Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Le journaliste scientifique du New York Times Donald McNeil, dont les articles sur les épidémies lui ont valu plusieurs prix au fil des ans, est devenu une référence incontournable depuis le début de la pandémie de coronavirus. Il a également failli perdre son emploi au cours de la même période pour avoir notamment utilisé le mot en N lors d’un voyage au Pérou avec des élèves de niveau secondaire dont il était l’accompagnateur en 2019.

Selon le site The Daily Beast, les élèves ont affirmé que McNeil avait tenu des propos racistes et sexistes tout au long de ce voyage auquel il a participé en tant que journaliste du Times dans le cadre d’un programme éducatif. Ils se sont notamment plaints de l’emploi du mot en N par McNeil et de ses propos jugés méprisants concernants les adolescents noirs. Ils lui ont également reproché d’avoir nié le concept du «privilège blanc» et de s’être comporté de façon irrespectueuse à l’endroit de Péruviens.

«Quand j’ai entendu l’histoire pour la première fois, j’ai été indigné et je m’attendais à le renvoyer», a écrit jeudi Dean Baquet, rédacteur en chef du Times, dans un courriel aux employés du journal. «J’ai autorisé une enquête et j’ai conclu que ses propos étaient offensants et qu’il avait fait preuve d’un très mauvais jugement, mais qu’il ne me semblait pas que ses intentions étaient haineuses ou malveillantes. Je crois que dans de tels cas, il faut dire aux gens qu’ils ont eu tort et leur donner une autre chance. Il a fait l’objet d’une sanction disciplinaire formelle. On ne lui a pas donné de laissez-passer.»

Le Washington Post a recueilli cette réaction lapidaire auprès de McNeil, qui écrit pour le Times depuis 1976 : «Ne croyez pas tout ce que vous lisez.»

(Photo capture d’écran)

48 réflexions sur “Une star du New York Times survit au mot en N

  1. ‘Ne croyez pas tout ce que vous lisez »

    Voilà des paroles sur lesquelles les conspirastionnistes devraient méditer avant de croire toutes les conneries qu’ils peuvent lire sur le net.

    Ça demande toutefois, un minimum de jugement et de discernement, qualités qui font souvent défaut à ces « iluminatis ».

    Pour revenir au sujet du post de M. Hétu, la décision du NYT est révélatrice de l’époque dans laquelle nous vivons.

    Des propos controversés que vous avez tenu il y a un, deux, cinq ou même dix ans peuvent revenir vous hanter.

    Certains vont « passer l’éponge », en disant que le contexte de l’époque était différent. D’autres seront moins tolérants.

    Les explications du rédacteur en chef du NYT peuvent être discutables mais il devra vivre avec les conséquences.

    1. Achalante dit :

      C’est drôle que des hommes blancs, particulièrement ceux de droite, reçoivent régulièrement des deuxièmes, troisièmes, dixièmes chances là où d’autres se font montrer la porte pour des fautes moindres, comme écrire qu’on a des frissons…

    2. Madalton dit :

      Il y a aussi son comportement envers les péruviens et les étudiants noirs. Ce ne sont pas seulement l’emploi du mot il y a plusieurs années et plus récemment en 2019.

  2. En attendant, il y a un accusé dans la tentative d’insurrection raté du Capitole (celui qui a mis ses pieds comme un malpropre sur le bureau de NP) qui s’est fait varloper par un juge fédéral en Cour d’Appel.

    https://www.cnn.com/2021/01/28/politics/capitol-beryl-howell-richard-barnett-pelosi/index.html

    1. Haïku dit :

      Gilles Morissette
      Merci pour le lien. 👌
      Enfin, une bonne nouvelle !

  3. PROBERT dit :

    On congédierait un journaliste pour le seul emploie d’un mot, mais pas un sénateur qui incite à la rébellion, pas un représentant qui menace la vie d’un collègue par ses propos! Pour citer Obélix: Ils sont fous ces américains

  4. AOC a littérallement « passé à tabac » le salopard de Ted Cruz en lui lançant en pleine gueule, quelques vérités.

    GOOD JOB. Cet enfoiré n’a eu que ce qu’il méritait.

