Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Aux États-Unis comme dans plusieurs autres pays du monde, la COVID-19 a alimenté une nouvelle vague de racisme envers les Asiatiques. Dans la région d’Atlanta, la question est aujourd’hui de savoir si trois fusillades ayant fait huit morts dans des salons de massage tombent dans la catégorie des crimes anti-asiatiques.

Un suspect a été arrêté en lien avec ces fusillades, dont six des victimes sont des femmes d’origine asiatique. Il s’agit de Robert Aaron Long, un homme blanc âgé de 21 ans et originaire de Woodstock, en Géorgie, qui a été appréhendé à environ 240 kilomètres au sud d’Atlanta. Sur sa page Instagram, il évoque son amour pour «la pizza, les armes à feu, la batterie, la musique, ma famille et Dieu». «Voilà qui résume ma vie. C’est plutôt pas mal», ajoute-t-il.

La première fusillade a eu lieu un peu avant 17 h, suivie des deux autres, environ 45 minutes plus tard, dans des salons de massage situés à environ 50 km du premier. Des caméras de surveillance auraient capté des images du suspect pendant les fusillades.

Les États-Unis ont recensé près de 3 800 incidents visant des personnes d’origine asiatique depuis mars dernier. Joe Biden a condamné cette vague de racisme lors de son adresse à la nation sur la COVID-19 la semaine dernière. Selon le groupe Stop AAPI Hate, les fusillades de la région d’Atlanta «ne feront qu’exacerber la peur et la douleur que la communauté asiatique-américaine continue d’endurer».

La police n’a cependant pas fourni d’information sur les motifs des fusillades.

(Photo Reuters)



70 réflexions sur “Un crime anti-asiatique?

  1. Daniel dit :

    The China Flu comme disait l’autre…..

  2. Maximilien dit :

    Un autre débile taliban/fou de dieu qui va finir sa vie en prison.

  3. Sebb dit :

    Sa description Instagram me rappelle un speach de Kelly L. en décembre dernier.

    I am pro-Trump, pro-wall, pro-2nd amendment, pro-life……..

    Bref une liste de choses bizzares qui ne vont pas ensemble.

    J’espère que cette tranche de la population pourra mettre de l’ordre dans leurs priorités sinon il va y avoir un coucou qui va sortir de temps à autre.

    1. Pourquoi ces gens dressent la liste des choses qu’ils aiment alors que c’est ce qu’ils haïssent qui les définit ?

  4. Superlulu dit :

    La question ne se pose même pas.
    Hier encore sur Faux News, T**** parlait du virus chinois.

  5. richard311253 dit :

    Dieu ? Vraiment !

    Aimez-vous les uns les autres. N’est-ce pas la base des religions ?

    Et il s’en va tirer sur des gens.

    1. Robert Giroux dit :

      « Aimez-vous les uns les autres. »
      À condition que l’Objet de votre amour soit de la bonne couleur, de la bonne ethnie,
      de la bonne orientation sexuelle et, surtout, de la bonne religion et de la bonne Église.

      Depuis que le monde est monde, il existe tout plein de motivations (facteurs) pour expliquer la violence et la guerre – la pauvreté, la faim, la jalousie, la cupidité, le besoin de contrôler les masses, la soif du pouvoir – mais dans nos sociétés contemporaines, la motivation première pour prôner/user de la violence est l’idéologie: la soumission à un idéal, créée par l’homme tel que le nationalisme, le sectarisme, les concepts économiques (communisme/capitalisme), les partis politiques et, bien sur, les religions.

      1. Robert Giroux dit :

        Une fois, j’ai vu ce type sur un pont sur le point de sauter.
        J’ai dit: « Ne le fais pas! »
        Il a dit: « Personne ne m’aime. »
        J’ai dit: « Dieu vous aime. Croyez-vous en Dieu? »
        Il a dit oui. »
        J’ai dit: « Êtes-vous chrétien ou juif? »
        Il a dit: «Un chrétien».
        J’ai dit: « Moi aussi! Protestant ou catholique? »
        Il a dit: «Protestant».
        J’ai dit: « Moi aussi! Quelle franchise? »
        Il a dit: «Baptiste».
        J’ai dit: « Moi aussi! Baptiste du Nord ou Baptiste du Sud? »
        Il a dit: «Baptiste du Nord».
        J’ai dit: « Moi aussi! Baptiste conservateur du Nord ou baptiste libéral du Nord? »
        Il a dit: «Baptiste conservateur du Nord».
        J’ai dit: « Moi aussi! Région des Grands Lacs baptistes conservateurs du Nord ou Région de l’Est des baptistes conservateurs du Nord? »
        Il a dit: «Région des Grands Lacs baptistes conservateurs du Nord».
        J’ai dit: « Moi aussi! » Northern Conservative † Baptist Great Lakes Region Council de 1879, ou Northern Conservative Baptist Great Lakes Region Council de 1912?  »
        Il a dit: «Conseil de la région des Grands Lacs baptiste conservateur du Nord de 1912».
        J’ai dit: « Meurs, hérétique! » Et je l’ai poussé.

      2. Haïku dit :

        @Robert Giroux — 08:26
        Ouache !!!

    2. kintouai dit :

      « Aimez-vous les uns les autres. N’est-ce pas la base des religions ? »

      C’est parce qu’au shithole USA, les paroles du Christ ont été transformées en « Armez-vous les uns les autres »…

      1. Sébastien Plante dit :

        Pour la blague originale d’Emo Philips, c’est par ici: https://www.youtube.com/watch?v=ANNX_XiuA78

  6. Toile dit :

    Déjà la question peut se poser à la premiere fusillade en termes de racisme ( on passe outre le theme des armes à feu, ras le pompon de ces morrons qui en cautionnent l’usage au nom de la libaaarté). 3 fusillades de même type visant les asiatiques en si peu d’intervalle dans un rayon pas trop grand, c’est assez clair merci pour moi. Clair aussi que l’opération s’est faite à plusieurs. Donc intentions et planifications.

    On reconnait là toute la magnificence culturelle de ce Robert Long : «  pizza, armes à feu, batterie, musique, famille et Dieu ». Si c’est par ordre de préférence…. ouf. Mais reconnaissons qu’il est d’un niveau supérieur à l’autre : 6 items et non 5 !

    1. Remarquez que préférer la pizza à Dieu, c’est inhabituel. C’est mon cas aussi, mais c’est parce que Dieu n’est pas sur ma liste.

