Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Petite histoire new-yorkaise pour lancer cette deuxième journée de la dernière campagne de financement de ce blogue en 2020. Elle se passe un 8 mars, journée internationale de la femme. Annette, correspondante à New York pour un magazine allemand, me donne rendez-vous chez un ami photographe, également allemand, qui organise une fête avant son déménagement à Los Angeles. «Je serai là vers 22 h», me dit-elle au téléphone. À l’heure dite, je me pointe chez le photographe, dans Greenwich Village, et découvre un tableau qui semble justifier à lui seul ma décision de m’installer à New York.

Il y a trois filles pour un gars. Les filles sont toutes belles. Et la plupart des gars sont gais. Annette est en retard, mais je fais vite connaissance avec Victoria, une amie russe du photographe, qui me présente à ses deux copines afro-américaines. Entre l’une d’elles et moi, c’est le coup de foudre. Je n’en dirai pas plus. Mais… Mais si je suis encore à New York, 23 ans plus tard, c’est à cause de cette fille originaire de Chicago, dont la famille a des racines au Tennessee, au Mississippi et en Arkansas. Et si j’aime encore les États-Unis, malgré tout, c’est aussi en bonne partie à cause d’elle.

Et Annette? Si elle avait été aussi ponctuelle que les Allemands sont supposés l’être, je n’aurais probablement pas rencontré la femme de ma vie. Voilà, c’était ma contribution de la journée à l’Amérique que nous aimons, thème de cette campagne de financement, choisi pour contrer la lourdeur du temps présent. À votre tour de partager vos coups de foudre étasuniens, amoureux, géographiques ou autres. Et un grand merci à tous ceux et celles qui ont déjà contribué à ce site consacré à l’actualité américaine, de même qu’aux autres qui le feront aujourd’hui.

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(Photo Getty Images)

73 réflexions sur “Contribuez à ce blogue, jour 2

  1. Rick dit :

    C’est ce que l »on appelle un.coup de foudre! …tomber en amour avec une femme et une ville en même temps, c’est pas fréquent!
    Vous êtes un homme comblé. 🥰

  2. Niouininon dit :

    Quelle belle anecdote, merci M. Hétu… Et avez-vous des enfants?

    Pour ma part, en 2009, c’est très jeune retraitée et avec un nouveau copain possédant un VR de 40 pieds que j’ai parcouru les US du centre et découvert l’ouest. Je suis passée par plusieurs capitales qui me reviennent en mémoire quand vous en parlez, j’ai arpenté les autoroutes des immenses plaines, marché dans les Badlands, vu le mont Shasta, longé la côte Pacifique et beaucoup aimé l’Oregon. L’objectif ultime de ce voyage était de se rendre pour l’hiver à Los Barriles, au bas de la péninsule de Basse Californie au Mexique, pour aller y pratiquer le kite-surf.

    Je n’irai plus aux US pour plusieurs années, je n’ai plus confiance dans le système et les gens, ils me font l’impression d’avoir perdu leur boussole. Espérons qu’ils la retrouveront… Bonne chance pour la suite…

    1. Richard Hétu dit :

      Oui.

  3. Madalton dit :

    Wow! Belle histoire votre rencontre avec votre douce moitié. Il ne manquait que le passage à la fin: ils se marièrent et ils eurent beaucoup d’enfants. 🙂

  4. michelodu dit :

    Je suis prof à Norfolk, en Virginie. C’est simple: les Américains m’ont donné ma chance, alors que maintes universités canadiennes n’avait pas d’intérêt pour mon expertise. Mon intérêt en recherche correspond à la simulation médicale (surtout la chirurgie neurologique et orthopédique), qui a des retombées en planification et robotique chirurgicale également (la modélisation anatomique à partir d’images IRM et TDM peut être utilisée dans les trois applications).

    J’ai trouvé un poste dans le seul département avec un Bac accrédité par ABET dans le domaine, le Department of Computational Modeling and Simulation Engineering, à l’Université Old Dominion. Et ce, après avoir roulé ma bosse au Japon et en Allemagne. L’ironie, c’est qu’à présent, la haute direction envisage de nous fusionner avec le Département de Génie Electrique et Informatique, gaspillant leur ressource unique dans le milieu académique. Je suis néanmoins reconnaissant, parce que les postes académiques sont très rares et compétitifs.

    1. chrstianb dit :

      Ah, ben… je bosse exactement dans le même domaine mais au CHU Sainte-Justine à Montréal et à Polytechnique de Montréal! De notre côté, on utilise également l’imagerie biplanaire, le système EOS Imaging pour faire du 3D en orthopédie.
      On a plein de projets avec des médecins et des entreprises aux États-Unis.

      1. michelodu dit :

        Je connais votre groupe. J’ai rencontré Carl-Eric Aubin jadis, et certains de ses collaborateurs. J’ai fait ma maîtrise à la Poly de 1989-1992, sous Paul Cohen (un dur de dur).

  5. Gilles Gougeon dit :

    Pourquoi aimer ce pays qui :
    – a usurpé le nom du continent (America) pour s’en faire un prénom;
    – a absorbé le nom d’un dieu pour affirmer sa puissance sur ses billets de banques (In God we trust);
    – s’affiche comme la plus grande démocratie au monde alors qu’à peine cinquante pourcent de sa population se donne la peine d’aller voter;
    – perpétue la domination de « grands électeurs » par méfiance du choix librement exprimés par les citoyens;
    – refuse de dépoussiérer le texte de sa constitution afin de permettre à quiconque de se procurer et d’utiliser une arme à feu.

    Pourquoi donc?
    D’abord parce que les citoyens des États-Unis sont nos voisins.
    C’est un pays que j’ai découvert avec mes parents alors que j’avais cinq ans. Ma mère y avait une cousine franco-américaine que nous allions visiter de temps à autre. À l’été de 1949, la vieille Pontiac 1939 de mon père a tenu bon jusqu’à Boston. Et j’y ai fait la découverte d’un monde qui m’a mis sur la piste de mon métier de journaliste. En quelques jours j’ai découvert les États-Unis, la mer, la télévision (que nous n’avions pas encore au Canada) et le racisme. (Sur un bout de plage, une pancarte affichait ces mots:
    « Gentiles only ». Ce qui signifie qu’on n’y acceptait que les non-juifs…)
    Jusqu’à ma retraite, après 55 ans de métier, j’ai produit au moins le tiers de mes reportages aux USA. Le seul état où je n’ai jamais mis les pieds est Hawaï. J’aime ce pays, et surtout ses citoyens, pour cette recherche permanente de la découverte, du développement, de l’initiative, de l’autonomie et de la liberté. On y trouve de grandes qualités et les grands défauts de ces qualités. Les Américains ne camouflent pas leurs contradictions. Ils sont à la fois repliés sur eux-mêmes, mais également ouverts à donner un coup de main aux autres. Ils font de la purgation morale héritée des Quakers un paravent qui, hypocritement, les autorisent à camoufler leurs intentions secrètes. Heureusement, il y a une presse libre, indépendante et fiable pour lever le voile sur ces comportements et ces dérives inacceptables.
    Pendant que le vieillissement de la population de la Chine, de la Russie et du Japon va affaiblir ces puissances économiques, les USA vivront un rajeunissement nourri par l’immigration (quoiqu’en pense Trump). J’aimerais bien voir ce pays dans cinquante ans. Ce seront mes petits-enfants qui pourront en témoigner.
    En attendant, je vais continuer de découvrir ce pays avec lequel j’ai une relation d’amour-haine grâce à l’excellent blogue de Monsieur Hétu.

