Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

«Souffres-tu du syndrome de stress post-traumatique?» L’autre soir, une amie m’a interrogé sur ce que je ressentais après avoir été témoin de l’assaut du Capitole des États-Unis, le 6 janvier dernier. Sa question m’a pris au dépourvu. Il ne fait pas de doute que j’ai vécu ce jour-là à Washington une des expériences les plus marquantes de ma vie de journaliste. Mais je n’ai pas été témoin oculaire des pires violences infligées aux policiers par des insurgés et je ne suis pas entré avec ces derniers au coeur du bâtiment qui symbolise la démocratie américaine. N’empêche…

N’empêche que je garderai toujours du 6 janvier 2021 l’idée de la fragilité de la démocratie américaine. En voyant les multiples drapeaux brandis par les milliers de partisans de Donald Trump qui attendaient son discours sur l’esplanade du National Mall, je me suis dit : il y a dans l’air comme un parfum de révolution. Mais je n’arrivais pas à prendre au sérieux ces Américains, dont plusieurs anciens combattants, que j’interrogeais pour La Presse et qui me parlaient de «guerre civile». «J’espère que Mike Pence fera ce qu’il faut», m’a dit Luke Wademan (photo), ancien combattant et ingénieur de 57 ans originaire de la Géorgie. « Mais presque toutes les personnes à qui j’ai parlé aujourd’hui croient que nous avons besoin d’une guerre civile pour assainir la nation, pour mettre fin à la corruption.»

J’avais également du mal à croire ceux qui me disaient qu’ils avaient l’intention de prendre d’assaut le Capitole, où devait commencer la certification par le Congrès des résultats de l’élection présidentielle. Une camionneuse de Philadelphie m’a même dit qu’elle était certaine qu’elle finirait la journée en prison.

Ainsi, le choc que je ressens aujourd’hui, c’est surtout celui de constater que je suis encore et toujours pris au dépourvu par ce qui se passe aux États-Unis. D’où ce sentiment que je continuerais à faire preuve d’une naïveté impardonnable en tenant pour acquis la survie de la démocratie américaine.

D’où aussi, à mon avis, l’intérêt de ce site consacré à l’actualité américaine, dont la première campagne de financement en 2021 prendra fin ce soir. Merci encore à tous ceux et celles qui y ont déjà contribué, de même qu’aux autres qui le feront aujourd’hui!

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(Photo AP)

55 réflexions sur “Contribuez à ce blogue, jour 5

  1. Sueurs dit :

    C’est toujours très intéressant de vous lire m.Hetu, une chose que je n’arrive pas à comprendre de ce côté de la frontière comment les américains suiveurs du gourou Tr.. ne voient pas qu’il est pourri à l’os autant en tant qu’homme d’affaires qu’en homme d’état là où il n’aurait jamais dû être.
    Ou bien les contrevenants se reconnaissent en lui et ça leur donne meilleure conscience ou c’est tout simplement la haine qui les anime.

    1. gigido66 dit :

      Vos deux explications à ce phénomène sont tout à fait justes!

  2. Madalton dit :

    Ou maudit correcteur

    1. Richard Hétu dit :

      Merci!

  3. treblig dit :

    Les États-Unis ont un appareil sécuritaire incroyable surtout quand on le compare au Canada. Déjà 1.6 millions des soldats en arme ( sans compter les civils et les sous-traitants militaires) alors que le Canada en compte moins de 50 000. Il y a 17 agences qui collectent du renseignement qui se pilent constamment sur les pieds. CIA, FBI, NSA, FDA, sécurité intérieure pour ne citer que les plus connus.

    Tout ça, coûte cher. Terriblement cher. Beaucoup plus cher qu’une assurance maladie publique.

    1. MarcoUBCQ dit :

      Quand tu as peur et que tu haïs ton prochain, rien n’est trop cher pour te « défendre » et te « protéger ».

    2. Benton Fraser dit :

      Paradoxalement, le gouvernement américain dépense plus par habitant dans santé (de l’ordre 33% de plus) que le Canada… et ils n’ont même pas un système de santé universel!!!

      C’est le problème lorsque le patient est considéré comme un client… et qu’il y a de l’argent a faire sur le dos des personnes malades!

    3. Madalton dit :

      Il faut dire que le Canada se fie aux États-Unis, l’OTAN et le Norad pour nous défendre.

      1. Robert Giroux dit :

        Pour nous défendre contre qui ?
        Le seul pays qui pourrait nous attaquer sont les …Zétats Dézunis d’Amérik !

      2. Madalton dit :

        @Robert Giroux,

        Mettons que la Russie est assez près et elle peut atteindre les États-Unis en passant par le nord du Canada.