    Il a beau avoir tous les diplômes universitaires qu’il voudra, il est et restera une SALE ORDURE.

    https://www.cnn.com/2021/01/28/politics/ocasio-cortez-ted-cruz-capitol-attack/index.html

    1. MarcoUBCQ dit :

      Lachez-moi ça cette théorie fumeuse et manifestement fausse qui dit qu’un diplôme universitaire est garant de probité! Tabarn**! J’ai cotôyé de très nombreux étudiants au bac et à la maîtrise, qui étaient du bac au doctorat, et je peux vous dire qu’un diplôme peut facilement être attribué à des esprits étroits, fanatiques et tout simplement dépourvus de gros bon sens et d’intelligence émotionnelle. Je le répète: Carl Rogers a remarqué que ses étudiants se déshumanisaient à force d’avancer dans leurs études. Répéter cette pensée écervelée comme quoi un diplôme veut dire une tête sur les épaules est digne de Don-Alt-Right et ses fidèles.

      1. AB road dit :

        Si j’ai bien compris, c’est exactement ce que M. Morissette voulait en venir.
        Cela dit en seulement une courte phrase…

      2. titejasette dit :

        « Carl Rogers a remarqué que ses étudiants se déshumanisaient à force d’avancer dans leurs études »- MarcoUBCQ

        Avez-vous remarqué que le sénateur Ted Cruz, diplômé de deux universités (dont celui du réputé Hard-Core) a besoin d’un GPS pour aller aux chiottes ?

      3. gigido66 dit :

        Vous semblez hors de vous…je ne crois pas que Gilles Morissette ait voulu marier « diplôme et bonne personne »…en tout cas, ce n’est pas la lecture que j’en fais.l
        Tout comme vous, je ne crois pas non plus qu’un diplôme universitaire garantie que vous êtes une « bonne personne », mais bien que vous avez un cerveau fonctionnel pour apprendre ou retenir des concepts et en faire l’analyse ou des amalgames.
        Le reste en ce qui concerne l’humain en vous relève de votre personnalité, de vos convictions, de votre environnement, de votre éducation, de vos gènes, de vos relations, etc…

      4. @MarcoUBCQ (29/01/2021 à 12:59)

        En tout respect, je crois que vous n’avez pas bien saisi le sens de mon commentaire.

        Je dis exactement la même chose que vous mais en des termes différents.

        Un diplôme universitaire ne confère pas le jugement et le discernement nécessaire pour bien évaluer une situation.

        L’exemple qui me vient à l’esprit est celui d’Alexis Cossette-Trudel qui répand ses théories complètement délirantes sur les blogues conspirationnistes.

        Son parcours parle de lui-même.

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_Cossette-Trudel

        Bon week-end

    2. AB road dit :

      Si on devait faire une parfaite caricature d’une tête-à-claque, ce T-D-Cruz en serait le parfait modèle à s’en inspirer…

  5. Mona dit :

    Ce degré de permissivité de la parole, soupesé à la lumière de l’intérêt et de la rentabilité, est (décidément) une raison pour laquelle les États-unis sont assez bas moralement.

    C’est ce seuil si bas qui prépare et fonde la légitimité d’un racisme actif d’évidence.

    Le vocabulaire choisi pour construire des évidences dans les esprits font que sur ce socle peuvent se réaliser, – dans une relative approbation des gestes et des attitudes inacceptables au regard des principes fondamentaux élaborés par l’effort des hommes à vivre respectueusement ensemble -, des glissements vers l’intolérable.

    Ce type d’indulgence et d’acceptation entendue existait dans l’ensemble des pays européens contre les juifs avant la deuxième guerre mondiale.

    On a vu, sur ce socle et par glissements successifs, le résultat.

    1. MarcoUBCQ dit :

      @ Mona (12:33): Magnifique exposé Mona. La violence du capitalisme barbare, endémique aux États-Unis, vient avec la violence sous toutes ses formes. Le mouvement don-alt-rightien en est un de violence, essentiellement.

  6. gl000001 dit :

    Il vient encore de sortir une histoire d’un prof à McGill. Dans un livre, le mot en N était là et des élèves ont été choqués. Misère !! Je comprends que se le faire dire c’est très dur mais de le lire lorsqu’on ne parle pas de toi et que c’est d’une autre époque … thorrieu !!

    1. Madalton dit :

      On devrait leur donner des livres de Caillou et de Monsieur Tatillon. Ne leur donner pas Tintin au Congo. Je l’ai lu récemment. Hiiiiii!

      1. gl000001 dit :

        Tintin en Amérique. Il sort de la ville de New York et il tombe sur des « amérindiens » et des bisons !! Haha !!

      2. Ziggy9361 dit :

        Si cen’est pas Tintin au Congo,ce seraTintin en Amériquesou encoreTintin auThibet , tout le monde devrait respirer par le nez et tenir compte du contexte,depuis la théorie de l’appropriation culturel on dirait que tout est un argument pour monter sur ses grands chevaux sans faire preuve decernement.