    Gilles Gougeon

    1. Gina dit :

      Mr Gougeon ,
      Hawaï , c’est beau . C’est cool . Les Hawaïens sont gentils . Bonjour et au revoir c’est en langue hawaïenne , pas en anglais . Le voyage est long , cela vaut la peine .

      1. Dekessey dit :

        Je confirme! J’ai eu la chance d’aller à Hawaï (Big Island).
        J’y retournerais demain matin!!

    2. Genevieve dit :

      Quel beau témoignage M. Gougeon! Merci pour ce partage.

    3. constella1 dit :

      Gilles Gougeon

      Heureuse de vous savoir sur ce blogue m Gougeon

      J’ai toujours apprécié vos reportages

      Au plaisir de vous lire à nouveau

    4. chrstianb dit :

      Bonjour M. Gougeon,

      Pendant que le vieillissement de la population de la Chine, de la Russie et du Japon va affaiblir ces puissances économiques, les USA vivront un rajeunissement nourri par l’immigration (quoiqu’en pense Trump). J’aimerais bien voir ce pays dans cinquante ans. Ce seront mes petits-enfants qui pourront en témoigner.

      On aimerait (oui, j’utilise le « on » car je suis certain que plusieurs le pensent également) voir de vos commentaires plus souvent sur ce blog!

  6. NStrider dit :

    J’ai eu le privilège de franchir à pied plus de 12 700 km aux États-Unis d’Amérique. J’ai marché les 400km du Long Trail, les 3 500km des 14 états de l’Appalachian Trail, les 4 300 km du Pacific Crest Trail et les presque 5 000km de ce que je considère comme un PhD en randonnée : le Continental Divide Trail. En plus de toutes les fois où j’ai vadrouillé les montagnes Vertes, les montagnes Blanches ou les Adirondacks à accumuler sommets et vallées.
    Au total probablement plus de 700 jours répartis sur plusieurs années avec ma maison sur mon dos en mode « slow travel »

    Plus de700 jours à constater le trésor naturel exploité ( dans le sens le plus noble du terme) par nos voisins du sud. Si les couchers de soleil et les levers de lune rendaient aveugles ça fait longtemps que j’aurais troqué mes bâtons de rando pour un une canne blanche.
    J’ai enjambé la source du Missouri, j’ai glissé mes pieds sous le mur de frontière avec le Mexique, j’ai été à un endroit ou la pluie qui tombait à ma gauche coulait vers le Pacifique, celle qui tombait à droite s’en allait vers l’Atlantique et le golfe du Mexique et celle qui tombait devant moi coulait vers l’Arctique. J’ai passé quelques heures sur le plus haut sommet des 48 états contigus. Une dizaine de semaines dans des conditions désertiques ou quasi désertiques. J’ai passé une nuit d’automne avec une horde d’élan couchée de l’autre côté de l’énorme tronc de pin tombé au cours de l’été

    Plus de700 jours à rencontrer des gens de la gau-gauche comme de l’extrême droite, des « tree huggers » et des cowboys, des « city slickers » et des chasseurs à l’arc ou à la carabine, des exploitants des terres publiques agissant comme si ils devaient la remettre en meilleur état à la fin de leur contrat et des bûcherons irrresponsables.

    Plus de700 jours partagés soit avec un sniper qui a sévi au Laos ( même si officiellement les USA n’y ont pas mis les pieds)et qui ne voulait pas rester près des gens qui avaient une arme, soit avec un des ingénieurs qui a travaillé sur le projet fou du Glomar Explorer, soit avec un mathématicien, astro-physicien candidat astronautre qui avait travaillé à la NSA à développer les logiciels d’écoute , soit avec une et un « smoke jumper », soit avec un dopé auto avoué, qui terminait sa troisième tournée de la Triple couronne de randonnée, possesseur de AK47 et de je ne sais combien de Glock, soit avec un groupe qui trainait guitare et ukelélé et qui chantait tous les soirs, soit avec les deux amies baptistes qui m’ont invité à leurs mariages, soit avec (pour quelques minutes seulement) la détentrice d’un FKT ( Fastest known time) qui a finalement complétée en un quarantaine de jours ce qui m’en a pris presque 150, soit avec le gars qui m’a embarqué sur le pouce dans la Bitterroot Valley et qui mi-figue, mi-raisin a voulu me débarquer, lorsqu’il a réalisé que j’étais canadien, pendant un des conflits sur le bois d’œuvre, soit avec…

    Plus de700 jours à découvrir soit les petites villes dont l’une de 97 habitants ou on avait pendu au-dessus du bar une effigie de Obama et qui avait un 12 chargé derrière le comptoir, soit le bar de motard ou je suis rentré au moment ou je portais une jupe de randonnée ( irritation oblige) et ou j’ai eu droit à des drôles de regard, soit la « sympathique » petite famille qui a lâché ses chiens sur moi et qui m’a menacé avec une arme lorsque j’ai repoussé leurs chiens, soit les gens de cette petite ville qui m’a prêté de l’argent après le vol de mon porte-feuille dans une « laudromat », soit les « trail angels » qui m’ont offert des hamburger et de la crème glacée, soit la petite famille qui nous a laissé camper sur leur terrain à Devil Postpile et dont la tante était une fan finie du groupe Harmonium, soit cette autre petite ville, Darby, où au magasin général on encourageait l’extermination des loups (Smoke a pack a day) et où au motel la propriétaire était une démocrate qui rêvait des approches canadiennes, soit…

    Plus de700 jours à découvrir la présence des coureurs de bois « canadien français » au Nouveau Mexique, leur omniprésence au Colorado et le rôle qu’ils ont joué dans la toponymie au sud de l’actuelle frontière (rivière cache la poudre, Dubois (prononcé de facon dérisoire depuis 100 ans, Dewboyzz), les Nez Percé ( les Naizz Purse), Frenchman’s Pass, etc,etc.

