Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Pour évoquer ses souvenirs de la Coupe Stanley, comme j’ai invité les lecteurs de ce blogue à le faire cette semaine, Gilles Morissette ne revient pas sur des exploits particuliers mais plutôt sur le contexte dans lequel il a suivi les conquêtes du précieux trophée par le Canadien, en 1965 et 1966. Pourquoi ces deux-là? Je lui cède la parole : «J’étais à l’époque pensionnaire au Petit Séminaire de Chicoutimi (devenu aujourd’hui le Cégep de Chicoutimi) où je faisais mes études classiques.

«La réforme de l’éducation et la Révolution tranquille en étaient à leurs premiers balbutiements. La religion occupait encore un place importante dans la vie des Québécois, bien que de grands changements se pointaient à l’horizon.

«À l’époque, la vie n’était pas toujours rigolotte dans un pensionnat. Le réfectoire et sa bouffe dégueulasse, le dortoir où la propreté de certains gars laissaient à désirer et où flottaient des odeurs pas toujours agréables, la messe à tous les jours, lever à 6h00, coucher à 21h00, etc.

«Cependant, il y avait de bons côtés. Le samedi soir, les bons curés nous laissaient regarder La Soirée du hockey. On avait alors le droit de se coucher un peu plus tard qu’à l’habitude.

«Les séries éliminatoires étaient également de grands moments. Il n’y avait que deux rondes (4 équipes, deux semi-finales et la finale). Tout était fini vers la fin avril ou au début mai.

«Nous étions réunis dans une grande salle et regardions attentivement les exploits des Béliveau, Richard, les deux Tremblay (Gilles et J.C.) Laperrière, Rousseau, Cournoyer, Duff, Provost, Worsley, Ferguson, etc.

«Lors des victoires de 1965 et 1966.(J’avais 15-16 ans), nous nous sommes mis à crier, à chahuter tellement fort que les bons curés ont dû nous dire de nous calmer… juste un peu car certains d’entre eux aussi étaient des fans du CH.

«Lorsque vous étiez pensionnaire avec des sorties seulement à la Toussaint, aux Fêtes, à Pâques et à la fin de l’années scolaire, les moments de célébration étaient plutôt rares.

Plus tard, j’ai suivi les autres conquêtes du CH en famille ou avec des chums. Le hockey, la vie avaient changé.

«La roue tourne mais la magie des séries demeure, surtout cette année avec la présence du CH.»

Je me permets un ajout historique. À l’issue de la finale de 1965, Jean Béliveau était devenu le premier récipiendaire du trophée Conn Smythe remis au joueur le plus utile des séries. Il était aussi devenu le premier joueur à marquer trois buts vainqueurs dans deux finales de la Coupe Stanley.

P.S. : La deuxième journée de l’avant-dernière campagne de financement de ce blogue en 2021 tire à sa fin. Je ne saurais trop vous encourager à témoigner votre appui à l’animateur infatigable de ce site! Et merci à tous ceux et celles qui ont déjà fait leur part pour que l’aventure se poursuive.

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(Photo AP)

16 réflexions sur “Deux coupes au pensionnat

  1. Guillaume Thérien dit :

    Mon histoire de Coupe Stanley n’est pas la mienne mais celle de mon ami Bill de Vancouver, chauffeur d’autobus nolisé de son métier. Le matin du 16 juin 2011, en me réveillant, je vois que Bill m’avait texté 2 photos: une où on le voit tout sourire la Coupe Stanley dans les bras et l’autre avec le Connie Smythe.

    Un coup de téléphone un peu plus tard dans la journée allait révéler le fin fonds de l’histoire.

    La veille, jour du 7e match Boston-Vancouver, Bill avait reçu le mandat de conduire les Bruins de Boston de leur hôtel au Rogers Arena et à l’aéroport après le match. Après leur victoire, les joueurs avaient amené la Coupe Stanley et le Connie Smythe à l’autobus et avaient pris les photos de Bill avec son cellulaire. Sympa comme geste. Et dire que pendant que Bill et ses joyeux passagers filaient vers l’aéroport, une émeute éclatait au centre-ville…

    Être chauffeur d’autobus peut parfois mené à des avantages inattendus.

  2. Martin cote dit :

    Des souvenirs d’un passe révolu…….les surveillants de dortoir ( les capeus )……notre directeur spirituel….
    Les salles d’études….Cela me rappelle plein de souvenirs….

    1. Gilles Morissette dit :

      @Martin Cote (15/06/2021 à 21:58)

      « Les capeus ».

      HA! HA!

      Je constate que vous avez également connu la vie de pensionnaire.

      On raconte ça à nos enfants et parfois à nos petits-enfants et ils ont peine à nous croire.

      Quel époque !!

      Bonne fin de soirée.

  3. Madalton dit :

    Mon histoire avec la coupe Stanley remonte en 1996. Mon ami qui travaillait avec les Nordiques avait déménagé à Denver l’été précédent.