  4. MarcoUBCQ dit :

    Ayant moi-même un désordre de stress post-traumatique (DSPT ou PTSD en anglais), je réfléchis souvent au fait que d’innombrables êtres humains ont reçu un choc traumatique assez grave pour mettre en péril leur santé mentale, ce qui se répercute sur tous leurs proches. Essentiellement, un DSPT diminue substantiellement la tolérance au stress. Pour moi c’est le stress de décevoir autrui, d’être généralement incapable d’être associé de près ou de loin aux souffrances d’autrui; ce n’est pas logique ni raisonnable car c’est relié à un sentiment de culpabilité qui est étanche à la raison (Le coeur souffre sans raison…).

    Pour un soldat ce sera le bruit, la malice d’autrui, etc: Il y a autant de formes de DSPT qu’il y a d’individus, et son propre DSPT change avec le temps, l’humeur, le contexte, etc. Combien de personnes ont été agressées sur la planète? Sans doute la mojorité, et elle seraient donc porteuses de leur DSPT de façon invisible, car trop fréquent pour qu’on s’en rende compte. La violence d’une partie de l’humanité est sidérante et effroyable, et le corps, l’esprit et le coeur de ceux qui l’ont subie se transfigure irrémédiablement après les événements destructeurs.

    Le peuple états-uniens a créé d’innombrables DSPT chez les Vietnamiens, Irakiens et ailleurs dans le monde en essaimant la haine et la violence par opprtunistm pur et crasse, juste pour faire du fric. Le troupeau maga est tenant de cette violence car comme Chose Trompeur ils n’ont aucun scrupules et exigent le droit de faire main basse en toute impunité sur tout ce qui suscite leur convoitise infinie. La consolation dans tout ça c’est que comme leur leader, pauvre type malade et en plein déclin, ils sont lâches et corrompus dans leur corps, leur esprit et leur coeur.

    C’est un passage obligé pour nettoyer le pays de cette plaie caduque et presque totalement obsolète. La mouvance maga et sa version « soft » le GOP, sont en guerre l’un contre l’autre et comme ils sont essentiellement violents ils vont faire une bonne job de destruction mutuelle. À mort la mort et au diable les diaboliques.

    1. Louise dit :

      Marco UBCQ

      Depuis la deuxième guerre mondiale, il y a toujours eu des soldats américains qui combattent un peu partout dans le monde. Avant de partir, ces hommes sont formés pour faire taire leurs émotions devant des situations inhumaines, ils sont entraînés à tuer s’il le faut, ils sont désensibilisés à la violence.

      Quand ils reviennent ils souffrent à des degrés divers de choc post-traumatique. Ils se sont habitués à manipuler des armes et aux dommages collatéraux qui peuvent arriver. Ce n’est pas une petite insurrection qui va les faire reculer.
      Ce n’est pas la seule raison mais certainement que ça pèse dans la balance quand on essaie de comprendre la violence chez nos voisins.

      1. gigido66 dit :

        Je voulais justement mentionner ce fait qu’il y aux USA énormément d’anciens et de nouveaux militaires . Ceux qui ont été obligés de s’enrôler dans l’armée quand ils étaient encore adolescents (drafted) comme ils disent, les moins chanceux de ceux-là ont dû aller au Vietnam. Ce sont des hommes qui ont à peu près tous vécus des peurs horribles et des situations terrifiantes, pas étonnant qu’ils en conservent des séquelles. Pour eux, les armes se sont presque imprégnés dans leur cerveau comme le seul moyen de survie. Les sentiments sont refoulés. Les armes sont donc la solution pour régler un conflit.
        Il y a aussi les plus jeunes qui se sont enrôlés volontairement* dans l’armée et qui ont été envoyés en Afghanistan…eux aussi souffrent de choc post-traumatique.
        Ajoutons à cela, la fierté des familles d’avoir un des leurs dans l’armée américaine, un peu comme ici au Québec, à une certaine époque où les familles étaient fières d’avoir un religieux dans la parenté. Ce peuple est marqué par les guerres, les combats, les conflits…

        * certains des jeunes qui s’enrôlent le font pour recevoir une certaine éducation spécialisée qu’ils n’auraient pas autrement.

      2. MarcoUBCQ dit :

        En fait, toute personne qui est exposée à la violence humaine est susceptible de se taper un DSPT. Plusieurs personnes nullement au front, sans jamais user d’une arme quelconque, ont un DSPT car elles voient des horreurs que leur système nerveux ne peut tolérer, d’où choc traumatique. Pensez aux 2 intervenantes de la DPJ qui se sont enlevées la vie récemment. Les êtres humains violents se trouvent partout sur la planète, c’est simplement plus facile de les détecter dans un pays qui fait l’apologie de la violence verbale sous prétexte de liberté d’expression. Un enfant continuellement brutalisé peut finir par développer ce mécanisme de défense pour survivre, et les autres deviennent simplement des brutes eux-mêmes. La roue de la violence humaine se transmet ainsi depuis des millénaires.