    Plus de700 jours dans les montagnes ou Géronimo se cachait, sur les sentiers des chercheurs d’or, à cotoyer les vestiges de la présence des « homesteaders », à passer à quelques centaines de mètres du domicile du « Unabomber », à découvrir la doctrine de combat des feux de forêt qui a créé la situation d’aujourd’hui dans les états de l’ouest dont la Californie, a voir passer plus bas que moi les F22 qui s’entrainaient dans le ciel de la Sierra Nevada, à profiter des buffets « all you can eat » et à n’avoir aucun remords, à visiter Dolly World, à prendre une ride avec un conducteur qui avait bien entamé son « six pack » de bière que j’ai partagé avec lui (uniquement pour diminuer mon risque de la voir conduire ivre), à boire du vrai « moonshine », du « white lightning » de la meilleure qualité.

    Plus de700 jours confrontés à la nature et au paradoxe « Américain ».

    Et tout cela sans compter les heures de lecture avant, pendant et après sur les sujets qui pouvaient m’aider à comprendre ce que j’allais voir, ce que j’avais vu, entendu et ressenti.
    Et aussi parce que lorsqu’on couche à côté d’un éléphant on a intérêt à savoir de quoi sont faits ses rêves

    « Et voilà pourquoi madame votre fille est muette »
    Voilà pourquoi ce qui se passe de l’autre côté de la frontière m’interpelle.

    Et pourtant, je n’y ai pas mis les pieds depuis le « Columbus Day » de 2016 et si le 45 est réélu, je n’y remettrai pas les pieds.
    Je ne peux que voter avec mon portefeuille et c’est que je fais en le laissant savoir à mes amis au sud de la frontière et en leur suggérant d’être plus impliqué s’ils veulent me revoir 😉

    1. NStrider dit :

      Et ma contribution est faite. Longue vie à ce blogue et son auteur

    2. nickoleterrible dit :

      Super beau texte. J’ai l’impression d’avoir fait un trip aux States.

      1. Haïku dit :

        Idem pour moi ! 👌

    3. Mouski dit :

      Magnifique texte, merci.

    4. Madalton dit :

      Vous avez fait de belles expéditions. Bravo !

      1. NStrider dit :

        On finit par mêler les lieux et les paysages s’estompent de la mémoire. Les gens rencontrés sont indélébiles.

    5. Madalton dit :

      Ce sont des expéditions que j’aimerais faire un jour. Parmi les 3 (l’Appalachian Trail, le Pacific Crest Trail et le Continental Divide Trail) lequel referiez vous ou vous que vous recommandez vous?

      1. NStrider dit :

        Je n’en referais aucune mon « bucket list » est trop long 😉
        Cela dépend aussi de vos objectifs et de votre expérience.
        Appalachian Trail : très balisé et étant dans le corridor le plus peuplé des États-Unis vous allez rencontrer de nombreuses personnes presque tous les jours et partout.
        Pacific Crest Trail : nécessite de l’expérience de navigation, de planification, de logistique et de camping sous la pluie pendant des journées consécutives. De plus avec les feux des dernières années je ne sais pas de quoi ça a l’air maintenant. Mais une randonnée très gratifiante sur le plan des paysages et de la diversité climatique
        Continental Divide Trail : Isolement social car seulement de 30 à 50 personnes s’y attaquent chaque année. Navigation, météo, logistique extrême. Ce n’est pas la place pour faire une première expérience de longue randonnée.

      2. Madalton dit :

        Merci.

    6. Toile dit :

      Chapeau. 700 jours à parcourir à pieds c’est grosso modo presque 2 ans. Au slowmode, beaucoup d’interactions. Ça imprègne lentement mais de façon indélébile.

  7. Michèle dit :

    J’ai voyagé aux États-Unis plusieurs fois par le passé. Floride, Caroline du Sud… Et surtout sur la Côte Est (NH, VT, NY, Mass, RH…) alors que mes fils ont fréquenté l’université américaine. Ou encore la ville de NY où j’y ai de la ‘parenté’. Je m’y suis toujours sentie assez à l’aise, malgré la grande différence de culture, et y ai développé plusieurs amitiés. Et que dire de la géographie extraordinaire de ce pays!
    Cependant aujourd’hui je ne suis pas prête d’y retourner. Je ne m’y sens plus en sécurité, aussi simple que ça… les 4 dernières années m’ont fait voir les états-uniens sous un angle qui me dérange grandement. Mes escapades hivernales seront maintenant dirigées vers l’Espagne où je m’y sens beaucoup plus à l’aise.
    Ceci dit, je serai toujours attirée par ce qui se passe chez nos voisins, et continuerai de vous lire de façon assidue, vous et les nombreux participant-e-s de ce blogue. Ma contribution est complétée.

  8. jeanfrancoiscouture dit :

    @M. Hétu: Une belle histoire…et qui dure. C’est rare. Certains l’ont chanté mieux que d’autres. Voici la version de Fugain. D’accord, elle a duré moins longtemps mais elle était et demeure belle, non?

    https://www.youtube.com/watch?v=Vv_BvLmSBWg

    Quant à la contribution, voilà! C’est chose faite.

    Quant à «tomber en amour avec un pays», ça laisse supposer quelque chose d’inconditionnel et ça, ça n’est pas dans ma nature. Bien entendu, on peut toujours trouver des points de convergence, de connivence, voire des histoires d’amour avec un coin de pays, des gens qui l’animent. Mais attention: quand on examine de trop près, qu’on fait un gros plan en HD, on se dit que Plutarque avait bien raison quand il écrivait: «L’intimité est funeste à toute grandeur.»

    Pour le moment disons que la gigantesque ombre projetée par DJT qui empêche mon soleil d’éclairer ce qui m’attirait me pousse un peu à remettre à plus tard l’expression de quelques-uns de mes coups de cœur qui auraient les USA comme sujet. Quand même, comme vous pouvez le constater, cette ombre n’a pas atteint ce blogue.

    Allez, bon automne tout le monde et surtout, bonne santé.

  9. Gina dit :

    C’est très romantique , votre histoire Mr Hétu . On a perdu un québécois et vous avez gagné une américaine .

    1. igreck dit :

      En effet, l’histoire de Richard nous rappelle à quel point le destin peut-être extraordinairement généreux ! S‘agit d’avoir le cœur grand ouvert… ce que malheureusement beaucoup d’Etats-uniens semblent avoir perdu en cette ère si sombre de leur histoire !

  10. xnicden dit :

    Contribution faite.

    Merci beaucoup monsieur Hétu pour votre travail sans relâche.

    J’aime beaucoup votre anecdote ainsi que le thème de votre campagne. Je suis loin, très loin d’avoir visité ce pays comme j’aurais voulu – comme certains disent life got in the way – mais j’y suis très attachée.

    Bonne continuation.

