Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Après le vote partisan confirmant sa nomination à la Cour suprême des États-Unis, la juge Amy Coney Barrett a été assermentée, à sa demande expresse, par le juge très conservateur Clarence Thomas sous le couvert de la nuit lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche. À huit jours de l’élection présidentielle, la confirmation de la juge Barrett représentait une victoire pour Donald Trump, qui aura porté la majorité conservatrice de la Cour suprême à six juges contre trois au cours de son mandat et ouvert la voie à une remise en cause de plusieurs droits acquis de haute lutte, dont celui des femmes à l’avortement et celui des homosexuels au mariage, ainsi que de nombreuses lois, notamment en matière d’environnement, de santé et de relations de travail.

Pour les critiques du président et de ses alliés républicains, cette cérémonie couronnait un coup de force sinistre qui aura permis à ceux-ci d’exploiter les archaïsmes du système politique américain – le Collège électoral et un Sénat donnant autant de poids à l’Idaho qu’à la Californie – pour imposer leurs points de vue minoritaires et rétrogrades sur plusieurs sujets.

Elle illustrait en outre l’hypocrisie d’un parti qui avait refusé à Barack Obama la tenue d’un vote sur son choix pour remplacer le juge Antonin Scalia en 2016 au prétexte que ce choix revenait au peuple américain durant une année d’élection présidentielle.

Notons que la juge catholique de 48 ans est la première à accéder à la Cour suprême sans l’appui d’un seul membre du parti minoritaire. La sénatrice républicaine du Maine Susan Collins est par ailleurs la seule de son camp à s’être opposée à sa confirmation avant l’élection présidentielle. Cela ne suffira probablement à lui permettre de sauver son siège.

(Photo AP)

73 réflexions sur “Sous le couvert de la nuit

  1. Danielle D. dit :

    « une remise en cause de plusieurs droits acquis de haute lutte, dont celui des femmes à l’avortement et celui des homosexuels au mariage, ainsi que de nombreuses lois, notamment en matière d’environnement, de santé et de relations de travail »

    Les USA vont bientôt ressembler à plusieurs pays totalitaire.
    MAGA !

  2. gl000001 dit :

    Keep calm and advance backward !!

    1. karma278 dit :

      Il me semble que ça a toujours été le cas avec les religieux, non?
      Vivement le retour en l’an 0, naissance du Sauveur.

      Ça me rappelle cette partie d’un monologue de Yvon Deschamps (Le p’tit Jésus?) qui avec son unique génie nous invite à bien comprendre le côté plutôt retors de la religion, selon ma compréhension.

      Parlant de l’arrivée à l’église le dimanche, Deschamps disait:
      (Il faut la dire avec rythme, c’est plus drôle)

      « Arrive su’l trottoir d’en avant,
      Monte les marches d’en avant,
      Arrive su’l perron d’en avant,
      Ouvre la porte d’en avant,
      Rentre par la porte d’en avant,
      Ferme la porte d’en avant.
      BANG!

      T’es t’en arrière! « 

      1. igreck dit :

        J’adore Deschamps ! 😂🤣

      2. Haïku dit :

        « J’adore Deschamps ! »
        ——
        Idem pour moi !!!

      3. Lecteur_curieux dit :

        Pas dans les années’80 ou moins et pas tous à toutes les époques.

        C’est de la politique… Il y a des religieux et croyants progressistes et d’autres réactionnaires. Certes en 2020 au Québec cela appartient plutôt au passé cette vocation.

        Religieux ou croyants ? Ou les vrais de vrais ?

        Reprenons l’AncienTestsament. Les Pharisiens ou bien Simon-Pierre ou encore Zachée ou bien le Bon Samaritain.

        Ou la Veuve ou l’Aveugle ?

        Comment se fait-t-il qu’on associe à la religion ceux se comportant comme des Pharisiens plutôt que comme les disciples de Jésus?

  3. Mario Dupuis dit :

    Faire cela durant la soiree (en cachette…). c’est grand la democratie. POUAH!!!

    1. chicpourtout dit :

      Je me suis fait la même réflexion que vous @Mario Dupuis
      Une nomination en catimini.
      C’est la grande classe!

  4. Haïku dit :

    RE: « Sous le couvert de la nuit ».
    ——-
    -« La nuit dure longtemps, mais le jour finit par arriver. »(Proverbe Africain).

    1. garoloup dit :

      La nuit des longs couteaux…ultra-conservateurs.

    2. Nicole Rivard dit :

      La nuit tous les loups sont gris !

  5. gigido66 dit :

    SINISTRE est le mot que je retiens de cette mise en scène répugnante républicaine.

    1. chicpourtout dit :

      Disons que « c’est bâclé » comme nomination…

  6. gigido66 dit :

    La nuit, les prédateurs sont rois!

  7. marylap dit :

    Trump sent que la victoire lui échappe, c’est pour ça qu’il était aussi pressé de nommer un juge. Il doit bourrer la Cour Suprême avec ses petits amis afin de pouvoir se déclarer vainqueur. Le mois de novembre risque d’être long.

  8. POLITICON dit :

    Avec Trump les USA avancent en reculant. C’est détruire la société sous toutes ses facettes et imposer sa petite philosophie à 2 bines pour montrer que ca se passe comme il le veut, sous ses ordres. Il faut lui donner ca, Trump est le meilleur dans la destruction des droits et libertés. Quel horreur!