  5. el_kabong dit :

    Le message sur la pancarte de ce type atteint des sommets d’ironie…

    1. gigido66 dit :

      Il prouve à quel point, ces gens sont totalement ignorants quant au contenu de leur constitution qu’ils défendent bec et ongles pour le 1er et 2e amendements. Leur compréhension de ce texte fondateur qui contient, au bas mot, plus de 25 amendements s’arrête là.

    2. jaylowblow dit :

      Peut-être que monsieur Hétu peut clarifier mais j’ai cru comprendre que le gars qui tient la pancarte voulait en fait que Pence fasse vraiment sa job et confirme l’élection de Joe Biden. Si je me trompe et bien oui ce serait vraiment le comble de l’ironie comme message.

      1. Richard Hétu dit :

        Non. Le contraire. Faire sa job, c’était de bloquer la certification.

      2. MarcB dit :

        @jaylowblow
        Lol! J’ai eu la même réaction que vous, puis j’ai agrandi la photo et j’ai vu la casquette Trump-MAGA…

      3. Jaylowblow dit :

        Ouch!! Effectivement je n’avais pas porté attention à la casquette. Et ce gars-là est ingénieur! Est-ce que je pourrais avoir une liste des ponts sur lesquels il a travaillé afin que j’évite de passer dessus?

  6. jaylowblow dit :

    « Mais presque toutes les personnes à qui j’ai parlé aujourd’hui croient que nous avons besoin d’une guerre civile pour assainir la nation, pour mettre fin à la corruption.»

    Voilà pourquoi ces gens sont de totales abrutis. Ils croient qu’ils vont mettre fin à la corruption grâce à Donald Trump. C’est comme dire qu’on va éteindre le feu avec un bidon d’essence. Mais il n’y a pas que de la naïveté chez ces gens, il y a également beaucoup d’opportunisme. Quand ils disent vouloir assainir la nation et mettre fin à la corruption, ils pensent à la corruption qui ne les avantage pas. Ils savent que Donald Trump est corrompu jusqu’à la moelle mais ils s’en moquent, tant que ça les arrange. Et assainir la nation, on sait tous malheureusement ce que ça veut dire venant de Trumpeux racistes. La plus grosse gaffe d’Hillary Clinton en 2016, électoralement parlant, fut le fameux épisode des « déplorables » mais il est de plus en plus clair qu’elle avait tout de même totalement raison.

    1. gl000001 dit :

      « tant que ça les arrange »
      C’est un manque total d’empathie et d’introspection. Tout le monde veut être heureux. Mais eux confondent le bonheur avec la possession d’une chose pour être heureux.
      Certains veulent un gun pour être heureux.
      Certains ne veulent pas voir des non-blancs.
      Certains veulent voir tout le monde à la messe le dimanche.

    2. jeanfrancoiscouture dit :

      @jaylowblow: «..le fameux épisode des « déplorables »(…) elle avait tout de même totalement raison.»

      Pas certain de cela car Mme Clinton avait dit que seulement «la moitié» des supporteurs de Trump était composée de «deplorables alors que plus on examine ce dossier, plus on tend à penser que ce 50% était un chiffre plutôt «conservateur». 🙂

      1. Jaylowblow dit :

        Haha! En effet.

    3. Guy LB dit :

      @ jaylowblow : 😀👌
      « C’est comme dire qu’on va éteindre le feu avec un bidon d’essence. »
      Mais faut pas nous faire rire autant, ça donne terriblement mal aux côtes…

  7. gl000001 dit :

    « D’où ce sentiment que je continuerais à faire preuve d’une naïveté impardonnable en tenant pour acquis la survie de la démocratie américaine. »
    La naïveté peut être un bon sentiment lorsqu’on la mélange avec une grande capacité d’introspection et de curiosité. Ca nous pousse à analyser, poser des questions, trouver des solutions
    et surtout faire bouger les choses.

  8. leonard1625 dit :

    Que Trump espérait une attaque sur le Capitole encore plus décisive et en profiter pour déclarer l’état d’urgence et réussir un coup d’état est une hypothèse plausible. Peut-on imaginer l’horreur d’un Trump et ses sbires avec des pouvoirs illimités? Impossible de le réaliser totalement.

    Même vous, M. Hétu, auriez été en danger en restant aux USA. Même en vous réfugiant ici, vous l’auriez été dans une assez brève échéance. Je suis fermement convaincu de cela.

    Je me rappelle la fois, en 2017, ou les nouveaux membres du cabinet Trump étaient assis en table ronde à la Maison-Blanche et qu’ils devaient piteusement rendre hommage au Big Boss. On aurait dit une bande de pantins nord-coréens. Ce n’était qu’un très minuscule échantillon de ce qui nous aurait été réservé.