    2. gl000001 dit :

      La pizza vient d’Italie. Les armes à feu, ça vient des chinois. Dieu, ça vient des hommes qui voulait en contrôler d’autres !!

      1. Toile dit :

        En fait, la pizza origine de Chine. Marco Polo l’a apporté à son retour. La pizza initiale est cuite dans un four au charbon ( hein, quoi de neuf en chine) qui se trouve sous. Particularité, un couvercle avec aussi des charbons. Un délice sauf qu’absence de fromage digne de ce nom.

      2. Madalton dit :

        @Toile,

        Il faudrait savoir si Marco Polo est vraiment allé en Chine. Mais ça, c’est une autre histoire.

  7. Guy Pelletier dit :

    À ce moment-ci on ne connaît les motivations réelles du tuer. Pourquoi a-t-il ciblé exclusivement des salons de massage et aucun autre type d’établissement. Quels types de massage s’y donnait-il et pourquoi s’il voulait commettre un crime raciste n’aurait-il ciblé que ce genre d’établissement pas d’autres endroits ou s’assemblent massivement des Asiatiques exemple des restaurants chinois, vietnamiens………..ou il aurait fait bien plus de victimes. On sait qu’il a aussi fait deux victimes qui ne sont pas d’origine Asiatique. On verra, peut-être était-ce un crime raciste ou un crime visant plus spécifiquement des femmes exerçants un « métier » sale selon les ultra religieux.

    1. lechatderuelle dit :

      Guy Pelletier

      possibilité de répons: c’était les seules asiatiques que ce tueur connaissait dans ses environs….

      il a transformé son fantasme en haine….

      les ultra-religieux ont un conscience à géométrie variable…. rassurez-vous…
      les clients de ses salons n’étaient certainement pas que des gauchistes et « autres »….

  8. MarcB dit :

    Combien de temps avant que MT Greene (Miss Qanon) ou Lauren Broebert nous disent que si les masseuses avaient été armées, il n’y aurait pas eu de victimes?
    Ou peut-être que le meurtrier est un Antifa, ou un sympatisant BLM?

    1. March dit :

      D) Toute ses réponses

  9. gigido66 dit :

    PIZZA! ARMES! DIEU! Ce sont les 3 mots qui m’ont sauté aux yeux en lisant le « résumé » de sa vie…de 21 ans.
    Son but dans le vie? Ses aspirations? Ses désirs profonds? Le vide sidéral.

  10. March dit :

    Les trumpiste se base sur la grippe espagnol pour dire que l’on doit nommer le virus de la Covid le virus chinois.
    Considérant le fait que ce nom a été nommé Grippe Espagnol parce que la presse espagnol ont été les premiers à parler de virus mais que l’origine réel du virus est une base de l’armée américaine au Kansas et que ce sont les soldats américains participant à la première guerre mondiale qui ont introduit le virus en Europe, est-ce qu’on doit changer le nom de se virus pour le virus américain?

    Aussi, j’aimerais bien que Dumb me situe le pays de la peste noire sur un carte car je ne connais pas ce pays.

    1. Sebb dit :

      La presse espagnole en a parlé en premier car le pays n’était pas en guerre et la presse espagnole n’était donc pas censurée par l’armée comme dans les pays en guerre comme USA, Canada, etc….

  11. gmonvoyage dit :

    Sérieusement on pose la question ? Quand ça touche d’autres races ou religions pose-t-on la question ? Comme si ce n’est pas assez évident… il fallait que les 8 victimes soient toutes asiatiques ? WT*

  12. Apocalypse dit :

    ‘… il évoque son amour pour «la pizza, les armes à feu, la batterie, la musique, ma famille et Dieu»’

    Dieu, sérieusement? N’a-t-il pas dit: ‘tu ne tueras point?’ Dans ce cas, ‘good news, one way ticket to … hell!’

    De toute évidence, notre société n’est pas uniquement composée de … 100 watts! On ne serait pas surpris qu’il soit un supporteur de vous savez qui.

  13. Apocalypse dit :

    S’en prendre aux asiatiques, MAIS pourquoi? Ils n’y sont pour rien dans la pandémie.

    Je crois qu’on ne sait toujours pas l’origine de la Covid-19; dans le pire des cas, ça pourrait être un accident dans un laboratoire où on étudie les virus, mais les asiatiques n’y seraient toujours pour rien.

    M. Biden a bien fait de sortir et de condamner ces attaques et ce racisme.

    1. lechatderuelle dit :

      Apocalypse
      il est trop tard pour renverser la perception ….

      machin a martelé cette fixation pendant presqu’un an….

      l’ignorance de certains est devenue de la haine stupide….

      il y en a eu des gestes racistes au Canada envers les asiatiques… aux USA, considérant que les armes sont omniprésentes, fallait s’y attendre… et ce ne sera pas la dernière tuerie illogique d’asiatiques … et pourquoi pas éliminer la sauce Soya aux USA…..

      tellement primaire comme raisonnement….

      1. Apocalypse dit :

        Merci! 😊

  14. lechatderuelle dit :

    et voilà….

    à force de nourrir les idiots avec des théories vaseuses et des amalgames douteux….

    mais bon, les républicains enverront leurs pensées et prières avant de reprendre leur discours déviants….

    21 ans et déjà si borné….

  15. Bidulen dit :

    Cet homme aime dieu, et c’est Trump.

  16. titejasette dit :

    Les asiatiques ont deux chances que les autres personnes de couleur, en général n’ont pas.

    1 – Les enfants chinois viennent des familles très très riches dont les parents sont restés en Chine pour brasser des affaires mais qui envoient leurs enfants dans les meilleures universités dans le monde (aux USA, entre autres) pour ensuite retourner dans leurs pays, pour être des dirigeants.

    2- Les étudiants asiatiques sont très studieux et en général, raflent les plus beaux diplômes des meilleures universités. S’ils ne retournent pas dans leur pays après les études, ils obtiennent des bons emplois dans les pays d’adoption.

    Ces deux chances rendent les gens (les Blancs) jaloux et envieux. Le problème: les Chinois ne sont pas les seuls asiatiques qui vivent aux États. Les victimes qui travaillent dans un salon de massage sont loin de posséder les 2 chances ci-dessus mentionnées

    1. Achalante dit :

      Surtout quand on sait que ces salons de massage sont souvent des bordels en réalité. Les masseuses sont (la plupart du temps contre leur gré) des prostituées. (Pour ceux qui en doutent, un véritable salon de massage n’engagerait pas uniquement des femmes, uniquement asiatiques. Les femmes asiatiques sont perçues comme menues et dociles, et l’objet d’un fantasme particulier chez certaines personnes.)