  11. constella1 dit :

    Contribution faite m Hetu
    Pour ce qui est de mon histoire avec les USA elle s’étale sur plusieurs courts voyages de deux ou trois semaines majoritairement faits en voiture ce qui m’a permis de constater la beauté de ses paysages et la gentillesse des gens en général
    Leur musique m’a à jamais marqué et demeure une référence musicale indéniable étant une amoureuse de blues et soul
    Mais l’Angleterre demeure ma référence principale pour la musique contemporaine

    Pour la petite histoire j’ai déjà mis au jour un de votre campagne de financement un aperçu de mes souvenirs à saveur humoristique
    Je ne retournerai pas ds ce pays avant un bon bout de temps je pense
    Et comme un blogueur l’a déjà mentionné l’Europe et sa culture m’attire davantage

  12. Très belle histoire qui nous fait découvrir que l’amour peut vous vous tomber dessus au moment où on s’y attend le moins.

    On vous souhaite encore beaucoup de belles années de bonheur.

  13. Rej dit :

    Mon coup de foudre est avec Seattle. Je suis allé travaillé pour Boeing en expatrié en 1997. J’y suis resté un an, le termps de mon contrat comme consultant. J’ai adoré Seattle. À 4 heures de Whistler, 2 heures de Vancouver. Je m’y sentais comme à Montréal. Vie culturelle trépidante, une ile avec ses bouchons de circulation. La possibilité de faire beaucoup de sport. Un taux de criminalité relativement bas pour les USA. J’ai adoré mon année là-bas et je m’y suis fait de nombreux amis.

  14. Jean Lacombe dit :

    Dans la série « Pourquoi j’aime (ou pas!) les USA
    Été 85, en vacances dans le Maine (non, pas Old Orchard!). Avec mon anglais so-so je suis mandaté par la famille pour aller acheter une pizza au resto du coin. Facile: one large all dressed. Et la fille de se bidonner, de prendre les autres clients à témoin: « Hey, this guy wants a pizza ALL-DRESSED! WOUAH😂😂. C’est ce jour-là que j’ai appris que ailleurs que dans les shit holes countries une pizza all-dressed se nommait « loaded ». Sympathique, la madame…….

    1. Haïku dit :

      😉 !!

    2. igreck dit :

      Le récit de @Rej Et le vôtre me rappelle une anecdote semblable qui m’est arrivé très jeune à Vancouver. J’y séjourne pendant presqu’un an pour apprendre la « première » de mon pays. Premier contact en descendant du train, je me pointe à un McDo en me disant que je n’aurais pas de problème à commander un repas !?! « Trio Big Mac » que je dis en toute confiance. La jeune préposé tape ma commande sur son ordi et me regarde en demandant « Something else ? » Ma mâchoire est tombée lourdement sur le comptoir !

      1. igreck dit :

        « première » langue…

  15. chicpourtout dit :

    @M. Hétu
    Quelle belle histoire heureuse et ensoleillée!
    Au Québec ce matin, le temps est tristounet, pluvieux et automnal. Le seul grand rayon de soleil qui jaillit de l’extérieur est mon immense érable rouge. Il arbore une couleur féérique d’un rouge feu flamboyant devant la maison. Je le vois de tous les étages et c’est merveilleux. Sans compter le sourire matinal omniprésent depuis vingt ans de ma tendre moitié. Ça, c’est le bonheur qui démarre toutes mes journées, sans compter les autres.
    Votre partage est un baume réconfortant parmis toutes ces nouvelles de l’actualité. Il fait du bien à lire.
    Longue vie à votre belle étincelle aimante et amoureuse M. Hétu.

  16. nickoleterrible dit :

    Je trouve ça bien d’apprendre un peu votre histoire Mr Hétu. Je ne m’exprime pas de façon quotidienne, des fois je garde le silence pendant des mois. Mais ça fait longtemps que je vous lis, je dirais 13-14 ans, et vous ne vous livrez pas beaucoup. Des fois je me demande c’est quoi le quotidien d’un québécois à New York depuis tant d’années. Si vous vous sentez un étranger au pays de l’oncle Sam, si vous vivez le racisme que nous voyons de l’extérieur, si vous allez finir votre vie à NY. J’espère que vous allez continuer longtemps ce blogue, il commence à avoir une histoire. Des histoires épiques que peu de vos récents lecteurs connaissent, mais aussi l’histoire de toutes les petites histoires que vous nous racontez.

  17. Dekessey dit :

    Très belle histoire M. Hétu.

    Moi j’ai réalisé un vieux rêve en 2012: Faire le tour des USA en moto, en me concentrant sur l’ouest que je n’avais jamais vu.
    Je quitte Montréal par un temps froid, venteux et humide de la fin avril. Le douanier me demande sèchement pourquoi je n’utilise pas plutôt ma voiture pour faire ce voyage… T’as rien compris mec.
    Je descends rapidement jusqu’à la Nouvelle Orléans pour ensuite foncer vers l’ouest. Le vrai voyage commence au Texas et au Nouveau-Mexique. Je parcours l’incontournable région des « 4 corners », la magnifique Californie, le grandiose mid-west… que de beauté! En prime, sur les deux mois je n’ai eu que 5 demi-journées de pluie.
    Ce n’était pas un voyage culturel. Cet aspect là, on le connaît déjà trop bien! J’y allais surtout pour les paysage époustouflants, mais les contacts avec les américains étaient chaque fois agréables et courtois. Ils sont facile d’approche et toujours prêts à aider. C’est facile de voyager là-bas… en autant qu’on évite de parler politique ou religion…et qu’on soit blanc de préférence… 😉

    Pour ceux qui n’y sont jamais allé, l’ouest américain doit être sur votre top 10.

  18. Anne-Marie dit :

    Ma contribution est faite. Je ne sais pas trop ce que j’aime des États-Unis. Ils prétendent toujours être les meilleurs, mais je n’assiste qu’à leur déclin. C’est un pays de très grands contrastes. Je pense que c’est ça qui me fascine. Je souhaite que de plus beaux jours soient devant eux. Les quatre dernières années ont mis à mal l’amour que l’on pouvait porter à ce pays.

  19. Stéphanie dit :

    Ah, cet article me rejoint, car j’ai marié un américain (qui est toutefois venu me rejoindre au Quebec) et à travers lequel j’ai su mieux comprendre et apprécier certaines spécificités américaines. J’appréciais déjà la résilience de certaines communautés artistiques, toujours surprise du fait que des collectifs musicaux complètement déjantés pouvait naître et prospérer dans des états très conservateurs comme la Georgie et le Texas. Cependant, mon conjoint m’a fait découvrir que ces petites communautés résilientes pouvaient exister un peu partout. Une ville en apparence très conservatrice avec une église se trouvant presque à chaque coin de rue où l’on peut trouver une petite communauté de musiciens, réalisateurs et autres artistes hyper impliqués localement.
    Je dois ajouter que malgré le fait que la fierté des américains peut parfois être agressante, elle peut également être très touchante au niveau local. Anthony Bourdain réussisait très bien à capturer cette fierté lors d’épisodes se concentrant sur certaines localités comme la Virginie Occidentale (je n’aurais jamais cru être si touchée par une émission se voulant culinaire à la base) ou le mardi gras cajun traditionnel en Louisiane.