    1. CON POLITIQUE

  9. Mystik dit :

    Ça part de là :

    http://twitter.com/SenatorReid/status/403615847190921216?s=20

    Cette erreur magistrale d’Harry Reid et des démocrates aura ouvert la porte à cette catastrophe. L’autre aura été ce coup de folie de RBG de ne pas se retirer lors du premier mandat d’Obama alors qu’elle était atteinte d’un cancer.

    Les démocrates doivent maintenant remporter le sénat pour équilibrer cette injustice. Cette cour suprême n’est plus celle du juge Roberts mais bien celle de Clarence Thomas. Ce n’est pas une coincidence qu’elle ait choisit ce dernier pour son intronisation.

    Au fait, c’est l’anniversaire d’Hilary Clinton aujourd’hui…Non mais c’est du hasard ou quoi?

  10. jeani dit :

    La servante a retiré sa tunique écarlate avant de prêter serment.

    Pourtant, je suis convaincu que son mari la trouve encore plus sexée en rouge et avec ses douze jupons en dessous.

    Un grand retour au 18e siècle!

    Bravo don, tu as fait une excellente job…

  11. Louis dit :

    Trump a tout de même un don extraordinaire pour nommer des gens qui se révèlent ne pas être des pions serviles et qu’il a fini par congédier. Avec un peu de chance, cette femme qui est loin d’être stupide apportera un vent de nouveauté. Faisons confiance a la bêtise de Trump pour nommer une future adversaire de ses idées à la cour suprême.

    Elle a du coeur pour avoir adopté des enfants noirs ! Ce n’est pas rien. Elle peut aussi évoluer et surtout faire évoluer des choses. Elle risque d’être sensible à la science et aux messages de la communauté scientifique etc.

    Finalement la partie est loin d’être terminée. Si Biden gagne, il pourrait augmenter le nombre de juges. Personnellement je recommanderais de monter le nombre a 13 ! et d’obliger qu’il y aie un minimum de 6 hommes et 6 femmes. Et finalement, un mandat avec une durée limitée pour que la cour ne soit pas une gérontojustice.

    1. Gina dit :

      @Louis
      Adopter des enfants noirs ne fait d’elle une démocrate dans le vrai sens du terme , ni quelqu’un ouverte d’esprit .Il y a plusieurs femmes qui adoptent des enfants et qui les abandonnent après .Ce n’est pas son cas , il faut être sincère et dire la vérité . Je ne me base pas sur celà pour dire qu’ elle va être compatissante envers ceux qu’ elle va juger .

    2. Achalante dit :

      Impossible. Oh, elle pourrait voter contre ce type en cas de victoire trop serrée de Biden, mais sur les sujets importants, elle est certainement un retour en arrière.

      Par contre, un ou deux juges pourraient se retirer, ou recevoir un coup de pied au derrière pour passer la porte, et permettre de rééquilibrer les choses.

      Mais si il choisit d’augmenter le nombre de juges, n’oublions pas que les Républicains pourraient faire de même. Après tout, c’est parce que les Démocrates ont éliminé le 60 votes (si je me souviens bien) pour contourner le blocage systématique des Républicains que cette juge (et Kavanaugh) a pu être confirmée aujourd’hui. Sans cela, ni l’un ni l’autre ne serait passé. Il faut donc une solution que les républicains ne pourront pas contourner, comme limiter le nombre d’années qu’un juge peut siéger. Comme les républicains nomment à dessein des juges jeunes pour qu’ils restent longtemps (et donc diminue les chances qu’ils soient remplacés quand « l’autre bord » a le contrôle), alors que les démocrates préfèrent l’expérience (qui vient avec l’âge), ça annulerait cet avantage.Et comme ce changement pourrait (je crois) s’appliquer aux juges en postes actuellement… Ça pourrait être tout aussi efficace.

      Mais sérieusement, les démocrates vont devoir légiférer ce qui était jusque-là des règles tacites, parce que les républicains ont prouvé qu’ils ne respecteront aucune règle qui n’est pas contraignante si elle va contre leurs intérêts.

    3. igreck dit :

      Tiens, je viens de voir passer un drôle de cheval avec une longue corne sur le front !🦄

      1. Haïku dit :

        Bien vu ! 👌👌

  12. gigido66 dit :

    Sur la photo qui coiffe ce billet, le 45 n’a pas l’air enthousiaste et heureux…y est-y fatigué? Au bout du rouleau? Il lui reste encore pas mal de rallys dans son agenda…le surmenage le guette!

    1. Haïku dit :

      gigido66
      « Au bout du rouleau » de papier de toilette ?
      « Le surmenage le guette ! »
      -Pepto-Bismol est la recette(bismuth subsalicylate), disponible chez tout les bons pharmaciens. 😉

      1. Haïku dit :

        @giigido66
        Désolé, parfois mon humour est un ti peu ‘over the top’.
        Toujours un plaisir de vous lire !!

  13. xnicden dit :

    Je vais reprendre ce que je viens de mettre sur le billet précédent. De @JudiciaryGOP:

    « Amy Coney Barrett, confirmed. Happy Birthday, @HillaryClinton! »

    Faire le jars comme ça prouve que tu es en bonne compagnie avec Sharpie Pussy Grabber 1er.

    En revanche, je viens lire que madame Pelosi a suggéré qu’étant donné que la population a tant augmenté en 150 ans, il serait à propos de non seulement augmenter le nombre de juges à la SCOTUS mais aussi le nombre de districts à la Cour d’appel.
    Si les républicains perdent le Sénat ils vont s’en modre les doigts.

