que portait les gardiens de but, position que j’ai joué avec passion autant dans les ruelles de mon enfance, dans les cours d’école, sur les patinoires extérieures et intérieures.
    Petites anecdotes en ajout.
    Nous avions une ligue de hockey-balle début des années 70 dans Villeray et j’ai battu Richard Sévigny à quelques reprises dans la cour de l’école Jean-Talon.
    J’ai aussi eû la chance de jouer contre Mike Bossy à l’époque de mon hockey mineur, il était déjà très doué mais pas le meilleur de son équipe. Un certain Richard Dugré lui était supérieur et j’ai d’ailleurs sur mon visage quelques souvenirs de son lancer frappé et de son tir du poignet foudroyant.

    J’étais tellement passionné par ce sport qu’il m’arrivait souvent d’inviter quelques amis pour aller jouer sur la patinoire extérieure du parc Everett…aux petites heures de la nuit. Mes parents nous traitaient de fous mais ont toujours respecté notre passion pour le sport national du Canada.

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