    1. gigido66 dit :

      Auriez-vous une video de ce moment?

      1. marie4poches4 dit :

        La vidéo originale dure près de 12 minutes, pénible à écouter

        Voici une version écourtée contenant les meilleurs moments

        blob:https://www.facebook.com/bec2c65f-8987-4e60-a416-208ba6079933

      2. gigido66 dit :

        Merci.

  9. MarcB dit :

    « nous avons besoin d’une guerre civile pour assainir la nation »

    Quelques proverbes et citations extraites de https://www.evolution-101.com/pensees-sur-la-violence/
    La violence est l’arme des faibles. ~ Anonyme
    La force est l’arme de ceux qui ont tort. ~ Bouddha
    La violence, c’est un manque de vocabulaire. ~ Gilles Vigneault
    La violence est le dernier refuge de l‘incompétence. ~ Isaac Asimov (Fondation, 1951)

    Il faut quand même faire la différence entre résistance et violence. La résistance est justifiée quand il s’agit de combattre des injustices. Perdre une élection n’est pas une injustice.

    1. gl000001 dit :

      « La violence est le dernier refuge de l’incompétence » -Isaac Asimov

      1. Haïku dit :

        @MarcB et
        @gl000001

        Ouch ! 💯excellent 💯

  10. Le pst de M. Hétu décrit bien ce que nous avons ressenti le 6 janvier dernier lors de l’assaut du Capitole.

    Une bande de loups enragés, assoifés de sang, crinqués à la haine et au fanatisme, qui n’attendait qu’un mot d’ordre de leur gourou pour passer à l’acte.

    Le pire est qu’on a appris hier sur CNN que six policiers du Capitole ont été suspendu sans traitement pour leurs comportements durant l’insurrection, dont celui qui s’est fait prendre en selfie avec un terroriste.

    29 autres policiers sont également sous enquête pour conduite inapproprié.

    La gangrène est répandu mnême chez ceux et celles chargés de protéger la population

    https://www.cnn.com/2021/02/18/politics/capitol-police-officers-suspended/index.html

  11. Voilà qui est encore plus inquiétant.

    Ça concerne une juge de la SCOTUS et c’est en lien avec une affaire qui a impliqué une autre juge (US district Court) en 2020.

    https://www.cnn.com/2021/02/19/politics/sotomayor-salas-supreme-court-security/index.html.

    Ça n’a rien à voir avec les évènements du 6 janvier dernier mais ça nous montre jusqu’où la folie et la détresse psychologique peuvent conduire, surtout au pays du « gun ».

  12. HS

    Le gouverneur Cuomo n’est pas le seul à avoir des problèmes par les temps qui courent.

    https://www.cnn.com/2021/02/19/politics/texas-governor-abbott-cuomo-newsom/index.html

  13. Maïs1988 dit :

    «Souffres-tu du syndrome de stress post-traumatique?»

    Je me demande si quelqu’un, quelque part, à penser à demander aux résidents de Minneapolis, Atlanta, Louisville, Portland, Detroit, Denver, Seattle, etc. « s’ils souffraient de stress post-traumatique » après avoir vu des quartiers de leurs villes mis à sac, et après s’être fait répondre par la police qu’elle ne pouvait rien pour eux?

    « des pires violences infligées aux policiers par des insurgés ». Vraiment?

    Il y a eu 5 morts : 1 policier (Brian D. Sicknick), 4 émeutiers (ou insurgés, c’est selon, à moins qu’ils ne soient bientôt des «enemy combatants ») (Ashli Babbit, Rosanne Boyland, Kevin Greeson et Benjamin Phillips).

    Dans le cas du policier, le narratif veut qu’il ait été frappé avec un extincteur : fracture du crâne, coma, décès. Pourtant, le soir même, de son lit d’hôpital, Brian a texté son frère Ken: “He texted me last night and said, ‘I got pepper-sprayed twice,’ and he was in good shape,” said Ken Sicknick.

    Brian a été “pepper-sprayed » par qui? Par les émeutiers? Vraiment?

    « he was in good shape”. Il se sentait bien et il est décédé le lendemain?

    En 2021, tout le monde a un téléphone cellulaire. Où sont les vidéos de l’attaque à l’extincteur? Y aura-t-il une enquête?

    À l’inverse, dans le cas d’Ashli Babbit, les vidéos existent. On voit très bien une femme blanche (Ashli Babbit) se faire tirer par un policier, un homme noir, qui s’enfuit. Y aura-t-il un procès?

    Pour ce qui est des 3 autres émeutiers décédés, les médias parlent de « crises cardiaques ». Quand je regarde les vidéos je voie quand même quelques émeutiers être projetés par des policiers par-dessus la balustrade ou une rampe d’escalier et s’écraser 1-2 étages plus bas. Crises cardiaques? Humm… Je reconnais que le cœur arrête de battre lorsqu’on est mort.