      1. MarcB dit :

        Mon petit préjugé:
        Les salons de massages qui s’annoncent avec des néons sont spécialistes du massage en bas de la ceinture…

  17. citoyen dit :

    il va falloir se préparer à la deuxième vague de malades mentaux, de gangs de rues et de crimes organisés.

    1. Achalante dit :

      Le lavage de cerveau est-il une maladie mentale? SVP faire attention. Le lien « maladie mentale = violence » est mise de l’avant par les pro-armes, mais est réfutée clairement par la science. Les gens ayant reçu des diagnostiques de maladie mentale sont moins à risque de « péter un plomb » que la population en général. Alors d’ici à ce qu’un besoin d’attention et une identité mal définie soient considérées comme des maladies mentales, évitons l’amalgame. Parce que c’est souvent le problème: des gens qui se sentent rejetés ou dépassés par la société, qui s’attachent à un sous-groupe et tentent d’obtenir la reconnaissance de ce groupe en faisant une action d’éclat, qui de plus « blesse » la société dont ils se sentent rejetés…

  18. titejasette dit :

    HS

    Hier, le billet intitulé “Poutine, Giuliani et l’élection de 2020” nous apprend que l’ingérence étrangère de la Russie dans l’élection présidentielle de 2020, a continué comme si de rien n’était.

    Pourtant les Américains, dont le Service des renseignements est probablement le plus compétent et le mieux équipé au monde le savaient depuis des années. Bref, j’étais restée sur ma faim. Mais qu’est-ce qu’ils ont foutu depuis pour protéger la confiance du public dans le processus électoral ? Si la Russie a réussi à faire ça, va-t-elle réussir à faire autres choses que l’on ne connait pas, surtout à le faire subir à d’autres pays dans le monde ?

    Je partage avec vous un article dont le titre à lui seul a répondu à mes questions.

    « Ingérences russes et iraniennes, sans impact sur les résultats des élections américaines ».

    Bonne lecture !

    https://www.tvanouvelles.ca/2021/03/16/ingerences-russes-et-iraniennes-sans-impact-sur-les-resultats-des-elections-americaines#cxrecs_s

    1. jcvirgil dit :

      Un philosophe dirait en parlant de tous ces rapports donnés en pâture aux Americains:

      * Quand ta job et ton salaire dépendent de la haine que tu propages c’est pas difficile de trouver tes motivations.*

  19. Gilles Morissette dit :

    Le crime haineux. C’est une des pistes qu’étudie présentenent les enquêteurs de la police.

    Le suspect arrêté a tout le profil de l’individu susceptible de commettre ce genre de crime.

    Un frustré, un laissé pour compte, un loser qui s’est fait lavé le cerveau par la propagande haineuse et qui voit possiblement en « DiaperDon » le « sauveur » de la race blanche.

    Donner accès aux « guns » à des types semblables et vous risquez d’avoir le résultat qu’on a vu hier à Atlanta.

    Maladie mentale, « gun »: Un cocktail explosif et mortel

    1. Robert Giroux dit :

      L’ignorance qui mène à la peur qui mène à la haine qui mène à la violence…
      Ce n’est pas une maladie mentale !

    2. titejasette dit :

      @Gilles Morissette 8h35

      Le crime haineux est associé au crime motivé par les haines racistes. Il parait que les condamnations sont plus sévères.

      Ce que vous vouliez dire dans votre post: Les enquêteurs vont tenter de relier cette tuerie à de la haine raciste.

      Par exemple. Le tueur qui a jetté un vieux asiatique à terre, le tuant dans sa chute, aurait délibérament choisi sa victime pcq c’est un asiatique et non un quelconque passant

  20. PROBERT dit :

    Le ressentiment que cultive la droite depuis des dizaines d’années, avec son réseau de communication (Fox, feu Rush Limbault…), n’aboutira pas au pays et à la société qu’ils souhaitent. Le résultat sera une société dangereuse pour tout le monde, à tous les instants, à cause des inégalités de plus en plus grandes, de la présence massive des armes à feu et du racisme.

  21. Gilles Morissette dit :

    Bonne St-Patrick à tous nos amis irlandais, un peuple fier de ses origines.

    Prenons tous une bonne bière à leur santé !!

    1. gl000001 dit :

      Merci du rappel. Il faut que j’aille m’acheter ma traditionnelle Guinness. Ou deux ☘️☘️

    2. jcvirgil dit :

      Une bonne bière rendue verte avec un colorant pour respecter la tradition ::)

    3. Artisan dit :

      🍺 🍀

  22. jcvirgil dit :

    Dans un pays qui cible et entretien ses ennemis pour faire fonctionner son industrie de la mort faut-il se surprendre que des fêlés passent ensuite aux actes contre des ressortissants des nations ciblées.

    La haine du russe et du chinois est le fond de commerce de leur gouvernement.

  23. MarcoUBCQ dit :

    Robert Giroux dit le 17/03/2021 à 07:52

    « … il existe tout plein de motivations (facteurs) pour expliquer la violence et la guerre… »: Vous passez sous silence la base même de la violence, qui se trouve dans l’inconscient. Nous l’avons très bien vu lors de la deuxième guerre mondiale et celle du Vietnam: Les enfants allemands étaient systématiquement battus au début du vingtième siècle, alors quand on leur a proposé un objet sur lequel projeter leur rage inconsciente, venant des parents violents, ils ont collectivement embarqué dans cette folie mortifère; même chose pour le Vietnam: On a proposé au peuple états-unien un canevas sur lequel projeter leur rage collective, à ceux qui avaient cette rage, à l’autre bout du monde, et ce fut un succès pour tout ceux qui n’ont pas conscience de la source de cette rage (et l’industrie de la guerre).