    1. Haïku dit :

      Pertinente anecdote ! Merci. 🙂

  20. Patrick Petitclerc dit :

    Bonjour, je viens de vous envoyer une contribution. Une autre façon que j’aimerais vous encourager c’est en achetant un de vos livres. À quand votre prochain?

  21. gl000001 dit :

    Les états-uniens sont fins mais je trouve ça parfois superficiel. C’est facile pour eux d’être généreux matériellement. D’être sur le party avec eux. Mais les débats d’idées … ouf ! Aussitôt qu’on gratte un peu la première couche et qu’on expose leurs défauts, ça les irrite en torpinouche !!!
    J’ai appris les stéréotypes racistes dans un camping près de Cape May ou Wildwood. Mes parents avaient acheté un melon d’eau et on en a offert aux petits américains de la tente d’à coté avec qui on jouait. Il y en a un qui a décliné poliment. L’autre a ri de nous en nous traitant de quelque chose qui nous ferait perdre notre poste à l’université d’Ottawa (!). Ca a l’air que juste les noirs mangent du melon d’eau aux USA. Il parait que ça viens du temps de l’esclavage. A partir de ce moment, j’ai toujours fait attention de quoi je parlais avec eux.
    Bien des années après, je me suis échappé avec un collègue à distance de Boston. On parlait de politique internationale. Le gars semblait assez ouvert donc j’ai parlé de comment les USA étaient vu ailleurs dans le monde: arrogants, guerroyeurs, qui s’imposent … Histoire courte, j’ai du passer dans le bureau du grand boss qui était parfaitement d’accord avec ce que j’avais dit. Mais il ne fallait pas parler politique avec eux.
    J’aime les USA pour la technologie, pour tout ce qu’ils font en informatique de pointe. Pour l’informatique « ordinaire » on repassera. Beaucoup trop de gens qui ont peur pour leur job qui leur donne leurs assurances santé. Ca freine l’innovation. C’était nous qui étaient vus comme des « cow boys » qui essayaient des choses « impossibles » (!). On réussissait toujours par-contre. Plus vite et à moindre cout qu’eux.
    Pour le technologie automobile, ils sont en retard mais ça aussi, il ne faut pas leur dire. Je me suis promené en Europe avec des Renault, des BMW, des Citroën, même des Fiat. Je ne loues jamais le plus bas de gamme. J’aime avoir une bonne base sécure sur des chemins que je ne connais pas. Ca répond ces voitures. Pas comme les sofas sur roues qu’ils nous louent aux USA. On est déconnecté de la route.
    Un pays plus grand que nature qui vient avec les défauts de ses qualités.

  22. Louise dit :

    Souvenir des États…….

    L’été j’allais faire du camping dans les parcs nationaux avec mes trois enfants ainsi qu’une voisine et ses enfants.
    Un soir j’étais assise devant le feu de camp et je jasais avec ma voisine pendant que les enfants jouaient près de nous.
    Soudain ma petite fille me dit  » maman Martin n’est plus là ». Martin c’est mon plus jeune qui avait deux ans à ce moment-là.
    Perdre un enfant dans le bois le soir, c’est la panique. Je tremblais de tous mes membres.
    Dès que les voisins ont entendu qu’un petit gars était perdu, ils ont tous laissé leurs occupations pour le chercher.
    Au bout de ce qui m’est apparu comme une heure, j’ai vu un homme arriver avec mon petit gars dans les bras. Je ne le connaissais pas, je ne parlais pas sa langue mais je l’ai serré dans mes bras pour lui dire merci et il a compris. Je ne l’ai jamais oublié.

  23. nickoleterrible dit :

    J’étais quelque part au Missouri et j’angoissais parce que je n’avais plus de réseau. Plus de réseau veut dire plus de google map et comme je suis optimiste de nature je ne ressens pas le besoin de remplir mon réservoir d’essence à un autre moment que lorsque l’aiguille s’approche du E. Et là un souvenir s’est frayé un chemin, je vois mon grand-père sur le côté de la route avec une carte routière toute étalée sur le hood du char cherchant à comprendre où il avait bien pu se tromper. Avec ma mère-grand lui criant « je t’avais dit d’arrêter pour demander ton chemin, tête de cochon ». J’avais 5-6 ans et ce n’était pas ma première fois dans ce pays, mais c’est mon premier souvenir.

    Les US pour mois c’est comme un cousin, on a grandi ensemble. C’est des fin-de-semaine à New York, des chalets en Virginie, du camping à Old Orchard. Puis j’ai voulu explorer, j’y ai fait 2 road trip, un traversant en diagonale jusqu’à San Francisco et l’autre longeant la côte est et remontant le centre. Je me suis senti ému devant le grand canyon. J’ai éprouvé de la tristesse dans quelques bidonvilles. De l’incompréhension devant certaines mentalités sudistes. J’en ai eu plein les yeux à Las Vegas. L’envie de changer de vie à San Francisco. Le sentiment qu’on est tous pareils dans la plupart des endroits. Partout j’ai ressenti le patriotisme et la fierté des américains. Je crois qu’on a pas cette ferveur au Canada.

    Les États-Unis sont un grand pays et Trump n’est qu’un bref intervalle dans leur histoire.

  24. Cubbies dit :

    Très jeune, mes parents étaient audacieux et voyageaient aux USA pour profiter du soleil de la Floride malgré l’anglais très limité de ma mère pourtant née au Michigan de parents francophones qui sont revenus ici dans sa jeune enfance. Mon père ne parlait pas un mot d’anglais, son plus grand regret. Ils ont voyagé par affaires à New York. Ils ont visité la famille éloignée au Michigan: ma soeur a passé un mois là-bas à l’été 1968 au milieu des émeutes raciales. Je faisais partie des voyages. Premier choc avec un monde tellement différent. Subtilement, mes parents m’avaient convaincu d’apprendre l’anglais et j’allais faire mon secondaire au High School de ma ville. Tout a changé.

    J’ai découvert leur musique. Jeune ado, mes goûts sont passés d’Alice Cooper à Bruce Springsteen, Bob Dylan, John Cougar Mellencamp, Linda Ronstadt, James Taylor et Jackson Browne. Pour leur façon de parler de l’Amérique de tous les jours. Autre coup de coeur: le baseball.