    « je suis encore et toujours pris au dépourvu par ce qui se passe aux États-Unis »

    Dans les années 60 les USA dominaient le Monde : militairement, industriellement, économiquement, culturellement, scientifiquement, techniquement, peut-être même moralement (ils agissaient comme un phare. La statue de la Liberté voulait encore dire quelques chose). Détroit était alors la capitale mondiale de l’auto. La NASA a envoyé des hommes sur la lune. Chapeau!

    Depuis les présidences des GHW Bush, B Clinton, GW Bush, B Obama, D Trump, le « rêve américain » s’est transformé en « cauchemar ». Ils ont tout perdu. Il ne leur reste que la puissance militaire et la financiarisation de l’économie. Ça s’appelle encore le « rêve américain » car il faut être endormi pour y croire.

    1. MarcoUBCQ dit :

      Vous vous faites le champion d’une idéologie qui n’est pas tant basée sur les faits et le savoir mais bien plutôt sur une façon particulière de voir la vie, qui tient d’un paradigme largement éculé. C’est comme ceux qui n’aiment pas les personnes de couleurs, la diversité culturelle, les variances sexuelles nouvelles, les femmes au pouvoir, etc. Tout ça est révolu et le monde des affaires, toujours pragmatique, l’a bien compris, à part quelques dinosaures genre pillow guy. Vous pouvez bien toujours exprimer vos idées périmées ici, vos arguments passéistes et trempés dans la sauce sophistique, mélangés de bonnes doses de discriminations, mais bon, ça n’intéresse pas grand monde et aucune personne qui vit dans la modernité, elle-même appelée à donner un monde encore plus riche et différent que celui de 2021, ne cautionnera vos dérives impuissantes.

  14. Encorutilfaluquejelesus dit :

    Variation sur le même thème.

    « La vraie nature de Bernadette ».

    J’ai rencontré Bernadette lors d’un bref passage à Washington durant les vacances d’été, voilà quelques années.

    Il n’y a pas de quoi raconter un roman, j’ai seulement gardé une sorte de contact amical avec elle, à distance, surtout via les réseaux sociaux. Sympa, sans plus.

    On s’entend bien.

    Le temps passe. Bernadette a rencontré un Américain, l’a marié. Un grand de l’armée américaine, qui a gradué, fait l’Afghanistan, fut responsable de la sécurité d’un politicien républicain haut placé très connu, le temps d’une visite. Il en expose fièrement une photo de lui à ses côtés.

    Bernadette a changé!

    Un républicain – bien sûr -, du sud, dont le grand-père était un sympathisant du KKK. Valeurs transmises de génération en génération, il en avait un tatouage compromettant au mollet, qu’il a transformé en cicatrice pour pouvoir s’enrôler dans l’armée.

    Bernadette m’a étonné!

    Retraité à 45 ans après 25 ans de services, il tire maintenant, en plus de sa pension de l’armée, un salaire de millionnaire dans un nouvel emploi plate, à compter des pilules pour une grosse industrie pharmaceutique, au Kentucky. Emploi qu’il a obtenu grâce à l’ami d’un ami, qui lui a soufflé les réponses à mettre dans son CV. Il en tire tous les bénéfices, meilleurs soins de santé pour elle et lui.

    Bernadette elle, passe le temps. Tient la grande maison, les finances, l’écurie, les 2-3 chevaux, promène son Kubota dans le pâturage, ou son immense pick-up blanc, allant faire ses courses à la grande surface, à quelques miles de là.

    Hé ben! Sacrée Bernadette!

    Mais, c’est une vieille connaissance, on se parle!
    Mais voilà.
    C’était une vieille connaissance, on se parlait.

    En l’an 2020, au début de la pandémie, sans malice aucune, je partage publiquement sur un de ces réseaux sociaux une caricature de notre super star, son président. On le reconnaît par la silhouette de son toupet …et il arbore fièrement la petite moustache(!) 😉

    C’en était trop pour Bernadette!!!
    La voilà! Qui me déverse son fiel! (Je l’aurai cherché me direz-vous!)

    Voilà donc Bernadette! Dont je connais dorénavant la vraie nature!

    Encore eût-il fallu que je le susse!!!

    1. Haïku dit :

      @Encorutilfaluquejelesus.
      Superbe histoire de Bernadette !!!
      😉👏👏👏

    2. Robert Giroux dit :

      Beaucoup de femmes blanches sont parfaitement heureuses avec le patriarcat en autant que leur propre subsistance est assurée. Elles n’en ont rien à cirer si les femmes pauvres et/ou issues des minorités ont de la difficulté à joindre les deux bouts en autant qu’elles-mêmes ont les moyens de se payer ce qu’elles désirent.