    1. Ziggy9361 dit :

      Un vrai plaisir de vous lire

  14. Ziggy9361 dit :

    Xnicden dans le billet précédent à mentionné la bassesse du comité judiciaire du Gop qui a mentionné la nomination de la juge tout en souhaitant joyeuse anniversaire à Mme Clinton.sarcasme de débiles.
    Pour ma part j’ai faillit vomir en voyant le pousse crotte Lyndsay Graham avec Hannity faire sa prope promotion pour célébrer bon coup des républicains et de voir l’autre idiot faire sa promotion,j’espère que l’on vas lui faire exécuter le dernier pas pour qu’il tombe en bas du précipice pour le bien de la Caroline.

  15. Boozadvisor dit :

    Y’a quand même pas l’air d’un joyeux luron, n’est-ce pas?
    Y doit avoir regarder les mêmes prédictions que moi sur le vote du collège électoral à CNN en début de soirée. Dans le meilleur des mondes pour lui, si c’était aujourd’hui les élections, il perdrait par 2 s’il gagnait tous les États qui représentent encore un terrain de jeu.
    Si ça va à peu près half half pour les batailles restantes, ça va être une razzia bleue pis sa madame savamment placée aujourd’hui, ne pourra rien y faire.
    Bref, il peut bien avoir l’air si joyeux.

  16. karma278 dit :

    Biden a mentionné dans son entrevue avec Norah O’donnell sur 60 minutes que
    son intention est de créer un panel d’experts constitutionnalistes bi-partite ( des dems ET des répus, quelle folle idée!!!)
    avec le mandat de faire des recommandations pour l’amélioration du système de justice américain, incluant le processus de nomination des juges fédéraux et ceux de la SCOTUS.

    Ça me semble la bonne approche: consulter des experts, étudier leurs recommandations, puis décider.

    1. xnicden dit :

      C’est une bonne idée effectivement, surtout que le panel d’experts aura un mandat limité dans le temps.

      Je me méfie toutefois des pressions possibles pour en arriver à un concensus à tout prix….Dans ce genre de scénario ce sont les démocrates qui seront ciblés pour mettre de l’eau dans leur vin.

    2. Achalante dit :

      Le problème, c’est « bi-partite ». Les républicains ne voudront rien entendre de ce qui pourrait les contrarier dans le futur. Il sera dans leur intérêt de s’assurer d’avoir des voies de contournement dont ils pourront profiter alors qu’il les refuseront aux démocrates.

  17. constella1 dit :

    C’est un bien triste jour pour les usa et la démocratie
    J’ai une pensée toute particulière pour les femmes de ce pays qui risquent de se faire enlever un droit déjà fragilisé par des lois restrictives de plusieurs états

    La religion, qui entend établir les liens entre le monde d’ici-bas et le surnaturel, est mise à profit pour exercer sur les esprits la plus contraignante et la plus sournoise dictature morale et intellectuelle.entre autre par le truchement d’une cour suprême

    Dans plusieurs cas de figure, il y a une grande imposture, car l’idéologie se sert d’appartenances réelles et légitimes pour en détourner le sens et les incorporer dans des desseins contraires à toute évolution et volontés du peuple lui-même dans un contexte contemporain
    Ça n’a tout simplement aucun sens

    1. xnicden dit :

      Très bien dit.

  18. garoloup dit :

    Il faut que Biden, s’il est élu, et s’il remporte le Sénat, fasse passer la Cour Suprême de 9 à 12 juges. Sinon ce sera le team des années ’50 qui dirigera la CS pendant très longtemps.

    1. Emalion dit :

      Ce serait une solution, par contre c’est une solution dangereuse car le prochain Idiot pourrait faire passer le nombre de 12 a 15 et ainsi de suite. Il faudrait surtout qu’ils dépolitisent la nomination des juges et réparé le système de découpage électoral pour qu’il soit indépendant (un peu comme au Canada).

  19. Pierre Kiroule dit :

    C’est son mari qui tient la Bib ? Il a l’air de penser : « Toé, ma tab…, t’es mieux de marcher drette ! »

    À noter aussi que la dame est habillée en noir. Serait-elle en deuil de quelque chose ? Son innocence ?

    1. constella1 dit :

      Pierre Kiroule
      Ce type a un air desséché
      On lui met une soutane et on voit facilement un prêtre des années quarante …

  20. Layla dit :

    Une folle image me passe en tête…

    En temps de guerre un mariage de dernière minute…
    Accepter de se faire assermenter de cette façon à la sauvette ça en dit long.

  21. Benton Fraser dit :

    Je crois que le GOP n’a plus besoin de Trump…

    1. Madalton dit :

      Nous non plus, de Trump et du GOP.

    2. Gina dit :

      @Benton Fraser
      Je l’ai dit plusieurs fois la semaine dernière , trump est jetable , irrécupérable et non recyclable . À une semaine de la fin de la campagne et des votes par anticipation , plusieurs femmes iront aux urnes pour rejeter les sénateurs républicains . Le droit de plusieurs femmes est bâclé.l et surtout les points ; vous allez voir la garde des enfants de parents divorcés va être un autre casse-tête pour les femmes américaines . Elles ne seront pas assez pieuses , l’équité salariale et beaucoup d’autres sujets par rapport aux droits des femmes et des minorités sexuelles ne seront pas respectés . Une raison de plus à inciter les citoyens de se rendre aux urnes et voter pour Joe Biden . C’est le vote du rejet de toutes les malversations du GOP .
      J’ose espérer que c’est la fin de la dictature républicaine .