    Les facteurs que vous énumérez, pauvreté, faim, jalousie, etc, sont secondaires en ce sens qu’ils ne peuvent attiser la rage que de ceux qui ont été maltraités. Je suis convaincu que ceux qui votent GOP ont vu leur curiosité, et donc leur quête d’autonomie, amputée à un très jeune âge par des parents, une communauté et une église qui ne supportaient pas que l’autorité officielle, qu’elle soit légitime ou pas, soit remise en question. De là vient la rage de ces gens car tout être vivant veut être autonome, c’est ça la vie. Quand un enfant perd sa curiosité, car ses parents et les autres adultes cessent de les aimer quand ils posent trop de questions, il souffre intensément. Un adulte qui a subit ça a 3 choix: 1) Projeter sa rage sur les autres et donc les rendre responsable de ce que leurs propres parents on fait; 2) Se rendre responsable de ce que ses parents ont fait en se mutilant (le corps et/ou la psyché); 3) Emprunter le chemin de la connaissance de soi et se libérer petit à petit, chaque jour, du drame de son enfance.

  24. spritzer dit :

    « Les États-Unis ont recensé près de 3 800 incidents visant des personnes d’origine asiatique depuis mars dernier. Joe Biden a condamné cette vague de racisme lors de son adresse à la nation sur la COVID-19 la semaine dernière. »

    Pendant que Biden condamne la vague de racisme, son administration double la mise pour les accusations de génocide au Xinjiang alors qu’une agence du département d’État conclut à un manque de preuves dans ce dossier. Joe veut éteindre le feu mais en même temps il souffle sur les braises pour des raisons géopolitiques. C’est pas très chrétien…
    https://www.globaltimes.cn/page/202102/1216088.shtml

    1. MarcoUBCQ dit :

      spritzer dit le 17/03/2021 à 09:01

      Sauf le respect que je vous dois, je comprend rien à votre truc. Il est bien dit dans l’article qu’il est très difficile de déterminer si oui ou non il y a génocide. En cas de doute, il me semble qu’il faut tout de même faire quelque chose. SI j’apprenais que mes enfants sont maltraités, j’agirais immmédiatement. La formulation des commentaires de l’administration US est sans doute contestable, mais elle doit agir d’une façon ou une autre.

  25. Mona dit :

    Cette haine croissante de l’Asie, et de la Chine en particulier, est une trainée de poudre dans le monde entier.

    Sur fond de concurrence économique, de guerre qui reprend les vieux poncifs du péril jaune mâtinés de concurrence capitalistique, de peur de perdre des marchés, de perdre de l’influence, de perdre son « identité ». Et bien sûr les problèmes de droits humains des minorités musulmanes est un pivot sur lequel la propagande s’amarre pour se justifier comme si elle n’était pas concernée.

    Je partage un article important sur la Chine qui vient d’un organisme d’extrême droite international.
    Il nous montre comment, à partir d’informations, de suspicions, de mensonges grossiers, le tout associé en une démonstration « journalisticoscientifique », les think thank d’extrême droite et leur pseudo intellectuels, créent un climat de peur, légitime une violence en défense, propage efficacement des informations des émotions dont vont s’emparer les plus faibles, les plus frustrés, les plus violents.

    Cette propagande reprise ensuite par ses relais (en France Valeurs actuelles, Le Point, Zemmour… aux Usa Fox News et compagnie ) installe ces idées comme un lieu commun et une évidence.

    https://fr.gatestoneinstitute.org/17170/chine-paye-universitaires-occidentaux

    1. titejasette dit :

      @Mona

      Très intérressant à lire. Merci pour le lien

    2. Ziggy9361 dit :

      Merci Mona pour cet article très intéressant ,j’apprécie vos publications parce qu’elles nous portent à faire une réflexion moins superficielle.
      Ces trois derniers jours je me suis beaucoup questionner sur les thèmes récurrents qui sont souvent
      l’objet des billets et donc de nos argumentations ,le RACISME et la soif du POUVOIR des américains.

      Je me suis intéressé en particulier aux républicains à cause du peu de cas qu’ils ont ou encore qu’ils font de la vérité dans leur recherche du pouvoir en fasant flèches tout bois des faits ou des gestes de leurs opposants n’hésitant pas à déformer la réalité et a mentir pour maintenir l’atte tion sur eux.

      La base de ma réflexion et qui m’a convaincu que la recherche du pouvoir se faisait peu importe les coups bas,les mensonges et les négations des faits et avec l’acoquinement des différents clergé.

      C’est votre publication du 7 MARS à 16hrs17 dans la citation du jour dont voici l’extrait qui m’interpelle :

      1Publiés à quelques mois d’une élection capitale pour les Etats-Unis – et, d’une certaine façon, pour le reste du monde -, The Conscience of a Liberal, de Paul Krugman, et Supercapitalism, de Robert Reich  [2][2]Paul Krugman, The Conscience of a Liberal, W. W. Norton & ;…, visent à élucider les causes qui ont fait de la société américaine la plus inégalitaire parmi celles des pays anciennement industrialisés. Si ces deux ouvrages convergent sur de nombreux points, ils ne s’en opposent pas moins sur certaines explications. Les pages qui suivent s’articulent autour de trois thèmes : le creusement des inégalités aux Etats-Unis depuis un quart de siècle, les causes de ce phénomène et, enfin, les solutions proposées pour y remédier.

      Croissance économique et accroissement des inégalités

      2S’il est un constat que partagent Krugman et Reich, c’est bien celui d’un accroissement vertigineux des inégalités aux Etats-Unis à partir de la décennie 1980, évolution que l’un comme l’autre replacent dans une perspective historique afin d’en montrer le caractère inédit à l’échelle d’un siècle.

      3Remontant à la fin de la guerre de Sécession, Krugman identifie cinq périodes : l' »âge des paillettes » (1870-1932), la « grande compression » (1932-1947), le « boom de l’après-guerre » (1947-1973), le « temps des problèmes » (1973-1980) et, enfin, une « ère de croissance raisonnable et de creusement des inégalités » (depuis 1980) [TCL, p. 54]. Reich, quant à lui, isole « l’âge pas tout à fait d’or » (1945-1975) du « supercapitalisme » (après 1975).

      4La période qui s’étend de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la seconde moitié des années 1970 se caractérise par une consolidation des avancées sociales du New Deal, par une pérennisation de cette « grande compression » des inégalités impulsée par Roosevelt. Un tel phénomène n’est pas, comme on aurait tendance à le penser spontanément, le seul fait de présidents démocrates tels que Truman ou Kennedy mais résulte également de l’action de présidents républicains comme Eisenhower ou même, dans une certaine mesure, Nixon. Reich rappelle ainsi que, sous la présidence d’Eisenhower, le taux supérieur d’imposition des plus riches était de 91 % (contre 78 % sous Kennedy) [S, p. 37]. Quant à Nixon, écrit Krugman, il « gouverna comme un liberal  [3][3]Le sens du terme anglais liberal est difficile à rendre en… dans de nombreux domaines », par exemple en instaurant un revenu pour les personnes âgées handicapées, en étendant la législation sur la sécurité au travail et en allant même jusqu’à tenter de mettre en oeuvre une couverture maladie universelle [TLC, p. 81].