      Les femmes qui ont voté pour l’agresseur sexuel-avoué l’ont fait en toute connaissance pour conserver les privilèges associés à la couleur de leur peau, leur classe sociale, leur religion tarée et le pouvoir qui vient avec ….

      Quand viendra le temps de voter à la prochaine élection présidentielle, vous pouvez être certain qu’elles vont continuer à appuyer le parti politique qui leur promet de défendre les privilèges du pouvoir qu’elles associent à la couleur de leur peau, leur classe sociale et leur religion tarée !

    3. constella1 dit :

      Encorutilfaluquejelesus

      Belle allusion à
      La vraie nature de Bernadette👌
      Merci pour ce partage

  15. jeanfrancoiscouture dit :

    @M. Hétu: «D’où ce sentiment que je continuerais à faire preuve d’une naïveté impardonnable en tenant pour acquis la survie de la démocratie américaine.»

    La «naïveté» pour moi c’est tout voir en rose, même le pire, et en plus, croire que «tout va bien aller» sans que l’on ait à faire quoi que ce soit. Je ne crois pas du tout que vous soyez naïf. Vous êtes un optimiste mais lucide et prudent. C’est d’ailleurs pour cela que vous vous interrogez. Les vrais naïfs, pour faire un Rumsfeld de moi-même, «ne savent même pas» qu’ils sont naïfs. C’est pour cela qu’ils me tombent littéralement sur les nerfs.

    Mais attention de ne pas non plus tomber dans le camp pessimiste (certains diraient «réaliste») de Michel Houellebecq dont l’incipit dans «Extension du domaine de la lutte» (1994) se lisait comme suit:

    « Dans un système économique où le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver sa place. Dans un système sexuel où l’adultère est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ; d’autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante ; d’autres sont réduits à la masturbation et la solitude. Le libéralisme économique, c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d’autres perdent sur les deux. »

    1. Haïku dit :

      jeanfrancoiscouture
      Sages paroles ! 👌👌

    2. MarcoUBCQ dit :

      @ jeanfrancoiscouture (12:21): Le mouvement « libéral » est mal nommé, utilisant un euphémisme pour cacher ses desseins mortifères, comme « Pro-life ». Comme dans le dessin du tao, un côté blanc et l’autre noir, seul sur la ligne de démarcation peux-t’on trouver l’équilibre et ainsi l’humanité.

  16. J’ai une histoire à vous raconter.

    Je viens d’un milieu très blanc/québécois/francophone. De ma naissance jusqu’à ma mi-vingtaine la plus grande exposition à des cultures différentes de la mienne c’était les sandwichs Shish-Taouks de chez Sarah au coin de Saint-Laurent et Mont-Royal. Jusqu’au début des années 2000, pour moi, “l’autre” ou “l’étranger” c’était un anglophone blanc. Et dans ce temps-là, je croyais vraiment que j’avais l’esprit ouvert. Mais quand on ne sait pas mieux, on est plein de confiance. L’ignorance c’est le bonheur, n’est-ce pas?

    À l’âge de vingt et un ans, je tombe en amour avec une femme anglophone d’origines britannique/allemande. Elle étudie pour devenir enseignante. Elle a grandi à NDG et est allée à l’école anglophone. Depuis son jeune âge, ses amis et camarades de classe proviennent de multiples cultures, religions et nationalités. Je ne sais pas combien de fois on a eues des conversations au sujet de l’équité pour les émigrants, le racisme systémique (eh oui, dans ce temps là), l’utilisation du “N word”, etc. Je vous jure que quand je me remémore ces conversations je me rappelle à quel point j’étais un “Inculte” (avec un grand “I”). Je n’avais pas de haine envers “l’autre ». Mais j’étais inconscient des enjeux sociaux d’une minorité grandissante.

    Je me rappelle qu’on a souvent discuté d’un point sur lequel je trouvais qu’elle exagérait: l’importance de toujours parler d’une personne en la nommant ainsi avant tout autre chose. Je m’explique: on ne dit pas un handicapé, mais une personne avec un handicap. Ce n’est pas un aveugle, mais bien une personne avec un handicap visuel. Ce n’est pas un noir ou un Asiatique ou une personne noire ou d’origine asiatique. Elle insistait pour dire qu’une personne est une personne avant tout et qu’il ne faut pas la définir pas sont handicap, sa couleur ses origines, etc. Je lui tenais tête. L’accusant de faire du “Politically Correct”. On est à l’époque des “Bleues Poudre” et de “Piment Fort”.