    2. gigido66 dit :

      Même opinion…je n’ai pu m’empêcher de sacrer quand j’ai lu cette nouvelle dans La Presse+…
      On ne peut pas, parce que ça ne nous plaît pas, effacer l’Histoire! Bon…yenne!
      Vouloir faire de la censure sur un texte qui date d’une autre époque relève carrément de l’ignorance.

  7. FlorentNaldeau dit :

    Il est dommage que nous n’ayons pas plus de détails sur les circonstances dans lesquelles ce journaliste aurait employé les mots offensants. Et surtout dans quel contexte, avec quelle intention. Cela permettrait de mieux évaluer si les étudiants qui se sont plaints l’ont fait correctement ou ont sauté un peu rapidement et abusivement aux accusations portées, en faisant preuve de la fréquente hyper-sensitivité des jeunes générations face à ce qui les « blesse » ou « agresse ».

    Difficile de ne pas faire le lien avec une chronique de Isabelle Haché parue ce matin sur le site de La Presse; ce texte me laisse avec l’impression que les étudiants de McGill sont passés trop prestement à des accusations de racisme, tout en faisant preuve de l’intolérance et du refus de dialogue fréquents dans les incidents du genre. Ces mêmes phénomènes se sont-ils produits pendant ce voyage au Pérou du journaliste du NYT?

    Il me semble souvent que ces petits angelots délicats qui exigent d’éviter l’exposition accidentelle à des propos, mots ou événements dérangeants ou choquants, et en font même un droit fondamental et inaliénable, seront bien malheureux lorsque arrivés à l’âge adulte ils devront faire face aux aléas pas toujours plaisants de la vie quotidienne et sur lesquels ils n’auront pas nécessairement de recours faciles auprès d’autorités souvent complaisantes.

    Voici l’URL vers le texte de La Presse: https://www.lapresse.ca/actualites/education/2021-01-29/les-mots-tabous-encore.php

    1. gl000001 dit :

      Il y a quelques années, dans une université américaine, le prof de littérature avait fait lire un livre ou il y avait des passages légèrement osés. Plusieurs élèves s’en étaient plaints. On parle de jeunes adultes. Misère !!!
      Moi, je n’aime pas les cham**gnon. J’exige un avertissement sur la couverture du livre qui m’indique si le mot cham**gnon y est écrit.

  8. xnicden dit :

    Sur le fond, que le journal tienne compte du contexte des propos est rassurant. Cela dit, le journal n’est pas sorti du bois.

    « On ne lui a pas donné de laissez-passer. »

    À ceux qui se demandent pourquoi Baquet a senti le besoin de faire cette précision, il faut savoir que la journaliste Lauren Wolfe du même NYT a été congédiée pour un tweet où elle se disait soulagée avec l’inauguration de M. Biden.

    Le contexte ne semble pas avoir pesé fort ici mais ce n’était pas une vedette de la boîte.

    Mais le statut de vedette au journal est problématique depuis un certain temps… En 2017, une autre vedette du journal, Glenn Trush, s’en est tiré avec une suspension de deux mois pour des comportements inappropriés à l’endroit de jeunes collègues.

    1. MarcoUBCQ dit :

      Il me semble qu’elle exprimait son dégoût face à cette inauguration…

    2. Ziggy9361 dit :

      Bien vu Xnicden on peu parler ici d’un deux poids deux mesures.

  9. treblig dit :

    Le dernier des mohicans de James Fenimore Cooper,, écrits en 1826, traite les amérindiens de  » sauvages » tout au long du livre.

    Soupir <—— très long soupir.

    1. MarcoUBCQ dit :

      @ treblig (13:02): Il est ironique que le mot « sauvage » ait comme racines la forêt (silvaticus), quand on sait que les colonisateurs étaient des barbares…

    2. garoloup dit :

      Revenez-en! Ceci fut écrit il y a presque 200 ans, dans un contexte totalement différent d’aujourd’hui. Les mentalités ont bien évolué depuis!

      1. MarcoUBCQ dit :

        Cette mentalité existe encore largement aujourd’hui. La CAQ a été élue en partie pour son message xénophobe. Et nos voisins du sud sont encore porteurs, pour plusieurs, de cette mentalité qui dit que les non-blans sont non-humains.

      2. treblig dit :

        @garoloup

        Mais je suis en accord avec vous. Il est ridicule de réécrire l’histoire.

        Dans le même offre d’idée, sur la célèbre photo originale des Beatles traversant Abbey Road, Paul McCartney a une cigarette à la main. Dans les versions modernisées de l’album, la cigarette à disparue. Rectitude oblige.