      5Pour autant, nous préviennent, Krugman et Reich, il convient de se garder de toute illusion rétrospective. Les années 1950 et 1960 ne furent pas, loin s’en faut, un âge d’or pour tout le monde. Les minorités (notamment les Noirs habitant dans le Sud du pays) et les femmes étaient en butte à de nombreuses discriminations, tandis que les personnes âgées ne pouvaient guère espérer profiter de leur retraite plus de cinq ou six ans [S, p. 16 et 39 ; TCL, p. 38].

      6Reste que l’évolution de certains indicateurs  [4][4]à défaut d’autre précision, les chiffres cités dans les… met parfaitement en évidence – pour reprendre la formulation de Krugman – le passage, au cours de la décennie 1980, de la « grande compression » à la « grande divergence ». Ainsi, les personnes appartenant au 1 % le mieux payé de la population américaine recevaient (avant impôt) 19 % des revenus distribués en 1928. En 1969, ce taux avait chuté à 7 % mais était remonté en 2004 autour de 17 %. Quant à la part revenant au 0,1 % le plus riche, elle a suivi la même évolution puisqu’elle était respectivement, pour les trois années prises en référence, de 8 %, 2 %, et enfin 7 %. Le même retournement de tendance apparaît lorsque l’on prend en considération le revenu réel des ménages. Entre 1947 et 1973, celui-ci a augmenté de 116,1 % pour le cinquième le moins riche et de 84,8 % pour le cinquième le plus riche. En revanche, entre 1974 et 2004, le cinquième inférieur a dû se contenter d’une progression de 2,8 % alors que le cinquième supérieur bénéficiait d’une augmentation de 63,9 %.

      7Autre mesure possible de l’évolution des inégalités : la variation du rapport entre la rémunération du PDG moyen et le salaire moyen. Ce rapport, qui avait diminué de 50 à 35 entre 1946 et 1979, allait augmenter jusqu’à atteindre 360 en 2003. Le même rapport, mais avec au numérateur les revenus moyens des trois principaux directeurs, affichait, pour les trois années retenues, les valeurs de 40, 30 et 220. Robert Reich illustre ces dérives avec un exemple frappant. En 1968, le PDG de General Motors gagnait à peu près 66 fois plus que l’un de ses ouvriers ; le salaire de l’un d’entre eux suffisant d’ailleurs, comme le fait remarquer Krugman, à assurer l’entretien du ménage [TCL, p. 127]. En 2005, le PDG de Wal-Mart a perçu 900 fois la rémunération moyenne de l’un de ses employés. Cette même année, la fortune des fondateurs de l’entreprise a été estimée à environ 90 milliards de dollars, chiffre équivalent au patrimoine cumulé d’environ 40 % de la population américaine, soit 120 millions de personnes  [5][5]Un autre phénomène est intéressant à noter. De 1950 à 1980, la…. Dans le même temps, le taux d’imposition pour les très hauts revenus avait chuté à environ 35 %.

      8La progression des revenus financiers a été au cours des trente dernières années sans commune proportion avec celle de la richesse créée. Deux chiffres illustrent cela : entre 1974 et 2007, alors que le produit national brut (PNB) américain était multiplié par 3, le Dow Jones l’était par 13.

      9Il n’est donc pas exagéré de prétendre, comme le fait Krugman, que nous vivons désormais dans un « deuxième âge des paillettes » [TCL, p. 39]. La similitude entre certaines données des années 1920 et l’actuelle décennie est saisissante. Ainsi, la part des revenus des 10 % les mieux payés dans le revenu total était de 43,6 % dans les années 1920 et de 44,3 % en 2005 [TCL, p. 16].

      10Mais l’accroissement des inégalités est bien évidemment un phénomène multidimensionnel. Outre le creusement des écarts de richesse, celui-ci se manifeste par exemple par la diminution du pourcentage de salariés bénéficiant d’une couverture maladie. C’est ainsi que la proportion de grandes et moyennes entreprises offrant une telle couverture à leurs salariés est passée de 74 % en 1980 à 18 % en 2005. En 1988, deux tiers de ce type d’entreprises en offraient une à leurs retraités contre seulement un tiers en 2005. On n’est pas étonné, dans ces conditions, d’apprendre que 15 % des Américains sont désormais dépourvus de toute assurance maladie  [6][6]40 % des Américains ont une assurance maladie insuffisante ou….

      11Ainsi, depuis trois décennies, les ménages moyens américains, pour ne rien dire des plus pauvres, n’ont pas profité de la croissance soutenue de l’économie  [7][7]Sur ce thème, on lira aussi Kenneth F. Scheve et Matthew J.…. Question de Reich pour enfoncer le clou : « Où la richesse est-elle donc allée ? » Réponse nette et précise : « Principalement tout en haut » [S, p. 105]. Mais comment expliquer un tel phénomène ? C’est là que nos deux auteurs divergent. Reich défend la thèse d’une origine liée au changement technique tandis que Krugman soutient l’hypothèse d’une cause politique.

      Causalité technique ou causalité politique ?

      12Selon Robert Reich, les années 1970 marquent, pour l’économie américaine, le passage du « capitalisme démocratique » au « supercapitalisme ». Entre 1945 et 1975, explique-t-il, les Etats-Unis ont remarquablement articulé capitalisme et démocratie. A la différence d’autres nations où la volonté de mettre le capitalisme au service du peuple a conduit au socialisme, au communisme ou au fascisme, les Etats-Unis ont adopté au cours des XIXe et XXe siècles un ensemble de dispositifs destinés à empêcher la formation de monopoles et à prévenir la concurrence déloyale (Interstate Commerce Commission en 1887, Sherman Act en 1890…).