    Aujourd’hui (28 ans plus tard) j’enseigne à mes deux filles de 5 et 7 ans que l’on n’identifie jamais une personne par une couleur, un handicap, une croyance, une origine à moins que la situation le demande et que ce soit absolument nécessaire. J’insiste qu’il est primordial de nommer les gens par leur nom et de mettre en valeur leurs paroles et leurs actions. Quand elles me demandent pourquoi je leur explique qu’on ne peut “coller” à quelqu’un que le résultat de leurs actions et de leurs paroles, car ce sont les deux choses dont elles ont le plein contrôle. Je suis bien loin du gars qui se moquait de sa blonde “politiquement correct”.

    Plus tard dans ma vie, une femme d’origine indienne qui venait de l’Afrique du Sud est entrée dans ma vie. Cinq très belles années. Elle était étudiante au Doctorat à McGill. Spécialiste de la Charia, des genres, de la sexualité et de la condition féminine. Vous pouvez vous imaginer que même si j’étais un peu plus instruit sur les cultures, les religions et le féminisme les conversations ont monté d’une coche pas à peu près. Cette personne m’a accepté tel que j’étais avec toutes mes préconceptions et mes insuffisances (et mes beaux yeux, il y avait quand même du bon). Elle m’a exposé à une panoplie de cultures et d’idées. Elle ne m’a jamais sauté dans la face pour mes propos ou mes idées et je vais être franc: mon ignorance. Je lui en ai dit des niaiseries. Pas une montagne, mais ça l’arrivait régulièrement. Je lui suis reconnaissant aujourd’hui. Peu auront ce niveau de reconnaissance de moi.

    De la première femme de ma vie à la dernière vingt-cinq ans se sont écoulés. Je ne suis plus le même. Mon travail dans les écoles ainsi que dans les télécommunications a fait que j’ai côtoyé un grand nombre de gens de différentes origines, cultures et religions. Grâce à mes conversations avec mes compagnes je me suis ouvert à “l’autre” de plus en plus tout au long de mon cheminement. Mon cercle d’amis s’est rempli de gens provenant d’une grande variété de cultures. Ces gens avaient souvent des opinions bien différentes des miennes. Des fois ils avaient raison, des fois, j’avais raison, des fois on avait tous raison et des fois on avait tord d’un côté ou de l’autre et il est arrivé que personne n’eût raison. Il y a eu des conversations faciles et difficiles et même des conversations où une pause fut nécessaire dues à une charge émotionnelle trop grande. Mais jamais une amitié ne fut brisée. Jamais une porte ne fut claquée pour ne plus jamais revoir un ami. Aujourd’hui je m’assure que mon ouverture s’élargisse. Je suis moins ignorant chaque jour. Où en serais-je si je n’avais pas eu la chance d’échanger et de me faire défier sur mes perceptions et ma compréhension du monde qui m’entoure?

    Je n’arrive même pas à établir une date exacte où soudainement, pour ce qui pour moi m’a paru “out of the blue”, on ne pouvait plus se parler à moins d’être du même bord. Bien sûr, on savait qu’on ne pouvait pas parler de certains sujets avec tel ou tel individu. Mais depuis un bout c’est systématique et c’est arrivé dans les douze derniers mois. Ne me demandez pas comment. Dans la dernière année, on a vu le clown suprême montrer ses vraies couleurs. Avant il nous divertissait. Maintenant, il fait peur. De bouffon du monde à Pennywise sans qu’on ait le temps de s’en rendre compte. Qanon se retrouve au Capitole, dans le Capitole, encensé entre les lignes. CNN dans son camp et Fox news de l’autre. Les deux réseaux biaisés dans leur propos, les nouvelles qu’ils rapportent et ne parlons pas des éditoriaux. Il n’y a plus place au dialogue. Il n’y a plus de place aux échanges. “T’es de mon coté ou t’es du leur”. Ça n’a jamais été plus vrai que dans les douze derniers mois.

    Un professeur d’université, avec aucune mauvaise intention, doit remettre sa démission pour avoir mis un livre sur la liste de lecture recommandée. Une autre quitte ses fonctions, car un étudiant est insulté du manque de connaissance du prof en matière de reconnaissance des différences des genres (et soyons franc, que la majorité de nous n’ont pas une bonne compréhension des derniers développements dans ce domaine). Je ne vais pas faire la liste complète. Mais combien de personnes avec aucun but de faire du mal ont subi des conséquences majeures dans les douze derniers mois ? Danny Turcotte est les derniers à éprouver les contrecoups de la systématisation de ce phénomène: la polarisation extrême.