    Après que L’Avalanche ait gagné la coupe, il m’appelle sur l’heure du midi au bureau pour me dire que le joueur qui devait avoir la coupe cette journée là avait eu un contretemps. C’est lui qui peut avoir la coupe et il m’invite à sa maison de Québec, qu’il n’avait pas encore vendue, pour un BBQ avec la coupe, ses parents et amis. Beaucoup de jeunes et leurs parents du quartier sont aussi venus prendre des photos avec la coupe.

    On a bu évidemment du Champagne dans la coupe et on a pris des photos avec la coupe. Mon 2e avait moins de 4 ans et il était plus petit que la coupe à ce moment-là. Il est un partisan de l’Avalanche depuis cette journée. Mon plus vieux est toujours demeuré un partisan des Bruins comme son père.

    C’est vraiment impressionnant de regarder tous les noms gravés sur la coupe et de la soulever. Elle pèse 36 lbs.

    Je vais toujours ne souvenir de cette soirée avec la coupe et avec tous mes amis.

  4. gl000001 dit :

    J’ai beaucoup de souvenirs à la télé. Je ne suis pas allé souvent au Forum ou au Centre Bell. Mais j’étais au Forum lors du dernier match de vétérans. Un beau moment.
    J’étais là aussi le 31 décembre 1982, un match d’exhibition contre une équipe russe. Les Canadiens n’étaient pas bon cette année-là. Ils avaient perdu 5-0 mais c’était toute une leçon de hockey de russes. C’était méthodique et discipliné.
    J’ai également joué une partie de golf avec deux joueur des Canadiens. Ils les avaient jumelés avec nous car ils étaient arrivé sans réservation. Deux clowns !! Moyen au golf mais costauds comme ça ne se peut pas. Exemple, fer 9, demi élan, 155 verges dans le fond du green !!
    Le hockey, c’est rassembleur !! Plus que le politique 😉

    1. leonard1625 dit :

      Et qui étaient ces deux joueurs? C’est correct, si vous préférez vous abstenir.

      1. gl000001 dit :

        J’ai conté l’histoire à trop de monde déjà !! Deux joueurs polyvalents 😉

  5. gl000001 dit :

    HS : Les idiots veulent se trouver un bouc émissaire pour la pandémie. 45 a bien fait mais c’est maintenant Fauci qui est la cible !! Belle gang d’imbéciles qui inventent encore des mensonges !!
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-06-15/des-republicains-exigent-le-renvoi-du-conseiller-medical-anthony-fauci.php

  6. kintouai dit :

    Demain, Jos Bedaine rencontre Vladimir Poutine.

    La poutine va-t-y finir dans la bedaine ?

    À suire….

    1. Haïku dit :

      @kintouai
      💯exceptionnel💯
      Ouff, je n’aurais su mieux dire ! 👍👍

    2. gl000001 dit :

      La possibilité d’indigestion est forte 🙁

      1. Haïku dit :

        RE: indigestion:

        Pepto-Dismal, Alka-Seltzer ou Ex-Lax ?
        Ça dépend du problème. 😉

      2. gl000001 dit :

        Rolaids dans la farine !! (roulé dans … hihihi).

  7. Gilles Morissette dit :

    Merci à vous M. Hétu d’avoir publié mon « souvenir » des conquêtes de la coupe Stanley.

    Étant originaire de la région du Saguenay-Lac St-Jean (de Roberval pour être plus précis), notre idole était J.C. Tremblay,

    Celui-ci était un joueur tout en finesse.

    Il préférait user de son habileté afin de soutirer la rondelle à un adversdaire plutôt qu’une dure mise en échec.

    Il portait un casque protecteur ce qui à l’époque était rare.

    Ce n’était pas tellement bien vu tant par les joueurs, les instructeurs et les fans.

    Je vous ferai grâce de tous les qualificatifs qu’on disait sur lui dans certains médias.

    Plus tard, en 1972, il a fat le saut dans l’AMH avec les Nordiques de Québec.

    Sa présence a donné à cette équipe et à la Ligue, la crédibilité dont elle avait besoin pour passer au travers les premières années.

    Anecdote: À chaque fin d’année scolaire, ll venait au Petit Séminaire afin de remettre les trophées aux étudiants sportifs les plus méritants.

    En 1965, il m’en avait remis un. Il m’avait même serré la main.

    J’en garde un souvenir impérissable.

  8. leonard1625 dit :

    1965 .. Le début d’une autre longue série de Coupes Stamley, 10 en 15 ans (65 .. 79). Il ne faut pas sous-estimer l »apport de Ferguson, car le hockey de cette époque était très dur.

    Ca devrait être 11 car Ils auraient du gagner en 75, mettons que ca compense pour celle qu’ils ont volé aux Bruins de Bobby Orr en 71 Bien content de ca, d’autant plus que Orr a endossé Trump en 2020. Je crois que le type n’a pas que les genoux en mauvais état.

    1. Haïku dit :

      @leonard1625
      RE: »…Orr a endossé Trump en 2020. Je crois que le type n’a pas que les genoux en mauvais état. »
      ——-
      Superbe remarque !! 👌

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