    Un de mes meilleurs souvenirs est un road trip de baseball de 10 jours avec un de mes meilleurs amis. Voir 11 matchs en 10 jours dans des stades différents: Détroit, Cleveland, Cincinnati, Chicago, Saint-Louis, ‘Kansas City, Milwaukee, Pittsburgh. Mais aussi Reading et South Bend. Découvrir les USA. S’arrêter au Rock’n’ Roll Hall of Fame. Aller faire un détour à Dyersville Iowa pour voir la ferme du film Field of Dreams. (Is this Heaven?). Voir toutes les nuances du pays: de la richesse crasse à la pauvreté tellement frappante, séparée d’un coin de rue. Avoir l’Impression que le temps avait oublié certains villages de l’Iowa ou du Midwest.

    Voyager en autobus avec les Canadiens de Sherbrooke pour découvrir des coins insoupçonnés comme Portland Me, Binghampton, Utica. New Haven, Rochester. Amusant pour apprécier les personnes rencontrées. Boston, la côte est, Seattle, la Nouvelle Angleterre.

    J’aime ce pays pour sa grandeur mais je suis frappé par ses inégalités. Capable du meilleur comme du pire. Trump représente le pire de ce pays: il est grand temps que le réveil arrive.

    Je vais attendre avant d’y retourner. Le retour des jours meilleurs.

  25. Madalton dit :

    J’ai toujours aimé ce pays et les gens que j’ai rencontré depuis que j’y vais sans mes parents, soit depuis 40 ans. Il y a tellement de beaux endroits, surtout dans les États du sud (Savannah en Géorgie, Charleston en Caroline du Sud, La Nouvelle-Orléans et la Louisiane, même la Floride a de beaux endroits à visiter dans le nord et le centre en dehors des plages et des grandes villes). J’ai aimé faire la Californie du sud, monter les plus hauts sommets de certains États (NH, VT, MD, PA, VA, WV, HI). Je m’apprêtais à faire le Mont Marcy à la fin mars mais la pandémie a changé mes plans. Partie remise…

    J’ai aussi aimé assisté à des rencontres sportives et pièces de théâtre à Boston, Philadelphie, Saint-Louis, LA, SFO, Washington, Miami, NY et Tampa Bay pendant mes voyages.

    Plus jeune, je suis allé à Miami en Floride, dans le Maine (Ogunquit et Wells) et Honolulu sur l’ile Oahu et sur l’ile de Maui.

  26. Guy Gibo dit :

    N’ayant pas de compte Paypall y a-t-il moyen de vous faire un transfert bancaire… sinon comment je vais car je veux vraiment contribuer, n’ayant pu le faire au cours de la dernière année pour des raisons personnelles (Attente de la retraite)

    1. gl000001 dit :

      Pas besoin de compte Paypall. Le site prend Visa ou MasterCard.

      1. Guy Gibo dit :

        Merci… je vais essayer de nouveau…

  27. Toile dit :

    Comme plusieurs d’entre vous, j’ai parcouru pas mal d’etats américains étant jeune adulte.

    Enfant, mes parents et mes 2 soeurs et mon frère allions passés 1 mois à la plage soit à Old Orchard, invariable destination, année par année. Pourquoi cette destination. Simple mes parents avaient pas de voiture, même pas un permis de conduire. Alors la gang, les bagages, le parasol et tout ce qui se transporte prenions de nuit l’autobus au levrier blanc. Nous y louions une maison, gracieuseté de grand maman. A vrai dire nous étions mieux installés qu’en ville, dans notre logement avec fournaise. Diable que nous nous baignons, toujours dans l’eau. Feu frerot, installé dans son trou de sable, quasi indélogable. On savait qu’il respirait aux sons de ses petits camions. Désormais impossible de me mettre un orteil dans cette glacière.

    Désormais, je n’y mets plus les pieds, même pour un transit. Malgré la diversité et la beauté des paysages, c’est une destination qui est trop dans ma zone de confort. Il me reste une fenêtre d’opportunité assez courte, une décennie tout au plus, pour des voyages hors sentiers battus et intrépides. Je dois avoir hérité des gènes de grand maman: 3 fois le tour du monde en bateau, genre Queen Mary, France. Elle qui disait «  la géographie et l’histoire, ça s’apprend par les pieds ».

  28. HS mais quand même

    Les choses sont loin de s’améliorer pour Bunker Boy.

    https://www.cnn.com/2020/10/20/politics/cnn-poll-of-polls-pennsylvania-michigan-wisconsin/index.html

    J’ai fait plusieurs voyages aux USA pour visiter certes mais pour satisfaire ma passion pour le baseball.

    Assister à un match au Fenway Park (Boston), au Yankees Stadium (New York) ou au Dodges Stadium (L.A.) avant la pandémie faisait partie de mes petits plaisirs de la vie.

    On a toujours l’impression, en entrant dans ces stades, de pénétrer dans des endroits mythiques remplis d’histoire et de légendes.

    Les Américains que j’ai rencontré sont sympathiques, chaleureux et apprécient les Canadiens.

    Ça n’a rien à voir avec le pays de Bunker Boy.

  29. Toile dit :

    2005: mon année nouveau départ. A moi le monde. J’ai pris 1 an le décès de ma tendre moitié un congé d’un an à traitement différé. Envoye, sac à dos solo, 2 mois, vietnam, en grosse partie en moto. Puis un autre départ, un safari photo Zimbabwe, Botswana et Namibie de 22 jours. Un 22 jours que j’ai étiré en 3 mois. Un vrai chemin de croix, arrêt à Hong kong ( 2 eme fois), puis arrêt d’une semaine à Kuala lampur. Comme le départ du safari était à Victoria falls, aussi bien faire un arrêt au Cap. Donc 10 jours.

    Pour en revenir au Safari, formule Club aventure. 7 clients et un guide, 2 Landroover defender avec 2 pliantes sur le toit, 4 personnes par véhicule, le guide en conduit un. On me demande si je veux conduire l’autre. Heuh… non , aie je veux en profiter. Puis, mais quand est-ce que tu vas reconduire ca dans ta vie ? En plus, tu as la meilleure place, le pied sur l’accélérateur et le frein ! 4,200 km de pure bonheur. Pas évident la dynamique de groupe. Celui qui paresse est vite identifié et aucun moyen de se reposer du tannant qui te tombe sur les nerfs. A Maun, en option, un tour d’avion au dessus du delta d’okavango. 1h30 de pur bonheur. Je me croyais dans Out of Africa. Le pilote zigzaguait en rase motte bien en deca du 500 pieds reglementaire. On aurait fait plus longtemps si on avait pas eu 2 « vomis ». Même au dernier stade d’alhzeimer, je garderai ce souvenir. La Namibie, ouf… les paysages.

    ps: les chutes Victoria Falls ont reçu les cendres de ma tendre moitié et j’ai découvert dans ce voyage un compagnon de voyage incroyable. On en est à notre 8 eme récidive

    1. Madalton dit :

      La vie ne vous a pas épargné vous et votre tendre moitié mais elle a su vous envoyer sur un nouveau chemin pour que vous l’apprécier de nouveau d’une façon différente. Longue vie à vous.