    3. Ziggy9361 dit :

      J’ai longtemps eu comme lecture les récits de voyage des jésuites qui de tout temps participaient à toutes les expéditions dans les contrées inexplorés et justement peuplé de sauvages et peu importe le pays c’était toujours des sauvages. Mais la chance qu’il avait il y avait toujours un jésuite pour leur apporter la bonne nouvelle. Sur tous les continents il y avait ces jésuites et ces sauvages ,ils ont fait beaucoup pour la connaissance du monde,mais souvent en cassant des plats.

  10. Pierre S. dit :

    ————————-

    le comportement de T Cruz est à la limite de l’idiotie ….
    Son parcours politique largement documenté est parsemé de mensonges
    de magouille et de contradictions grotesques. Et son rôle dans les évènements
    du 6 janvier devrait lui valoir un jour des accusations criminelles.

    On ne peut pas impunément inciter des citoyens à prendre d’assaut le capitole, mettre
    la vie des élus en danger en leur faisant croire que le résultat de l’élection est faux
    simplement parce qu’il relègue ces pourris dans l’opposition.

  11. Amazonia dit :

    M. HETU, BON article pour un vendredi

  12. gl000001 dit :

    HS : Alerte au NÉPOSTISME présidentiel !!!
    Danse du bacon républicaine à prévoir !!
    (Mes excuses aux gens végans qui n’aiment pas voir le mot en B)
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-01-29/reunification-des-familles-de-migrants/un-role-confie-a-jill-biden.php

    1. MarcoUBCQ dit :

      En quoi est-ce qu’envoyer Jill dans ce nid de guèpes sous un sable mouvant peut-il être une faveur?

      1. gl000001 dit :

        N’importe quoi sera une bonne raison de chialer pour les républicains.

    2. Haïku dit :

      @gl000001 (13:47)
      Bullseye !!! 😉👌

  13. xnicden dit :

    @MarcoUBCQ

    Je me suis trompée c’était un tweet au sujet de l’arrivée de l’avion de M. Biden. « I have chills ».

    https://twitter.com/yashar/status/1352471654425743361?s=19

  14. A.Talon dit :

    «Ne croyez pas tout ce que vous lisez.»

    Et vérifiez vos sources. On ne détruit pas la réputation de quelqu’un sur de simples ouï-dires.

  15. A.Talon dit :

    «Une star du New York Times survit au mot en N»

    Au fait, M. Hétu, dites-nous pourquoi vous n’osez pas vous non plus utiliser le fameux mot. Bien que lourdement connoté sociologiquement, le mot «nègre» doit-il pour autant être banni de la langue sous prétexte qu’il ne plait pas à certains penseurs radicaux? Croit-on vraiment pouvoir changer la nature humaine en interdisant certains mots? Est-ce vraiment comme ça qu’on espère favoriser le mieux-vivre collectif, à coup de censures et de dénonciations? Et, finalement, doit-on interdire aux Noirs eux-mêmes [le mot est-il encore permis?] d’utiliser le mot «nègre» et ses dérivés? Si c’est le cas, je connais un membre haïto-québécois de l’Académie Française qui ne sera pas content…

    1. marie4poches4 dit :

      J’ai travaillé avec des haïtiennes qui lorsqu’elles parlaient de Côte-des-neiges riaient de bon coeur en disant Côte-des-Nègres.

    2. M.Rustik dit :

      @A.Talon, je ne crois pas que ce mot ne plait pas juste à quelques penseurs radicaux. Mais je crois que ce mot doit être mieux compris par ceux qui ne se sentent pas offensé par, et que cette définition soit bien comprise.
      Je me donne en exemple, je viens d’une petite ville ou il y avait 2 familles de gens à la peau noire, et un des enfants de mon âge s’amusait à nous nommer, lui et moi, les 2 négros, lui noir et moi gros nez… alors ce mot n’avait pas une large portée, et je l’associais plus à ce calambour et à être un esclave comme dans l’expression « nègre blanc d’amérique ». Plus tard, je suis à l’université, dans un groupe de 4, dont un camerounais du nord. On me demande comment j’ai trouvé le dernier devoir et je réponds: « J’ai rushé comme un nègre hier, mais j’y suis arrivé ». Un second de nous 4 dit aussitôt: « Excuse toi à George? ». Moi: « De quoi? »… deux trois phrases de plus dans notre discussions, et George (le camerounais) de conclure: « Il est clair que nègre veux dire esclave pour Rustik, et que c’est toi (le second) gars qui m’associe à un nègre ».