  22. Benton Fraser dit :

    Restreindre la condition humaine, c’est du pain béni pour les religions…

  23. Layla dit :

    Lincoln Project

    https://youtu.be/8QGat1WxC14

    1. Danielle D. dit :

      VOTE !!!

  24. MarcoUBCQ dit :

    Son mari et Donald ont la même tronche: « T’es mieux de collaborer petite! ».

  25. xnicden dit :

    @ Layla 22:58

    Une chose que je comprends mal…Il semblerait que Thomas lui a fait prêter le serment constitutionnel mais que Roberts demain l’assermentera pour le « judiciaire » lors d’une cérémonie privée.

    https://twitter.com/AHoweBlogger/status/1320884819144941574?s=19

    Est-ce que quelqu’un connaît un précédent pour une telle assermentation en deux étapes?

    J’ai l’impression que le GOP voulait de belles images dès ce soir et qu’on a fait quelques suggestions à qui de droit.

    1. Danielle D. dit :

      Elle a juré sur quoi?
      La Bible ou le texte de la Constitution?

      Ou sur le nouveau livre à paraître: In Trump we trust?
      (Perso, je ne trust pas le Trust de Trump, the chosen one… 😀 )

    2. constella1 dit :

      Xnicden
      J’ai l’impression que le GOP voulait de belles images dès ce soir et qu’on a fait quelques suggestions à qui de droit.
      Touché 👌👌

      De mémoire je ne crois pas qu’i y ait deja eu ce genre d’assermention en deux étapes pour un juge à la cour suprême mais faudrait fouiller un peu plus et la je vais plutôt aller dormir
      Bonne nuit à tous ceux encore sur le blogue

    3. karma278 dit :

      Je n’en doute pas, le GOP voulait de belles images.

      Malheureusement pour eux, ils ont eu cette image.
      Deux babounes, une tête baissée et pas un seul sourire… LOL

      Quand on veut de belles images, la règle no 1 n’est-elle pas de cadrer pour exclure de l’image la
      baboune-en-chef?

  26. Ziggy9361 dit :

    Ceux qui on entendu son discours après son serment se rende compte qu’elle a bien compris que son devoir doit exclure tout parti pris et faire abstention de ses préférences ou parti pris,mais ce qui n’est pas rassurant c’est la première parti de son discours ou elle prend bien soin de remercier Mc Connel et Graham pour leur soutien pendant son passage au audition au sénat qu’elle a remercié pour sa confirmation tout en fasant abstraction qu’aucun démocrate n’a donné son appui.

    Reste avoir si les bottines vont suivre les babines et que c’est au peuple des étatsunis et à sa constitution qu’elle doit allégeance et qu’elle doit interpréter la constitution selon l’évolution et les critéres actuel

    1. Haïku dit :

      @Ziggy9361
      On dirait lire du papitibi.
      C’est un compliment…

  27. igreck dit :

    « Pour les critiques du président et de ses alliés républicains, cette cérémonie couronnait un coup de force sinistre qui aura permis à ceux-ci d’exploiter les archaïsmes du système politique américain – le Collège électoral et un Sénat donnant autant de poids à l’Idaho qu’à la Californie – pour imposer leurs points de vue minoritaires et rétrogrades sur plusieurs sujets.« 
    👍@Richard Hétu. On ne peut plus juste ! Les Repus sont des assiégés. Ils sont complètement dans le champ avec leurs valeurs des Fifties. S’ils ne s’activaient pas constamment à fausser le jeu démocratique ils seraient écartés du pouvoir pour un bon moment… le temps de rattraper le XXI e siècle !

  28. treblig dit :

    Le Canada a un autre modèle de nomination à la cour suprême. Un comité indépendants restreint de profs de droits, du barreau, de juges et un représentant du public soumets une courte liste ( habituellement,3 noms) de candidats qualifiés et le premier ministre fait le choix permis ces candidatures pour le poste de juge à la cour suprême,

    Ce qui évite, du moins en grande parti, la politisation du processus de nomination.

    Mais, c’est justement ce que recherche le parti républicain, une nomination politique

  29. karma278 dit :

    « (…)et qu’elle doit interpréter la constitution selon l’évolution et les critéres actuel »

    Il n’y a pas consensus aux zétaszunis sur les principes qui doivent guider l’interprétation de la Constitution US.

    Le sens original voulu par les rédacteurs OU une interprétation progressive adaptée aux temps modernes fait encore débat, incluant entre les juges de la SCOTUS.

    Je sais, c’est d’un ridicule consommé.
    VIVE le CANADA, où la Constitution est interprétée comme vivante et devant s’adapter à l’air du temps.

    Par exemple, vous imaginez s’il fallait interpréter *décence* et/ou *indécence* tel que compris au 18e siècle?

    1. karma278 dit :

      « l’air du temps » est très mal exprimé, mes excuses (par ailleurs, c’est un sublime parfum)

      « En tenant compte de l’évolution de la société » serait mieux exprimé…

  30. jeanfrancoiscouture dit :

    «SOUS LE COUVERT DE LA NUIT».

    Mais bien sûr. Comme chacun sait, les vampires et les blattes fuient la lumière.