    2. Haïku dit :

      @Toile
      Vous dites « ….les chutes Victoria Falls ont reçu les cendres de ma tendre moitié… »
      —-
      J’ai versé quelques larmes en lisant cela.
      C’est très touchant !!!
      Merci du partage.

      1. Toile dit :

        Oui. J’avais les cendres que je trimballais depuis 1 mois et demi dans mon sac. Personne connaissait mon intention sauf le guide à qui j’avais dit je me retirerai du groupe quand j’aurai trouvé le meilleur endroit. J’avais aussi son chapeau de paille qui ma foi avait fait sa vie. Je vois un arc en ciel, comme celui qu’une enfant lui avait dessiné pour Noel alors qu’il séjournait aux soins palliatifs quelques jours avant son décès. C’est ici. Hop le chapeau et hop les cendres attachés à une roche non sans avoir fait un montage photo avant. Mission accomplie et reposes en paix, moi le monde m’attend. Qui peut se vanter d’un tel lieu de sépulture ?

    3. chicpourtout dit :

      @Toile
      Quelle histoire! Vous êtes notre « Indiana Jones » ah!ah!ah!!
      Bonne route et découvertes!

  30. marcandreki dit :

    L’Amérique que j’aime, c’est surtout sa musique.

    Celle d’artistes comme John Mellecamp, du temps où il était encore bouffé tout cru par une industrie musicale qu’il détestait, mais ce qui ne l’empêchait pas de produire des chansons immortelles telles que Pink Houses ( la vidéo est hyper kitch, mais les images sont belles).

    Aujourd’hui, c’est un artiste inspiré qui fait des petites salles intimes. Je l’ai ( re) vu il y a trois ans à Burlignton VT.

  31. Heldro dit :

    Merci du partage M. Hétu, une belle histoire! J’ai voyagé aux USA mais dans les destinations plus touristiques comme le Maine, la Floride, New York et Boston. Je garde de bons souvenirs, notamment en Floride où à l’âge de 10 ans, j’allais pratiquer mon anglais avec les personnes âgées qui tenaient le motel ou nous logions. C’est aussi à cette occasion que j’ai constaté les grandes inégalités sociales entre les blancs et les noirs. Mais mon coup de coeur est définitivement Boston, que j’ai visité en 2007. Quelle ville magnifique, qui a un petit côté qui ressemble à la Québec, la ville où j’habite. Depuis l’élection de Trump, je n’y suis pas retourné et je n’ai pas envie d’y retourner de sitôt. Je ne me sens pas en sécurité.
    Ma contribution est également faite.

  32. Slyderv dit :

    Merci M. Hétu pour votre blogue. Toujours intéressant. Pour ma part, je n’ai que voyagé dans le nord est des États-Unis. Début vingtaine à plusieurs reprises, avec des amis. Flâner dans les rues agitées de NY, faire du bar hopping, C’est superbe de rentrer dans un petit bar de NY inconnu pour nous, dans Greenwich village, et d’assister à un bon spectacle blues, 4 musiciens noirs, le chanteur, âgé de 74 ans, chante avec plus d’énergie que pas mal de jeunot. Mémorable.

  33. loup2 dit :

    @NStrider
    Récit d’un gars qui fréquente le même forum d’entraide Linux que moi.
    «Continental divide trail» en 2018 du sud au nord.
    Des bon textes et des photos superbes.
    https://nullepartetailleurs.fr/continental-divide-trail-2018/

    1. NStrider dit :

      Merci pour le lien. Ça fait remonter de beaux souvenirs

    2. Madalton dit :

      Merci pour le lien. Wow!

  34. Marc Parisien dit :

    Mon travail m’amène à voyager autour de la planète, avant la pandémie évidemment, et ceci inclut les USA. J’ai donc la chance d’étirer mes voyages un peu et visiter des endroits magnifiques. J’essaie de m’informer avant de m’aventurer dans certaines régions, mais pas trop pour avoir l’effet surprise.

    C’est ainsi que lors d’un voyage à Salt Lake City au Utah j’ai pu passer 3 jours à visiter le sud de cet étât que je considère comme le plus bel endroit aux USA. Je me suis donc retrouvé à l’ouest du parc national Capital Reef dans la petite ville de Torrey. Je voulais me rendre au parc de Bryce Canyon duquel je gardais d’impérissables souvenirs suite à une visite en famille en 2006. Je pouvais donc continuer sur la route 24 ou prendre à gauche et rouler sur la route 12. J’ai viré à gauche, sans trop savoir ce qui m’attendait, et je n’ai jamais regretté mon choix.

    Cette route est tout simplement splendide. Par moment on roule en montagne et par la suite on roule sur la crête d’une colline avec de profonds ravins de chaque côté. On y croise des petits villages de désert qui semblent figés dans le temps. La route est connue comme « Highway 12 – A Journey Through Time Scenic Byway ». À un des viewpoints j’y ai croisé des motards qui ont continué la route en écoutant Ain’t no mountain high enough de Marvin Gaye. Pour moi la liberté c’est un peu ça.

    Ce voyage a eu lieu au début des années 2010 et j’y repense souvent et cette route est sur mon itinéraire pour un de mes voyages de retraité. J’y ai d’ailleurs envoyé quelques personnes depuis et ils ont tous aimé.

    C’est ce genre de découvertes qui me fait aimé ce pays malgré la situation actuelle.

    En famille nous avons visité les sud-ouest, le nord-ouest, la côte est du nord au sud. Pour mes 50 ans j’ai fait un road trip avec mes amis sur la route 1 entre San Francisco et Los Angeles et Las Vegas par la suite. Alcatrax, Napa Valley, Big Sur, Hearst Castle, baseball au Dodger Stadium, Joshua Tree, Death Valley, Dante’s View et j’en passe. Tous de très beaux souvenirs.

    Je travaille avec plusieurs américains avec qui j’ai d’intéressantes conversations sur les différences et aussi sur les similitudes entre les pays. Ce sont tous des gens intéressants même ceux qui sont républicains.

    A suivre, avec d’autres découvertes suite à la retraite.

  35. M.Rustik dit :

    Ça donne le goût de déménager à New York!