      J’ai ensuite compris avec le temps, que ce mot marque un non-respect beaucoup plus profond que l’esclavaged’un individu. Et outre dans un texte comme celui que je ponds aujourd’hui, je ne l’emploi plus. Non pas pour les biens penseurs, mais parce que je comprends maintenant qu’il est empreint d’une consonnance qui va au-delà de la définition que j’en avais originellement. De le banir, non, mais de l’utiliser banalement? Plus jamais, car pour plusieurs, ce mot n’est pas banal.

      En parlant de l’utiliser, celui que vous citez, Dany Leferriere, en fait une utilisation acceptable, et il y a aussi Bob Dylan qui en fait une utilisation adéquate dans Hurricane… et Dylan est un blanc qui dit ce mot! Tout est dans la façon et le respect.

      1. A.Talon dit :

        «un des enfants de mon âge s’amusait à nous nommer, lui et moi, les 2 négros, lui noir et moi gros nez»

        Gros nez. Hum. Moi c’était plutôt le terme «Wops» que j’entendais à l’occasion dans mon quartier montréalais dans les années ’70. Le terme «Frogs» aussi… et devinez qui il désignait ainsi d’aussi aimable façon.

        «Et outre dans un texte comme celui que je ponds aujourd’hui, je ne l’emploi plus.»

        Et moi je l’ai employé sciemment, deux fois plutôt qu’une, pour démontrer clairement ma volonté de ne pas céder aux nouveaux curés de la rectitude politique. Toute personne raisonnable aura compris, bien entendu, qu’il n’y avait aucune volonté d’insulter qui que ce soit dans mon texte.

        «De le banir, non, mais de l’utiliser banalement? Plus jamais, car pour plusieurs, ce mot n’est pas banal.»

        Tout à fait d’accord avec vous sur ce point.

  16. jeanfrancoiscouture dit :

    Un peu H.S. du sujet «N», mais tout à fait dedans quand il s’agit de cette damnée pandémie et surtout des vaccins qui titubent ici et là en prenant du retard.
    La vidéo qui suit propose une solution plus expéditive. La partie drôle commence à 1:55. AVERTISSEMENT: Le visuel pourrait choquer certains yeux.

    1. Haïku dit :

      Superbe !!! 🤣🤣

    2. _cameleon_ dit :

      Hilarant !!!

      Ils sont fous ces Portugais !

  17. leonard1625 dit :

    Deux points.

    Le terme privilège blanc est trompeur. Les blancs étant de loin majoritaires, ils sont la norme par défaut. On devrait plutôt dire, en parlant des USA, très grave préjudice noir, judiciairement et historiquement. On peut penser que c’est une évidence, mais ce ne l’est pas pour tous. Plusieurs blancs rejettent le concept en déclarant n’avoir eu aucun privilège, que tout ce qu’il avaient obtenu résultait de leurs efforts,

    Historiquement, le N word n’a pas du tout la même portée en anglais qu’en français. Alors, svp, arrêtez de faire des équivalences avec notre contexte et celui des anglophones. Plusieurs citent l’article de Mme Hachey. Il n’est pas surprenant que des étudiants anglophones sursautent en voyant l’utilisation du terme dans des textes francophones. Les autorités universitaires n’ont qu’à leur expliquer les différences de contexte.

  18. sousmarin dit :

    Nous n’avons là que la version des élèves, impossible de savoir donc si la sanction était juste, trop faible ou, au contraire, injustifiée.
    Ne pas croire tout ce qu’on lit, ni tout ce que l’on dit d’ailleurs.

    Dans les langues vivantes, certains mots tombent en désuétude pour tout un tas de raison et il est normal de voir le vocabulaire changé mais bannir certains mots de façon absolu est un comportement extrême, voire fanatique ; une façon de se donner bonne conscience, comme de « donner » les réserves et les casinos aux indiens (oups, amérindiens)…et pourquoi ne pas réécrire l’histoire en mettant plus de noirs (oups, afro-américains) aux postes importants afin de surtout montrer qu’on n’est pas raciste.
    Lorsque l’on veut montrer à ce point que l’on n’est pas quelque chose, c’est qu’en général on l’est.
    Il serait plus judicieux de s’attaquait au racisme endémique des EU autrement qu’en mots !

    Quant à censurer certains livres, c’est carrément ridicule mais bon, on sait depuis longtemps qu’il ne tue pas.
    Il faudrait peut être dire aux étudiants de McGill que ce qu’ils ont entre leurs deux oreilles ne sert pas qu’à porter un chapeau. En tout cas, ils savent pratiquer le « lieu commun »…
    C’est un nègre littéraire qui vous le dit !

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