      13Le régime de croissance adopté – si l’on veut bien entendre par cette expression une articulation particulière entre organisation de la production, distribution de la richesse et formation de la demande – se caractérisait par une synergie particulièrement cohérente et efficace entre les stratégies des grandes firmes et les politiques publiques. En planifiant un volume important de production, les grandes firmes réalisaient d’importantes économies d’échelle et réduisaient par là même leur coût unitaire de fabrication. De plus, en se coordonnant entre elles au sein d’un même secteur, elles pouvaient fixer le prix de vente à un niveau suffisamment élevé pour dégager des profits importants. Ces profits servaient à assurer l’investissement et à rémunérer les dirigeants ainsi que l’ensemble du personnel (auquel était généralement accordé, depuis la Seconde Guerre mondiale, une assurance maladie), ce dernier étant organisé en syndicats puissants qui évitaient de recourir à la grève. Les deux parties s’efforçaient de fixer les salaires et les prix à un niveau tel que l’inflation ne soit pas favorisée, et cela d’autant plus que les accords ainsi passés (salaires, avantages sociaux…) servaient de références pour les salariés non syndiqués. Dans le même temps, la puissance publique fixait les tarifs des monopoles naturels (eau, gaz, certaines dessertes aériennes…), imposait une fiscalité élevée sur les hauts revenus, gérait ou facilitait une partie des négociations entre patronat et syndicats… L’une des figures centrales de cette époque était l' »industriel homme d’Etat » (industrial statesman), expression par laquelle le magazine Fortune désignait (en 1951) de façon appréciative un chef d’entreprise soucieux de ses responsabilités à l’égard du public et de l’intérêt national  [8][8]C’était, explique Reich, tout le sens du livre de Adolph Berle… [S, p. 45]. Certes, un tel système ne faisait pas que des gagnants ou, pour être plus précis, chacun n’y trouvait pas que des avantages dans toutes les dimensions de sa vie économique. C’était notamment le cas pour les consommateurs, qui ne bénéficiaient ni des prix les plus bas, ni des produits de la meilleure qualité possible. Cependant, en tant que salariés, les mêmes étaient assurés d’une grande stabilité d’emploi.

      14Or, depuis la fin des années 1970, ce capitalisme démocratique a cédé la place au supercapitalisme. Les aspects démocratiques du capitalisme ont décliné, les « industriels hommes d’Etat » ont disparu, les institutions dont le rôle était d’établir des règles du jeu équitables ont été éclipsées et le pouvoir est passé aux mains des consommateurs et des investisseurs.

      15Les causes de cette mutation en profondeur sont, selon Reich, à chercher dans les innovations techniques issues de la guerre froide, innovations qui ont progressivement permis tant aux marchandises qu’à l’information de circuler d’un endroit à l’autre de la planète avec une facilité jusque-là inconnue. De fait, bon nombre des percées technologiques en question sont nées des programmes de défense [cf. Hodgson, 2008, chap. 3], et l’auteur de citer à titre d’exemples : l’électronique, les télécommunications (les câbles sous-marins, les satellites, Internet), les avions-cargos, les containers… La diffusion de cette grappe d’innovations a brisé l’ancien système de production oligopolistique en provoquant de profondes mutations tant du côté de l’offre que de la demande. On se contentera de citer ici l’apparition et la multiplication de « chaînes de production réparties sur le monde entier et au sein desquelles on [ajoute] des composants et des services là où ils pouvaient être réalisés au plus faible coût » [S, p. 63]. Le consommateur, quant à lui, a désormais accès, notamment grâce à Internet, à un nombre de fournisseurs inconnu jusqu’alors, possibilité qui accroît la concurrence entre firmes.

      16En bref, les vieux oligopoles stables ont été minés et la compétition s’est intensifiée. De nouvelles opportunités se sont offertes, et les entreprises qui voulaient les saisir ont fait pression sur les pouvoirs publics afin que soit enclenché un processus de déréglementation. Si bien que, montre Reich, au moment où Ronald Reagan entre à la Maison-Blanche, la déréglementation est déjà en marche depuis une décennie. Elle a déjà touché le transport aérien en 1978, le transport routier et ferroviaire en 1980, la finance à partir de 1974 [S, p. 65-70]  [9][9]Dans ses mémoires, Alan Greenspan [2007] rend d’ailleurs…. Les préoccupations des « industriels hommes d’Etat » ont cédé la place à l’obsession de la plus-value pour l’actionnaire, tandis que le taux de syndicalisation a connu une chute brutale sous la présidence de Jimmy Carter [S, p. 81].

      17L’exacerbation de la concurrence dans le but de satisfaire les exigences tant des actionnaires que des consommateurs oblige alors les entreprises à réduire drastiquement leurs coûts. « Cela supposait, écrit Reich, des négociations difficiles avec les syndicats, et même des campagnes destinées à les dénigrer. Ronald Reagan a probablement indiqué aux entreprises que ces stratégies étaient légitimes, mais il ne les a pas provoquées » [S, p. 82].

      18Paul Krugman ne partage manifestement pas une telle thèse. Il reconnaît cependant avoir longtemps pensé que des forces telles que la mondialisation ou le changement technique avaient engendré l’accroissement des inégalités que nous connaissons aujourd’hui et, par là même, permis l’apparition d’une élite dont le Parti républicain aurait décidé de protéger les intérêts, non certes en raison du nombre d’électeurs que cette dernière représentait mais des capacités contributives potentielles de ses membres aux campagnes électorales. Or, sur ce point, explique Krugman, il a changé radicalement d’avis. Il estime désormais qu’une relation de causalité a bien joué, mais en sens inverse : du politique vers l’économique et le social.

      19Il met ainsi en évidence que le consensus sur le caractère désirable des acquis du New Deal qui avait prévalu au sein de la classe politique américaine depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale s’est écroulé au cours des années 1970 sous l’effet de la pression de la droite du Parti républicain. Prenant le contrôle du « Grand Old Party », celle-ci a opéré une rupture idéologique avec le Parti démocrate. « L’accession au pouvoir de la droite dure, écrit Krugman, encouragea le monde des affaires à lancer une attaque tous azimuts sur le mouvement syndical, réduisant ainsi drastiquement le pouvoir de négociation des travailleurs, libérant les cadres dirigeants des contraintes politiques et sociales qui avaient jusque-là mis des limites à des augmentations de salaires galopantes, diminuant fortement les taux d’imposition pesant sur les hauts revenus et, dans un grand nombre d’autres domaines, engendrant une inégalité croissante » [TCL, p. 7]  [10][10]Sur l’histoire et les conséquences de cette trahison des….