  36. kruspepoq dit :

    Contribué, merci de partager votre passion avec nous

  37. Jehan Lambert dit :

    Mon humble contribution est faite. Merci pour ce blogue où j’attends vos articles chaque jour avec fébrilité. 😊

  38. François Pichette dit :

    Je suis camionneur, depuis 6 ans.
    Fin de carrière, nouveau métier, réaliser un fantasme: faire le tour de l’Amérique du Nord.
    Check.
    J’ai le souvenir de cette fin de matinée, près de Los Angeles, pause dans un truckstop. Un moyen. Une centaine de camions probablement. Je suis devant mon camion, au soleil, brûlant.
    Arrive un autobus de touristes. Il s’arrête, des personnes en sortent, bien mis, cinquantaine et soixantaine.
    La plupart entrent dans le truckstop, d’autres restent dehors, admirent les camions, regardent les plaques minéralogiques. En Californie plus qu’ailleurs, on en voit de partout.
    Deux dames s’en viennent vers moi.
    « Québec »? It’s Canadian no?
    Yes it is.
    « How did you come here? »
    Euh….
    « I mean, with your truck! You can’t put it in a plane! You came by boat? »
    Voilà les États-Unis d’Amérique.
    Pas toujours, mais à l’extérieur des grands centres, souvent,
    Une ignorance crasse.
    T’as juste pas envie de lui sortir la plus longue frontière terrestre au monde, à deux ou trois jours de route au plus court.
    Que non, le Canada n’est pas un pays européen.
    Elle est gentille, avenante, polie.
    Voilà les États-Unis d’Amérique.
    Pas que des rednecks hyper armés.
    Des gens sympathiques.
    Vraiment.
    Mais trop souvent ignorants. On part de trop loin.
    Alors on les prend comme ils sont, et là toute est belle.
    Non. Magnifique.

    1. Haïku dit :

      Excellente anecdote ! 👌👌👌

      1. Haïku dit :

        Ajout amical:
        On dirait lire du Jack Kerouak.
        (C’est un compliment).

  39. Emma dit :

    Mes premiers voyages aux États-Unis, je les ai faits en famille. Les classiques : Floride / Disney / Old Orchard. Nous étions entourés de Québécois francophones; c’est comme si on était toujours au pays, mais en plus chaud…

    Fin des années 80, première visite à New-York. Les éboueurs sont en grève. Il y a des montagnes de sacs de vidanges partout, partout. Ça sent le saint-simonak. Avec mon amie, nous arpentons la ville. C’est immense, ça grouille de monde partout, les buildings sont hauts. J’avais déjà entendu parler du « beat » de la ville mais là, je le reçois en pleine gueule. Je vous jure que je ressentais physiquement le pouls de la ville, un peu comme une oppression, le cœur qui bat la chamade. Drôle de feeling, qui impressionne, fait peur (un peu) et m’a rendue accro, je l’avoue. J’ai ressenti la même chose chaque fois que j’y suis retournée. Je n’ai jamais rien éprouvé de tel dans aucune autre ville.

    En 1992, avec mon conjoint, nous partons sur un coup de tête, direction générale Burlington. On change d’avis en cours de route et on se ramasse direction Boston. On arrête en chemin dans un minuscule café d’un tout aussi petit village. En mettant les pieds dans le resto, le silence tombe. C’est qui, les étranges ? On avale en vitesse une soupe (servie dans une tasse) et on se pousse. L’air de rien, ça peut paraître long en titi bouffer une soupe dans un silence total. Quelques jours plus tard, on est dans Faneuil Hall à Boston. Contrairement à l’habitude, c’est désert. Un certain Bill Clinton est de passage en pleine campagne électorale et il y a un rassemblement prévu dans un parc environnant. Les bureaux ont fermé plus tôt, le quartier s’est vidé. On déniche un resto sympathique. Le serveur nous suggère le clam chowder. J’hésite, j’ai peur de ne pas aimer ça, je commande la soupe à l’oignon… Le chef sort de sa cuisine, vient nous trouver à notre table. Ça ne se fait pas, qu’il me dit, de ne pas essayer le clam chowder quand on est à Boston. Il me jure qu’il fait le meilleur en Nouvelle-Angleterre et que si j’essaie et que je n’aime pas, il me change ça pour autre chose. Il n’a pas eu à revenir, c’était délicieux et j’étais devenue accro.

    En 1998, avec mon conjoint, cette fois direction Caroline du Sud pour aller visiter la famille. Là encore, on prend une route secondaire pour aller faire le plein et luncher. On s’arrête au premier gaz bar-restaurant. Quand on entre pour payer du côté station-service (qui fait aussi un peu magasin général), là encore le silence tombe. Ils sont 7-8 hommes présents. Le proprio, 2-3 clients, 2-3 autres qui semblent être là pour jaser. Tous Noirs. J’aimerais dire que j’ai salué l’employé et les clients, souri, mais non, j’étais trop occupée à avoir la chienne. Mon chum, Monsieur PR, ne se rend compte de rien et commence à gesticuler, à mimer et à baragouiner dans son plus bel anglais de vache espagnole… Il s’informe de la santé du proprio, de sa famille, de sa job, jase avec les autres, explique d’où on arrive, où on va. Fait des farces et des faces. Tout le monde rit. La pression baisse de 20 crans… Pis je me sens cheap. Je n’aime pas l’image que ça me renvoie de moi.

    Le proprio nous indique que c’est son épouse qui gère le resto d’à côté. On traverse en gang (!) dans la portion casse-croûte. Il y a aussi une salle à manger, mais vide. Je veux essayer le fameux grits. Contrairement à Boston, la proprio refuse de me faire goûter. Vous n’aimerez pas ça, qu’elle me dit, faut avoir développé le goût depuis l’enfance. Elle avait raison… Pendant que mon chum et moi savourons un excellent repas en non moins excellente et réjouissante compagnie, bang ! encore le maudit silence qui s’installe. Cette fois-ci, c’est deux State Troopers, blancs comme neige, qui s’installent dans la salle à manger, le chapeau sur la tête, les Ray-Ban dans la face. Fini le fun dans le casse-croûte. On les endure à parler trop fort, être trop à l’aise, perdre la p’tite gêne qu’ils n’ont visiblement pas, pogner le cul de la serveuse, passer des remarques grossières et désobligeantes. Comme dans les mauvais films de série B de ma jeunesse. Tout ça dans le silence. Ils finissent par crisser le camp, sans payer. On se remet tous à respirer. C’est un de mes pires souvenirs de voyage. Et je n’étais que spectatrice, pas victime. J’ai détesté le sentiment d’impuissance et d’injustice.

    On est retournés quelques fois par la suite à Boston, New-York, en Virginie avec les enfants. On s’est promenés dans les Appalaches, les Blue Mountains. Partout on a fait des rencontres enrichissantes (merci mon chum).

    Quelqu’un parlait plus haut d’une relation amour-haine. C’est ça, mais depuis quelques années, c’est aussi la répulsion et la fascination, l’attrait et la peur. Quelque chose s’est cassé. Je ne crois pas y retourner un jour.

    1. Haïku dit :

      @Emma
      Superbe texte/témoignage !
      Chapeau. 👌

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