    1. karma278 dit :

      « SOUS LA COUVERTE, à LA NOIRE SOEUR », selon mes souvenirs,
      si elle est une *vraie* catholique 🦇🦇🦇

    2. Haïku dit :

      @jeanfrancoiscouture
      Ajout amical:

      Selon la légende, enfoncer un pieu de bois drette dans le cœur de l’individu 1,
      est la seule solution pour mettre à la retraite ce vampire embêtant qu’est Trump.
      Mais bon, apparament quelques dems hésitent à croire à cette solution. 😉

  31. Pierre s. dit :

    ————————

    Bienvenu a GILEAD.

  32. InfoPhile dit :

    Une fanatique religieuse à la Cour Suprême des États-Unis, voire une crypto-extrémiste-littéraliste supra-catholique ! Et très probablement une de ces trop nombreuses pauvres névrosées générées par le Vatican et consorts.

    Le Wahhabisme a de la concurrence. La soumission à un Dieu ? Pfittt ! Nah ! Le but réel consiste à soumettre le peuple face aux possédants qui, ce soir, se tapent sur les cuisses qui en sont rouge tomate.

    Nathalie Petrowski aurait qualifié cette actualité et l’ensemble du mandat de Trump par : Elvis Gratton sous l’acide.

    Il faut le reconnaître, la théologie de libération a été vaincue par la théologie de l’asservissement et ses sectes obscurantistes du type Opus Deï.

    Regimbez amis Américains ! La Cour Suprême va d’autant vous envoyer paître.

    C’est comme si on venait d’oblitérer le siècle des Lumières.

  33. au secours c’est l’apocalypse alors cette nomination ?
    http://seriealkiller.com/

    1. karma278 dit :

      NON

  34. ghislain1957 dit :

    « La sénatrice républicaine du Maine Susan Collins est par ailleurs la seule de son camp à s’être opposée à sa confirmation avant l’élection présidentielle. »

    Assisterait-on à un début de commencement de croissance de ce qu’on appelle une colonne vertébrale? Faux expoirs, elle a juste peur de perdre le pouvoir.

    Nomination hypocrite quand les ripoux-blicains ont refusé de nommer un juge désigné par Barack Obama à 11 mois des élections américaines et qu’eux le font à seulement 8 jours.

    J’espère que « We the people » les tiendront responsables, mais mes espoirs de voir ce pays s’améliorer s’amenuisent de jour en jour.

  35. Senorflash dit :

    Devant autant d’hypocrisie et de stratagème non démocratique j’espère que Biden augmentera le nombre de juge et pactera la cours supreme

  36. Mona dit :

    C’est une telle violation de l’équilibre des pouvoirs et de respect entre les partis de gouvernement que cela peut se retourner contre le clan Trump.
    Je voyais ce matin une alliance de campagne entre deux republicain et démocrate qui refusent d’être des ennemis mais simplement des politiques de tendances différentes … qui devront travailler ensemble dans l’intérêt GÉNÉRAL.
    Valeur inconnue de la famille trumpienne ou plutôt de la minorité agissante qui s’est infiltrée au pouvoir en imposant son vendeur de savonnettes…

    En annexe une magnifique analyse (Excusez-moi c’est long mais je ne sais le transformer en jpg ;-)) d’une professeure de Stanford attachée de Sciences Po Paris sur
    « L’Amérique malade du trumpisme »
    Par Cécile Alduy

     » Si le premier débat entre Donald Trump et Joe Biden, le 29 septembre, avait laissé un goût de terreur et d’absurde, le second débat du 22 octobre a laissé un sentiment de vide et de déprime. On en est là après quatre ans d’inversion par le président républicain du sens des mots et de sape systématique et intentionnelle des fondements humanistes de la démocratie américaine. Son adversaire démocrate n’a pas besoin d’un programme spectaculaire ou d’idéaux grandioses, il lui suffit d’incarner les valeurs de base pour apparaître comme le sauveur d’une Amérique malade du trumpisme, et en passe de perdre son identité.

    On a enfin fini par pouvoir les entendre. Par pouvoir écouter chaque candidat prononcer une phrase sans être interrompu par une insulte ou un mensonge. Et ce fut terrible : ils n’avaient, ni l’un, ni l’autre, rien à dire pour nous projeter dans le monde d’après. Et pourtant. Pourtant derrière eux se profilait au travers des questions le spectre d’une Amérique malade, usée et divisée.

    C’est le sentiment amer qu’a donné le deuxième et dernier débat entre Joe Biden et Donald Trump, jeudi 22 octobre, à moins de quinze jours de l’élection présidentielle du 3 novembre qui décidera du sort des États-Unis et, par conséquent, du monde pour les quatre prochaines années.

    Alors qu’en cette fin d’annus horribilis les défis sont immenses, que l’urgence sanitaire, sociale, économique et environnementale menace l’existence même de dizaines de millions d’Américains directement, ni Donald Trump (mais on pouvait s’y attendre) ni son opposant n’ont proposé la moindre nouvelle mesure, la moindre idée, le moindre élan un tout petit peu enthousiasmant pour affronter les maux pourtant clairement identifiés par l’excellente journaliste, Kristen Welker : le changement climatique, le chômage, une pandémie galopante, le racisme systémique, un pays plus divisé que jamais, des familles d’immigrés disloquées. Un tableau morbide mais réaliste qui a hanté tout le débat, révélant à elle-même une Amérique défigurée par quatre années de trumpisme.