      20Pour comprendre les raisons d’une telle évolution, il faut remonter aux années 1950, à cette décennie où le président Eisenhower prônait un républicanisme moderne soucieux de consolider les acquis du New Deal. C’est à ce moment précis qu’est apparu un mouvement qui allait rapidement se faire connaître sous le nom de « Movement Conservatism ». Les « nouveaux conservateurs » (new conservatives) qui le composent se font alors les chantres du racisme et du général Franco et, sans surprise, les adversaires résolus du keynésianisme et du communisme. Les années passant, ils se feront plus habiles communicateurs, en se présentant comme les défenseurs de la « liberté » et des « choix privés ». En attendant, ils ont pour figure de proue William F. Buckley, qui publie en 1951 God and Man at Yale et qui fonde en 1955 la National Review, où publient les adeptes du mouvement.

      21Tout porte cependant à croire que, sans le ralliement des « néoconservateurs » (un groupe tout à fait différent et, pour le coup, avec une large assise académique), le Movement Conservatism n’aurait jamais pu former la solide intelligentsia dont tout mouvement politique a besoin pour accéder aux plus hautes responsabilités. Le néoconservatisme plonge en fait ses racines, d’une part, dans les thèses économiques dites « monétaristes » de l’Ecole de Chicago emmenée par Milton Friedman – qui soutiendra la campagne de Barry Goldwater en 1964 -, et d’autre part, dans la sociologie d’Irving Kristol, fondateur du magazine The Public Interest. Tandis que le premier s’oppose aux politiques keynésiennes en défendant une stricte orthodoxie économique, le second se rebelle contre la « guerre à la pauvreté » déclarée par le président Johnson dans le cadre de sa « Great Society ».

      22Beaucoup, parmi les intellectuels fondateurs du néoconservatisme, étaient des universitaires de tout premier plan. La suite fut un peu moins glorieuse. Soucieux de recevoir le soutien de fondations (on pense à l’American Enterprise Institute ou à la Heritage Foundation) et de groupes privés, les néoconservateurs acceptèrent une vulgarisation grossière de leurs idées, phénomène qui culmina avec le « charlatanisme » – le jugement est de Gregory Mankiw – du « supply-side economics » (« économie de l’offre »), doctrine qui fut ardemment défendue par The Public Interest. Il est vrai que, à la différence d’un Milton Friedman, Irving Kristol ne considérait les idées économiques que sous le seul angle de leur utilité idéologique. Peu lui importait que les « supply-siders », en l’occurrence, aient tort ou raison. Il fallait, écrit-il dans un texte de 1995, allier des « idées simples » à des « passions » en vue de créer une nouvelle majorité conservatrice, évidemment républicaine. « L’efficacité politique était donc la priorité » [Kristol, 1995].

      23En attendant, entre les années 1950 et le milieu de la décennie suivante, le Movement Conservatism va progressivement se construire et s’organiser. Pour l’heure, le monde des affaires est encore réservé à l’égard de cette nouvelle mouvance, ses principaux soutiens se recrutant surtout chez les petits patrons. Un double événement va cependant lui permettre d’accroître considérablement son audience : les promulgations en 1964 et 1965 par le président Johnson du Civil Rights Act et du Voting Act (auxquels s’oppose Ronald Reagan). En octroyant le droit de vote aux Noirs du Sud, le successeur de John Kennedy va faire perdre le Sud au Parti démocrate, région qui lui était traditionnellement acquise depuis qu’un siècle plus tôt un président républicain nommé Abraham Lincoln avait émancipé les esclaves. « Cette fracture, écrit Krugman, ouvrit la porte à un nouveau type de politique. Le changement de politique raciale rendit possible un renouveau du mouvement conservateur, dont l’objectif ultime était de renverser les réussites du New Deal  [11][11]On rappellera que le Sud, plus pauvre que le reste du pays,…, de gagner les élections nationales en dépit du fait que les politiques soutenues faisaient prévaloir les intérêts d’une petite élite sur ceux des Américains bénéficiant de revenus moyens et bas » [TCL, p. 99-100].

      24Au cours des années qui suivirent, le Movement Conservatism renforça ses positions institutionnelles, avec par exemple l’élection en 1966 de Ronald Reagan au poste de gouverneur de Californie, victoire qui fit un peu oublier la candidature malheureuse, deux ans auparavant, de Barry Goldwater. Il fédéra progressivement les mécontentements des anticommunistes, des citoyens (blancs) irrités par le versement d’aides sociales aux minorités pauvres, des patrons furieux de devoir négocier avec les syndicats… Tous ces groupes trouvèrent dans le nouveau conservatisme – et dans un Parti républicain qui tombait progressivement sous sa coupe – un mouvement qui conférait de la respectabilité à leurs idées. Reste que, pour accéder à la Maison-Blanche, il fallait une crise. Le mouvement en eut deux : une, intérieure, avec la stagflation, et une, extérieure, avec, en l’espace de quelques années, la chute de Saigon, l’invasion soviétique en Afghanistan et la crise des otages à Téhéran.

      25Comme le résume Krugman, ce n’est pas la concentration des richesses qui a permis à une petite élite de s’acheter un parti politique : « Le virage à droite du Parti républicain a eu lieu avant que ne se manifeste aucun accroissement visible des inégalités de revenu. Ronald Reagan a été élu en 1980, année durant laquelle les riches n’étaient pas plus riches, relativement à l’Américain moyen, qu’ils ne l’avaient été durant les années de la présidence de Eisenhower » [TLC, p. 170].

      Demandez- vous pas pourquoi Trump aimait et aime les  » poorly educated « .
      J’ai aussi réfléchit sur le racisme ,ce sera pour une autre fois.

      1. Ziggy9361 dit :

        Ce qui est la base de l’idéologie républicaine est la théorie du sociologue Kristol qu’ils ont bien comprise et assimilé, à partir du paragraphe #21 et les textes suivants.

  26. A+ dit :

    Pense pas qu’on livre de la pizza en prison…

    1. gl000001 dit :

      Il verra des armes à feu seulement s’il essaie de s’évader.
      La batterie et la musique, c’est pas mal fini. Et il ne verra pas souvent sa famille.

  27. Claude B dit :

    Armez-vous les uns les autres !

    1. Haïku dit :

      Bien reformulé ! 👌

  28. gl000001 dit :

    Les Q vont comprendre :
    la pizza … mon intérêt pour le Pizzagate
    les armes à feu … sans commentaires
    la batterie … c’est un batteur
    la musique … de guerre
    ma famille … et mes potes dans la Milice
    Dieu … Q !!