    C’est ce qui m’inquiète le plus des développements de la dernière année. Je ne peux m’empêcher de faire le lien entre les évènements et les circonstances aux Étaits-Unis et la polarisation systématique, qui ne laissent aucune place aux excuses, aux conversations, aux échanges et qui souvent ont des implications majeures dans la vie d’individus sans malignités. Avec une population qui se diversifie à un pas plus rapide que jamais, sachant que les échanges d’idées et d’expériences sont à la source de la compréhension de “l’autre”, qu’on ne peut sortir de l’ignorance que par se processus, si la polarisation s’intensifie que va-ils nous arriver? Qui deviendront mes filles si elles n’ont pas cette chance que j’ai eu d’échanger librement? Je vous jure que c’est ce qui me préoccupe le plus depuis un an. Et je me demande toujours comment fera-t-on pour renverser la vapeur…

    1. Haïku dit :

      Patrick Lortie
      Superbe texte !!!
      Bravo +1000. 👏👏👏

    2. Layla dit :

      @Patrick Lortie
      Votre texte « bon jusqu’à la dernière goutte » vraiment intéressant

    3. constella1 dit :

      Patrick Lortie
      Quel beau témoignage intéressant
      Quand je lis votre texte , rempli de sensibilité et d’ouverture ,écrit avec une telle intelligence du cœur et par un homme d’ici ,je dois dire que j’éprouve de la fierté à faire partie de cette nation qu’est la nôtre

      Merci monsieur Lortie

    4. leonard1625 dit :

      @Patrick Lortie Très intéressant. Dommage qu’il ait été inclus dans un billet alors qu’un autre plus récent avait été ouvert.

      Toutefois, il y a quelques points (pas beaucoup) contestables. Le pire, et de loin, est de mettre au même niveau CNN et FOX NEWS.

      Certes, des enseignants universitaires ont payé le prix pour des débordements. C’est bien de se porter à leur défense, mais il ne faut pas s’alarmer inutilement. Les universités sont aux prises avec un problème nouveau, à mon avis facilement résoluble. Elles vont le faire d’ici peu.

      Tant qu’à Danny Turcotte, que j’aime bien, il dit lui-même qu’il songeait sérieusement à quitter l’émission avant sa légère bourde envers M. Camara. Puisque je ne les fréquente pas, il m’est difficile de mesure l’ampleur de la réaction dans les médias sociaux,, mais elle n’était sûrement pas la cause unique de son départ.

    5. Chanounou dit :

      @Patrick Lortie,
      Merci pour votre beau texte, votre sincérité et l’humilité avec laquelle vous nous confiez l’évolution de votre vie

    6. Salvador E. Rodriguez dit :

      Très bon texte… à lire en prenant son temps, comme on prend son temps pour un bon cigare ou un bon vieux scotch. Un texte mûri comme seul temps peu le faire.

  17. Serge dit :

    Comme tout le monde ici, j’ai déjà contribué au maintien de ce blogue. Si je ne l’avais pas fait, ce billet d’une touchante humilité de notre hôte m’aurait certainement incité à le faire.

  18. sousmarin dit :

    Lorsqu’on sème le vent, on récolte la tempête…
    En semant la corruption à tous les niveaux politiques et sans espoir d’en sortir, on obtient le populisme, incarné aux EU par trumpette.

  19. jeanfrancoiscouture dit :

    @Patrick Lortie.

    Votre texte est sympathique, touchant, rempli d’émotion, d’ouverture en plus d’être fort bien écrit. Or, il éveille chez moi de la perplexité.
    Si je vous lis bien, (sandwichs Shish-Taouks de chez Sarah au coin de Saint-Laurent et Mont-Royal. ) vous seriez montréalais de naissance et adolescent dans les années 1980-2000 et votre rencontre avec la diversité (Jusqu’au début des années 2000, pour moi, “l’autre” ou “l’étranger” c’était un anglophone blanc. ) daterait donc d’il y a à peine 20 ans.

    Débarqué à Montréal en 1979 après un hiatus d’un quart de siècle, j’ai trouvé là une ville déjà très multiculturelle où l’espèce de «Ligne Maginot» que constituait à une certaine époque le Boulevard Saint-Laurent avait été franchie de part et d’autre depuis longtemps.

    Vous auriez mentionné venir d’un ville ou d’une petite ville de province, pour en nommer que je connais, comme disons Causapscal, Rimouski, Saint-Adelphe ou Deschambault, je n’aurais pas été surpris. Mais Montréal, la ville la plus diversifiée du Québec dès avant la fin du 20e siècle, là, je suis vraiment étonné.

    Remarquez, je ne vous fais aucun reproche car j’admire la franchise avec laquelle vous nous avez décrit votre parcours qui est, ma foi, plutôt remarquable et que plusieurs doivent (ou devraient) vous envier mais ma petite question reste là, impertinente: Comment cela se peut-il? Et à Montréal en plus.

    Aurez-vous envie d’éclairer ma lanterne? Mais, comme d’habitude, non seulement je ne juge pas mais je n’insiste pas non plus. Chacun a droit à la liberté de se raconter comme il lui convient et au moment où cela convient.

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