    Le précédent débat, le 29 septembre avait laissé un goût de terreur et d’absurde. Le deuxième de vide et de déprime. Le premier clash sur Fox News était pire qu’une cacophonie. C’était une stratégie concertée de la part de Trump d’intimidation orale et physique et de destruction des fondements de la délibération démocratique. Une mise en scène de son appétit de domination et une vision du pouvoir comme force d’écrasement de toute opposition. Aboyer, insulter, accuser, couper la parole, interdire toute discussion, toute expression divergente, saper le travail du journaliste, saturer seul l’espace médiatique, dénigrer, moquer, ridiculiser, et démolir la forme même du débat raisonné pour imposer simplement une puissance d’affirmation narcissique et des contre-vérités surréelles, tout ce jeu de la puissance du « bully in Chief » n’était que la manifestation théâtrale d’un sens plus profond, que Trump n’a pas hésité à faire expliciter : la démocratie n’est plus son mode opératoire.

    Interrogé sur une passation de pouvoir éventuelle à l’issue du scrutin, l’actuel président a refusé de promettre une transition pacifique et même de reconnaître le résultat du scrutin qu’il met déjà en doute en faisant planer un risque de fraude infondé (« if I see tens of thousands of ballots being manipulated, I can’t go along with that », si je vois des dizaines de bulletins de vote manipulés, je ne peux pas laisser passer ça). Au lieu d’enjoindre à ses troupes (parfois de véritables milices armées comme les Proud Boys) d’attendre sereinement l’issue définitive du décompte des bulletins, comme le lui suggérait Chris Wallace, le modérateur du débat, il a agité le spectre d’un soulèvement civil (« Proud Boys, stand back and stand by », Tenez-vous en retrait, mais soyez prêts) et prévenu : « This is not going to end well » (ça va mal finir). Aux États-Unis, de nombreux politistes et citoyens alertent sur cette tentation fascisante d’usurpation du pouvoir et de disruption du processus démocratique le 3 novembre, dans un contexte de vote massif par correspondance (plus de 50 millions de bulletins de vote déjà envoyés trois semaines avant les élections) qui pourrait retarder le décompte final.

    Le fil rouge qui justifie la politique de Donald Trump, c’est l’économie comme seule mesure du « succès », mot fétiche, et seul remède à tout.

    Pour le deuxième débat, Trump est revenu à une communication de vendeur de savonnettes. Après l’image du tyran-super héros lors de son retour « triomphal » et son salut mussolinien depuis le balcon de la Maison blanche après son hospitalisation (il a confié avoir envisagé de porter un habit de Superman sous son costume pour le révéler à la dernière minute), Trump a repris son masque de bonimenteur qui vend du rêve, prêt à toutes les exagérations rhétoriques pour enjoliver son indéfendable bilan. La covid-19 a fait plus de 210 000 morts aux États-Unis (quatre fois plus que la guerre du Vietnam), soit 20% des décès dans le monde pour une population qui ne représente que 4% de la population mondiale.

    Le jour même du débat, 62 000 nouveaux cas étaient reportés. Plus de mille personnes en meurent chaque jour. Mais pour Trump tout est rose : il y a quelques « pics » et flambées ici ou là mais « it’s gone », magiquement disparu, et on a « passé le cap », « les gens vont de mieux en mieux », « 99% des gens guérissent », « c’est en train de partir ». Dans une logique purement narcissique, il cite sa propre guérison en example : il a guéri en quelques jours donc ce n’est pas si grave et tout va bien.

    Habitué de l’euphémisation publicitaire, Trump évite de prononcer le mot « morts » sauf pour dire qu’il aurait pu y en avoir dix fois plus. Mais au-delà des slogans édulcorants c’est une idéologie précise qui explique son optimisme obscène : le fil rouge qui justifie sa politique, c’est l’économie comme seule mesure du « succès », mot fétiche, et seul remède à tout. Lorsque la journaliste interroge chaque candidat sur la manière de réconcilier les Américains lors du prochain mandat, Trump parle baisse d’impôts : « Le succès va nous unir (« success is going to bring us together »). Sauver l’économie est plus important que sauver des vies. Toute norme de protection des salariés et des citoyens est vue uniquement comme un coût.

    Les seuls chiffres de « mortalité » qui l’intéressent sont ceux des entreprises : La Caroline du Nord serait en train d’être « tuée financièrement ». Les petites entreprises « sont en train de mourir ». Joe Biden veut « tuer l’économie ». Le troisième substantif le plus utilisé par Trump, après « people » et « Joe » est… « money ». Par la même logique qui veut que la vie humaine valle moins que les bénéfices, si des familles qui vivent près d’usines toxiques tombent malades car les normes environnementales et sanitaires ont été assouplies par l’administration Trump, ce n’est pas grave car ces familles « gagnent beaucoup d’argent, plus d’argent que jamais auparavant ».

    Cette hiérarchie des valeurs explique une différence rhétorique et idéologique fondamentale entre Trump et Biden pendant tout le débat. Le président actuel n’envisage jamais l’argent que sous une forme hyperbolique et manichéenne : l’argent, toujours fantasmé en « millions » et « milliards », est l’étalon absolu de toute valeur individuelle, soit comme signe de succès, soit de corruption. Index du bien et du mal, deux valeurs elles-mêmes réduites à l’alternative « winner » ou « loser », l’argent relève d’une vision du monde rincée par la logique des reality show.