  29. Nefer111 dit :

    Ya qu’à regarder ce sale déchet pour comprendre que c’est un autre White trash de Q-lunatique-esclave-de-tRUMP, totalement endoctriné et nické du cerveau par au moins 200 ans de consanguinité !!!!
    Une pitoyable émule de « dylan RoofMachin » qui a lâchement assassiné des Afro-américains dans une église !!!
    Bon ok … ces filles n’étaient pas tout à fait à « l’église » mais vous voyez ce que jveux dire …

  30. MarcoUBCQ dit :

    L’Asie est sur le point de devenir le contient le plus prospère et donc le plus puissant au monde. Ça ne fait pas l’affaire de ceux qui refusent la nature irrémédiable du changement. Pour eux donc, qui vivent dans un monde virtuel dans lequel les théories ont priorité sur les faits, la vision du monde est tronqué et donc dérangeante. La haine de qui que ce soit qui est différent est puérile et pathétique, car 100% des autres êtres humains sont différents de nous. S’attacher à des caractéristiques superficielles comme la couleur de peau, les paupières bridées, etc, est l’apanage de ceux qui ont peur parce qu’ils sont ignorant dans tous les sens du terme.

    1. titejasette dit :

      @MarcoUBCQ 9h45

      Ce n’est pas la différence physique (couleur de peau, les paupières bridées, soit les « caractéristiques superficielles » dans votre texte) qui les font haïr les asiatiques.

      Ce sont les découvertes technologiques (G5 exemple), la richesse économique, la croissance exponentielle de cette richesse, l’intelligence et le savoir-faire, l’héritage de la civilisation millénaire, etc,… qui les font craindre cette race de population. Il y a une certaine similitude avec la haine des Juifs.

  31. anizev dit :

    J’ai un doute. Je ne crois pas qu’il soit le coupable. Il a trop la gueule d’un futur prix Nobel.

  32. Gilles Morissette dit :

    Entrevue du président Biden avec Georges Stephanopoulos du réseau ABC. (Merci à M. Hétu pour le lien sur son compte Twitter)

    https://abcnews.go.com/Politics/biden-talks-cuomo-putin-migrants-vaccine-abc-news/story?id=76490303&cid=social_twitter_abcn

    Il a fait le tour de différents dossiers et a notamment parlé de la responsabilité de Putin dans l’ingérence de l’élection américaine de 2020, tel que démontré dans le rapport des Services de Renseignements américains.

    Il l’a même qualifié de « Killer » (meurtrier). « He will pay the price » a-t-il ajouté.

    En termes de baseball, Biden lui a envoyé une balle rapide qui lui a frôlé la face. Le genre de tir qu’un lanceur envoie à un frappeur lorsqu’il veut l’éloigner du marbre. Pas très « fair play » mais efficace.

    Je ne pense pas que ça impressionne Putin, lui qui a démontré avec le cas d’Alexeï Navalny, qu’il n’hésitera pas à recourir à la torture (physique et psychologique) pour arriver à ses fins.

    Néanmoins le message est passé. Il ya un nouveau shériff en ville et « Were watching you ».

    Tout un contraste avec son prédécesseur.

    On se demande ce que le blogueur « spritzer », le fan #1 de Putin, en pense.

    Ne m’a -t-il pas dit plutôt cette semaine que Navalny « avait ce qu’il mérite », ce qui constituait un aveu implicite qu’il approuvait la torture.

    Voir son commentaire du 16/03/2021 à 11:22 en réponse au mien du 15/03/2021 à 22:38 sur le post: L’heure d’été à l’année longue 15/03/2021.

  33. onbo dit :

    @ Ziggy936

    Merci et bravo pour nous avoir trouvé cet excellent texte. De quoi lire et relire pour mieux comprendre la goinfrerie réelle de la confrérie virtuelle des gens riches et de ceux qui veulent à tout prix le devenir.

    J’ai remarqué particulièrement la métamorphose « de l’entrepreneur financier-homme d’État américain » en un entrepreneur financier-abuseur de l’État… et aussi de l’état de droit.

    D’où a pu survenir cette vacuité de sa propre dignité personnelle, cette dérive de son propre honneur, cette indifférence devant le soin minimal de sa propre réputation? …chez des gens aussi connaissant de la réalité, qui se disent croyants?
    …………………………

    Le Président Biden a devant lui un travail gigantesque de reconstruction. La population en général est dans une précarité socio-politique telle que l’orientation qu’a choisie Biden devrait continuer d’inspirer la population.

    L’argument républicain de la « dette » nationale, de la « faillite de l’État », n’émeut plus personne. Le gens depuis un an viennent de la vivre la super dette personnelle avec toutes les peurs qu’elle engendre. Il me semble que le reniement des droits civiques par des Républicains désorientés avec un Mitch McConnell qui n’est pas à la hauteur mènent le parti républicain à la casse, parce qu’il ne peut que difficilement empêcher l’extrême droite tapageuse d’avaler le parti sinon le réduire à néant.

    … Je compte sur l’homme d’affaire au sourire trompeur Ron Johnson pour se représenter en 2022 comme sénateur au Wisconsin! C’est le parfait candidat pour faire éclater le GOP. J’espère que Paul Ryan fera ouvertement campagne pour lui…. 😉

    1. Ziggy9361 dit :

      Le crédit pour la trouvaille de ce textereviens à notre amie de France , Mona qui a l’heureuse habitude de trouver des textes et analyse percutante. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai approfondie ma recherche sur le pouvoir à tout prix des républicains et du racisme à tout crin.

  34. marie4poches4 dit :

    Pas de sa faute, il a eu une dure journée hier !!!

    « Yesterday was a really bad day for him and this is what he did » — a law enforcement official explains Robert Aaron Long’s decision to kill 8 people in a strange manner

    https://twitter.com/i/status/1372203730481864713

  35. gigido66 dit :

    Finalement le jeune tueur aurait aussi une addiction sexuelle. Drôle quand même qu’il ne l’a pas mentionnée dans son résumé de vie!

  36. loup2 dit :

    Ton christ est juif, ta pizza est italienne, ton café est brésilien, ta voiture est japonaise, ton écriture est latine, tes vacances sont turques,
    tes chiffres sont arabes et… tu reproches à ton voisin d’être étranger. [Julos Beaucarne]

    1. Haïku dit :

      loup2
      💯excellent 💯 !!!

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