    Lors du débat, Trump a passé son temps à lister des sources de profit et pots-de-vin chimériques de Biden venant de Russie, de Chine, de Wall Street. (Une obsession pour l’argent qui l’a conduit à une compétition imaginaire obscène où il s’est vanté de pouvoir, s’il le voulait, « exploser les records » de collecte de fonds à Wall Street grâce à son influence.) Reprenant la rhétorique populiste de la « corruption des élites », il n’a eu de cesse de formuler des accusations passibles de charges en diffamation à l’encontre du fils du candidat démocrate, Hunter Biden, alimentant tous les complotismes.

    La rhétorique n’est pas seulement un outil de persuasion : c’est une forme d’attention et un révélateur de choix politiques.

    À l’inverse, Biden parle d’argent comme d’un moyen au service de besoins humains de base : l’assurance maladie qui a un coût car c’est un droit, les écoles qu’il faut soutenir pour une réouverture en toute sécurité. Il s’est attardé sur les paies de misère qui ne permettent pas de se sortir de la pauvreté avec un seul job, a justifié un salaire minimum fédéral à $15/heure, et brossé ces scènes de la vie quotidienne à hauteur d’homme qui sont sa marque de fabrique : « À la table du petit-déjeuner vous vous êtes demandé “On ne peut pas s’acheter de nouveaux pneus, ils sont lisses mais il faut attendre un mois ou plus.” Ou bien “comment on va dire à la petite qu’elle ne peut pas retourner finir ses études ?” ».

    Trump a immédiatement raillé ce pathos à visée électorale – il n’a pas tort : Biden utilise un stock de saynettes qui commencent toutes par « à la table du petit-déjeuner ce matin ». Mais il se met à la place de son auditoire pour imaginer ses dilemmes du quotidien. La rhétorique n’est pas seulement un outil de persuasion : c’est une forme d’attention et un révélateur de choix politiques.

    Or ce qui frappait lors des deux débats, c’est la place du spectateur dans les propos de chaque candidat. Trump s’est perpétuellement attaqué directement à « Joe », sans aucune parole ni attention pour les Américains en tant que personnes (au mieux, il s’est adressé à des États : « Will you remember that Texas ? Will you remember that Pennsylvania, Oklahoma ? » dans une vision purement électoraliste, au moment où Biden a affirmé vouloir réduire les investissements dans le pétrole).

    Biden a inversé le triangle de communication : au lieu d’un échange direct entre deux politiques vus par une tierce personne, le spectateur, il s’est continuellement adressé directement à l’auditoire, dans un dialogue et une proximité destinés à replacer ce dernier au centre du jeu en tant qu’électeur-décideur et en tant que destinataire et bénéficiaire de son action future. Parallèlement, il reléguait Trump à la place de spectacle pathétique (« he is a clown », « he is flat lying »), d’objet abject à désigner au regard des électeurs, stratégie habile pour s’allier avec eux par les mots et éviter un duel avec Trump qui ne pouvait se finir qu’en jeu de massacre.

    Biden a fait le choix de l’empathie, de la compassion, du quotidien, « la science plutôt que la fiction, l’espoir plutôt que la peur ». Il a systématiquement remplacé les abstractions et les inventions par les personnes. C’était crucial pour que l’Amérique puisse un jour se regarder en face de nouveau sans honte, après un mandat entier où l’humiliation, la violence, verbale et physique, l’assignation à résidence, les attaques contre des groupes ou des populations entières, et l’incitation à la haine ont régné depuis la Maison blanche.

    Le contraste a été saisissant lors de l’évocation de la politique migratoire de Trump, qui a érigé une doctrine de « tolérance zéro » que même le Rassemblement national ne pourrait soutenir. La mesure phare de ce programme a consisté à séparer systématiquement les parents arrivés illégalement de leurs enfants. Nourrissons, petits, gamins, arrachés des bras de leurs parents, pour les parquer. Plus de 4300 enfants séparés, et, aujourd’hui, plus de 500 d’entre eux dont il est impossible de retrouver la famille. La réponse de Trump à ce sujet relevait du délire paranoïaque : « Des enfants sont amenés chez nous par des coyotes et plein de gens méchants, les cartels » et de toutes façons « On s’en occupe tellement bien ; ils sont dans des locaux tellement propres ». Nausée.

    Biden a représenté l’Amérique des valeurs. Pas des idéaux grandioses ou des valeurs partisanes radicales. Non, le b.a.ba des valeurs du monde occidental moderne : la considération pour la vie humaine, les droits de l’enfant, la civilité, l’empathie envers les souffrances de groupes ou d’individus, le respect du processus démocratique. Des valeurs de bases qu’on ne devrait pas avoir besoin de nommer. Mais on en est là après quatre ans d’inversion du sens des mots et de sape systématique et intentionnelle des fondements humanistes de la démocratie américaine.

    Toutefois Biden est resté dans des formules vagues, une rhétorique du pathos, sans articuler de programme précis, ni de relance, ni de maîtrise de la pandémie. Il a fait preuve au sujet de la Covid-19 d’un pragmatisme de bon aloi en comparaison du règne de l’infox permanent dans l’administration Trump mais plus déclaratif que détaillé. Son plan climatique était vague et peu ambitieux pour ne brusquer personne. Il a nommé le racisme systémique et le privilège blanc avec éloquence, mais ses propositions consistent à étendre aux noirs le rêve matérialiste américain (« accumuler les possibilités de s’enrichir »).

    On en est là : un candidat qui porte un masque en période de pandémie devient le port étendard de la raison. S’il stipule que tout Américain a droit à une couverture maladie il risque même d’apparaître radical. Biden est le « nice guy » – compassionnel, refusant les divisions. Il a fait de la personnalité des candidats et de leur sens de l’honneur l’enjeu du scrutin : « Vous connaissez son caractère [à Trump], vous connaissez mon caractère, vous connaissez nos réputations pour dire la vérité et l’honneur. C’est le caractère de ce pays qui est en jeu dans ce scrutin. » Il a raison : l’Amérique est malade de Trump, et en passe de perdre son identité.

    Mais à 78 ans, quel avenir Joe Biden représente-t-il pour l’Amérique ? Élu, il parviendra à redresser le compas moral de l’Amérique. C’est nécessaire, mais guère suffisant. Peut-on réparer la défiance envers les médias, l’exaspération des ressentiments raciaux, les inégalités économiques toujours plus abyssales, une Cour suprême plus conservatrice que jamais, un territoire ravagé par les catastrophes liées au réchauffement climatique ?

    Si l’on en juge par les plus récents sondages, la majorité des Américains poussera un immense soupir de soulagement si Trump est défait au soir du scrutin. Mais ce soulagement après quatre ans de nausée risque d’être suivi par un rapide désenchantement ».

    Cécile Alduy

    CHERCHEUSE EN LITTÉRATURE, PROFESSEURE À STANFORD
    SCIENCE PO PARID

  37. Benton Fraser dit :

    Et elle prête serment devant le juge qui a été plus de fois minoritaire dans les jugements du SCOTUS mais qui détail le moins ou pas ces jugement. Même qu’il a été le seul juge a affirmer que le Civil Act ne s’applique pas au travail dans un jusgement… sauf le faire, surtout d’un afro-américain!!!

  38. richard311253 dit :

    Richard Hétu a écrit dans son billet,

    « ouvert la voie à une remise en cause de plusieurs droits acquis de haute lutte, dont celui des femmes à l’avortement et celui des homosexuels au mariage, ainsi que de nombreuses lois, notamment en matière d’environnement, de santé et de relations de travail. »

    Le travail des juges est de juger avec le moins de subjectivité possible des situations litigieuses. La loi est un outil objectif.

    Si Biden est élu, je trouverais pertinent cet angle d’attaque au problème de la Cour Suprême Américaine, problème qui se définit par une interprétation subjective des lois, dépendante de ses orientations politiques. Le problème, c’est cette distorsion de la définition du rôle des juges qui ratisse plus large que le juridique en empiétant dans le législatif et le politique.

    Une des conséquences d’un refus des juges conservateurs de cette prérogative de l’interprétation des lois qui n’a pas sa place à la CS, serait possiblement l’ajout de 3 juges supplémentaires. Cette conséquence, l’ajout de trois juges à la CS, ne serait elle pas la suite prévisible de la bêtise normalisée par ce président ?

    En lisant tous les commentaires de cette discussion, je me suis demandé jusqu’à quel point cette « bêtise normalisée » s’est répandue au sein des républicains. Cette bêtise normalisée ne se définit-elle pas par, dis ce qui te passe par la tête, la vérité on s’en fout, et attend de voir, sans crainte de représailles car il ne se passera rien ? On ne fait plus de politique mais du « stand up » dans un « cheap show télé ».

    Deux éléments indispensables pour casser ce cycle de bêtise normalisée, l’honnêteté intellectuelle et la hauteur de la débarque au prochaine élection. Si la victoire démocrate n’est pas écrasante, ça ne regarde pas bien pour le futur de l’Amérique.

    Dernier point et là je me réfère à Cécile Alduy, qui pose cette question dans son avant dernier paragraphe,  » Peut-on réparer la défiance envers les médias ».

    La question est bonne et la solution passera par la prise de conscience des médias, tous styles confondus, toutes réputations confondues, qui ont joué le jeu dans le show du président.

    VOTE USA

  39. galgator dit :

    Un jour très triste pour le mouvement progressiste. Retour en arrière pour plusieurs années et ce même si les démocrates réussissent à se maintenir aux pouvoirs pour les prochaines années. Ce sont des années de progrès perdues pour l’avancement des causes tellement importantes dans la société.
    Démoralisant. 🙁

  40. Cérémonie grotesque digne d’une République de Bananes.

    Les Répugnants ont fait tout ce cirque quasiment en pleine nuit, comme une bande de malfrats, au mépris des règles sanitaires notamment le port du masque et la distanciation sociale,et comble du mépris, à une semaine des élections.

    Quel la juge ACB se soit prêté à ce vaudeville en dit long sur sa personne et sur ce qu’il faudra s’attendre d’elle en terme d’éthique et de probité.

    Avec une telle SCOTUS, les USA viennent de faire un retour dans les années ’50.

    Pitoyable pour un pays qui se prétend le phare de la démocratie.

    BULLSHIT !!

  41. Pierre S. dit :

    ————————-

    Nouvelle éclosions de COVID-19 à prévoir dans les rangs républicains avec ce petit party
    pour la nomination de Mme Coney Barrett … pas que je leur souhaite mais bien plus parce qu’ils
    ne cessent de courir après en contrevenant aux règles élémentaire de base pour combattre de
    fléau. Ceci dit, sur la photo de ce billet … si Trump est fier de sa shot, il devrait le dire à sa face.

    Ou p-e que c’est simplement de la jalousie au cube de nommer À VIE une juge à la SCOTUS alors
    qu’il est à une semaine de se faire sortir de la MB comme on sort les vidanges le lundi soir (dans mon quartier)

Répondre à MonaAnnuler la réponse.

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